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Lara&Noah - Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid.

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Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid.



J’ai l’impression d’avoir vécu vingt ans en une seule nuit. C’est ce qui m’étourdit présentement. Vingt ans d’émotions, j’crois que j’suis passé par tous les stades. De la rage dévastatrice, à la haine, la colère, et puis la peur, la terreur, l’indifférence, la sensibilité, la perte de contrôle, la dévotion, la culpabilité. Et maintenant l’espièglerie. Fausse innocence quand je me mets à la narguer, quand j’insiste sur son image de reine des glaces et balance, comme si ça n’avait aucune importance, que jamais elle ne pourrait me plaire. Jamais elle ne pourrait me plaire, je m’en convaincs. Ce n’est pas comme ça que je la conçois, ce n’est pas comme ça que je la vois. Et quoiqu’il en soit … je refuse de m’avouer qu’elle m’a touché. Coulé Noah, te voilà enchaîné. Au besoin impérieux de sa présence à tes côtés, comme si elle était l’antidote à tes plaies. Elle n’a pas de forme Lara, elle est le bien et le mal à la fois. Le bien qui fait du mal, le mal qui fait du bien. Affalé sur cette banquette, face à elle, je la dévisage. Je ne m’en retiens pas, je ne peux pas m’en empêcher. Je ne la comprends pas, je ne la comprendrais sans doute jamais, et je suis bien incapable de retenir mes yeux de la sonder. En fait, j’crois que je ne saisis pas tout à fait ce qu’il se passe. Je m’habille d’une nécessité superficielle de ne pas me laisser sombrer, de m’ancrer à la réalité, pour ne pas m’avouer l’inavouable. Je suis encore trop fermé pour percevoir l’évidence de notre connexion et à cette seule pensée, j’ai envie de lui arracher la tête. Elle m’est totalement inconnue. Et à la fois, j’ai l’impression de la connaitre par cœur. C’est ce que je lui ai fais croire dans ce bar, ce que je cherche encore à faire savoir. Que de nous deux, je suis le loup. Pourtant, elle sort les crocs. Elle joue au même jeu que moi, celui du sarcasme, celui de la défiance, elle cherche à m’atteindre à son tour. Intérieurement, ça me fait sourire : « C’est parce que … ton visage … », je fais mine de tendre la main, effleurant sa joue sans la toucher, avec cet air faussement mielleux, la narguant vraiment de toute mon arrogance : « tu es irrésistible ». Et j’appuie sur l’ironie de ma phrase pour la pousser encore plus dans ses retranchements, roulant des yeux au plafond comme pour signifier que même moi, je ne crois pas une seule seconde à ce que je dis. Je repose ma main sur ma cuisse et ne cesse toujours pas de la fixer. De ce regard froid, que je ne sais contrôler, celui qui ne laisse rien transparaitre, qui veut la déstabiliser. Et voilà Noah le joueur, incapable de résister à la pression du défit. Même si je lutte pour ne pas me laisser dominer par la provocation, ma bouche n’y fait rien. J’avale ces putains de gorgées de vodka et repose un visage grimaçant sur elle en lui tendant la bouteille. Presque fasciné quand je la regarde faire, je ne retiens pas le sourire insolent qui s’esquisse sur mes lèvres. En coin, comme j’essaye de le pincer, et quand elle me répète qu’elle n’a pas peur de moi, je sens une vague de nervosité m’envahir : « C’est un nouveau défis ? ». Quoi ? Tu veux que je te montre à quel point tu devrais avoir peur ? Je la fixe quelques secondes avant de me détourner. Ma nuque appuyée sur la banquette, je fixe le vide devant moi, comme si je l’ignorais de nouveau : « Bois encore. »


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— Noara

J'arrivais pas à me détacher de ce regard qu'il fixait sur moi. Je faisais peut-être la maligne en le provoquant sur le fait qu'il n'arrêtait pas de me regarder, mais j'étais bien trop obnubilée par sa personne pour continuer à l'ignorer. Obnubilée, oui. Et c'était ce qui faisait que j'étais aussi énervée contre lui, que j'avais envie de le pourrir, autant que je voulais le comprendre et découvrir qui il était. Car Noah était un véritable étranger pour moi. Etait-il étudiant à Harvard lui aussi, ou s'était-il simplement retrouvé au summer camp en même temps que moi ? Qu'avait-il vécu en dehors de ce drame qu'il m'avait avoué plus tôt dans la soirée ? Qu'est-ce qu'il aimait, ou détestait ? Et moi, est-ce qu'il me détestait autant qu'il semblait le montrer ? Je n'arrivais pas à le saisir, à le voir dans son entièreté comme lui semblait me voir. Pourquoi est-ce qu'il arrivait à frapper exactement là où ça faisait mal ? J'avais l'impression qu'il prenait un malin plaisir à me pousser dans mes retranchements, ou du moins, à essayer. Et moi, je ne savais même pas si je me sentais blessée ou non. J'étais presque dans une attitude résignée, pas vraiment étonnée au final d'entendre ces mots blessants sortir de sa bouche. Ou au contraire, j'étais blessée outre mesure ? Je n'en savais rien. Noah me perturbait à un point tel que j'avais l'impression de ne plus parvenir à réfléchir avec cohérence. Et l'alcool que j'avais bu jusqu'à présent ne devait sûrement pas m'aider. C’est parce que … ton visage … Il tend sa main vers moi et à nouveau, je sens mon corps se tendre imperceptiblement. Je nous voulais pas imaginer cette main se poser sur ma joue, je ne voulais pas sentir à nouveau ce contact qui m'avait déstabilisée. tu es irrésistible. Son air était tellement ironique, il semblait tellement fier de lui. Je le voyais lever les yeux au ciel, tellement arrogant. Et moi je lui souriais, tout en levant tranquillement mon majeur face à lui en haussant les sourcils. Ca m'arrivait pas souvent mais là, c'était sorti tout seul. J'avais envie de le frapper. Il ne cessait de me provoquer et le pire, c'est que c'était en train de marcher. L'alcool me galvanisait, accentuait cette envie que j'avais de le provoquer à mon tour, le faire se couler tout seul. C’est un nouveau défis ? Mes doigts glissaient contre la bouteille, dessinant distraitement sur la glace qui perlait à son extérieur. Peut-être dis-je en relevant mon regard vers lui. Nos regards plongeaient à nouveau l'un dans l'autre, et j'essayais de sonder le jeune homme, d'essayer de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête là maintenant.. sans grand succès. Il détournais le regard mais moi, je continuais de le détailler, de façon telle que maintenant, j'aurais presque pu décrire son visage dans les moindres détails. Bois encore. Je restais de marbre pendant de longues secondes, avant de plisser les yeux en me penchant vers lui. Cesse de me donner des ordres dis-je presque dans un murmure. Toi, bois dis-je, répétant exactement sa démarche alors que je venais de la contredire.

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Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid.



Vaporeux. Inconstant. La lumière calme de la limousine me plongeait dans un état second. Une sorte d’euphorie plate. Mes gestes s’esquissaient avec une lenteur exacerbée, ma voix se faisait de plus en plus taciturne, disséquant mes phrases, avançant chaque mot avec une lenteur déconcertante. Comme si tout a coup le temps s’était réduit, que les secondes étaient devenues des minutes, et les minutes des heures. Je la provoque. Je la provoque parce que c’est tout ce que j’ai. Je sais que pour gagner il faut toujours laisser croire à l’autre qu’il a plus besoin de nous que nous de lui. Mais ce soir, cette règle d’or a marché en ma défaveur. Je l’ai affirmé, clamé, imploré, ma nécessité. Qu’elle ne parte pas, qu’elle reste là, qu’elle ne me laisse pas seul sombrer. C’est étrange cet élan. Je ne connais pas cette fille et pourtant sans le savoir elle répond à toutes mes attentes. Me surprend même, tant j’ai du mal à anticiper ses réactions. Amateur de jeux d’échec, je fais toujours en sorte de prévoir trois coups d’avance dans ma tête, que toute situation reste sous mon entier contrôle. Mais là, je ne sais rien prévoir, je ne peux rien prévoir. Je crois même que je ne mesure pas la force de l’impulsion qui me pousse à elle. Et ça m’énerve. Quand elle était Echo, je pouvais m’en amuser. Je pouvais lui rire au nez. Tout ce qui m’importait, était de la porter à la plus noire des colères de manière à ce que la mienne propre soit stimulée. Maintenant qu’elle est Lara, je n’ai plus aucune idée de ce que fait Noah. Et pour ne pas tergiverser dans ses interrogations, comme à mon habitude, je m’arme d’arrogance et d’insolence pour lui faire sentir, au moins superficiellement, que j’ai le dessus. Un sourire satisfait sur mes lèvres quand je remarque son corps se crisper, ma main prés de son visage. Je l’ai tellement détaillé, elle toute entière, que je pourrais remarquer le moindre de ses oscillements, la moindre de ses vibrations. Elle est aussi froide que cette bouteille de vodka, raison pour laquelle, quand son corps s’exprime, on ne voit que ça. Et j’crois que j’aime l’effet que je lui fais. J’aime le fait qu’elle puisse me détester. Détester, c’est déjà s’intéresser. Je la moque impunément du regard tandis qu’elle me répète qu’elle n’a pas peur de moi. Et son peut-être transforme ma nervosité naissante en colère. Si je détourne le regard quand elle se met à me fixer c’est pour lui faire mal. L’ignorer. Qu’elle prenne conscience de l’indifférence qu’elle peut me procurer. Qu’elle finisse par croire qu’elle n’est qu’un pansement de fortune ramassé là dans la rue pour combler mes spasmes le temps d’une nuit. Peut-être que c’est ce qu’elle est vraiment. J’aimerais bien. J’aimerais vraiment bien n’accorder plus d’importance à rien. Ma tête appuyé sur le dossier du siège, je la somme de boire. Et son refus m’arrache un regard noir que je pose aussi tôt sur elle : « Pour … se faire obéir. Il faut savoir obéir soi-même ». Plus insistant, aucun sourire, le visage sévère, je tends la main vers la bouteille et la pousse jusqu’à son torse, qu’elle vienne lui glacer la peau sous le tee-shirt : « Bois. » Malsain dans tout mon être, autoritaire à souhait. Je jurerais que dans le miroir je ressemble à mon salaud de père.


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— Noara

Au fil des minutes, je sentais mon esprit s'alourdir et se ralentir à cause de l'alcool, sans pour autant que je ne craigne de perdre le contrôle. Je ne pensais même pas à ça à vrai dire. La limousine devenait d'un coup bien plus accueillante, presque familière alors que je n'y avais jamais mis les pieds avant ce soir. Et provoquer Noah devenait un jeu. Un jeu auquel il n'y avait que deux participants, et que je ne voulais pas perdre. Ou du moins, où je ne voulais pas le laisser gagner. J'aimais pas ses manières et en temps normal, je l'aurais certainement envoyé chier depuis longtemps. Alors pourquoi est-ce je continuais de le suivre dans son jeu ? Je n'aimais pas l'effet qu'il avait sur moi. Je n'aimais pas cette crainte que je ressentais quand il s'approchait de moi, à la fois mêlée à ce sentiment contradictoire et improbable qui me disait que je n'étais pas sûre de vouloir le repousser. Je le provoquais encore en lui disant que je cherchais peut-être un nouveau défis en l'invitant à essayer de me faire peur. Son regard se faisait plus dur, mais je ne le craignais pas. Quitte à savoir pertinemment que je pourrais le regretter. Je sentais la nervosité qui habitait son corps, cette tension qui s'en émanait sans que je ne puisse l'expliquer. Et portée par ce sentiment de désinhibition que me provoquait l'alcool, je continuais dans ce sens. Je ne supportais pas de l'entendre me donner des ordres, ou même l'idée qu'il puisse penser que j'allais lui obéir. Il était sérieux ? Le regard noir qu'il posa sur moi me rappelait ce fameux soir dans ce bar où il m'avait fait sortir de mes gonds mais bizarrement, je le prenais presque comme une petite victoire. Ca me galvanisait, me donnait l'impression de prendre le dessus alors que même si tout chez Noah semblait me repousser, je savais au fond qu'il ne voulait pas que je m'éloigne de lui. C'était lui-même qui me l'avait dit. Pour … se faire obéir. Il faut savoir obéir soi-même dit-il en tournant à nouveau son visage vers moi. La tension était palpable entre nous et à cet instant, j'avais l'impression qu'un courant électrique traversait l'habitacle. Il poussa la bouteille vers moi, déclenchant des frissons sur ma peau nue lorsque elle entra en contact avec le froid, sans que je n'esquisse pourtant le moindre mouvement pour saisir la vodka. Bois. Je ne le lâchais pas des yeux, voyant presque cet lueur de folie s'allumer dans ses yeux, prêt à assouvir le plaisir malsain de me voir se plier à lui. Non répondis-je, calme et imperturbable, mes yeux toujours plongés dans les siens.

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Son majeur ? Vraiment ? Quelle indélicatesse. Et pourtant, sans savoir pourquoi, elle me fait … rire. Intérieurement je veux dire, dehors je ne laisse rien transparaitre que l’ironie de mes propos. Mais dedans, je souris. Peut-être qu’elle n’est pas si frigide que ça, si elle est capable de lever son doigt à un parfait inconnu, c’est qu’elle ne doit pas manquer d’humour. Enfin, je crois. Et on se lance à perte dans ce jeu stupide qu’est celui de la provocation. Une manière de dire sans avoir à dire, « Tu n’auras pas le contrôle sur moi ». Je ne le comprends pas encore, c’est là dans mon inconscient, mais je sais pertinemment au fond de moi que la seule personne que je cherche à convaincre est moi-même. Alors, bien sûre je m’offusque et me brusque quand elle se refuse à s’exécuter. Mon regard se noircit, et ça me rend malade que mes élans physiques d’autorité ne fonctionnent plus avec elle. Tout le monde obéit tout le temps quand j’exige, tout le monde semble effrayé quand je parle comme ça. Mais elle … non. Elle, je crois qu’elle ne ment pas. Quand elle dit qu’elle n’a pas peur de moi. Et ça me tord le ventre de frustration tant je me sens impuissant. Tant que je comprends qu’elle a compris que de nous deux, j’étais présentement celui qui avait le plus besoin de l’autre. Ma main qui pousse la bouteille jusqu’à son torse et Lara qui ne fléchit pas. Son regard dans le mien, j’ai l’impression de me perdre déjà. Dans un truc sévère et froid, un truc presque impassible, comme un océan profond et qui regorge lui-même d’abysses insondables. Je la déteste. Je la déteste autant que je me déteste de me voir si impuissant. Elle refuse encore et je prends conscience d’être le perdant. Je serais toujours le perdant, parce que je suis celui qui est dans l’attente. Celui qui est dans la demande. En temps normal, je lui aurais dit de descendre, je l’aurais abandonné là au bord de la route et je serais parti sans ne plus me soucier rien. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas être seul maintenant, je ne veux pas, c’est plus fort que moi. J’ai besoin d’elle autant qu’on a besoin d’une dernière balle pour s’achever. Je détourne les yeux, faussement décomplexé, feignant celui qui n’en a rien à faire, que ça ne m’atteins pas : « Bien ». Je l’ignore, regarde le vide devant moi laissant passer quelques minutes, puis la fenêtre : « Kenneth », pour signifier à mon chauffeur qu’il est temps qu’il s’arrête. De l’autre côté du trottoir, une enseigne que j’ai l’habitude de fréquenter. N’en déplaise aux modèles et gogo actuelles, je suis un puritain, un grand fan de burlesque, des années 30, du Moulin Rouge et de Dita Von Teese. Surtout Dita Von Teese. Et ce cabaret offre le genre de spectacle que j’aime admirer. Des danseuses styles vieux siècle de toutes les tailles, de toutes les proportions, un truc un peu miteux, hors temps, qui tente de recréer l’ambiance des vieilles maisons close. Sans me tourner vers Lara, je dis d’une voix taciturne : « Si tu n’es pas capable de boire quand je te le demande, tu n’es pas faite pour ce genre d’endroit ». Poussant ma portière, je sors de la voiture confrontant mes yeux à une nouvelle lumière, plus vive, qui me fait ciller. Un soupir intérieur, un coup de bluff, je me tourne vers la portière et toujours sans la regarder : « Tu peux donner ton adresse à mon chauffeur, il te ramènera chez toi ». Et je ferme la portière sans aucune forme de nervosité. Peut-être que je vais le regretter. Je le regrette déjà. Mais il n’y a que comme ça que je peux prendre le dessus. Quand je comprendrais qu’elle me suit, qu’elle tient sa promesse. Qu’elle non plus, elle ne veut pas être sans moi là tout de suite. Et je tourne le dos avant de me diriger vers l’entrée du cabaret, présentant mes papiers aux videurs avant d’entrer.


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— Noara

A ce jeu de duel des ego, je ne savais pas dire qui de lui ou moi allait gagner. Je ne comprenais pas le comportement contradictoire de Noah, cette façon qu'il avait d'essayer de me garder à tout prix à côté de lui et en même temps, de tout faire pour m'énerver et l'abandonner sur place. C'était quoi, une forme de fierté ? Sa manière à lui de passer du bon temps avec les gens ? J'étais perdue, mais déterminée à ne pas lâcher, voire même à le faire craquer. Il s'énervait et ça m'amusait, sentiment décuplé par l'alcool qui rendait cette atmosphère bien différente du début de la soirée. Mon "non" claquait dans l'air, et je pouvais presque en voir les stigmates qu'il créait sur le visage de Noah. Va y déteste-moi. C'était tellement plus simple comme ça. Il finissait par se désintéresser, feignant l'indifférence et un sourire apparut sur mes lèvres alors que je voyais bien la contrariété derrière son visage fermé. Les minutes s'écoulaient en silence sans que ni lui ni moi ne prenne la parole, toujours dans le but de prendre le dessus sur l'autre, je le savais. Je ne savais pas expliquer pourquoi on agissait ainsi, bien que je me demandais au fond si certaines nana avaient eu droit au même numéro par le passé et lui avaient obéit comme un toutou à son maître. Ces mots me sortirent de mes pensées alors que sur un simple ordre, son chauffeur s'arrêtait devant une enseigne que je ne connaissais pas, ne sachant même pas où nous nous trouvions. Si tu n’es pas capable de boire quand je te le demande, tu n’es pas faite pour ce genre d’endroit. La froideur qu'il affichait et son ton me fit plisser des yeux alors que sans esquisser le moindre mouvement, je le regardais ouvrir la portière et sortir à l'extérieur. Tu peux donner ton adresse à mon chauffeur, il te ramènera chez toi Il m'énervait. Bordel il m'énervait. A nouveau, je sentais la colère me gagner alors qu'il semblait qu'un mur de glace s'était installé entre nous, tandis qu'il ne m'adressait pas même un regard. Il claqua la porte derrière lui, et je restais là assise quelques secondes, le coeur battant malgré moi. Je détestais cette façon qu'il avait de me prendre de haut et.. il me rendait folle. Parce que j'avais envie de le suivre, de continuer cette soirée aussi bizarre soit-elle. Sans un mot pour le fameux Kenneth, j'ouvrais la portière, ma décision prise. La fierté bien ancrée en moi avait parlé. Pas question que je le suive. Et pas question que je fasse ramener par son chauffeur à la con. Sans un regard vers l'endroit où il était parti, je claquais la portière de la limousine à mon tour et me mettais en route. A pied.

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Je ne sais pas pourquoi j’agis comme ça. Comme un con, pas stable, pas fiable, complètement paradoxal et contradictoire dans ses mouvements. J’ai toujours fais le chaud et le froid, toujours tester les limites de mes interlocuteurs. J’suis tellement bouffé par la peur de l’abandon et du rejet que j’me sens obligé de pousser à bout tous ceux qui m’approchent. Juste pour les tester, pour voir s’ils tiennent leur promesse. Ou alors, pour me donner une bonne raison. De les détester, de détester le monde, de me détester moi. J’ai toujours fait ça, et avec Lara, ça vrille complètement, c'est encore plus fort, encore plus insoutenable. Ce sentiment complètement incompréhensible en moi est excessif, j’ai l’impression de faire du yoyo. J’veux qu’elle reste comme si ma vie en dépendait. J’veux qu’elle dégage comme si ma vie en dépendait. C’est le putain de bordel dans mon crâne, j’suis fatigué, de toute cette soirée, de tout ce qu’il s’est passé. Par-dessus tout, fatigué de moi et des vas et viens intempestifs de mon esprit qui ne sait jamais tenir en place. Je sors de cette voiture comme un coup de poker. Espérant au fond de moi qu’elle viendra me suivre, sans me l’avouer vraiment. Persuadé qu'elle va me suivre ? Peut-être. Tout le monde fait semblant de résister avant de céder après tout. Pas un regard, pas un mot de plus. J’entre dans cette enseigne et moi qui commençait à être presque enjoué dans cette voiture, me retrouvais soudainement envahit par un immense sentiment d’oppression. J’étouffe, je suffoque, j’me sens mal, pas à ma place, pas bien, j’ai envie de vomir, d’hurler, de … je ne sais pas. Et j’comprends qu’un truc manque, sauf que je ne veux pas mettre le doigt dessus. J’reste vers l’entrée, mes yeux ne se posent même pas sur la scène. Je déteste attendre quoique ce soit de qui que ce soit, et pourtant là je le sens. Au fond de moi. Je suis dans l’attente qu’elle vienne me rejoindre, ça me fait péter les plombs. Contre elle, contre moi. Je sors mon téléphone de ma poche, deux minutes ont passé. Elle n’est toujours pas là. Et il s’allume, Kenneth de l’autre côté : « La fille vient de s’en aller ». Je reste figé un instant sans trop comprendre ce que ça me fait. Est-ce que ça me rend triste ? Est-ce que ça me soulage ? J’sens que j’perds pieds. Et tout à coup, comme je l’ai toujours fait, réflexe défensif et résigné, j’me dis à l’esprit que je n'en ai rien à faire. Un rire narquois s’échappe de mes lèvres comme si j’me moquais de moi : « Allez faire un tour, j’en ai pour un moment ». Et je raccroche. Fermant à mon esprit toutes les émotions vives qui me martelaient. La négation totale de cette soirée. Et je m’oublie moi-même, rejoignant la salle principale. Whisky et spectacles de danse, affalé sur un canapé en cuir, je tente, comme je le peux, de supporter ma solitude forcée. En m’oubliant un peu, pour ne plus avoir à penser. A ce mec que j'ai cogné, à la colère dans mon ventre, à la peine partout en moi. Pour ne plus avoir à penser à elle, cette idiote qu’est venue tout perturber.


© charney for ilh
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