Start Again • Adriel

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— Adriel

Les nuits portent conseil à ce qui parait. J'ai pas de mal à le croire quand on regarde les étoiles  ça redonne un peu d'éclat à ce qui devient terne . Je crois qu'on avait trouvé un endroit qui nous plaisait à tous les deux , un moment de détente dur à éviter . C'était sans doute la première qu'on partageait un moment pareil à place de faire le bordel ou d'une idée trop folle dans la tête. Il était unique ce moment et puis pourtant j'étais là à ses cotées cela devait le rassurer. Pourquoi ? Il a pas 36 réponses à cette question. «Parce que ça me fait vivre » Ouais parce que ça me montre que j'ai encore du sang qui coule dans mes veines. Parce que c'est comme sentir l'aire dans nos poumons après avoir suffoquer pendant longtemps. Si tu savais à quel point tu m'as aider à m'envoler. Tu dois te dire que je suis dingue à parler comme ça , mais c'est la simple et pure vérité. J'en ai besoin constamment de penser que je vais me fracasser .  «C'est plus agréable à deux tu peux pas le nier. » Au moins si on se plante on pourra se remonter . On pourra se défoncer jour après jour si tu veux si ça peut te faire rêver et oublier.

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— veïa

C'était quand même assez étrange. Normalement, on ne parlait presque pas elle et moi. Non, on s'amusait, je l'entraînais dans mes conneries, on buvait, on fumait. Mais parler comme ça, se dire les choses, non, ça, jamais. Mais bon, il fallait bien changer de temps en temps et ça ne faisait pas de mal de parler. En tout cas, moi, ça ne me dérangeait pas. Je souriais en entendant ses paroles. C'est vrai qu'au moins, en faisant nos conneries, on se sentait toujours vivant, toujours plus vivant. C'était l'une des sensations que j'aimais, c'est pour cela que j'aimais frôler les limites, risquer parfois ma vie. Parce qu'au final, j'en sortais toujours plus vivant. « Je peux pas le nier. De toute façon, tout est toujours mieux à deux. » rétorquais-je avec un petit sourire pervers au coin de lèvres avant de rire. Il fallait bien que je sorte quelques conneries au milieu, c'était bien plus fort que moi. Je reprenais ma bière pour la finir, d'une seule traite et je reprenais une cigarette étant donné que la belle blonde n'avait pas l'air décidé à me rendre la mienne, alors je lui laissais. La bonne action du jour. Ou pas.

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— Adriel

Peut-être qu'on apprend à se connaitre d'une autre façon ce soir. C'est souvent quand on perd quelque chose qu'on se rend compte de son importance et c'est sans doute ce que Adriel c'était rendu compte au final. Quand j'y pense j'aurais dû l'emmener avec moi , lui donner une chance de prendre de l'aire frais. Je sentais qu'il en avait besoin et on aurait pu s'évader , aller jusqu'au bout de nos conneries , car notre emplacement serait éphémère. Quand le chaos aurait tomber on serait revenu en rigolant , toi totalement inconscient et moi se sentant quand même un peu coupable. Je faisais flotter ma bière au dessus de moi. «On te changera jamais.  » Toujours une connerie au bon moment , toujours une façon pour me faire rire. Je finissais ma bière en même temps que lui en me demandant si j'en avais d'autres avec moi. Je lui rendais sa cigarette maintenant à moitié et je venais me blottir contre lui. Mon esprit était loin ce soir dans les étoiles. J'avais peut-être pas tout perdu après tout. Toi au moins tu étais encore là. L'été nous réservait bien des surprises , bien des folies.

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— veïa

Il fallait évidemment que je sorte une connerie. Je ne pouvais malheureusement pas rester sérieux très longtemps. C'était plus fort que moi. Mais au moins, j'avais réussi à la faire rire et c'était clairement le plus important ce soir. Je finissais ma bière, elle me rendait ma clope et.. Elle venait se blottir dans mes bras ? C'était bizarre. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Mais en même temps, ça me faisait du bien. J'avais besoin de ça en fait, sentir que j'étais pas seul. Alors j'enroulais mes bras autour d'elle pour la serrer fort contre moi, déposant un baiser près de son front, fermant les yeux, pendant de longues secondes. J'étais bien. J'étais beaucoup trop bien et je n'aimais pas ça. Alors je lâchais mon étreinte. « J'ai envie de me baigner. » lâchais-je d'un coup en me relevant, fixant le lac. Je me rendais compte qu'après plusieurs jours à passer pratiquement tout mon temps ici, je n'étais même pas allé me baigner dans ce lac. Mais où était passé l'Adriel qui aurait fait ça dès son arrivée ? Il fallait que je me reprenne, ça n'allait plus du tout.

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— Adriel

Il ne me repoussait pas mon étreinte ce qui me rassurait d'avantage. Mes membres semblaient vouloir se détende et lâcher la pression qui s'exçait sur mes pauvres muscles. L'herbe nous servait de refuge sous la noirceur d'une nuit à peine commencée. Ce moment de tendresse fut court, mais paisible . Il se détacha de moi en me disant qu'il avait envie de baigner. L'angoisse reprit son court dans mon corps. Je fixais le lac qui était à ce moment ci un miroir. Il était là tout endormi en attente des prochains étudiants un peu trop abîmé par l'alcool. Depuis quelques temps j'avais commencé à apprivoisé cet élément qui pour moi était inconnu. La seule raison pourquoi j'en avais peur c'est que je ne savais pas me débrouiller dans la source limpide. Oui je ne sais pas nager. Mes parents ont oubliés certaines étapes. «Je ne sais pas nager...» Je baissais la tête honteuse de la situation , car j'avais envie de le suivre comme je l'avais toujours fait . Je pourrais sans doute m'accrocher à lui. «Mais c'est supportable à une certaine hauteur. » Je n'avais pas envie que la soirée se termine comme ça. Je marchais donc vers le lac en regardant s'il me suivait.

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— veïa

Non pas que je n'aimais pas la tendresse, mais tout cela était bien trop étrange pour moi. Alors je préférais encore aller à l'eau, aller me baigner, aller profiter de ce lac. Mais là, j'apprenais que la jolie Veïa ne savait pas nager. J'étais surpris, je pensais que tout le monde à un certain âge savait nager. Mais ce n'était pas le cas. « Vraiment ? Je suis là de toute façon, je vais t'aider. » rétorquais-je alors qu'elle partait vers le lac et je la suivais. Je retirais mon haut tout en marchant que je laissais tomber par terre, puis mes chaussures, puis mon jean. J'allais pas y aller habiller non plus hein, il fallait pas abuser. Puis, j'avais un corps parfait vu tout le sport que je faisais, autant que Veïa profite de la vue, non ? Elle penserait peut-être plus à sa peur de l'eau. Je me jetais ensuite dans l'eau, comme un enfant. Mais cela faisait un bien fou avec la chaleur qu'il faisait. Je sortais la tête de l'eau, observant Veïa qui n'avait pas bougé. « Viens, je vais pas te manger. Sauf si tu le demandes. » lâchais-je en riant légèrement, me rapprochant du bord du lac et tendant ma main vers elle.

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— Adriel

Tout le monde était étonné de cette faiblesse que je portais avec moi depuis le début de mon existence. J'ai appris à m'occuper de moi depuis pratiquement le tout début. On m'a fait l'école à la maison mais la plupart des autres choses je l'ai apprise par moi même. Il proposait de m'aider ce qui me faisait sourire. Il n'avait pas trop le choix si il ne voulait pas me ramasser au fond du lac. Bien vite il se retrouva à l'intérieur de l'eau calme après avoir retiré la plupart de ses vêtements. C'était la première fois que je le voyais ainsi et j'avais du mal à détacher mon regard de lui , ma curiosité me tuera un jour. J'avançais tout doucement retirant aussi ce qui était de trop dévoilant mon corps frêle. Un frisson parcouru ma colonne vertébrale. Je devais presque briller avec ma blancheur sous l'éclat de la lune. Je prenais sa main un peu tremblante. Il essayait de détendre l'atmosphère en blaguant. Bientôt l'eau se rendait jusqu'à mes mollets et mon corps était très tendu. Pourtant c'était si doux , mais j'avais l'impression que l'eau pouvait m'attaquer à tout moment. «Il a juste toi qui peut me convaincre de me baigner. » Je n'étais pas encore parfaitement à sa hauteur.

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— veïa

J'adorais être dans l'eau. J'adorais me baigner, j'adorais nager. Alors j'étais surpris que Veïa n'y arrive pas et j'avais envie de l'aider à lui apprendre. C'était une sensation magique pour moi d'être dans l'eau, je voulais qu'elle le vive aussi. C'était pour cela que je retirais rapidement mes habits, gardant seulement mon boxer et je plongeais dans l'eau. Veïa, elle, elle ne bougeait pas. Mais il était hors de question qu'elle reste là, à me regarder. Elle allait venir, elle allait nager. Je ne pouvais m'empêcher d'observer son corps quand elle retirait ses vêtements, un petit sourire sur les lèvres. Je lui tendais la main et elle venait doucement, mais plus l'eau montait, plus je sentais qu'elle stressait. « Ah oui ? Tu m'en voudras pas de faire ça alors ! » lâchais-je en tirant son bras, posant rapidement mes mains sur ses hanches pour venir la coller contre moi. L'eau arrivait presque à son menton, mais je la tenais. « Je te tiens, tu as pas à avoir peur. » disais-je en lui souriant. Je ne comprenais pas qu'on puisse avoir peur de l'eau tellement j'aimais ça, alors je voulais lui faire aimer aussi.

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— Adriel

Cet été était pour moi le moment des nouvelles expériences. La petite poupée de porcelaine évoluait , mais pas de la mauvaise manière. Non elle allait s'épanouir , ce qu'elle n'avait pas réussie à faire depuis deux ans à Harvard. Je crois que le fait de m'être retrouvé seul avec moi même pendant deux mois avait aider à la cause. Je lâchais un petit crie dans l'aire lorsqu'il m'attira à lui. Vite nos épidermes rentraient en contact provoquant un choc pour celle-ci. Elle étaient chaudes contrairement à la température de l'eau . Nous étions proche et je ne quittais pas son regard. J'étais immergé jusqu'au menton. Je fermais doucement les paupières en respirant calmement. Mes jambes vinrent s'accrocher à sa taille  «Ne me lâche pas. » Je gardais une mine sérieuse en soutenant mon regard. Mes mèches blondes dansaient sur la surface de l'eau. J'ouvrais de nouveau mes prunelles en me rendant compte que nos visages étaient près. Je l'observais de près. Il fallait être stupide pour dire qu'il n'était pas attirant. Ses yeux brillaient doucement dans la noirceur . Ce n'est pas bien de prendre au piège un ange de cette façon.  

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— veïa

Je voulais lui faire dépasser ses limites. Je voulais lui faire affronter ses peurs. Je voulais qu'elle profite. Un Summer Camp sans baignade, ce n'était pas un Summer Camp. Alors il allait falloir qu'elle apprenne à nager. C'était pour cette raison que je la tirais vers moi, me retenant de rire quand elle poussait un cri. Je la tenais fermement, je ne voulais pas non plus qu'elle se noie en étant prise de panique. Elle enroulait ses jambes autour de ma taille et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. « Je te promets de ne pas te lâcher. » répondais-je doucement alors qu'elle fermait les yeux. Je l'observais, sous le clair de lune, sa peau blanche ressortant bien plus, son visage d'ange illuminé. Elle était belle, tellement belle. Nos visages étaient très près et je laissais mes doigts glissaient sur son dos et je décidais de m'amuser un peu, pour voir sa réaction. C'était un ange, j'étais le démon. Alors j'approchais mon visage d'elle, et je déposais mes lèvres au coin des siennes, ne lâchant pas son regard. « Tu devrais faire attention de ne pas faire de bêtises, petit ange. » lâchais-je en lui souriant légèrement.