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Bonaventure avait conscience de ne pas se livrer, de garder pour lui à la fois son passé mais également ses sentiments. C’était souvent le reproche que ses petites-amies lui faisaient : tu es avec moi sans être avec moi, il y a une part de toi qui est inaccessible. Souhaitait-il que l’histoire se répète avec Mira ? Non. Il avait vraiment envie de pouvoir se confier, de pouvoir révéler ce qu’il en allait pour lui mais quelque chose bloquait. Il avait confiance en elle, là n’était pas la question mais il ne savait tout simplement pas comment faire. De plus, la peur que ses confidences ne l’éloignent continuaient de l’étreindre comme si sa bonne vieille amante la solitude refusait de le laisser partir sans se battre. Toutefois, il voulait croire en ses chances avec Mira mais le Quincy n’était pas idiot : il connaissait parfaitement ses défauts simplement chasser le naturel et il revenait au galop. Aussi ne chercha-t-il pas dans un premier temps à en savoir plus quant à son « laisse tomber c’est rien ». Il n’avait pas besoin d’étudier le comportement des gens en criminologie pour comprendre que Mira s’interrogeait sur lui et sa manie de rester dans l’ombre. Son regard se fit cependant bien plus tendre, bien plus expressif comme pour lui rappeler qu’elle comptait pour lui et qu’il avait uniquement besoin de temps. Oui, il avait besoin de temps pour apprendre à se lâcher, à se confier. « Tu m’offres déjà beaucoup mais si je devais répondre… je crois que je serais heureux si tu me faisais connaitre l’une de tes passions le temps d’un week-end. J’ai envie de passer du temps dans ton monde à toi »avoua-t-il car il avait toujours ce besoin impérieux d’apprendre à la connaitre, d’en savoir plus sur elle et surtout, de se fondre dans son monde.
Pour l’heure, le sien de monde se résumait à une cabine d’essayage et à un costume qui lui seyait particulièrement bien -surtout au niveau du fessier, ce qu’elle ne tarda pas à le lui confirmer. « Tu as conscience que la soirée se déroulera dans la salle de fête de l’hôpital et non dans les couloirs ? Je crains fort que tu ne vois des patients à moins que je te fasse visiter » dit-il en rigolant car il la trouvait adorable. « Je voulais t’entrainer à la morgue mais je doute que ce soit le lieu le plus romantique, j’en ai conscience »bouda-t-il légèrement. Ce n’était pas de sa faute, il adorait les ambiances glauques. Il allait toutefois lui épargner le diner romantique dans un cimetière pour Halloween… du moins pour cette année sinon elle allait le prendre pour un psychopathe. N’empêche, il commençait à faire chaud dans cette cabine songea-t-il en la sentant si proche. « Cela tombe bien, je ne mets que ça… » lâcha-t-il avec un sourire séducteur non sans chercher ses lèvres pour un baiser qu’il tardait à lui offrir, juste pour faire monter le désir en elle. « Tu sais que tu es la seule à vouloir que son petit-ami s’habille au lieu du contraire ? » pesta-t-il avant de la relâcher pour attraper la chemise sur le cintre et l’enfiler. « Tu veux la boutonner ? » demanda-t-il espiègle.
©TOWNTROTTER.
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