no need to complicate, i'm yours (biki)

Ça t'étonne ? Tu te rendais bien compte qu'il y avait peut-être un décalage entre ce que tu ressentais et ce qu'elle en pensait, un peu comme si elle ne prenait pas conscience de la place qu'elle prenait. Tu pensais pourtant l'avoir assez dit, toi mais finalement peut-être jamais avec les mots qu'elle voulait entendre ? Difficile à dire pour toi mais tu craignais que ce décalage ne vous nuise. A sa promesse, tu te promettais la même chose à ton tour silencieusement. Amusé et peut-être attendri par sa remarque tu as repris simplement, plus détendu et souriant. Pas peut-être alors. As-tu prononcé comme pour marquer le fait que vous étiez d'accord. Ces mots voulaient clairement dire je t'aime, chose que tu t'efforcerais de ne plus redire et encore sans le contrôler. Tu avais égoistement gardé ça pour toi, et c'était sorti sans que tu puisses t'en rendre compte. En attendant inquiet, tu fronçais les sourcils en t'approchant d'elle. Je ne pense pas que ce soit une histoire de détergeant, choukette. T'as un traitement ou quelque chose ? C'est pas la première fois. Que tu veuilles pas m'en parler, ça me dérange pas mais ne reste pas comme ça. Les dernières fois que tu l'avais entendu toussé de la sorte il n'y avait pas eu de trace de détergeant, alors tu doutais de son argument.

@Bambi C. Corleonesi

Un peu mais c'est sûrement parce que j'aime l'entendre... admit-elle dans un grand sourire radieux. Sourire qui ne risquait pas de diminuer en force alors que Ciarán répéta "pas peut-être", l'incitant à s'approcher pour lier fougueusement leurs lèvres ensemble. Il s'agissait d'une déclaration un peu différente de celle que l'on pouvait voir dans les films romantiques, ou lire dans les livres, mais elle ressemblait tellement au jeune homme que l'italienne s'était sentie doucement fondre tel un petit caramel sucré au soleil en l'entendant parvenir à son oreille. Il pouvait répéter la chose quand il le voulait, elle se mettrait à fondre de la même manière... du moins si sa toux le lui permettait. En bon futur médecin, Ciarán n'acheta absolument pas sa petite théorie fumeuse, la poussant à se mordre la lèvre inférieure. Sans attendre, Bambi se dirigea vers son sac à main pour en sortir une porte de médocs et en prendre quatre d'un coup avec un peu d'eau. Cela ne passerait pas la crise de suite, mais ça lui éviterait sûrement d'autres inconvénients... même si sur sa main se trouvait déjà quelques gouttes de sang de sa précédente quinte de toux. D'accord c'était pas dû au détergeant... je ne devrais jamais oublier que tu es futur doc comme moi ! Désolée je déteste mentir, c'était complètement con.

Voilà qui ne t'étonnait pas. Elle aimait l'entendre et tu ne la blâmerais jamais pour ça. Tu la savais midinette, fleur bleue et tout le reste, et tu y tenais tellement à cette belle italienne que tu la prenais tout entière. Pour la première fois tu avais cette impression qu'elle répondait à tes besoins et surtout tu avais la volonté d'être à la hauteur pour elle. Tu sortais jamais de ta zone de confort avec les filles mais elle, c'était différent. C'était au dessus de tout comme tu avais pu le lui dire. Appréciant le baiser qu'elle t'offrait comme si c'était le premier depuis longtemps, tu lui as d'ailleurs confié en caressant ses lèvres de ton pouce comme tu aimais souvent le faire. Quatre jours, c'était long.. Elle t'a manqué, et bien plus encore quand on sait qu'elle ait partie sans trop prévenir. Pauvre petit cœur. Mais encore une fois jamais tu n'avais ressenti ça. C'était inédit. Tes sentiments, ce manque, cette inquiétude, ces besoins : tellement d'inédits. C'est surtout que ce n'est pas la première fois que ça te prend, et qu'on baigne pas souvent dans les détergents quand on est ensemble. Je t'en veux pas. Tu, tu veux pas te reposer un peu avant de me dire ce que tu fous là ici ? Tu ne voulais pas être intrusif, mais tu voulais espérer mettre la main sur le nom de son médicament pour pouvoir prévenir plutôt que guérir en cas de problèmes.

Par ses paroles, Ciarán lui fit comprendre en une seconde à quel point elle lui avait manqué et à quel point le fil qui les reliait, fragile et invisible, pouvait devenir douloureux lorsqu'ils s'éloignaient trop l'un de l'autre. C'était trop long pour moi aussi tu sais... admit-elle finalement en caressant doucement sa joue, déposant un beusou sur le bout de son nez. Sa façon à elle de demander implicitement pardon pour toute l'absence qu'elle lui avait fait supporter. L'italienne espérait que ce genre d'épisode n'arriverait plus jamais dans leur existence, mais personne ne pouvait prédire l'avenir, pas alors que la brunette elle-même ne savait plus devancer ses crises, même avec médication. Vrai on en touche jamais des détergents... grimaça-t-elle avant de secouer négativement la tête de droite à gauche, optant plutôt pour un câlin. Je vais bien tu sais ! Très bien même. Ici, c'est l'ancien ranch de ma grand-mère, qu'elle m'a cédé à sa mort. C'est mon refuge quand je vais mal. Il est tenu par des pros mais on peut rentrer sur Boston tu sais... maintenant que je sais que ma jument va bien, ça ira !

Tu reconnaissais aisément qu'elle t'avait manqué durant ces quatre jours, peut-être plus que tu ne l'aurais imaginé. Tu t'étonnais encore d'être conscient de l'intensité de votre lien sans que tu ne paniques. Tu savais que c'était tout ce que tu t'étais toujours refusé. Tu savais que c'était fort et intense et il fallait le reconnaître tu t'y plaisais. L'accueillant dans tes bras pour ce câlin, tu frottais légèrement son dos, en l'écoutant. Je voulais juste te voir, Maintenant, je sais où te trouver quand tu t'échappes. Oui ce n'était pas faute d'avoir cherché. Tu l'avais longtemps attendu près de la Cabot. Tu avais tout fait pour mettre la main sur le numéro de Cassie, sa colocataire, et encore elle n'avait pas su te dire plus que ce que Bambi avait elle-même voulu te confier. Tu me présentes Kiki ? As-tu demandé pour désamorcer ce petit silence.

@Bambi C. Corleonesi

Tu sais que tu es le seul à être venu ici ? VIP un jour, VIP toujours. Bambi n'emmenait jamais personne ici, c'était son coin secret, son refuge. Si elle en avait donné l'adresse à Ciarán, c'est bien parce qu'il comptait au delà des mots pour elle. L'italienne avait murmuré ses paroles avec douceur avant de déposer un petit beusou dans son cou, s'amusant que le jeune homme lui demande ensuite de lui présenter Kiki. Le poulain que la brunette avait fait naitre cette nuit et qui se trouvait dans les écuries. Bien sûr petit cœur ! Suis moi... reprit elle en s'emparant de sa main, liant leurs doigts ensemble pour mieux le conduire jusqu'aux écuries, où le poulain et la jument se trouvaient. Bambi regarda le bébé avec tendresse, un grand sourire aux lèvres. Je faisais de l'équitation avant. Mais je suis tombée de cheval un jour en compétition, j'ai failli perdre l'usage de mes jambes et j'ai jamais pu remonter. Mais elle, c'est ma jument et Kiki... je sais pas le nom m'est venu en pensant à toi ! Tu m'en veux pas hein ?

C'est canon comme endroit. Surtout relativement calme, à croire que vous étiez seuls au monde. Rien qu'elle et toi. Cette idée te plaisait mine de rien. Tu as souvent été le genre égoïste par simple instant de survie. Depuis que tu assumais pleinement ce lien avec Bambi, tu développais presque ce besoin d'être égoïste à deux, avec elle. Tu arrivais à être égoïste pour deux parfois. T'es jamais remonté à cheval, depuis ? Intrigué, tu osais te dire que c'était un gros gâchis. La compétition était une chose mais le plaisir de monter à cheval en était une autre. C'est ce que tu osais te dire, et puis tu voyais bien qu'elle était à son aise ici, dans son élément. Oui je m'en doutais. T'es au moins sûre que lui ne râlera pas. Tu savais qu'elle avait prétexté une fausse excuse tout à l'heure en justifiant ce petit nom. C'était plus qu'évident, alors non tu n'étais pas étonné du tout et surtout pas vexé. Tu l'as assistée toute seule ? Future doc, certes mais bon c'est pas pour autant que toi, tu l'aurais fait sans appréhension.

@Bambi C. Corleonesi

C'est vrai tu trouves ? Si Ciarán aimait, ils pourraient aussi bien y revenir ensemble, Bambi en serait la première ravie. Partager cela avec lui avait beaucoup plus de sens qu'avec n'importe qui d'autre. Non jamais... je sais qu'il faut remonter à cheval direct mais j'ai jamais pu... trop peur expliqua-t-elle avec une petite moue et un petit soupir au passage. Elle ne partageait pas souvent non plus cette expérience mais en lui présentant Kiki, en parler avait tout son sens. J'ose pas t'appeler comme ça j'ai peur que tu me fasses la gueule après rit-elle doucement, lui offrant un beusou pour la peine. Puis petit cœur cela lui allait beaucoup mieux. Kiki, ce serait son poulain ! Ouais j'ai pas réussi à joindre le moindre véto... y'a pas eu de complications heureusement. Ca te surprends ?

D'un simple regard tu approuvais. Oui tu trouvais ça assez sympa, même si tu ne pouvais pas en dire autant pour la volonté d'arrêter de monter à cheval. C'est con, moi qui espérais que tu n’emmènerais en balade     Qu'on se le dise tu étais pas mal manipulateur dans ton genre mais tu venais d'inventer ce prétexte, même si tu ne dirais pas non à monter à cheval avec elle, c'était certain. Tu as à ton tour déposé un petit bisou à son nez, comme pour la rassurer même si tu espérais qu'elle changerait d'avis. Non j'irais peut-être pas jusque là mais reconnais que c'est pas fin comme surnom. Oui kiki, ça voulait aussi dire d'autres choses en plus d'être très anodin, facile et affreusement mignon, du moins dans l'esprit des autres. Oui, un peu, mais c'est plaisant. Oui tu étais toujours positivement surpris avec elle, tu la découvrais à chaque fois un peu plus et tu adorais ça. Jetant un coup d’œil à cette jument et son petit, tu as fini par te reculer pour appuyer ton derrière contre une botte de paille. J'ai pris un café avec la nympho pendant que tu boudais.

@Bambi C. Corleonesi"

Oula. Ciarán qui s'attendait carrément à ce qu'elle l'emmène en balade, carrément ? Il fallait dire que Bambi, en bonne naïve devant l'éternel, ne marchait pas lorsque son beau brun cherchait à la manipuler... elle courait littéralement. Sérieusement, tu aimes les balades à cheval ? Le problème serait de vaincre sa peur et ça, même la manipulation rudement efficace du beau Mather risquait d'avoir du mal. C'est peut-être pas fin mais ça lui va bien je trouve... fit-elle avec un mélange d'amusement et de tendresse, avant de voir Ciarán se reculer et s'asseoir sur une botte de foin. Là fut lâchée une bombe semblable à du nucléaire, au bas mot. L'expression de l'italienne changea du tout au tout, car elle perdit son sourire pour laisser la colère l'envahir. Déjà je boudais pas et tu peux me dire alors que je t'avais prévenu ce que tu foutais avec cette folle ?!