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Jalousie dictatrice (biki)

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Ciarán n'était pas responsable. Pas pour Bambi en tout cas. Son passé remontait en même temps que cette sale manie de se dévaloriser dès que la situation lui échappait, et qu'elle avait l'impression que le beau brun serait mieux avec quelqu'un d'autre. Alors malgré la tentative du jeune homme, l'italienne quitta la chambre de la Mather House sans demander son reste, s'enfermant dans la sienne, à la Cabot, pour le restant de la journée. Sortir ne lui disait rien, lui rappelant bien trop la conversation eue avant qu'elle ne quitte Ciarán plus tôt, aussi s'était elle plongé dans ses bouquins de médecine, sans rien manger de peur d'être secouée en prime de nausées. A chaque fois que son cœur était au supplice, la brunette se voyait bien incapable de se morfondre dans la nourriture ou le plus petit carré de chocolat. Elle étudia jusque tard dans la soirée, se couchant après une douche. Elle avait mis le pull du beau brun et reniflait son odeur en espérant trouver le sommeil, mais impossible. Devait-elle lui envoyer un message ? Bambi se redressa sur son lit dans l'idée de prendre son téléphone, au moment même où sa porte s'ouvrait. Heu... y'a quelqu'un ? Elle ralluma aussitôt la lumière pour y découvrir Ciarán et esquissa un petit sourire triste. Tu m'as foutu la trouille ! J'allais... j'allais t'envoyer un message...

@Ciarán S. Halstead
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Apparemment dormir fâché, tu refusais, surtout quand tu te savais coupable, et que tu étais persuadé que ça n'en valait pas la peine. Pire tu pensais que tu n'avais pas le droit de la laisser penser que cette histoire de mariage t'avait dérangé. Ce n'était pas du tout ça, et même si tu ne savais pas comment tu lui en parlerais tu osais te dire que crever l'abcès en la retrouvant serait déjà un bon début. Tu as enfilé un survêtement et le gilet qui allait avec, et une fois chaussé tu l'as rejoint. C'est le corps, les mains, le vêtements et le visage bien frais que tu faisais ton apparition dans la lumière. Tu dormais ? As-tu dit avant qu'elle ne te parle du texto. Tu as éteint la lumière de ton côté éclairant ton chemin jusqu'à elle, avec ton téléphone, et tu as retiré tes chaussures. Ta coloc dort, ou elle n'est pas là ? Tu chuchotais comme si il le fallait, et tu as délicatement soulevé la couette. Dire que tu n'avais pas reconnu ton sweat serait mentir. T'es pas une Barbie sans cerveau, et sans intérêt.., se bourrer la gueule avant de presque se marier à Vegas, c'est tellement cliché et j'en ai marre que tu t'excuses de tout et de rien. Oui c'était une énumération. Elle n'avait pas à s'excuser d'avoir failli se marier, c'était certain. Te risquant à entourer sa taille de ton bras, tu glissais tes lèvres contre sa joue pour y déposer une série de bisous. M'en veux pas, je suis désolé. J'ai déjà l'impression que tu renonces à beaucoup à cause de moi et j'assume pas. La nuit te réussissait toujours plus, toi.

@Bambi C. Corleonesi
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J'essayais mais je n'y arrivais pas... répondit-elle d'une voix douce alors que Ciarán venait d'éteindre la lumière, éclairant son chemin avec son téléphone. Bambi était bien trop contente qu'il soit venu à elle et n'émit aucun recul bien au contraire, elle ouvrit la couette pour qu'il vienne s'y glisser une fois déchaussé. Elle avait une soirée avec ses sœurs ce soir... je ne pense pas qu'elle va rentrer expliqua-t-elle ensuite au sujet de sa colocataire, alors que son corps frêle se couvrit d'un délicieux frisson en sentant le bras du beau brun l'entourer et ses lèvres se poser contre sa joue. L'écouter énumérer les conneries qu'elle avait pu dire la fit soupirer et si l'envie de s'excuser était encore là, sa première réponse fut d'abord de se retourner pour le serrer très fort contre elle, avant de lier ses lèvres aux siennes, dans un baiser presque désespéré. C'est presque frustrant juste un beusou sur la joue quand on se retrouve après s'être quitté fâchés... murmura-t-elle doucement, son front contre le sien, caressant ses joues sans s'éloigner du plus petit millimètre. C'était vachement cliché le presque mariage en même temps... mais pour le reste plus sérieux j'arrive pas à m'arrêter de m'excuser c'est plus fort que moi. Je dois ça à mon ex... tu vois toi aussi t'as des trucs à m'apprendre... Bambi en tremblait rien que d'y repenser mais essayait de se contenir, sinon l'envie de tousser allait la reprendre. Par contre... à quoi tu crois que je renonce ? Va falloir que tu m'éclaires...

@Ciarán S. Halstead
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On est deux, et pourtant j'en ai besoin mais j'étais pas tranquille. Une bonne nuit de sommeil, tu en rêvais presque. En attendant apprendre que sa colocataire n'était pas là te laissait penser que tu allais dormir ici ce soir, tout contre ta chérie, même si la conversation s'annonçait sérieuse. Tu as sourit légèrement en coin comme si tu avais tenté de retenir ce sourire et tu lui as dit après ce beau baiser. J'en avais envie aussi, j'avais juste peur que tu me le refuses. Sait-on jamais, après tout vous vous étiez mal quittés, et elle était un peu énervée mine de rien. Cela ne réduisant pas votre proximité, tu glissais ta main sans gêne sous le sweat qui t'appartenait mais qu'elle portait si bien pour caresser son dos tout en la gardant contre toi. Votre proximité tu n'y renonçais jamais. Je vais pas supporter longtemps de faire ménage à trois avec lui longtemps. C'est une ordure en plus. T'avais rien à te reprocher aujourd'hui et t'as pas arrêter de t'excuser. Désolée de la crise à cause de ta colocation, désolée ne pas avoir d'autres solutions pour sa colocation, désolé d'insister pour te faire parler, de t'avoir raconté une anecdote contenant le mot mariage bouhh ! T'as froid ? As-tu demandé en la sentant fébrile. Tu te brides, et peut-être que je te donne pas assez, j'en sais rien. Et midinette, tu l'es carrément et je sens bien que je te dis pas toujours ce que tu aimerais entendre. Amusé quand tu venais à la reprendre sur ce côté midinette, tu n'en nuançais pas moins. Les mots on ne pouvait plus les reprendre une fois prononcés, tu le savais, et tu n'arrivais pas à t'ouvrir sur ce que tu ressentais vraiment. Comme si tu étais trop pudique, pourtant tu avais cette impression de sortir déjà de ta zone de confort.

@Bambi C. Corleonesi
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On était deux pas tranquilles... Et à avoir besoin de sommeil mais ça, Bambi n'avait pas besoin de le souligner, Ciarán ne pouvait qu'avoir conscience de l'état de fatigue d'une autre étudiante en médecine. Bien que pour le coup, la fatigue soit aussi liée à l'inquiétude, celle de ne pas se rabibocher et de s'en vouloir mortellement. La culpabilité, encore et toujours. J'étais pas en colère contre toi tout à l'heure... du coup j'aurais pas pu te le refuser ! Puis j'en avais besoin... Mieux qu'une envie, l'italienne avait eu besoin de sentir ses lèvres caresser les siennes dans un doux baiser. Une étreinte qu'ils avaient bien méritée après cette journée merdique. Autant dire que sentir les mains encore légèrement fraiches du beau brun sous son pull la fit frissonner, mais c'était très agréable, et à aucun moment elle ne bougea, au contraire, elle ne fit que se rapprocher. J'essaye de me dominer j'te jure j'essaye ! Mais des fois ça coince. Peut être parce qu'avec toi je suis heureuse et que j'ai pas envie que ça s'arrête... Du coup l'angoisse de mal faire augmentait d'autant sa maladresse, bien sûr. Mais ça, Ciarán l'avait sûrement compris. Ils avaient tous deux beaucoup à apprendre de l'autre et Bambi ne demandait qu'à s'apaiser. Non j'ai pas froid... c'est la tension qui se relâche. Mais je me bride pas ! Je suis patiente c'est pas pareil. Je te bouscule pas en t'obligeant à me dire ce que je rêve d'entendre même si je suis une incorrigible midinette. Tant pis... t'es là c'est tout ce qui compte !

@Ciarán S. Halstead
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On pourrait penser que ce serait prétentieux de ta part d'avoir oser penser qu'elle n'était pas bien, elle aussi. Pourtant tu le savais au fond de toi. Tu savais que tu avais un peu fauté. Ton soucis avec Bambi c'est que tu ne fautais pas en faisant mal, mais tu fautais en t'abstenant de faire. Pourtant ta tête et ton cœur il n'y avait jamais de demi-mesure la concernant. On était deux... à en avoir besoin. Tu reprenais sa réplique prononcée plutôt, mais c'était tellement vrai. Il n'y avait peu à peu plus d'ombres au tableau et ça t'apaisait. Sa tendresse te confortait dans l'idée qu'elle ne te détestait pas. Tu avais peur de ça, tu avais peur du jour où elle te tournerait le dos. Caressant sa peau sous son sweat tu l'écoutais et que tu le veuilles ou non ton cœur manqua un battement quand elle te confia être heureuse avec toi. C'était tout bête mais à tes yeux ça voulait dire beaucoup. Oublie le. Tu avais entendu ce qu'elle t'avait dit mais tu comprenais maintenant qu'elle développait cette manie de s'excuser à cause de son passif. Tu ne connaissais pas ce mec, mais c'était quand même l'ennemi numéro un après ce qu'avait pu te confier Fabio. Tu vois, je préfère de loin t'entendre dire que tu es une incorrigible midinette - ce qui est vrai -, plutôt que de t'entendre t'excuser. As-tu en rebondissant sur votre débat précédent. Pour autant tu avais entendu ses dires, et tu n'y étais pas indifférent. Ta difficulté à dire certaines choses faisait peut-être défaut à son côté midinette, tu ne voulais pas qu'elle s'en excuse. Je ne le dis pas, mais ça ne veut pas dire que j'en suis loin. Tu caressais sa joue en la regardant. La nuit, la lumière éteinte, confiné l'un contre l'autre, tout ça semblait t'aider mais tu n'arrivais pas à mettre de mots, ou plutôt tu avais peur d'en mettre.

@Bambi C. Corleonesi
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Le fait que Ciarán répète le fait qu'ils aient été deux à en avoir besoin arracha un sourire attendri à Bambi. Ils avaient été un peu deux cœurs dans la tourmente pendant le reste de cette journée et s'il avait fallu que l'italienne se retienne à plusieurs reprises d'aller le rejoindre à la Mather House, où il n'était peut être même pas resté, elle n'était pas fâchée qu'il soit venu se glisser dans son lit ce soir. Au contraire, ce petit rituel avait quelque chose de délicat, d'apaisant... pour l'un comme pour l'autre. J'essaie... lui confia-t-elle au sujet de son ex. Plus facile à dire qu'à faire même si elle se guérissait peu à peu de cette emprise toxique grâce à la présence du beau brun. Il la sauvait de ses démons d'une certaine façon, et elle espérait le lui montrer suffisamment. Je l'avoue alors... je suis une incorrigible midinette doublée d'une romantique, c'est grave doc ? reprit elle d'une voix douce avant d'embrasser le bout du nez de Ciarán. Ce qu'il lui dit ensuite la troubla légèrement cependant. Ne pas en être loin... avait il peur de dire les choses ? Tu... tu as peur de me dire certaines choses c'est ça ? J'ai pas envie de te faire peur moi... c'est peut être pour ça que j'essaye de pas t'effrayer de mon côté en en disant d'autres... Le jeune homme ne s'était jamais dit amoureux par exemple. Il le prouvait et ça Bambi le savait bien, mais parfois cette pudeur la poussait elle à ne pas trop en dire non plus sans doute.

@Ciarán S. Halstead
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Essayer c'était se battre pour arriver à un but. Elle n'y arrivait pas encore et sans le savoir, elle allait finir par développer en toi cette obsession. Tu allais tout faire pour lui faire oublier son ex et surtout pour éviter qu'elle ne s'excuse perpétuellement. Tu venais de le lui dire : tu préférais qu'elle se plaigne, qu'elle en fasse des caisses quitte à ce que vous vous disputiez, plutôt que de la voir s'excuser, et culpabiliser. Amusé tu as fini par dire te prêtant au jeu. Non, ça demandera juste une surveillance médicale.. renforcée. Premier degrés, oui presque. Vous aviez votre complicité, et tu aimais ça. Glissant tes lèvres aux siennes pour un tendre baiser, tu aspirais à la conforter : midinette et romantique, tu le savais, et pourtant c'était bien mieux de l'entendre le dire, le reconnaître plutôt que de s'en excuser. C'est juste pas quelque chose que je maîtrise. Qui te faisait peur par extension c'était certain, mais tu n'en avais pas vraiment conscience apparemment. La communication c'était pas non fort, mais la communication verbale affective, c'était pas quelque chose que tu avais connu, et ce que tu ressentais pour Bambi c'était beaucoup trop et surtout c'était inédit.

@Bambi C. Corleonesi
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Je crains qu'il ne faille que tu t'occupes de cette fameuse... surveillance médicale renforcée ronronna-t-elle doucement avant d'accepter le baiser de Ciarán comme un cadeau, une accalmie bien méritée après cette journée mouvementée. Sûrement allait elle pouvoir dormir paisiblement maintenant qu'il se trouvait tout près d'elle, à la câliner et la rassurer comme personne. Il ne savait peut être pas encore mettre de mots sur leur histoire mais le beau brun était présent et quelque chose lui disait qu'il lui serait bénéfique à plus d'un titre vis à vis de ses démons. Tout ce que l'italienne espérait, c'était pourvoir lui rendre la pareille et l'aider... Tu m'offres plus tu sais. Tu t'en rends pas encore compte mais j'espère qu'un jour tu le verras... murmura-t-elle à son oreille avant de se lover dans ses bras en caressant son dos. Mutuellement, ils se bercèrent jusqu'à rencontrer Morphée, et une fois encore, grâce à lui, Bambi eut une nuit paisible.

@Ciarán S. Halstead
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