Complications en vue.

« Hey, j’ai pris tous les bonbons que je trouvais surtout ! » protesta-t-il car il ne voulait pas non plus passer pour un mauvais petit-ami. « La prochaine fois, promis, je viendrai te voir qu’une fois que j’aurais toutes les sortes de bonbons mais ça risque de me prendre du temps. Si ça se trouve, je vais devoir parcourir le monde pour réussir cette mission. Remarque, ça peut-être une idée, je vois déjà les gros titres des journaux : il parcourt le monde pour offrir à sa petite-amie tous les bonbons de la planète terre » rigole-t-il. Le pire, c’est qu’il serait bien capable de le faire même si Mira risquait de râler car elle n’allait pas beaucoup le voir -du moins en dehors de Skype. « J’aime que ceux qui piquent ou ceux aux cocas. Après, autour d’un bon feu de camp, c’est sympa à manger » répondit-il au sujet des chamallow. « Le mieux, c’est dans un bon chocolat chaud. Et ne me dis pas le contraire car tu n’as jamais goûté l’un des miens. Je fais sûrement les meilleurs chocolats chaud des Etats-Unis » se vanta-t-il en bombant le torse. Bonaventure adorait cuisiner pour les autres, c’était une véritable passion. En couple, sa moitié n’avait pas intérêt à vouloir lui piquer sa place sous peine de se voir refouler aux portes de la cuisine. « Je confirme, c’était pas mon truc ! Par contre j’adore les chocolats » avoua-t-il avec un sourire amusé. « Promis, tu auras le droit de jouer les cobayes avec moi et me faire goûter tout un tas de bonbons pour faire ma culture » s’amuse-t-il à lui dire rapidement avant qu’ils n’abordent la question de ses parents et de ses craintes. « Si j’arrive à leur parler sans que ça parte en dispute ouais. En ce moment, c’est assez tendu entre nous » soupire-t-il en se souvenant de sa dernière discussion avec son père sur le sujet. Ce dernier avait été très clair : si c’était pour faire de la peine à sa mère une nouvelle fois, il pouvait s’abstenir de les appeler.

« C’est une question de point de vue petit cœur » rétorqua-t-il en mangeant fièrement le petit crocodile. Bonaventure ne trichait jamais… à peine ou alors rien qu’un peu. Très souvent okay mais c’était parce qu’il était un mauvais perdant. « Tu as l’air de t’y connaitre… » commenta-t-il avant de se relever pour appliquer ses conseils. La dernière chose qu’il voulait, c’était conserver une trace de la rousse incendiaire. « Arrête, tu n’as pas à t’excuser Mira. De tout de manière, Suzanne est une enfant pourrie gâtée qui supporte pas qu’on lui résiste. Tu aurais été là ou non, elle n’aurait pas signé les papiers » tint-il à lui faire savoir avec le plus grand des sérieux. Sa petite-amie n’avait pas à s’excuser d’être présente dans sa vie car cela revenait à s’excuser de l’aimer. Or, il était fier d’avoir réussi à voler le cœur d’une femme comme Mira. « Non, le contrat de mariage a une clause de confidentialité vis-à-vis du caractère blanc de notre union. Ce n’est pas dans son intérêt de me dénoncer et personne ne peut le prouver non plus. Mon courrier transitait à son appartement à New York et j’ai pris d’autres précautions. Je pense qu’un juge comprendra aisément que j’ai voulu poursuivre mes études à Harvard étant donné le prestige de cette université. Pour le reste, c’est une question de détail » termina-t-il par lui expliquer avant de secouer la tête. « Pas cruelle dans le sens physique du terme mais elle aurait tout fait pour monter mon enfant contre moi… Par chance, j’ai jamais mis enceinte qui que ce soit » lâcha-t-il avec un petit sourire.

Bonaventure s’installa à nouveau aux côtés de sa petite-amie pour mieux l’interroger sur le jeu qui semblait l’occuper. « Ah oui je connais… pour ma part, je passe mon temps à jouer à Cooking adventure mais je suis coincé au restaurant indien. J’attends de gagner plus de gemmes à la loterie ou lors des bonus de connexion » répondit-il avant d’hocher la tête. « Oui… j’ai remarqué qu’on se parlait pas beaucoup ou du moins verbalement… En fait, j’en viens à me dire, que je ne sais rien de toi. Je sais que tu aimes les Disney, que la mode est très importante pour toi, que tu rejettes l’idée d’être une femme entretenue… et que tu aimes les bonbons. Ce n’est déjà pas mal mais j’ai envie de te connaitre plus en profondeur…comme savoir par exemple pourquoi tu ne t’assumes pas totalement, pourquoi tu manques de confiance en toi. J’ai envie de savoir qui tu es Mira car je t’aime vraiment »

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« Mais des cerises on en trouve partout ! » dis-je avec une moue boudeuse, avant de laisser un léger soupire de sortir de mes lèvres. Ne fais pas l’enfant Mira, après tout, tu as quand même tes nounours, et je suis sûre qu’il y a plein de trucs que j’adore là-dedans alors inutile de piquer une crise. Et puis ce qu’il dit est assez drôle, me fait même un peu saliver, sentant le goût des bonbons dans la bouche. « Moi j’ai une meilleure idée… tu m’emmènes avec toi comme ça je les goûte en direct. » dis-je avec un petit sourire, pas d’absence pas de manque comme cela. Et puis s’il me saoule, je pars faire les boutiques et manger dans mon coin… car je ne suis pas sûr d’être capable de passer tout mon temps avec quelqu’un non plus. C’est comme la cohabitation… je n’en ai pas voulu car j’aime mon indépendance, même si je galère à la fin du mois pour payer toutes mes factures, j’aime ce mode de vie, et je ne regrette pas de vivre seule avec mon chat. Mon boulot me permet de voir du monde, et la solitude reste malgré tout bien loin de moi. Un jour il faudra que je saute le pas bien sûr, de vivre avec quelqu’un… mais le plus tard possible je pense. « oh j’aime bien les longs fitzz pour ma part, tu sais les longues bandes qui piquent à différents parfums, au coca et à la fraise c’est super bon. » dis-je avec un hochement de tête enthousiaste, un léger frisson se fait presque ressentir tandis que ma langue a soudain envie de piquant. C’est un peu comme les scoobidou piquant, même si on en trouve beaucoup moins en commerce, ce qui fait fureur c’est plutôt le scoubidou normal... comme ceux que j’ai dessiné sur mon tableau dans mon salon de la belle et le clochard. « Je retiens dans ce cas. La prochaine fois tu me feras un chocolat chaud, on verra si tu relèves le défi de me faire changer d’avis sur les marshmallows. »dis-je avec un sourire au coin des lèvres, toujours joueuse à l’idée de lui donner des défis à réaliser… et celui-ci reste tout de même de taille. Même devant un bon feu comme il l’évoque, les marshmallows ne m’inspirent pas confiance. Un peu comme sa future conversation avec ses parents qui semblent le mettre mal à l’aise, tandis que je lui souris doucement. « Tu leur a gueulé dessus, tu as snobé les appels de ta mère, ils ne vont pas faire un feu de joie. Mais si tu fais le premier pas, que tu t’excuses comme tu l’as fait avec moi, que tu expliques bien ton ressenti ils comprendront. Ta mère est psy non ? Elle doit en voir des cas comme toi tous les jours. » dis-je en essayant de le rassurer comme je peux, malgré mon cruel manque d’expérience en matière de relation parents/enfants.

Voir la marque rouge sur sa joue est loin d’être blessant, la violence sous toutes ses formes ne m’a jamais plu que ce soit aussi bien deux hommes qui se foutent sur la gueule qu’une femme qui frappe un homme. Il y a d'autres façons réglée les problèmes que par les gifles ou les coups. « Je me débrouille… » dis-je avec un haussement d’épaules et un petit sourire, ne voulant pas lui révéler que ce sont des années d’expérience qui explique cette connaissance pour cacher les marques de coups. « à partir du moment où’il n’y a pas de sang… Enfin le mien ça va. » dis-je avec un petit rire. Encore une fois, c’est l’habitude de voir mon sang coulait qui m’a permis de m’y habituer, de l’accepter et de ne plus en avoir peur comme c’est le cas avec le sang des autres... Peut-être que ma phobie du sang vient de là, d’avoir vu mon propre sang hors de mon corps trop de fois, ainsi que ma peur des aiguilles... Le fait de me recoudre moi-même par moments ne m’a pas laissé de très bon souvenir me faisant appréhender chaque seringue s’approchant trop près de mon corps. « Mais le fait que nous soyons ensemble peut poser problème n’est ce pas ? » demandai-je même si je pense connaître la réponse. Le fait qu’il soit d’origine Namibienne, qu’il s’est marié rapidement, qu’il est une maîtresse et qu’il souhaite divorcer quelques jours après avoir de nouveau retrouvé sa nationalité américaine…cela ne passera pas inaperçu aux yeux d’un juge je pense. « si elle n’avait pas été aussi froide, dès le début… T'aurais pu avoir un vrai mariage avec elle . » Demandai-je. La jeune femme est belle, très belle, bien plus belle que moi-même. Elle vient du même monde que Bonaventure, et si elle s’était trouvé un peu plus gentille, aurait-elle réussi à faire fondre Bon', et devenir vraiment Madame Weasley ? « Au moins pas de bébé qui débarque de nulle part. » dis-je avec un petit sourire en pensant à Paris. Mais parfois les hommes ne sont tout simplement pas au courant.

« Je connais pas… A Vrai dire c’est le seul jeu de ce genre que j’ai sur mon téléphone., j’ai une préférence pour les jeux King, même s’ils font attendre d’avoir des vies. » dis-je avec un petit sourire, mais bon… le temps de tous les faire, et le premier à déjà récupéré quelques vies. Pas de bol pour la batterie qui diminue très vite dans ce cas. Je repose mon téléphone, baisse les yeux sur mes chaussures, faisant balancer doucement mes jambes dans le vide, avant de prendre un bonbon tout en écoutant Bonaventure, ce qu’il attend un peu de mois, dans notre couple. « Oui c’est déjà pas mal. » dis-je avec un haussement d’épaules avant de relever mon regard, fixant un point devant moi, cherchant les mots, et surtout ce que je souhaite vraiment que Bonaventure sache… et ceux que je souhaite garder pour moi. « Disons que, je manque de confiance, car les compliments je n’en recevais pas…beaucoup… que je n’ai pas l’habitude, c’est pour cela que je rougis lorsqu’on m’en fait, car je trouve que c’est exagérer, que ce que tu dis quand tu me fais un compliment… c’est trop pour moi… et j’ai surtout du mal à y croire. Avec le temps je commence à y croire… je fais des « progrès » j’ai envie de dire » dis-je finalement avec un petit sourire en tournant mon regard clair vers lui. « Alors comme ça tu sais faire des chocolats chauds excellent ? Tu sais faire autre chose ? » dis-je avec un petit sourire avant de me lever et de reposer mes pieds sur le sol en quittant le plan de travail. « J’ai une façon un peu plus drôle pour qu’on parle. » dis-je avec un sourire.

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« Un tour du monde en ta compagnie, laisse-moi réfléchir ? J’achète tout de suite » s’amusa-t-il à ménager un petit suspens. L’idée était séduisante au possible même si Bonaventure reconnaissait qu’il ne serait peut-être pas évident pour eux de vivre l’un sur l’autre aussi longtemps. Il aimait beaucoup Mira mais tout comme elle, il avait besoin de ses moments tranquilles où il pouvait relâcher la pression et enlever ce masque du gars toujours zen. Il le reconnaissait bien volontiers : il aimait être en couple avec elle mais il n’était pas encore prêt à s’engager davantage comme par exemple en partageant un appartement avec elle. Le Quincy avait déjà vécu en couple avec Lucy à leur arrivée à Harvard. D’ailleurs, il était amusant de se dire qu’il fréquentait beaucoup de serveuses car sa dernière petite amie était une serveuse également faute de pouvoir entrer dans la même université que lui. Quoiqu’il en soit, l’expérience lui laissait un petit goût d’amertume dans la bouche et de ce fait, le jeune homme n’était plus vraiment pressé de s’engager sur le long terme. Il préférait de loin vivre au jour le jour et voir où leur histoire allait les mener en priant pour que ce soit le plus loin possible. « Tu vois, ceux-là, je les connais ! Je suis ne pas trop à jeter » rigole-t-il en reprenant le sujet des bonbons pour mieux se vanter quant à ses qualités de chocolatier en chef. « Je suis certain de te faire changer d’avis… Tu ne résisteras pas à mes chocolats chauds. Je dirais même plus que tu me supplieras pour que je t’en fasse » s’amusa-t-il à répondre avant que le sérieux ne revienne figer ses traits. « Des cas comme moi ? Je sais pas vraiment comment je dois le prendre » grimaça-t-il même s’il avait bien saisi le message qu’elle cherchait à leur faire passer. « Je les inviterai au restaurant la semaine prochaine histoire qu’on puisse discuter » ajouta-t-il néanmoins.

« Je ne sais pas mais je n’ai pas l’intention de rompre avec toi sous prétexte que cela puisse me porter préjudice. Après tout, qui n’a jamais épousé quelqu’un sur un coup de tête ? Au pire, je pourrais plaider que j’ai confondu amitié et amour car je vivais une période délicate avec mon expulsion. Je trouverai toujours une façon de rebondir » dit-il avec conviction. Bonaventure avait l’habitude de trouver des solutions à tous les problèmes, c’était sa façon à lui d’avancer dans la vie : on contourne, on saute l’obstacle mais on n’affronte jamais rien en face. Pas glorieux mais efficace. « Pour être honnête, à la base, c’est ce que j’espérais. Je n’avais pas envie de me dire : marie-toi, c’est uniquement pour les papiers. Je voulais vraiment que ça marche et je me disais que peut-être à force de se côtoyer, on arriverait à s’aimer par la force des choses seulement, j’ai vite déchanter. Suzanne est une enfant gâtée par la vie et elle attend qu’on continue à lui donner les mêmes attentions que ses parents à savoir : lui céder ses moindres caprices. Ce n’est pas dans mon style. Je suis un homme qui aime faire plaisir et qui se plierait en quatre pour la femme qu’il aime mais je refuse de jouer les paillassons de service…. Puis je crois que j’ai un faible pour les blondes » poursuivit-il en concluant avec une petite boutade histoire de changer de sujet.

Arriva ensuite la constatation concernant leur relation : ils ne communiquaient pas assez. Certes, il adorait lui faire l’amour mais il avait besoin également de se rapprocher d’elle d’une autre façon. Pour Bonaventure l’amour rimait avec amitié. Alors, Mira devait devenir plus que sa meilleure amie à ses yeux. « C’est à cause de tes parents ? Le manque de confiance en toi ? » lui demanda-t-il essayant de creuser un peu avant qu’elle ne détourne la conversation sur lui. « La cuisine. J’adore cuisiner mais je ne suis pas vraiment un pâtissier de génie. C’est même tout le contraire. Mise à part ça, j’aime bien dessiner mais mon style est surtout à classer dans la catégorie comic qu’œuvre d’art » rigole-t-il. « Je t’écoute, quelle est cette façon ? » dit-il, intrigué.

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Un sourire se forme au coin de mes lèvres tandis que j'attrape ma lèvre inférieure à cette idée. Faire le tour du monde est sur la liste des choses que j'aimerais faire un jour. Du moins autant que possible, pas seulement les grands... la beauté se trouve parfois dans les petites îles où les petits villages, comme les voyages humanitaires de la Quincy ont pu me le prouver. « Un tour du monde c'est quand même beaucoup tu trouves pas » dis-je en riant. « Et puis il y a plein de coins aux États-Unis qui méritent d'être visités. » dis-je en haussant les épaules. Les différents États de notre pays sont riches et si variés, que le mieux serait de commencer en les visitant. « L'un des plus beaux endroits du monde quand même c'est Santa Barbara. » dis-je avec un sourire, aimant tellement cette ville où j'ai passé quelques années de ma vie. Ce n'était peut-être pas les meilleures, à cause de mon père, mais il y a de très bons côtés en Californie, que je n'ai pas forcément à Boston. Je lui parle ensuite de quelques bonbons que j'aime, pour que la prochaine fois ils puissent savoir ... genre si un jour il veut m'offrir un gâteau de bonbons, il saura lesquels prendre. D'ailleurs il me parle de ces chocolats peut-être qu'il s'y connaît aussi en pâtisserie.

Je me mordille de nouveau la lèvre, baissant les yeux sur mon téléphone portable que je tiens toujours à la main, le faisant tourner entre mes doigts en écoutant mon petit-ami. Un léger sourire s'installe sur mes lèvres lorsqu'il m'affirme, et surtout me rassurer par rapport à notre relation. Même si ce serait bien plus facile pour lui s'il était célibataire pour pouvoir gagner ce divorce, mais j'aime Bonaventure et je n'ai pas envie de le laisser me filer entre les doigts. Surtout après les dires de cette femme qui me prend pour une moins que rien . Renoncer à Bonaventure voudrait dire lui donner raison. « t'es pleins de ressources. » dis-je doucement en relevant mon regard vers lui, levant ma main pour caresser doucement la joue où la rousse la frapper. « t'es douée pour mentir toi ? »dis-je avec un petit sourire. Même en discutant comme ça, on apprend également à se connaître, tout comme je le reconnais lorsqu'il m'explique son idéal avec le mariage avec Suzanne. Un vrai conte de fée comme dans les films, malheureusement, ou heureusement, ça ne s'est pas passé comme ça. « Et... tu as couché avec elle ? » demandai-je tout de même . C'est du passé, mais je pense que, si je dois me retrouver face à cette femme, j'aimerais, ne pas être dans l'ignorance non plus, savoir à quoi m'attendre, et à quelle attaque frontale je dois me préparer psychologiquement. Je souffle doucement, me disant que, même s'il me répond oui, il ne va pas retourner dans ses bras, justement car mentalement, elle ne lui correspond pas... contrairement à moi. « Ouais, Summer Moi .. t'as un petit penchant pour la blondeur. » dis-je avec un petit sourire, même si le coup de Summer, qu'il a déjà embrassé, selon Paris, ça à encore du mal à passer.

Parler de confiance, de confiance en moi sans vouloir trop en dévoiler sur mon passé n'est pas si aisée que cela surtout lorsque Bona met rapidement l'accent sur le problème : les parents. J'aurais préféré qu'il ne trouve pas la source du problème aussi rapidement, mais... cela me prouve également qu'il est capable de me comprendre, du moins je crois. « Plus ou moins. » dis-je avec un haussement d'épaule. Je ne peux pas impliquer ma mère dans le mot « parents » car cette dernière n'était tout simplement pas présente dans ma vie... Mais, même si mon père a une très grande part de responsabilité, ce n'est pas le seul. Les profs, les autres élèves, n'y allaient pas avec le dos de la cuillère lorsqu'il était question de me rabaisser. « Mais j'ai pas que des problèmes non plus tu sais... on peut pas parler de mes qualités plutôt ? » dis-je avec un petit sourire une façon comme une autre de changer de conversation, sans pour autant arrêter de parler, car à mon tour j'ai très envie d'en savoir plus sur lui, sur son enfance, sur sa famille. « Oh les comics c'est bien aussi... on a pas encore regardé Dardevil d'ailleurs... Et je crois qu'il y a d'autres séries aussi sur des héros marvel. » dis-je, certaine qu'il doit les connaître et qu'il les a certainement déjà vu.. Je descends du plan de travail et regarde la cuisine. « Si je me souviens bien, tu n'as jamais goûté de pommes d'amour ? » dis-je un sourire au coin des lèvres, lui ayant déjà fait part de ces petites merveilles que j'affectionne tant dans les fêtes foraines. « On peut se faire un petit « action/ vérité » et en même temps... je prépare des pommes d'amours... et toi du chocolat chaud ? »

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« Pourquoi se limiter ? Il faut tout visiter » haussa-t-il les épaules. Bonaventure n’avait aucune limite concernant les voyages. Il pourrait passer sa vie entière à parcourir le monde à la recherche des lieux les plus insolites, majestueux. Les Etats-Unis, le monde, quelle différence ? Il voulait tout voir car il ne tenait pas en place. Le Quincy savait déjà qu’il n’était pas un sédentaire : il avait besoin de bouger, d’être en perpétuel mouvement. Il ne se sentait heureux que sur les routes à se demander comment il pourrait supporter la routine quotidienne d’un boulot comme médecin légiste. « Je n’ai jamais été là-bas… pour ma part, je crois que le plus bel endroit que j’ai visité se trouve au Pérou » avoua-t-il. Il se souvenait encore de toute cette vaste nature à perte de vue, l’impression d’être seul au monde. Cela avait été magique. Un jour, peut-être accepterait-elle de faire un voyage avec lui sans se préoccuper du côté financier, se reposant tout simplement sur lui afin de passer de vivre une expérience tout simplement inoubliable.

Bonaventure posa sa main sur la sienne, tournant simplement son visage pour déposer un baiser au creux de cette dernière. « J’ai appris très tôt qu’il valait mieux être débrouillard dans la vie » dit-il. Le jeune homme avait peut-être été adopté par une famille riche mais cela ne l’avait pas mis à l’abri des brimades. Combien de fois avait-il été pris à parti parce qu’il n’était qu’un enfant adopté, une pièce rapportée ? Il appartenait à deux mondes à la fois mais accepté complétement d’aucun : trop riche pour être perçu autrement mais pas le bon sang coulant dans ses veines pour correspondre complétement aux critères élitistes. Alors, il s’était créé son propre monde notamment grâce à Melchior puis à Jarod. « Oui, avec mon boulot, il vaut mieux savoir détourner la vérité… » haussa-t-il les épaules. « Mais je n’aime pas vraiment mentir. Je le fais que lorsque c’est nécessaire. Et toi ? est-ce que je sors avec une menteuse professionnelle ? » s’amusa-t-il à lui demander avant de secouer négativement la tête. « Non je n’ai pas couché avec elle. J’ai passé ma nuit de noce tout seul comme un grand devant un film d’horreur » dit-il avec un petit sourire. « Suzanne m’avait bien fait parvenir ses directives sur comment elle voulait perdre sa virginité mais comment te dire : cela incluait le fait que chacun se préparait de son côté et je venais simplement à la fin pour faire le job » grimaça-t-il avec l’impression de dire quelque chose d’irrespectueux envers la rouquine mais autant être honnête sur ce qui tramait entre eux à savoir : rien. Par contre il ne s’attendait pas à ce qu’elle inclue Summer à sa boutade sur sa préférence quant aux blondes. « Pourquoi tu me parles de Summer ? » lui demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Quoiqu’il en soit, Bonaventure souhaitait vraiment en découvrir davantage sur sa petite-amie, à la fois son passé mais sa personnalité. Il connaissait déjà pas mal de choses mais sa curiosité n’arrivait pas à se retrouver comblée. Il y avait comme un blocage du côté de Mira. Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’était passé dans sa vie pour qu’elle ne veuille pas en parler. Il commençait à s’imaginer le pire. Avec ses études, il n’avait pas besoin d’aller chercher très loin pour faire des hypothèses. Enfant battue ? Maltraitance psychologique ? « Parce que tu as des qualités ? » la taquina-t-il avec un sourire amusé. « Je plaisante…tu en as des tonnes et ta première qualité, c’est d’être tout simplement toi » dit-il en lui volant un léger baiser. « Oui, ils ont sorti d’autres séries autour des personnages des Defenders : Jessica Jones, Luke Cage et bientôt Iron Fist. Je crois qu’on a de quoi passer des heures devant la télévision » plaisante-t-il avant d’hocher la tête. « Je confirme, toujours pas goûté » répondit-il avant de sourire face à son idée. « Moi ça me va, je vais être galant et te laisser commencer. Je vais prendre une vérité pour ce tour » dit-il tout en commençant à sortir tout le nécessaire pour un excellent chocolat chaud.

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Un léger rire s’échappe de mes lèvres, tandis que je secoue légèrement la tête de droite à gauche. À entendre le jeune homme faire un tour du monde avec moi ne l’effraie absolument pas… tout comme l’argent. Venir d’une famille riche est importante dans le monde doit lui avoir permis déjà de beaucoup voyager selon moi…contrairement à la jeune femme que je suis, qui n’a jamais vraiment quitté les États-Unis en dehors des voyages organisés par l’université. « Disons que je n’ai pas vraiment le temps pour partir en escapade autour du monde. » dis-je avec un haussement d’épaules et un petit sourire. C’est également son cas, je ne pense pas qu’il abandonnerait comme ça Harvard et ses études, ni même ses projets d’avenir comme moi. « Mais partir un week-end en exploration c’est plus facilement faisable. » et encore… je travaille la plupart des week-ends mais l’idée d’un week-end en amoureux avec Bonaventure, ne me déplairait pas évidemment. « C’est un véritable lieu de vacances… Surtout si tu aimes la mer, la plage, le soleil et le surf. » dis-je pensant bien résumé cette grande ville où de nombreuses stars y ont élu domicile. « Et qu’est-ce-que tu as trouvé au Pérou ? » demandai-je, voulant savoir quels genres de paysages peuvent plaire aux Quincy.

Un léger sourire se forme sur mes lèvres, tandis qu’un léger frisson me parcourt au contact de ses lèvres sur ma main, me chatouillant légèrement, une sensation qui est loin d’être désagréable. Je laisse par la suite ma main retomber contre son corps mais en profitant pour entrelacer mes doigts aux siens… ou plutôt à laisser mes doigts jouer avec sa main, les laissant parcourir la paume de sa main, ses différentes lignes de vie, un air quelque peu absent sur mon visage, sans pour autant cesser de l’écouter. « ce n’est pas moi qui vais t’en faire le reproche... Je n’aime pas beaucoup les Éliot justement pour ça… tout leur ait dû, ils faut les servir sur un plateau en argent, mais dans le fond... ils ne savent rien faire. » dis-je en haussant les épaules. Je mets tout le monde dans le même panier bien sûr, mais je sais qu’ils ne sont pas tous comme ça. Je relève mon regard vers lui, un sourire aux coins des lèvres, cessant de faire bouger mes doigts dans le creux de sa main. « Disons que je suis plutôt une pro pour cacher la vérité » dis-je avec un petit rire. Si lui la détourne, pour ma part je l’enfouis le plus profondément que je peux en moi, je ne mens pas, je me contente simplement de ne pas répondre aux questions. Comme celle-ci concernant Suzanne, qui me trotte toujours dans l’esprit, et que je tente d’oublier en faisant la sourde oreille à ces dernières, ne posant que celle dont je veux vraiment savoir la vérité à mon petit ami, par rapport à son mariage. « Pas mieux qu’un sex-toy quoi. » répondis-je avec un sourire amusé. C’est comme ça qu’elle le considère selon moi… et encore si elle préférait éviter les préliminaires, ça n’en est plus vraiment un… mais je ne sais pas comment on pourrait le qualifier alors ?Une poupée gonflable ? « Après si elle était vierge… une première fois ça doit être spéciale. » dis-je en haussant les épaules. Je peux comprendre qu’elle est voulut mettre ses conditions, peut-être qu’elle n’était pas à l’aise à cette idée, peur de ne pas savoir quoi faire… Enfin je n’ai pas vraiment envie de m’interroger sur cette femme, bien heureuse au contraire, que mon mec ne l’ai pas vu nue. « parce que je sais qu’elle te plaît. » répondis-je simplement en haussant les épaules. Je ne tiens pas à chercher dispute avec lui, mais un jour j’aimerai bien qu’il me dise de lui-même qu’il a tenté quelque chose avec sa meilleure amie, et que…peut-être il a des sentiments pour elle .

Cette petite révélation sur le manque de confiance que je peux avoir pour moi, me semble déjà…énorme, et me mets mal à l’aise, à l’idée d’évoquer cela, que Bonaventure soit au courant, que je n’ai pas réellement eu de marque d’affection comprenant des compliments, ou es encouragement. J’en ai toujours eu honte, et j’ai peur que ce soit encore plus le cas à présent lorsqu’il me fera un compliment. Je préfère donc discrètement changer de conversation, centré sur quelque chose capable de me faire sourire plutôt que rougir. « Bien sûr que j’ai des qualités » dis-je avec une expression outrée sur le visage, très théâtral… le théâtre offre tout de même l’opportunité d’afficher une multitude d’expressions, toutes plus différentes les uns des autres. « Je suis une qualité à moi toute seule alors. » dis-je avec un sourire ravie aux lèvres le laissant capturer les lèvres l’espace de quelques instants. « par exemple, je sais très bien embrasser, je sais pas si tu as remarqué. » dis-je en riant, mais c’est vrai que je me débrouille non . Je suis bien plus douée pour faire ressentir mes sentiments dans un baiser que par des mots. « Non mais j’ai carrément vu une pub pour une série qui s’appellera les agnts du SHIELDs… enfin je sais pas si c’est pas de celle-là que tu parles. »dis-je en fronçant légèrement les sourcils. Tous les noms se ressemblent aussi de nos jours, je suis perdue moi. Finalement je descends de mon siège improvisé, pour me diriger vers les différents placards de la cuisine à la recherche de sucre , voyant des pommes sur la table, proposant au jeune homme de lui faire des pommes d’amours. Chacun sa spécialité est un petit jeu en même temps. Je réfléchis quelques secondes avant de finalement trouver une question. « Alors en parlant de virginité… comment à tu perdu la tienne ? »

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« Le manque de temps, c’est le nerf de la guerre » soupira-t-il car durant l’année universitaire, Bonaventure était coincé, il ne pouvait pas voyager autant qu’il le souhaitait. Il avait beau ne pas apprécier de rester sur place, il tenait à ses études, à ses projets d’avenir. « Dès que nous aurons un week-end de libre, on partira tous les deux » dit-il déterminé. Il voulait lui faire connaitre voire lui transmettre sa passion des voyages. Il en avait besoin car cela faisait partie de lui. Pourrait-il rester avec une femme qui n’aime pas voyager ? Peut-être au départ mais à la fin, Bonaventure savait qu’il finirait par se sentir frustré. De tout de manière, quoiqu’il arrive, il continuerait à s’envoler pour des destinations diverses et variées. « La paix ! En fait ce voyage a été le premier que j’ai pu faire après être sorti de mon fauteuil roulant. J’avais l’impression de revivre et puis, les paysages… cette impression d’être seul au monde au milieu de ce désert. Ça m’a marqué. Je ne suis pas vraiment fan des destinations touristiques. J’aime repousser mes limites, vivre au rythme de la nature durant quelques jours. Cela me ressource » lui expliqua-t-il sans trouver réellement les mots pour communiquer son ressentiment vis-à-vis de ce genre d’escapade.

« C’est à se demander ce qui vous est passé par la tête de faire une alliance avec la Eliot House » la taquina-t-il de bon cœur. Une alliance qui avait été rapidement dissoute songea-t-il alors qu’elle lui arrachait des frissons en jouant de ses doigts au creux de sa main. « Nous formons une bonne équipe : toi qui cache la vérité et moi qui la détourne… » souligne-t-il en haussant les épaules. Le plus important dans l’histoire, c’était de savoir s’ils arriveraient à être totalement honnête l’un envers l’autre ?! Sa petite-amie lui cachait des choses sur elle, il le savait pertinemment mais pouvait-il réellement la condamner ? Lui-même lui cachait des choses sur son passé. « Je lui souhaite de trouver un homme qui saura l’aimer et lui offrir cette première fois spéciale mais ce ne sera pas moi. Nous ne sommes pas compatible » soupira-t-il. Suzanne était trop différente de lui, représentait trop le stéréotype de la petite héritière pour réellement lui plaire. Néanmoins, il ne s’attendait pas un seul instant que Mira ne lui parle de son béguin pour Summer. Sur le coup, il ne put que la regarder de manière totalement ahurie avant de secouer la tête. « Plaisait. C’est de l’histoire ancienne. A présent, c’est uniquement ma meilleure amie car tu sais quoi ? J’ai rencontré une jolie blonde qui me plait davantage » répondit-il en toute franchise. Summer et lui, ce n’était que l’histoire d’un baiser. Un baiser qui lui avait fait prendre conscience que rien ne serait possible entre eux. Alors oui, pour lui, c’était de l’histoire ancienne surtout qu’à présent l’un comme l’autre était en couple et heureux de l’être.

Le Quincy rigola légèrement en la voyant prendre un air outré face à sa petite boutade. « Je le confirme, tu sais très bien embrasser…d’ailleurs, je veux bien une nouvelle démonstration » plaisanta-t-il en l’embrassant tendrement. « Non, c’est une autre série mais c’est toujours du Marvel. On peut la rajouter à la liste si tu veux mais il n’y a pas une série que tu aimerais regarder de ton côté ? Je ne veux pas que tu croules sous toutes mes séries » répliqua-t-il tandis que l’un comme l’autre se lançait dans la confection d’une pomme d’amour et d’un chocolat chaud. Bonaventure s’était même exclamé un grand « YES » en tombant sur des petits marshmallows. Il allait pouvoir lui faire sa boisson chaude ! « Tu commences direct ! Je ne vais pas faire dans l’original, j’ai perdu ma virginité avec ma petite-amie de l’époque. J’avais quinze ans, c’était dans ma chambre et c’était le soir. Je te rassure, je me souviens plus réellement de l’heure exacte mais c’était durant mon premier ramadan du coup, ça m’a marqué. A ton tour : action ou vérité ? »

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Un jour, j'espère avoir le temps nécessaire pour visiter chaque pays du monde, par forcément les plus imposants ou le plus connu, non ... même les petites îles méritent de l'attention . Pour cela, à part du temps, il faut également de l'argent, ce dont je manque cruellement, n'ayant même pas les moyens de me payer une voiture, continuant de rembourser le prêt pour celle qui a malheureusement fini brûlé avec l'incendie de la Winthrop. Pas de perte humaine... mon oeil oui, ma voiture était une vraie personne pour ma part... et elle vaut peut-être plus que certaines personnes. « tu ne payeras pas tout aussi. » dis-je avec un petit sourire. Bon, j'avoue que ça risque d'être rick-rack pour mon compte, mais je peux toujours utiliser l'argent liquide des pourboires non ? ou ça fait peut-être un peu trop voyou de tout payer en cash ? « Oui Je peux comprendre que le silence et la solitude doivent avoir quelque chose de fantastique là-bas. » dis-je doucement, même si je ne suis pas friand de ces choses-là, je sais reconnaître que par moments un peu de calme, le silence de la nature, cela a un effet magique, presque irréel. « Après... Les destinations touristiques, c'est plutôt la foule qui te bloque ? » demandai-je en fronçant légèrement les sourcils, car il existait des endroits fabuleux, souvent fréquentés par les touristes, mais où, à certaines heures il n'y a personne. Il suffit simplement de choisir le bon moment.

« L'alliance était surtout pour apporter un peu de soutien à la Quincy, pour ma part, j'avais l'espoir que le fait de faire des soirées avec eux, réussirait à nous faire parvenir un peu plus d'argent...et peut-être réussir à les convaincre de ne pas gaspiller leurs argents inutilement, mais plutôt de l'investir en faisant des dons, mais je n'y croyais pas vraiment à la base. Mais bon, Feryel m'avait assuré que les Eliots avaient également besoin de redoré leurs images, de ce racheter une conscience et que ce serait bénéfique pour les deux maisons. » j'hausse les épaules. On s'est trompé, autant elle que moi, je ne lui ai pas vraiment tenu tête non plus, ayant envie malgré tout que ça fonctionne. Mais à présent, peut-être pourrions-nous faire d'autres alliances, bien plus réfléchi cette fois, avec le Spring Break qui approche ce serait l'occasion de se rapprocher d'une autre maison. Plus il y a de fonds, mieux c'est. Je ne relève pas concernant Suzanne, estimant le sujet clos, pour le moment du moins, jusqu'à ce que la rousse refasse irruption dans sa vie et devient un obstacle à notre couple. Un léger sourire s'affiche sur mes lèvres, ou plutôt un rictus sans joie lorsqu'il parle au passé de son attirance pour Summer. Désolé, mais quand une personne nous plaît, a moins qu'elle deviennes moche, on continue d'être attiré par elle. « Ouais » répondis-je vaguement, absolument pas convaincue, mais j'ai confiance en lui et je pense pouvoir avoir confiance en Summer, je sais qu'elle aime Paris, mais... cela n'empêche que je continue de penser que le jeune homme doit ressentir plus que des sentiments amicaux pour elle.

« Ce que je sais faire de mieux c'est les suçons tout de même... Ils restent pendant des jours. » dis-je en riant. « Mais si tu veux une petite démo... » dis-je en souriant. « tu prends les mains de la personne comme ça , ça fait un contact supplémentaire, tu peux serrer tes doigts plus forts ou moins forts et tu penches légèrement la tête sur le côté. » dis-je prenant mon rôle de professeure de baisers très au sérieux, avant de poser délicatement mes lèvres sur les siennes , lassant ces dernières laisser leurs goûts sur les siennes dans une caresse, avant de m'éloigner en douceur de lui. « voilà tu feras ça la prochaine fois, je suis sûre que ta petite-amie appréciera. » dis-je avec un clin d'oeil à son intention, jouant le jeu jusqu'au bout, avant d'hausser légèrement les épaules face à sa question sur les séries. « ça ne me dérange pas de regarder ce que tu aimes. Et bon j'aime le fantastique, alors d'une certaine façon, ça ressemble. » dis-je avec un petit sourire, cela reste des supers-héros, des super pouvoirs , donc on est toujours dans le même domaine. « Sinon j'aime bien OUAT, justement car ce sont des comtes d'enfants, Grimm aussi » dis-je avec un petit sourire avant de reprendre. « Mais je ne connais pas trop de série, souvent lorsque je commence à en regarder une, c'est simplement parce que je suis tombée par hasard dessus un jour en zappant à la télé. » dis-je avec un petit rire « Mais si tu en connais dans le même genre avec un fantastique, je suis preneuse... »dis-je avant de partir à la recherche du sucre pour créer ma pomme d'amour et surtout mon caramel... je crois que mon dessert est bien plus compliqué à réaliser que le sien. « 15 ans, c'est jeune quand même non ? » dis-je en fronçant les sourcils. On commence le lycée à 15 ans, c'est vrai que ce sont les premiers amours qui commence mais... Du coup il a carrément plus d'expérience que moi. « et...C'était bien ? » demandai-je avec un petit sourire. Ok c'est plus qu'une question-là, mais autant poussé le sujet à fond. Je ne sais combien de fois j'ai entendu dire que la première fois pouvait être douloureuse pour les filles, pas vraiment top pour les mecs mais... pour le moment, je n'en ai rencontré aucun ayant cet avis. « Pour être en équité avec toi, je vais dire vérité... » juste pour le départ, après je pense que je choisirais toujours action, alors qu'il en profite.

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« Je sais » se contenta-t-il de répondre. Il savait très bien que cela ne servait à rien de parler de cela avec Mira, elle était aussi têtue qu’une mule. Du coup, il comptait bien adapter au maximum le week-end afin que cela rentre dans un budget plus que raisonnable. Après tout le but de la manœuvre était pas de la ruiner mais de lui faire partager l’une de ses passions. « C’est magique tu veux dire ! » s’exclama-t-il. Il n’y avait rien de mieux que de sortir des sentiers battus, d’aller voir ce que personne ou presque ne voyait. « La foule, le côté trop banal… j’aime faire des choses qui sortent de l’ordinaire : prendre un sac à dos avec le minimum vital et partir à l’aventure. La dernière fois que je suis parti en voyage, j’ai fait des km rien qu’en stop et j’ai même dormi chez l’habitant. C’était génial de voir l’envers du décor et pas ce que chaque pays veut mettre en avant pour ameuter le touriste. Après, j’aime visiter les monuments du monde. D’ailleurs j’aimerai bien visiter la muraille de Chine mais je me dis qu’il n’y a rien de mieux que de visiter un pays en empruntant les petites routes plutôt que les grands axes » lui expliqua-t-il avant d’hausser les épaules. Impossible pour lui de bien s’exprimer quant à son amour inconditionnel des voyages d’aventure.

Bonaventure écouta l’explication concernant l’alliance entre la Eliot House et la Quincy. Cela se tenait mais comment dire : il ne fallait pas s’attendre à grand-chose des bleus. Du moins, d’après son expérience. Pour l’étudiant, sa confrérie était beaucoup mieux sans les héritiers car dans le fond, il avait intégré la Quincy House pour se détourner de la Eliot House, véritable institution dans sa famille. Il préféra ne pas insister sur la question car après tout, Feryel et Mira géraient les choses comme il le fallait et il n’avait rien à y redire tout comme il préféra se garder de dire autre chose concernant sa relation avec Suzanne ou même Summer. Dans le cas de la seconde, l’histoire était close pour lui : elle était son amie, rien de plus. Le problème c’est que Mira ne semblait pas convaincue et ça, ça l’agaçait car il espérait vraiment que cette histoire n’allait pas se mettre entre eux surtout que cela remontait à quoi ? Un peu plus d’un an à présent.

Le jeune Weasley s’amusa ensuite de la petite démonstration du parfait baiser. Il n’y avait pas à dire, il adorait quand elle rentrait dans ses délires pour se les approprier. « Merci pour la leçon… je suis certain qu’elle va adorer mes progrès » s’amusa-t-il à répondre avant de rigoler. Le sujet des séries à regarder le détourna néanmoins de ce petit baiser -et de son envie de réitérer l’expérience. « Grimms jamais vu mais cela me branche bien de la regarder. On peut la rajouter sur la liste si tu veux » lui proposa-t-il. Maintenant la question qui se posait était : quand est-ce qu’ils arriveraient à trouver le temps de se poser derrière un écran ? Bonne question. Entre le boulot de Mira et le sien, les temps libres se comptaient sur les doigts d’une main. En tout cas leur petit jeu promettait d’être intéressant surtout si elle attaquait directement dans le vif du sujet. « Cela dépend du point de vue… perso, on se sentait capable de franchir le cap alors pourquoi hésiter ? et je te signale au passage que tu m’as déjà posté ta question donc faudra attendre ma prochaine vérité pour que je te réponde » la taquina-t-il de bon cœur avant de réflechir à sa propre question. « Alors vérité… Si tu pouvais changer quelque chose de ton passé, qu’est-ce que tu changerais ? »

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« Après je ne suis pas contre un cadeau non plus. » dis-je avec un haussement d’épaule, ne voulant pas non plus passer pour une féministe pure, qui n’accepte absolument pas qu’un homme lui paye quelque chose. Au contraire, un homme gentleman qui insiste pour payer l’addition, je ne vais pas l’en privé. « Je veux juste ne pas avoir l’air idiote, si je ne peux rien t’offrir en retour… Mais un cadeau de temps en temps… à certaines occasions, je peux toujours t’offrir un cadeau de bonbons en remerciant » dis-je avec un petit sourire, sachant que le st valentin est dans un peu moins d’un mois. Et pour une fois l’idée de dépenser mon argent pour quelqu’un d’autre ne me gêne absolument pas, ayant déjà une idée de cadeau pour mon petit ami. Je me mordille légèrement la lèvre en écoutant ce qu’il me dit sur la foule… le côté Banal, qui me plaît pourtant tant. Le stop, la nuit chez l’habitant… c’est un côté que je ne connais pas mais qui ne me donne pas vraiment envie non plus. J’aime le luxe, les nuits d’hôtel 5 étoiles … peut être tout simplement parce que je n’ai pas les moyens de mes les offrir. On souhaite toujours ce qu’on n’a pas après tout. « Je ne suis pas sûr d’être paré pour faire des km en stop... J’aime le confort et… j’aime la foule. Une journée de solde n’en est pas vraiment une s’il n’y a pas un monde fou dans le magasin. » dis-je en souriant doucement. C’est l’effervescence voir tout ce monde réunit pour un seul objectif, avec une seule pensée en tête, c’est quelque chose que j’aime énormément également. Pas d’autres pensées négatives, juste le visage tourné vers la même chose. C’est comme lorsqu’une foule immense est réunie pour un évènement, pour le célébrer tous ensemble… et cela dans le désert seul… c’est difficile d’y avoir accès.

Je souris doucement en continuant de lui donner quelques leçons dans la manière d’embrasser. J’aurai également pu lui apprendre à mordiller légèrement ma lèvre de la personne qu’on embrasse, créant une excitation supplémentaire… mais pour une première leçon je pense que c’est suffisant. « maintenant t’as intérêt à mettre ça à exécution juste avec elle ! » Sinon ça va barder. A vrai dire je ne sais même pas comment je réagirais si j’apprenais que Bona a embrassé ou dort avec une autre personne. Je ne suis pas partageuse, mais la jalousie est au-delà de ça… Si cela se produisait, je pense que le manque de confiance que j’ai en moi s’intensifierait. Je n’ai besoin que de lui pour être bien … mais si lui ne se contente pas de moi, c’est tout ce que l’on a bâti qui se retrouve avec des fondations branlantes, avec une grande fissure qi se créerait. Mais ce n’est pas le cas… et j’espère que ça ne le sera jamais. De toute façon… j’ai confiance en lui, ce qui rendrait la chute plus brutale. L’amour a deux visages. «Oui c’est plutôt pas mal, c’est en rapport avec les comtes de Grimms également . On se fera une journée sous la couette un de ses quatre. »dis-je avec un sourire amusé aux lèvres, c’est plutôt un bon programme si j’aime vraiment ces chocolats chauds, il pourra m’en faire ce jour-là. En attendant qu’il m’en prépare un je m’attèle à la préparation d'une caramel maison. Rien de très compliqué, du sucre et de l’eau dans une casserole et plus qu’à atteindre que sa boue. Cette étape me laisse le temps de réfléchir à toute sorte de questions qu’il peut me poser. Je ne pense pas qu’il m’en posera forcément des auquel je ne souhaite pas répondre. Mais finalement si, me faisant doucement grimacer tandis que je lui tourne le dos. Je fais quoi maintenant, je mens . Mais le principe du jeu est de dire la vérité. ? Avec une cuillère je touille doucement mon mélange, avant de répondre. « Je changerais ma façon de voir les choses, je pense. » dis-je en haussant les épaules. Je changerais la façon dont je me perçois tout d’abord, arrêtant de croire que ce qui sort de la bouche de mon père est la réalité... peut-être aurai-je eu le courage de parler, de sortir de mon silence pour le dénoncer… Avec des si ou des peut-être on peut refaire le monde n’est-ce- pas ? « À toi… ? » dis-je avec un petit sourire, coupant cours à toute autre question qu’il aurait posée. Pour la peine plus de vérité de ma part.

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