Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityLara&Noah - Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid. - Page 4
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Lara&Noah - Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid.

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Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid.



C’est étrange. Le temps qui disparait. L’espace qui s’envole. Etrange de marcher aux côtés de quelqu’un qui semble avoir perturbé tout ça, sans pour autant en prendre conscience. Je ne connais pas ces rues, je ne connais pas ces toits. Pas plus que je ne connais ce truc  bizarre et dérangeant dans mon ventre quand je cherche à me cacher de moi. Quand je me force à me cacher d’elle.  J’ai baissé les armes. Malgré moi. Devant elle. Peut-être que ce soir je les trouvais trop lourdes, peut-être que ce soir j’avais envie de paix, de me reposer, de … je ne sais pas, qu’on me dise que tout irait bien. Et le décalage qu’il y a entre ce qu’il se passe dans ma tête et ce que j’affiche est complètement déroutant. Je me vois, présentement, comme un chien pleurnichard, quémandant ce qu’il n’a plus, l’attention, le courage d’être regardé en face, d’être pris pour autre chose qu’un minable. Je me vois comme un mec foutrement banal qu’à juste du mal à se tenir debout tant tout semble s’écrouler, tant il a mal.  Et j’ai mal. Et je déteste ce que je présente, je déteste être comme ça. Faible, fragile, touché, incomplet, incertain, peiné, en détresse. Humain. J’crois que c’est ça, je déteste être humain parce que quand on est humain, tout, absolument tout nous atteint. La perte d’un être cher, la fuite d’un amour perdu, la crainte de la mort qu’on aurait pu orchestrer ou de celle qu’on attend impatiemment de subir. Quand on est humain, on est vrai, on ne peut plus se cacher, on ne peut plus taire les battements intempestifs d’un cœur atrophié, et on subit. On subit ses envies comme des besoins vitaux. Comme cette fille que je ne connais pas, que j’ai insulté par les mots et par les yeux trop de fois déjà. Comme son cou que je n’ai pas pu m’empêcher de chercher, ou son corps dans lequel je me suis réfugié le temps d’une chanson. Quand on se présente humain, alors tout le monde peut nous voir nu, dépecé, désossé. Laid, misérable, avec comme seule vérité ses suffocations de douleur. C’est comme ça que je me vois, comme ça que je crois que je me vois, alors je me braque. Parce que je méprise le pleurnichard que je suis, je méprise l’humain que je suis. Et je me hais de mépriser tout ça. Je me hais de me contenir, parce que je me leurre encore. On étouffe dans une carapace, on est à l’étroit dans une armure, on est encore plus lourd, encore plus lâche. Tout dedans est à l’opposé de ce qui transparait. Ce visage blême, froid, dur ne m’a pourtant pas quitté. Pas plus que mes silences, pas plus que mes absences d’esprit. Et je me bats contre moi, parce que je ne sais pas comment être. Je ne sais pas comment paraitre. Va-t-elle me détester si elle me voit pleurer ? Si comme elle dit, je sombre, va-t-elle s’en aller ? Se moquer de moi ? Me laisser là comme un chien perdu ? Je n’en peux plus d’être rejeté, je n’en peux plus d’être abandonné. A chaque fois, c’est pareil, je deviens humain, elles deviennent cruelles. Alors, je ne peux pas. C’est plus fort que moi, de l’auto-défense, du krav maga des sens. J’suis là, figé dans ma stature prétentieuse  à organiser le prochain décalage horaire. Cette nuit n’a été faite que de ça. De décalages horaires, de temps imparfaits couper à l’intérieur du temps lui-même. D’interstices, d’échappées. Je ne sais pas où on était tout les deux, mais on n’était pas là. Je ne veux pas redescendre là. Je m’énerve, contre moi-même. Toute cette colère et cette frustration retenue. Je veux la provoquer, je veux qu’elle réagisse, qu’on reparte encore en vadrouille des pensées, qu’elle me fasse oublier, et puis qu’elle ne me laisse pas. Elle est entrain de me laisser, elle est entrain de redescendre. Sans moi. Et ça me rend fou. La voilà qui s’énerve d’un « lâche-moi », et je déteste l’effet que me fait sa main qui se retire. Je me sens misérable, presqu’honteux. Et comme tout être imparfait, je transforme ces sentiments douloureux en arrogances, impétueux, redoublant de diablesse pour mieux me supporter moi-même. Ma chienne ? Ma pute ? Putain, mais, non. Tu n’as rien compris, arrête ça. Arrête de faire comme si tu ne saisissais pas ce que je voulais, arrête de vouloir m’entendre dire ce que je n’ai pas envie de répliquer. Et comme j’ai peur de ce qui pourrait sortir de ma bouche, je me fige. Je ne dis rien, me mords violemment l’intérieur de la joue et la fixe d’un air sévère. Va te faire foutre. Mes yeux rougissent, mes narines se déploient. La nervosité à l’état pure. Contre elle ? Contre moi ? Contre tout ça ? Je n’en sais rien. Et si d’ordinaire je recherchais ce genre d’adrénaline, là, elle devenait trop brutale pour mes viscères : « Dis-moi que t’as pas envie de rester. Dis-moi que tu veux partir. », et c’est moi qui fait un pas de plus vers elle : « Dis-moi encore d’aller me faire foutre et j’irais le faire de bon coeur. Comme ton chien, ou ta pute. ». Face à face, droit dans les yeux, à quelques centimètres seulement de son visage. Je la fixe, imperturbable. La limousine ralentit à côté de nous, Keneth est arrivé. Pourtant je ne bouge pas. Vas-y Lara, dis-moi que tu ne veux pas monter avec moi. Je te défie.


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— Noara

Je sentais la colère pulser à mes tempes, mes sourcils se froncer alors que je le dévisageais, à présent énervée et révoltée. Pourquoi est-ce qu'il était comme ça ? Un instant à me faire perdre tout mes moyens, à m'atteindre au plus profond de moi juste avec sa voix, avec ses gestes.. l'autre à me détruire avec arrogance, avec cette froideur qui me glaçait de l'intérieur. Il voulait quoi ? Il voulait me baiser c'est ça ? Me baiser pour oublier ce qui lui était arrivé ? Je voulais pas de lui. Je voulais pas de son mépris. Je voulais pas de son arrogance qui me donnait envie de le gifler, de cet air suffisant qui me montrait qu'il avait le dessus sur moi. Je voulais pas de tout ce qu'il me renvoyait, de ses regards qui transperçaient mon âme, qui me faisaient me sentir.. moi. Mes mots claquèrent dans le silence de la nuit. J'étais une bombe à retardement, et il était clairement en train de désenclencher le système de sécurité. Il me rendait folle. Les bulles me montaient à la tête, faisant vibrer les alentours, donnant un aspect plus rond à l'instant présent. J'avais envie de le pousser, de lui rentrer dedans. Et voir un éclair de colère traverser ses yeux me fit presque du bien. Dis-moi que t’as pas envie de rester. Dis-moi que tu veux partir dit-il en faisant un pas de plus, me défiant clairement par son regard et par ses mots. Dis-moi encore d’aller me faire foutre et j’irais le faire de bon coeur. Comme ton chien, ou ta pute. Nos visages n'étaient à présents que séparés de quelques centimètres et pourtant, je soutenais son regard, imperturbable. Je lui montrais ma colère sans pudeur, mes yeux plongés droit des les siens, mon corps tendu sous les nerfs. Si sa phrase me déstabilisa, je n'en montrais rien. La vérité, c'est que je redoutais de rentrer chez moi seule. D'arriver au loft et de me dire que tout ça n'avait été qu'un épisode, qu'une parenthèse insignifiante que je ruminais alors que lui serait déjà passé à autre chose. Que se passait-il dans la complexité de sa tête ? Pourquoi ses mots ne collaient pas avec son attitude ? Je ne faisais même pas attention à la limousine qui s'était arrêtée derrière nous. J'étais même pas sûre qu'elle se soit enregistrée dans mon esprit. Ton prénom ? demandai-je arrogante, haussant les sourcils.

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On s’agrémente de pudeur pour ne pas montrer sa nudité. Sa véritable nudité, celle qui laisse entrevoir par des bribes de chaires écorchées l’être misérable et si imparfait que nous sommes. On déteste exposer à la vue des autres notre véritable condition, de montrer à la lumière noire de la nuit nos pulsassions. Il n’y a rien de plus humain que de vouloir se déshumaniser, enfermer dans un coin ce qui nous rend fragile, ou vulnérable. La peur d’être atteint par quelque chose qui viendrait de l’extérieur, comme le regard d’une fille, ou le mépris d’un père, est irrationnelle et handicapante. Elle vous pousse à brandir les armes, affuter une armure trop étroite pour être sûre de ne jamais en sortir. Mais la peur d’être atteint par vous-mêmes, par ce que vous seriez capable de faire pour ne pas être la part de vous que vous détestez, celle-là, est insoutenable. Alors, oui, on s’agrémente de pudeur qu’on déguise en arrogance, d’airs froids, de visages insensibles, pour ne pas avoir à supporter l’idée d’être faillible. D’être déjà touché, d’accorder de l’importance, beaucoup trop d’importance, à tout. Comme à cette danse, à son visage sibérique, à cette tornade en sommeil brune et ses insultes qui feraient déguerpir n’importe quelle personne censée. J’suis las et blasé de me mentir à ce point. D’enfouir comme je l’enfouis le chagrin qui m’habite. Ma pudeur n’a pas caché ma nudité, elle est fausse, du papier, comme mon cœur en kraft un peu trop froissé par les allées et venues de Sage à l’intérieur. Je suis nue face à elle, je redouble d’effort pour ne pas succomber. Succomber à l’idée de me laisser vraiment aller, pour enfin m’éteindre, l’étreindre peut-être, et me rallumer. Je la rattrape comme je le peu, avec ce jeu, foutu jeu. De défis à deux balles, d’handicapés morales qui ne marche pas tout à fait droit dans sa tête. Elle soutient, et je reconnais la couleur dans ses yeux. Celle qui pourrait se transformer en balles de plombs et vous tuer sur le champ. Elle soutient, et j’insiste comme je le peux. Rattraper ce qu’elle ne veut pas que je rattrape, ou peut-être qu’elle le veut. Peut-être qu’elle est comme moi, nue et perdue, incapable de supporter sa solitude ce soir où les questions intempestives qui frôlent ses tempes comme elles tambourinent aux miennes. La limousine se gare et on ne bouge pas. Un duel des ego, mais pas de ceux que j’ai connu. Je ne suis pas entrain de vouloir la faire tomber. Je suis entrain de lui demander, avec prétention et impétuosité, de me rattraper, de ne pas me laisser tomber. Mon prénom. Elle répond à une question par une question, je déteste ça, elle échappe à son propre interrogatoire. Mais je sens bien qu’elle ne dira rien. Peut-être que dans le fond, je n’ai pas vraiment envie de l’entendre. Pas plus que je n’ai envie de penser à ma propre voix interne qui la supplie d’arrêter tout de suite ses élans de distances, de revenir à il y a quelques secondes quand tout paraissait plus léger. Même si c’était pour de faux, au moins, ça m’a apaisé. Le dos droit, je finis par baisser les épaules, comme si je me décrispais. Et sans trop réfléchir, je balance comme on jette un secret futile et sans intérêt : « Noah. » Je la fixe encore quelques secondes et vais à la limousine, ouvrir la porte me postant derrière comme si j’attendais qu’elle y monte : « Maintenant, monte. » Sévère, dur et froid. Je n’ai jamais appris à être autrement. Et depuis que Sage est parti, c’est pire. Je suis incapable de laisser transparaitre la moindre émotion. Pourtant, à l’intérieur, c’est l’implosion.


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— Noara

Je sentais la provocation dans ses mots, le défis dans ses yeux. C'était trop facile. Il me cherchait réellement ? Il me testait c'est ça ? Persuadé que je n'étais pas capable de monter avec lui ? N'importe qu'elle fille ne l'aurait pas suivie, par peur qu'il lui arrive quelque chose face à un mec aussi tordu. De se retrouver piégée sans pouvoir se retourner. Mais moi, ce n'était pas ce qui me traversait là, maintenant. Je n'avais pas peur de lui. J'avais peur de lui. J'étais perdue, révoltée, énervée.. et complètement fascinée. Et quand j'essayai de le percer à jour, c'était un élan d'incertitudes qui m'envahissaient. Une page blanche qu'on tourne dans tous les sens pour essayer de trouver des indices. Pour essayer de comprendre ce qui nous intriguait à ce point. Son regard froid me captivait et si je m'étais écoutée, j'aurais été prête à le pousser sur le ring pour voir que de lui ou moi tiendrait le plus longtemps. Et en même temps, je ne savais pas si j'étais prête à le voir s'effondrer. Mais je refusais de rentrer dans son jeu. Ou alors au contraire, j'y plongeais à deux pieds joints ? Noah. Toujours aussi froid, toujours aussi sec. Je soutenais son regard et pourtant, mon coeur battait plus vite. Ca me faisait bizarre de mettre un prénom sur ce visage, sur ce personnage qui me prenait tellement la tête. Mais j'avais l'impression que ça me faisait du bien aussi. Comme si ça pouvait m'aider à ancrer tout ça, à rendre tout ce que je ressentais plus tangible. C'était une belle illusion, mais elle ferait l'affaire. Je restais statique en le voyant s'avancer jusqu'à la limousine, prenant soudain conscience de sa présence et.. qu'elle semblait lui appartenir. Une limousine, carrément ? Il m'ouvrit la porte et je le dévisageai en silence pendant plusieurs secondes, hésitant clairement à le rejoindre. Ou alors en réalité, ma décision était prise depuis longtemps. Je m'avançai alors vers lui, avant de m'arrêter au niveau de la portière et de lui prendre la mâchoire entre mes doigts, le forçant à me regarder dans les yeux. Je n'appartiens à personne, Noah. Ni ce soir ni jamais dis-je avec impétuosité. Puis je le relâchai et m'engouffrais dans la limousine.. ou dans la gueule du loup. Je plissais les yeux dans un premier temps, m'habituant aux néons qui éclairaient mon visage dans la pénombre de l'habitacle et qui faisaient ressortir le blanc de mon débardeur. Je m'asseyais sur la large banquette qui je devais l'avouer, était plutôt confortable. Puis je le regardais s'asseoir à son tour. J'étais rarement montée dans une limousine, et utiliser un véhicule pareil pour se déplacer me paraissait tellement.. dérisoire. Ca t'arrive souvent de te balader en limousine ? demandai-je malgré moi en haussant un sourcil.

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Qui est cette fille, qu’est ce qu’elle me fait, je n’en sais rien. Autant quand je la prenais pour Echo, j’arrivais à peu prés à cibler mes émotions. J’enfermais tout le bon pour ne laisser sortir que la rage, la colère et la haine. Autant toute cette soirée m’a complètement chamboulé. Je suis épuisé je crois, moralement épuisé. J’ai cassé la gueule d’un type sans aucune culpabilité. Et puis j’ai vu sa face de chien, ce connard sans âme qui m’a arraché la chose la plus importante pour moi. Sage ne répond plus à mes texto, je ne sais plus quoi faire pour la rattraper. Peut-être que j’devrais arrêter. Juste me poser et … arrêter. De courir, de marcher, de tourner en rond, d’espérer, de me tordre de douleur, de suffoquer, de respirer, de tout. Les trois minutes de danse que j’ai partagée avec Lara ont été les plus apaisantes de ce dernier mois. Trois putain de minutes que j’veux voir renaitre, comme si j’étais déjà accro au bien être qu’elles m’avaient procuré. Et je ne sais pas comment la retenir Lara, je n’ai jamais appris à faire. On ressemble à deux aimants positifs qui se repoussent autant qu’ils s’attirent quand on les approche de trop prés. On jouxte avec nos yeux, j’vois bien qu’elle est ferme. J’vois bien qu’elle est dure, ça me plait, ça me déstabilise. J’redouble d’arrogance en lâchant mon prénom comme s’il ne valait rien. Un truc qui voulait dire, j’t’ai fais mariner en laissant en suspend ta question toute à l’heure pour rien. Et je la somme sans aucune forme de politesse de monter dans la limousine. Pour ne pas tomber, il faut jouer. C’est ce que j’ai toujours cru, ce que j’ai toujours pensé. Et quand on joue, pour avoir le dessus, il faut faire semblant d’être celui qui gagne. Parce qu’on ne gagne jamais vraiment, tout le monde à tout à perdre à faire ces jeux d’enfants. C’est pour ça que je me montre aussi dur, aussi froid. Pour ça que je ne laisse rien transparaitre alors même qu’à l’intérieur j’implose en mille et unes particules éparses. Pour garder la face, j’dois lui faire croire qu’elle a plus peur de moi que moi d’elle. J’dois lui faire croire que je suis le plus fou des deux, le plus cruel. Ce n’est qu’au prix de sa colère que j’arriverais à la faire rester avec moi. C’est triste, mais c’est comme ça. Personne ne reste par plaisir quand il s’agit de Noah. Et quand on ne vous aime pas, la seule chose qu’il vous reste c’est d’être craint. Alors, vous cultivez le mystère, votre arrogance, et tous ces trucs qui vous rendent malsain et fascinant. J’en suis conscient, je ne fais que semblant. Et j’vois bien dans ses yeux qu’il n’y a que comme ça que j’pourrais la faire revenir. Le contact de sa main contre ma mâchoire me fait l’effet d’une gifle brûlante. Je fronce les sourcils, noircis les yeux en la fixant sans bouger. Je la défie de croire qu’elle n’est pas à moi ce soir. Pourtant j’sais bien, qu’elle a raison. Mais j’veux qu’elle pense que j’suis prétentieux au point de croire que je la traite comme un objet, mon objet. J’la laisse monter dans la limousine, et reste là quelques secondes. J’ai l’écho de sa voix, et l’effet de sa main encore sur ma peau qui me donne un frisson dérangeant. J’soupire un bon coup, regagnant en assurance, avant de la rejoindre. Je m’apprête à refermer la portière et fais mine d’être interpellé par sa question : « Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui se baladent sans limousine ? », j’ironise. Evidemment. Et je tire la portière avant de m’installer, fouillant dans le compartiment en face de moi. J’en sors une bouteille de vodka glacée. Un autre compartiment, j’en sors un vieux tee-shirt que j’avais laissé là. Je le tends à Lara : « Tu peux le déchirer ? En faire un bandage pour … », je levais ma main gonflée à son attention. Je reprends la bouteille de vodka glacée et la pose sur ma main en grimaçant. Et j’tourne la tête vers Lara : «  Pour ta gouverne, tu n’es pas mon genre de pute ». Grossière pique, c’est ainsi que j’attaque à contre temps quand je me sens démunis. Enfoncé sur la banquette, je dis à mon chauffeur : « Kenneth, hors de la ville ». Je ne regarde plus Lara. Je ne sais pas pourquoi, j’crois que j’veux la mettre mal à l’aise. Autant que moi je le suis. Et parce que j’lui en veux je crois d’avoir mis cette distance entre nous. Et maintenant, on va où ?


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— Noara

Mon regard balayait l'habitacle en effleurant à peine des yeux ses reliefs, avant qu'il ne revienne vers lui, entrant dans la limousine à son tour. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui se baladent sans limousine ? dit-il l'air faussement étonné. Puis il claqua la portière, tandis qu'un fin sourire étirait mes lèvres malgré moi, un des rares et sincère que j'aurais laissé échapper au court de la soirée. C'était fou cette prétention qu'il dégageait, avec ce mélange de spontanéité naturelle à la fois. Mes yeux l'épousèrent à nouveau alors qu'à présent que je connaissais son prénom, aussi futile soit la manière dont il me l'avait donné, j'avais l'impression de découvrir encore quelque chose de nouveau chez lui. Je le détaillais sans pudeur, car je ne voyais pas l'intérêt de me cacher. Il m'en avait voulu de l'ignorer. Je l'avais senti dans sa voix, dans ses gestes. Mais je n'arrivais pas bien à savoir si il s'agissait de son ego que j'avais blessé, ou de quelque chose de plus profond, de plus ancré en lui. J'affichais l'attitude d'une fille assurée, mais au fond de moi, c'était un véritable tsunami qui faisait rage depuis le début de la soirée. Noah me retournait complètement le cerveau. J'avais du mal à lutter, à faire le tri dans ma tête, à essayer de ne serai-ce que comprendre ce qui me poussait à continuer de le suivre. D'être assise à ses côté comme maintenant. Dans sa limousine. Mais je ne baissais pas les bras. Et bizarrement, le fait de foncer droit dans le piège qu'il me tendait, que ça en soit un ou non, parvenait un peu à me détendre. Je le regardai fouiller autour de lui, sortant une bouteille de vodka glacée et un t-shirt. Immédiatement, je repérai la couleur verte de l'étiquette de la Moskovskaya. Au moins, il ne buvait pas de la merde. Je récupérai son t-shirt qu'il me tendait, le regardant appliquer la bouteille presque congelée sur sa main violette et de plus en plus gonflée. Attends, ne la mets pas directement sur ta peau.. lâchai-je en le voyant grimacer. J'attrapai le t-shirt entre mes doigts et tirai d'un coup sec, déchirant l'étoffe par à-coup jusqu'à avoir une bonne longueur. Puis, presque avec hésitation de me rapprocher à nouveau physiquement de lui, je me penche pourtant pour commencer à enrouler le t-shirt autour de sa main. Pour ta gouverne, tu n’es pas mon genre de pute. Je levais mon regard vers lui, mes yeux rencontrant les siens à nouveau. Dans la pénombre de la limousine, ils prenaient un nouveau reflet. Je ne savais pas vraiment comment accueillir cette pique en fait. Il était en train de me faire comprendre que j'étais pas son type c'est ça ? J'haussais un sourcil, pas vraiment certaine de savoir si cette information me blessait ou non. C'est quoi ton genre de pute ? demandai-je, toujours dans la provocation alors que cette fois, c'était lui qui fuyait mon regard. Je continuais mon bandage un peu maladroitement, peu douée pour ce genre de choses. Sous ses directives, la limousine se mettait en route, et nos genoux se frôlèrent imperceptiblement. Mes yeux tombèrent sur une led indiquant l'heure. Minuit trente-sept. Je n'avais aucune idée de l'endroit où il m'emmenait et étrangement, ça ne parvenait pas à m'inquiéter. J'essayais de montrer de l'indifférence face à son regard qui évitait le mien mais au fond, ça commençait à m'agacer à mon tour. Je finissais de nouer l'étoffe, et attrapait la bouteille d'entre ses mains. Je me laissais retomber contre le dossier de la banquette, mes yeux toujours fixé sur lui, avant de prendre une longue gorgée de mon alcool préféré. Surtout d'une telle qualité. Tu m'emmènes où ? demandai-je en lui tendant la bouteille après l'avoir refermée.

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Du bleu, du rouge, du vert. En fait, c’est ça. Chaque nouveau moment prend une nouvelle couleur, comme si cette soirée était éclairée à l’arc-en-ciel. Perdu, complètement paumé, j’essaye tant bien que mal de rattraper ce qu’il reste de … tendresse ? Oui, j’crois. De chaleur qu’il y avait eu les courts instants où nous nous sommes retrouvés l’un prés de l’autre. Si prés que ça parait anormal. Et le pire ? C’est que même là, je ne me reconnais pas. Il n’y a pas d’érotisme ou d’arrières pensés dans mes gestes. C’est comme si Lara était devenu le poison et l’antidote dont j’avais besoin ce soir. Me coller à elle, c’était me coller à la réalité. C’était stopper ce tourbillon infernal dans ma tête et me poser un peu, me reposer. Elle a quelque chose de réconfortant malgré elle, dans tout ses aspects. Que ce soit dans la colère ou dans la douceur, chaque fois que je l’ai provoqué, j’y ai trouvé mon compte. Et j’commence à me faire peur dans cette idée. Idée que j’refuse encore de m’avouer. Lara me plait, dans tous ses aspects. Comme si même en cherchant à se rendre infecte elle n’atteignait pas le regard profond que j’pose sur elle. Et c’est foutrement dérangeant, putain de dangereux. J’suis sûre qu’elle me prend de haut, qu’elle s’amuse de moi. Pt-être même qu’elle jubile de mon état. Ou pas. J’sais pas, j’sais pas, j’veux juste qu’elle arrête de faire ses pas en arrière, qu’elle revienne parce que … bordel, j’ai cette envie de chialer, ce marasme à l’intérieur de moi, et que là tout de suite, elle est mon infirmière. J’grimpe dans la limousine, ma première remarque ironique frise la légèreté. Comme si tout à coup, et malgré moi, j’me sentais soulagé. Oui, j’me sens soulagé, parce qu’elle n’est pas parti, elle est encore là. Elle aurait pu déguerpir mille fois, mais elle est là. J’ai toujours eu peur d’être rejeté, alors j’ai fais en sorte de me rendre détestable à toute l’humanité de manière à ne pas prendre ce risque. Et là, j’fais pareil. J’le sais que j’suis un crétin à réagir avec autant d’arrogance alors que j’ai clairement besoin d’elle. J’me rends détestable et pourtant elle … elle reste. Elle n’a pas baissé les bras. Y a ce soulagement subtil, mes muscles qui se relâchent, un sourire sur mes lèvres que j’force à dégager. J’attrape la bouteille de vodka, le tee-shirt que je lui tends, grimace en appliquant le verre glacé sur ma peau. Quand elle m’arrête, je lève les yeux vers elle et … la laisse faire. Oui, moi Noah, l’intouchable, je la laisse s’occuper de moi. Parce que putain, j’ai besoin de ça. Mes yeux la guète en leur coin quand elle s’active, quand elle s’approche de moi mon corps se fige. C’est dérangeant, c’est agréable. Je n’en sais rien putain, c’est quoi cet alien. Une pique, nouvelle pique, peut-être pour me détendre, peut-être pour arrêter d’être aussi bloqué. Mes yeux plantés dans les siens, je la nargue à peine. C’est plus fort que moi, je ne me détache pas de mes provocations : « Disons que, je ne baise pas les glaçons. » Encore une ? Encore une. Qu’est ce que je cherche ? A la blesser ? A la tester ? A mettre sa patience à rude épreuve voire quand elle lâchera prise, quand elle me donnera raison en me rejetant à son tour, en me laissant tomber ? Peut-être. Oui, c’est sûr. Et mes yeux la fuis, ma main tendue vers elle. J’sens son genou qui me frôle, j’hésite à bouger le mien, mais … je n’en fais rien, coincé dans cette position. Comme quelqu’un qui n’ose ni aller plus loin, ni battre en retraite. Le bandage terminé, je ramenais ma main à moi pour examiner l’ouvrage, tandis que je sentais Lara à côté retomber sur le dossier. La voiture roulait, Kenneth sait où m’emmener quand je lui dis hors de la ville. Et quand elle m’interroge, à mon tour je me laisse tomber en arrière, presque affalé, tandis que mon visage enfin vient faire face au sien : « Quelle importance … », attrapant la bouteille. Je la dévisageais un instant, court instant pour la sonder, peut-être que là, on a tout les deux arrêter d’êtres ces handicapés sensibles. J’ouvre la bouteille tant bien que mal et balance un brin moqueur : « Il y a des verres dans le compartiment juste à côté de toi ». Cette fois, je n’y arrive pas. A détacher mes yeux d’elle. En fait, j’crois que la voiture me berce et que j’ai juste envie de … j’sais pas. Etre là. Rien que là. Oublier tout le reste.


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c'est à peine s'il sait qu'il a froid

— Noara

Je le provoquais, encore, cherchant à le pousser à sortir le fond de sa pensée. Ou à.. s'énerver, je ne savais pas vraiment en fait. Il faisait l'arrogant, et moi je ne pouvais pas rester là à me taire, c'était comme ça. C'est fou comme il pouvait m'énerver... Et à la fois, je n'avais pas envie de m'éloigner de lui. J'avais envie d'en savoir plus, n'arrivant pas vraiment encore à savoir si il s'agissait simplement de curiosité maladive ou d'autre chose. Disons que, je ne baise pas les glaçons. Connard. Je le fixais du regard pendant quelques secondes, plissant légèrement les yeux avant de revenir à ma tâche. Si il avait voulu me blesser, c'était gagné. Même si une fois de plus, je gardais un visage impénétrable. Je me foutais pas mal qu'il me prenne pour une frigide. Et je ne m'en foutais pas, justement. Comment se faisait-il qu'il arrivait autant à mettre le bordel dans ma tête en si peu de temps ? J'étais blessée, et ça m'énervait de me voir ainsi. Ni moi les tarés instables émotionnellement, ça tombe bien dis-je sur le même ton que lui. Mon oeuvre terminée, je m'étais rabattue sur la vodka qui elle, avait l'avantage d'être plus chaleureuse. Je soutenais son regard lorsqu'il me dévisageait à nouveau, passant de cet état d'ignorance presque totale à ses regards qui me perturbaient au plus profond de moi. Je crois que j'avais arrêté de me poser des questions puisque de toute manière.. je n'arrivais pas à y répondre. Alors autant laisser tomber pour ce soir. Et en laissant mon dos s'appuyer nonchalamment contre la banquette en soupirant légèrement, j'avais l'impression de réellement être plus détendue. Malgré sa pique que j'avais toujours en travers de la gorge. La bouteille glissait d'entre mes doigts pour rejoindre les siens, me laissant une sensation glacée contre ma peau. Je ne m'inquiétais pas réellement de l'endroit où nous allions. J'étais assez d'accord avec lui pour le coup, n'y accordant pas vraiment d'importance. Je me débrouillerais bien pour rentrer chez moi d'une manière ou d'une autre. J'avais l'habitude de me débrouiller seule. Mon regard ne lâchait pas le sien, même quand il se moqua ouvertement de moi. J'haussais un sourcil, un sourire venant même s'installer sur mes lèvres. Je savais que t'étais un petit joueur dis-je en attrapant néanmoins deux verres à shooter à l'endroit qu'il m'avait indiqué.

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Son corps est aussi de pierre et de bois, c'est à peine s'il sait qu'il a froid.



Qu'est-ce que je cherchais à faire ? La vexer ? Probablement. La tester ? Sans aucun doute. À l'instant même où ces mots quittent ma bouche, je sais qu'ils seront dévastateurs. Pas par la douleur qu'ils procurent, pas parce qu'ils sont désagréables à entendre. Mais par le simple fait qu'ils annihilent avec subtilité toute pudeur. Voilà qu'on parle de sexe. Voilà qu'on se pose enfin l'un face à l'autre en se bouchant les oreilles pour ne pas écouter qu'il y aurait une infime et hypothétique chance que moi Noah, j'ai déjà mijoté l'idée de la baiser, que elle Lara pourrait s'agacer de m'entendre dire que jamais je ne le ferais. Alors quoi, on s'rend compte maintenant toi et moi qu'on est deux adolescents fougueux malgré eux et qu'on aurait pu des le départ penser à ça ? Que notre inconscient pourrait y avoir déjà pensé mille fois mais qu'on se refuse catégoriquement à se l'avouer ? On s'rend compte maintenant seulement qu'on pourrait pt-être se plaire ? Que tu pourrais me plaire même quand je dis le contraire, que je pourrais te plaire même quand tout ce que tu fais c'est te taire ? Pire encore, qu'on détesterais l'idée de ne pas plaire à l'autre parce qu'on serait le seul con à se sentir intrigué et étourdis par tout ce qu'il se passe ? Cette phrase est balancée comme une contre-avance, parce que toute notre relation à Lara et moi est fondée sur la négatif, sur le rejet. J'crois que c'est comme ça qu'on s'est touché l'un l'autre, même en se repoussant, on n'a pas pu empêcher cette connexion. J'vois bien dans ce regard que j'ai tapé exactement où il fallait, et je m'en satisfait d'un sourire nonchalant, comme si ça n'avait pas d'importance, parce que sans le savoir, elle vient de me mettre en position de force. La pique qu'elle m'envoie en retour ne fait que confirmer ma théorie. Touchée, coulée Lara, si ça ne t'importait pas, tu n'aurais même pas entendu ma phrase. Et je la fixe comme elle me fixait quelques secondes auparavant, avec ce sourire narquois qui la nargue clairement : Instable émotionnellement ça veut déjà dire que j'en regorge. Toi, tu es froide et vide. Tu dois être d'un ennui mortel." Tuons la pudeur, allons creuser plus loin, chercher ce qui fait mal pour de vrai. Je la laisse s'occuper du bandage et j'trouve ça étrange comme moment. Y a cette complicité là entre nous que je ne peux pas empêcher, que j'trouve mignonne sans me l'avouer. Et tout autour l'orage. Elle finit par se laisser tomber sur la banquette et je ne tarde pas à la rejoindre. Face à elle. L'arrière de la limousine est grand pourtant. Alors pourquoi sommes-nous si proches ? J'ai du mal à déglutir à cette pensée, et comme je l'ai toujours fais, je m'habille de froideur et de sarcasme pour supporter le tourbillon à l'intérieur de moi. Ou on va ? J'en sais rien. Quand j'voudrais qu'on s'arrête, je ferais signe à Kenneth. J'attrape la bouteille et arque un sourcil à sa remarque. Comment ça petit joueur ? Je me redresse légèrement en souriant, sincèrement, malgré moi. Abandonné à ce court instant : "Tu ne m'auras pas avec ce genre de petites provocations". Je la fixe quelques secondes. Non, tu ne m'auras pas. Non, non et ... Merde. C'est trop facile avec moi. Je porte la bouteille à mes lèvres et en bois deux bonnes gorgées avant de grimacer en revenant vers Lara : "A ton tour", dis-je bien échauffé, les joues rouges, lui tendant la bouteille, ne me préoccupant même plus des verres : À moins que tu aies peur de me suivre ?", mes yeux dans les siens. Et ce renouveau dans les miens, l'espièglerie qu'elle ne connaissait pas encore. L'insolence qui me rend léger comme un adolescent attardé.


© charney for ilh
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— Noara

Instable émotionnellement ça veut déjà dire que j'en regorge. Toi, tu es froide et vide. Tu dois être d'un ennui mortel. Un sourire étirait mes lèvres malgré moi en voyant l'application qu'il mettait à essayer de me blesser en frappant là où ça faisait mal. Je ne comprenais pas ce mec. Il était un véritable mystère pour moi. Quand je me demandais si ce n'était pas un psychopathe en train de complètement dégoupiller, je découvrais un mec sensible qui avait l'air complètement paumé. Quand je me disais qu'il se foutait de ma gueule et qu'il cherchait juste à me baiser comme il le ferait avec la première venue, au lieu de me draguer, il faisait tout pour me mettre en colère et que je l'envoie chier. Je ne savais pas ce qu'il cherchait à faire. Et le problème, c'est qu'en retournant cette question dans mon sens, je ne savais pas y répondre non plus. Tu n'imagine pas à quel point dis-je alors en haussant un sourcil. Je t'ennuie tellement même que tu n'arrives pas à arrêter de me fixer, même quand t'essaie de te forcer à ne pas le faire ajoutai-je en le regardant droit dans les yeux. Face à face, c'est comme si nous n'avions plus d'échappatoire. Pourtant au fond de moi, j'étais d'accord avec lui. Je savais qu'il avait raison. J'étais.. inintéressante, distante. Je ne donnais pas envie aux gens de venir vers moi et quelque part, c'était certainement ce que je recherchais. Il y avait quoi chez moi qui puisse attirer l'attention ? Le monde lui même n'arrivait pas à attirer la mienne. Puis je le provoquais, puisqu'il se foutait de moi. J'étais perdue, à la fois convaincue de n'accorder aucune importance à l'avis qu'il pouvait se faire de moi et en même temps, perturbée de voir qu'en réalité c'était faux. Je n'arrivais pas à déchiffrer Noah derrière ces regards nonchalants et son attitude prétentieuse. Sa limousine, son chauffeur, sa vodka hors de prix, tout ça n'était que des paillettes pour éblouir les cons à mes yeux. Et pourtant j'avais beau creuser, c'était un point d'interrogation qui persistait dans mes pensées. Mon sourire s'élargi en le voyant partagé entre l'envie de m'envoyer balader, et sa fierté qui avait peur d'en prendre un coup. Un petit, mais un coup quand même. Et d'autant plus lorsqu'il finit par céder, une grimace apparaissant sur ton visage. A ton tour dit-il en me tendant à nouveau la bouteille. À moins que tu aies peur de me suivre ? La malice brillait dans ses yeux, et j'étais presque surprise de l'y trouver. Le problème ? C'est que je n'étais pas du tout rationnelle quand on me provoquait, surtout de cette manière. J'avais l'impression d'être une véritable gamine lorsque je lui reprenais la bouteille des mains. Il me prenait pour qui ? Je buvais à mon tour, deux gorgées bien dosées qui me brûlèrent la gorge de façon délicieuse. J'avais chaud. Mes joues devaient être complètement rosies. Je t'ai déjà dit. Je n'ai pas peur de toi Noah.

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