no need to complicate, i'm yours (biki)

C'était ridicule ! Tu avais roulé jusque là pour une dispute, et pour la voir. Tu le savais mais en regardant autour de toi, tu te rendais compte que jamais tu  n'aurais penser avoir ce genre de conversation ici et comme ça. Curieux destin, hun ? En attendant, elle était face à toi et même si vous vous preniez le chou ton simple regard sur elle avait désamorcé quelque chose en toi. Tu étais plus tranquille. T'as bien vu comment tout est passé très vite, trop vite. J'aurais du plus te montrer que je te faisais confiance, je suis d'accord. Je pensais que c'était un accident, je sais maintenant que ce n'était pas le cas du tout mais à aucun moment je n'ai pensé que tu t'en étais prise à elle. Ce qui aurait été mérité au passage. En attendant tu en voulais à Bambi d'être parti sans rien te dire. Pire quand on sait l'affection que vous vous portiez et l'entendre te dire qu'elle t'aimait en prime n'aidait en rien. Oui tu lui en voulais parce qu'elle comptait, parce que tu l'aimais et que juste pour ça elle avait pas le droit de te laisser derrière elle sans un mot. Si elle avait t'avait prévenu tout aurait été différent. C'est pire ! Peut-être que je t'aime aussi et que pour ces raisons-là t'as pas le droit de me laisser comme ça. Barre toi même dix jours mais partir sans un mot, c'est pas à faire ! Quand elle était partie pour l'Italie elle t'avait prévenu et pourtant elle était déçue de toi, et aujourd'hui avec toi elle n'avait rien dit. Tu détestais l'idée. Tu le vivais comme une sorte d'abandon, tout ce que tu avais toujours connu. En attendant tu semblais pas conscient d'avoir enfin oser dire que tu l'aimais. Laissant sa main encore un petite ensanglantée prendre la tienne tu l'as suivi curieux.  Kiki ? Vraiment ?! Ah tu dis comme si tu désespérais d'elle. C'était adorable au fond, mais elle trouvait le moyen de te calmer juste comme ça, et ça te révoltait. Tu n'étais presque plus sur les nerfs, tiens, tu essayais surtout de te retenir de sourire comme pour nier sa victoire mais c'était dur.

@Bambi C. Corleonesi

Mais tel que tu le présentais je sais pas... on aurait dit que tu les croyais eux et pas moi ! Tu m'aurais dit que tu pensais que c'était un accident ça aurait été différent... souffla-t-elle, partant du principe que cette discussion était nécessaire maintenant qu'ils étaient face à face et non plus par texto interposés. Cela faisait du bien à Bambi de vider son sac et quelque chose lui disait que Ciarán aussi en avait gros sur la patate, chose qu'elle comprenait car oui, elle s'était barrée sans un mot, se contentant de dire qu'elle était en sécurité pas très loin de Boston. Cela ne faisait pas une adresse pour le jeune homme et encore moins de quoi se raccrocher. Encore dans un état second, l'italienne ne réagit pas immédiatement à la déclaration du beau brun, le conduisant au poulain pour qu'il soit rassuré sur le fait qu'elle n'ait tué personne. Mais alors qu'il semblait s'amuser du nom qu'elle lui avait donné, Bambi prit enfin conscience des dernières paroles de Ciarán devant l'entrée du ranch. Tu m'as dit que tu m'aimais peut être... déglutit elle avec difficulté en le regardant, se retenant d'exploser en larmes. Ce n'était pas le moment. Faut que je parte pour que tu me le dises ! Ceci dit t'as juste dit peut être... peut être ! Je vais peut être te faire un beusou et peut être t'expliquer pourquoi je l'ai appelé Kiki alors... Bambi s'était rapproché d'un pas. Un pas seulement mais c'était toujours un pas.

Je l'ai fait, et je pensais que tu refusais de reconnaître que c'était arrivé pendant votre altercation, et j'en suis désolé. C'était stupide de penser que tu refusais de me l'avouer pour ne pas avoir à t'en excuser. Voilà, plus sincère tu meurs. Tu t'étais dit qu'elle avait voulu éviter de te dire que les choses avaient un peu dérapé sans trop le vouloir, et même sans le provoquer tout ça pour ne pas avoir à s'excuser d'un tel comportement auprès de toi. Tu lui avais tellement reproché de trop s'excuser que tu pensais que tu craignais qu'elle ne veuille plus le faire pour rien. Parce que soyons honnêtes, si Bambi avait malencontreusement poussé la nympho avant qu'elle se blesse, tu aurais refusé les excuses de Bibi. Même si elle s'était battu tu n'aurais pas aimé qu'elle s'excuse auprès de toi. Ce n'était pas quelque chose que tu lui reprocherais. Loin de là. A l'inverse tu semblais plus avoir besoin d'excuse après son départ sans un mot. Hh, peut-être que ça m'a échappé. Oui ça t'a échappé mais tu le pensais et c'était la raison pour laquelle tu lui en voulais d'être partie comme ça. Tu fixais ce poulain et pourtant tu avais senti la distance entre vous se réduire. Et peut-être que je sais déjà pourquoi tu l'as appelé Kiki. Peut-être était devenu un connecteur logique dans vos phrases dis donc.

@Bambi C. Corleonesi

Non... s'il y avait eu quelque chose à avouer je te l'aurais avoué ! Tu sais que j'ai toute confiance en toi... le fait que je m'excuse tout le temps n'avait rien à voir là dedans... L'italienne se serait expliquée à la seule oreille attentive et de confiance qu'elle connaissait au sein de l'hôpital si une telle chose était arrivée. Mais au lieu de ça, elle s'était sentie très seule. Seule au point de prendre son sac en ayant l'amère impression qu'elle ne reviendrait jamais dans cet hosto où elle adorait apprendre le métier de médecin. Mais là n'était pas le seul problème. Bambi tendait la main à Ciarán, qui avait dit de lui même l'aimer peut être aussi et pour toute réponse, ce qu'elle obtint lui arracha un sourire triste. Ah ça t'as juste échappé... Elle croisa ses bras contre son corps frêle. Cette fois ci elle n'avait rien demandé et il faisait un pas en avant, quatre pas en arrière. Difficile de ne pas être déçue. En même temps c'est évident ! Ça lui allait bien j'ai trouvé... avec tout ça j'ai même pas encore mangé ! Un peu de gêne ? Peut être.

@Ciarán S. Halstead

Oui ça fait sens, je suis désolé, vraiment, okay ? Tu la regardais avec un beau pardonne moi dans le regard. Tu as été stupide sur ce coup-là et tu en étais conscient. Tu n'avais plus aucun doute maintenant, tu avais même la preuve que cette cinglée en avait fait des tonnes. En même temps jamais tu n'aurais pensé attiser des spécimens pareils. Mais encore une fois les mecs en couple étaient souvent bien plus attractifs pour certaines vipères et tu allais vite finir par le comprendre en étant en couple. Ta maladresse presque voulue et consciente cette fois laissait un petit fossé s'installer entre toi et Bambi. Je le pense mais ça m'a échappé, je ne pensais pas le dire comme ça. Je le pense, je le ressens depuis trop longtemps, tu le sais au fond de toi et c'est pour ça que je t'en veux d'être partie comme ça. Et bon sang jamais je serais venu sinon, qu'est-ce que tu crois que je fous là ?! Tu étais persuadé qu'elle avait conscience de tes sentiments pour elle, pourtant tu avais l'impression parfois qu'elle se braquait en retrait comme par peur de trop en faire. Tu l'aimais tellement que tu en avais mal. Cette douleur qui faisait du bien, tu la découvrais et surtout tu découvrais que d'un instant à l'autre cette douleur pouvait devenir insupportable. Ouais c'est ça, ça doit être ça. Après tout Kiki c'était un nom parfait pour un poulain n'est-ce pas ?!

@Bambi C. Corleonesi

Okay... fit elle d'une fois douce, ponctuant ses propos d'un petit sourire pour lui prouver qu'elle ne lui en voulait pas vraiment. Sa présence valait toutes les excuses du monde et son sourire la suppliant de le pardonner plus encore. Là où cela pût achopper, ce fut après la déclaration non prévue de Ciarán, couplée à un peut être. Cette dernière avait enchantée littéralement le coeur de Bambi jusqu'au moment où elle avait entendu qu'en fait, ça lui avait échappé. Ne le pensait il pas pour préciser un détail pareil ? Même si c'était vrai, c'était beau, surprenant, à en rompre les battements de son palpitant mais le détail avait tout gâché. Déjà que Ciarán ne s'exprimait pas souvent sur ses sentiments, s'il se reprenait en prime... ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Et alors ?! Ça t'as échappé mais on s'en tout ! C'était mignon, surprenant ! Romantique... dire que ça t'as échappé, enfin le préciser c'est comme si tu voulais reprendre tes paroles... tu crois que je prémédite tout ce que je te dis ? Non... ça vient comme ça. Ça m'échappe comme tu dis ! Tu dis que tu le ressens depuis trop longtemps et que je le savais mais je suis pas extralucide... je lis pas en toi ! Des fois j'aimerais... Bambi n'avait pas bougé et son regard passa du sol au jeune homme en quelques secondes. Ciarán je t'aime. Pas peut être, je t'aime, c'est tout ! Et je sais pas comment me racheter pour arrêter que tu m'en veuilles... pardonne moi...

Elle semblait accepter tes excuses, et reconnais tu t'en voulais quand même. Il y avait de quoi après tout. Jamais tu n'aurais pensé une demoiselle capable de choses pareilles pour toi, si toutefois, il était possible d'énoncer les choses ainsi. En attendant, tu avais espéré qu'elle accueillerait tes excuses et qu'elle prendrait conscience du fait que tu n'avais pas supporté qu'elle t'échappe ainsi. Soit. Mais à l'évidence tu n'avais pas prévu de lui dire que tu l'aimais. Tu n'étais même pas sur de les avoir déjà prononcer, pire de les avoir déjà pensé. Tout était là en fait. Jamais tu n'avais dit ces mots en les ressentant vraiment, exception faite pour Patty, et peut-être ton défunt grand-père. Mais une femme, une fille ? Jamais. Tu savais que ce serait compliqué. Tu trouves ça mignon, surprenant, romantique ; moi j'ai juste l'impression de marcher sur un fil. Pourquoi tu crois que ne pas avoir été prévenu de ton départ m'a autant perturbé ?! Tu avais peur, voilà tout. C'était peut-être que ce que tu étais en train de lui dire. Elle avait investit ta tête très rapidement, dès vos premières soirées ensemble, et peu à peu c'était ton cœur qu'elle avait renversé. Mais tu t'étais autorisé à t'habituer à tout ça, et depuis le réveillon de noël tu ne contrôlais plus rien. Et si demain, ça s'arrêtait hun ? Je t'en veux pas, je veux juste que tu comprennes. Perturbé par toute cette nouvelle vague totalement imprévue tu t'es approché presque timidement glissant ta main à sa chute de reins si parfaite pour attirer tes lèvres aux siennes et lui donner un tendre beusou. Je n'pouvais pas plus attendre mais.. tu devrais peut-être quand même te laver les mains.. Oui accessoirement. Tu l'avais interrompu en arrivant. En attendant, tu ne restais pas moins perturbé par ce qui venait se passer. C'était à la hauteur de ce que tu ressentais pour elle. Agréablement douloureux.

@Bambi C. Corleonesi

Bambi savait que ce serait compliqué et elle n'en voulait pas à Ciarán pour cela, bien au contraire. Sans qu'elle sache encore ce qui le poussait à être aussi réticent à s'exprimer face à elle, ne lui ayant pourtant jamais donné de raison de se méfier, elle comprenait le fait qu'il ait besoin de temps. C'était ce peut-être qui la dérangeait. Pourquoi avait-il franchi le pas si jamais il n'était pas prêt ? Elle aurait pu attendre... en revanche, le fait qu'il ait été perturbé par son départ lui donna encore plus honte. Tu es sur un fil à cause de... moi ? Parce que je suis partie en colère sans te donner de nouvelles ? L'italienne se mordit l'intérieur de la joue, se retenant de se confondre en excuses. Il lui fallut toute sa volonté pour ne pas céder. Mais je comprends j'ai juste honte de moi... déjà que tu as du mal, je t'aide même pas, je suis en dessous de tout ! Bambi ne pensait même pas que Ciarán allait se rapprocher et déposer sa main contre sa chute de reins, liant leurs lèvres dans un tendre beusou. Elle fut la première étonnée de ce revirement de situation et éclata de rire au milieu de ses larmes, qu'elle essuya à l'aide de sa manche. Ouais t'as raison c'est un peu gore... suis-moi... fit-elle doucement pour le conduire à l'intérieur de la maison attenante au ranch, où elle se lava consciencieusement les mains, comme si elle allait rentrer dans un bloc opératoire. Elle se les sécha avec la même conscience, pour mieux se tourner vers Ciarán, un peu penaude, déposant un beusou contre sa joue. Tu sais je comprends petit cœur. Je n'aurais jamais dû partir sans te laisser un mot et je m'en veux énormément... mais tu sais je veux pas que tu te forces à me dire des choses si t'es pas prêt. Je peux attendre... je veux attendre. reprit-elle d'une voix douce avant de se taper une quinte de toux monstrueuse.

Toute cette impulsivité et toutes ces craintes n'étaient que le fruit de cette relation si forte que tu entretenais avec elle tu le savais. Encore une fois, tu n'étais pas assez adroit pour la conforter dans le fait de se dédouaner. Tu as fait un très léger non de la tête avant lui dire. Non arrête de t'excuser. T'es en dessous de rien du tout, c'est tout l'inverse t'es au dessus de tout. Ne me laisse pas sans un mot quand tu pars, c'est tout. Fais en sorte que ce fil ne craque pas.  Autrement dit ne me brise pas le cœur. Oui quelque part, c'était ça. C'était tout neuf pour toi et ton problème n'était pas d'être fidèle ta chère et tendre mais bien de t'autoriser tout ça sans craintes de finir sur les rotules. Tu lui avais offert la clé de ton cœur, et plus tu avançais plus te rendais compte que cette même clé pourrait te faire sombre bien bas. Secoué par tout ça, tu finissais apaisé par ce baiser et pourtant toujours autant préoccupé par la suite. Tellement que tu l'as suivi silencieusement, scrutant du regard les lieux. Tu avais mille questions et pourtant tu étais encore paralysé par votre conversation, votre micro dispute, vos confidences volées. Une fois ses mains lavées, tu t'es approché de l'évier à ton tour pour te laver les mains alors qu'elle glissait un baiser à ta joue. Y'a pas de peut-être. Je le pense et je le ressens.. te prend pas la tête avec ça.. T'apprêtant à te sécher les mains, tu t'es approché d'elle. Tu fais des allergies ? Tu voyais bien que ça venait de plus profond que ça. C'était plus un problème respiratoire que allergène mais ce n'était pas la première fois que tu l'y surprenais. C'est pas la première fois que je t'y prends. T'es toute pâle.

@Bambi C. Corleonesi

Au dessus de tout oh... reprit-elle en rougissant doucement. Un petit sourire béat qu'elle ôta rapidement de son visage pour ne pas avoir l'air d'une parfaite idiote était apparut quelques secondes avant qu'elle ne reprenne, parfaitement sérieuse : je vais tout faire pour que ce fil ne craque jamais. Je te promets. Bambi restait profondément humaine donc faillible, elle ne pouvait pas promettre qu'il n'y aurait plus jamais de couacs ou de disputes comme celle-ci mais elle promettait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour que cela n'arrive pas. C'était trop important à ses yeux... au moins autant que d'entendre à nouveau Ciarán lui dire qu'il n'y avait pas de peut-être, sans répéter les fameux mots mais en la rassurant bien au delà de ses espérances tout de même. Moi aussi... pas peut-être ! rit-elle doucement pour dédramatiser avant que sa toux ne la reprenne, lui rappelant au passage que c'était sûrement le moment de prendre son traitement... sauf que le moment de l'avouer à Ciarán n'y était pas en revanche. Je sais pas c'est chiant je tousse souvent... ça doit être le détergeant ! botta-t-elle en touche, sauf que Bambi ne savait pas du tout mentir et qu'elle regarda vers son sac à main à plusieurs reprises.