Elle était magnifique, elle l’était avant cela, certes, puisqu’au premier regard je l’avais qualifiée d’ange, mais là, après ce moment que l’on venait de partager, elle l’était d’autant plus. Un petit sourire étira ses lèvres et elle me souffla un merci à son tour. Son front s’appuya contre le mien, et je restais là, tout proche d’elle, laissant mon pouls se calmer gentiment en la dévorant des yeux, en appréciant le contact de ses doigts qui effleuraient doucement mon visage. « Veïa, t’es définitivement magique comme fille. » avouai-je avant de venir capturer ses lèvres des miennes sauf que le baiser fut interrompu par un bruit de pas et celui de la porte d’entrée du bungalow qui s’ouvrait puis se refermait à la volée. Lyra était en train de rentrer là. Sa voix s’éleva : « Den’ t’es prêt ? On avait dit qu’on aller à la piscine ? » entonna ma coloc. Fallait pas qu’elle vienne me chercher dans ma chambre, qu’elle me trouve là, nu, Veïa enlacée dans mes bras… Alors venant placer mon index sur la bouche de ma jolie fée, je répondis à voix haute à ma colocataire : « Lyra, je suis pas vraiment prêt là, j’suis encore au lit je… Pars devant, je te rejoins à la piscine. » Mon amie me répondit un vague ok et la porte claqua à nouveau, le silence envahit de nouveau le cottage déserté. Je me mis alors à rire nerveusement contre les lèvres de Veïa, la serrant dans mes bras en la poussant pour qu’elle se retrouve allongée à côté de moi sur le matelas. « Je suis désolé… » Pas désolé de ce qui s’était passé entre nous, désolé de l’arrivée impromptue de notre amie commune et de la façon dont ça avait un instant rendu l’atmosphère étrange entre nous.