Matthaël ► Call my name and save me from the dark

Call my name and save me from the dark

Je m'agrippe à lui comme si ma vie en dépendait, parce que c'est un peu l'impression que j'ai là en réalité... J'ai l'impression que s'il venait à partir maintenant, à me tourner le dos, je ne sais pas ce que je ferais... Je ne veux pas le perdre aussi... Pas définitivement, alors je m'agrippe à lui... Cette soirée, elle devait être génial pour nous, on était supposé resté ensemble après, et peut-être qu'on se serait officiellement mit ensemble, mais là... Qu'est-ce qu'il advient de nous ? Qu'est-ce qu'il va se passer ? Je viens quand même de lui dire que je voulais être avec lui, que je voulais tout laisser tomber avec Lottie pour lui, mais là... Comment est-ce que je pourrais faire ça alors que ma fiancée est au bloc ? Je serais un monstre de le faire... Pourtant, je m'agrippe à lui parce que j'en ai besoin, je ne vex pas qu'il me laisse et peut importe les retomber que ce geste pourra avoir ensuite.

Il me contraint alors à bouger, relevant la tête pour le regarder, les yeux humides, je le regarde à travers le voile de larmes. J'ai du mal à soutenir son regard alors, qu'il me parle, me répète encore que ce n'est pas ma faute, sauf que je n'arrive toujours pas à le croire... Relâchant un peu la prise sur sa chemise, après son léger baise, m'écartant un peu de lui en réalité, je finis par tout simplement reculer pour aller me heurter contre le mur et me laisser glisser contre celui-ci et me retrouver assis par terre. "Tout... Tout devait s'arranger ce soir..." Murmurais-je alors, mes mains prenant place dans mes cheveux les malmenant un peu. J'avais écouté les mots de mon amant, sauf que comme on dit, ils étaient entré par une oreille pour en sortir par l'autre sans me marquer plus que de raison. Parce que je suis en état de choc, parce que tout ce que je vois, c'est que pour moi, cette soirée virait à l'enfer, elle devait normalement signifié plein de chose pour moi, je devais enfin sortir la tête de l'eau, régler des problèmes, pouvoir enfin avancé, alors qu'au final, j'avais plus l'impression de me trouver au trente-sixième dessous qu'autre chose...

   

Je lui répête encore que ce n'est pas de sa faute, sachant pertinement que ce n'est pas la dernière fois que je le fais. Ni ce soir, ni pour les jours à venir. Il doit le comprendre. Ça sera long et ardu, et au final, le message ne passera peut-être jamais, mais il faudrait qu'il le comprenne. Malheureusement, on ne peut rien faire pour le moment et, même si je sais qu'il pourrait peut-être trouver réconfort auprès d'amis qui doivent être dans la salle d'attente, je veux pas le forcer à bouger. S'il a besoin de craquer, je lui laisse le droit de le faire en privé. Qui plus est, c'est mieux que de se retrouver seuls que nez à nez avec l'autre bagarreur, parce qu'on ne sait pas qui, outre que lui, est dans la salle d'attente présentement. Y'a peut-être de leurs amis communs ou de la famille de plus, j'en ai aucune idée... J'ai juste pas envie de risquer qu'il y aie quelqu'un qui se tourne encore contre lui. L'embrassant doucement pour lui signifier que je suis là et que je n'ai pas l'intention de partir, je le vois ensuite s'éloigner et je crains un moment de lui avoir fait peur, ou qu'il me trouve déplacer d'agir ainsi. Je le vois s'appuyer contre le mur, puis s'y laisser glisser. Alors qu'il se retrouve assis au sol, la tête entre les mains, je vais m'agenouiller à ses côtés, tentant de trouver une position confortable pour ma cheville. Posant une main sur son genou, je tente une nouvelle fois de le rassurer. - Y'en a une partie qui s'est déjà arrangé, souriais-je doucement. Pour le reste, ça prendra du temps, c'est tout. On est pas pressé, lui assurais-je. Passant, un moment, ma main dans ses cheveux, je finis par laisser entendre ma voix de nouveau. - Tu veux que j'appelle quelqu'un d'autres pour qu'il vienne nous rejoindre? Demandais-je, insistant sur le "nous" pour ne pas qu'il pense que je veux le laisser. Ton frère ou tes potes, je sais pas, suggérais-je. Avoir d'autres personnes qui ont connu Lottie, qui connaissent son histoire avec elle, ça l'aiderait probablement. Moi, je nage dans le vague un peu, je sais pas tout ce qui s'est passé et, mine de rien, Jay et moi, ça remonte pas à des lustres, alors, y'a beaucoup de choses qui me sont dans l'ombre. C'est pas une raison pour que je quitte : il n'en est pas question! Mais du soutien supplémentaire de la part de ses proche, ça ne lui ferait pas de tord!

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Je m’éloigne de lui, non pas pour le fuir, mais parce que je suis mal et que je n’ai pas envie de le faire tomber dans ma chute d’une certaine façon. Me collant contre le mur des toilettes, je me laisse glisser contre celui-ci pour me retrouver sur le sol, les genoux ramenés devant moi et mes mains dissimulant à nouveau mon visage. Matthiew vient alors me rejoindre et sentant sa main sur mon genoux, relève un peu la tête, pour le regarder en travers de mes doigts toujours présent sur mon visage alors qu’il me dit qu’une partie s’est déjà arrangé… “Laquelle ?” Le questionnais-je alors parce que là, je ne vois pas du tout de quoi il parle, je ne sais pas à quoi il fait référence parce que je n’ai pa su quitter Lottie, comme je le voulais, je n’ai pas pu me rapprocher de lui, que du contraire… Même s’il est là, j’ai l’impression que je le fais chier plus qu’autre chose à être mal comme ça pour une autre personne que lui. Si ça se trouve, je le blesse encore, peut-être même plus qu’au Japon.

J’apprécie cependant les caresses qu’il m’offre… J’apprécie en réalité le fait qu’il s’occupe de moi de la sorte, même si c’est une pensée égoïste là. Mais en même temps, il me calme un peu… Sauf qu’en réalité, quand il me parle d’aller chercher quelqu’un d’autre, pour nous tenir compagnie, je n’aime pas ça, je ‘n’apprécie pas l’idée… Je relève alors vivement la tête pour le regarder et attraper son poignet rapidement. Je ne veux pas qu’il me laisse… Non… Je n’ai aucunement envie qu’il s’écarte de moi comme il pense à le faire maintenant… “Reste !” Lui ordonnais-je alors d'une voix ferme avant de rajouter plus doucement. “Je ne veux pas que tu partes même si c’est pour quelque minutes…” Mon regard rivé sur lui, je le supplie en quelque sorte de ne pas me laisser, de ne pas m’abandonner alors que je m’agrippe un peu plus à son poignet, le tenant toujours fermement.

   

Le voyant s'appuyer au mur pour s'y laisser glisser, je vais le rejoindre, m'agenouillant à ses côtés alors qu'il se retrouve assis au sol, la tête entre les mains. L'entendant dire que tout devait être réglé ce soir, je lui assure que c'est partiellement le cas, mais il ne semble pas me comprendre. - Laquelle? - Nous, lui répondis-je simplement. Un peu. Lorsqu'on est revenus du Japon, je ne voulais plus t'adresser la parole... Mais, dans le genre têtu, souriais-je, tu te défends bien, Monsieur j'écris-à-chaque-jour-jusqu'à-ce-que-tu-me-répondes, riais-je légèrement tentant comme d'habitude de craquer l'ambiance lourde par une plaisanterie. Je reprends mon sérieux pour continuer :je te l'ai dit par texto Saël et je te le répète de vive voix : j'attendrai s'il le faut. Je te crois quand tu dis que tu veux être avec moi, alors je peux attendre. On va commencer par s'assurer que Lottie va bien, qu'elle se remet de l'accident et qu'elle est bien entouré, ensuite, on verra ce qu'il en advient. D'accord? Lui proposais-je, cherchant à accroché regard. Je ne lui porte pas de mauvaise volonté et j'aimerais que ce soit vrai ce qu'il m'aie dit, mais je n'arrive pas à m'enlever de la tête que si la blonde s'en sort, il restera peut-être avec elle, malgré que ce ne soit qu'un mariage arrangé à la base. Parce que ça fait longtemps qu'ils se connaissent, parce qu'ils ont leur histoire et parce que la vie qu'elle lui offre est stable et coutumière, alors qu'avec moi, il se balance dans l'inconnu.   Lui offrant de contacter ses proches, je sursaute alors qu'il m'agrippe le poignet, surpris par la rapidité de ses mouvements et du ton utilisé, un peu brusque, bien qu'il reprenne plus doucement.   - Je n'ai aucune intention de partir, lui assurais-je. Tu peux desserrer ta prise s'il-te-plaît, t'as de la force Jay, et j'ai besoin de mon poignet, lui fis-je remarquer. Craquant un sourire, je continue paisiblement de jouer dans ses cheveux avec ma main libre. - Simplement, je me dis que tu voudrais peut-être avoir de la compagnie supplémentaire ou avertir ton frère et ta famille, je ne sais pas, expliquais-je. Si j'ai besoin d'appeler quelqu'un, on a tous les deux des téléphones : je resterai près de toi. Je ne voyais pas la nécessité de m'éloigner. La qualité sonore laisserai sûrement à désirer, et probable les ondes passeraient pas au mieux, mais je resterai avec lui.

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Je n'y crois aucunement quand il me dit que quelque chose s'est amélioré ce soir, non… je ne vois rien, parce que c'est tellement le bordel là, avec Lottie en train de se faire… je sais pas trop quoi par les médecins afin de la garder en vie… Je questionne alors Matthiew sur ce qu'il entend par là et je l'écoute un peu… Nous, soit lui et moi… Un peu… Je baisse la tête à ses propos. Juste un peu… Je voulais plus, j'espérais plus dans un sens, je voulais un vrai nous au final… Un nous comme j'avais pu former avec Lottie par le passé… Être en couple avec lui quoi, officialiser notre relation, lui faire comprendre qu'il est pas juste un gars que j'apprécie comme ça, qu'il est plus que tout ça… Je pensas qu'il l'avait compris avec les textos que l'on a échangé, mais là, j'en sais rien, je ne vois pas le positif. Non, je n'arrive pas du tout à positiver même s'il me dit qu'il va attendre, même s'il me dit qu'il me croit… Il ne me dit pas que c'est ce que lui veut également… Il ne parle que de Lottie et moi… On verra ce qu'il en advient… De quoi ? De Lottie ou bien de lui et moi ? Je renifle alors, en me disant que je suis peut-être le seul à ressentir ça, que j'ai peut-être réellement merdé jusqu'au bout… Je lâche alors la prise sur son poignet comme il le demandant, mes doigts allant se glisser ensuite dans mes cheveux pour les malmener à cause de l'angoisse, de la peur, de la détresse, de la tristesse… Je suis en pleine chute libre là en quelque sorte. Je reste alors juste silencieux, ne disant plus un mot alors qu'il me propose d'appeler mon frère ou même n'importe qui d'autre, sauf que quoi qu'il fasse, ça ne changera rien à la situation, rien au fait que Lottie soit blessée par ma faute, que lui, ne semble pas vouloir de moi dans sa vie plus que cela… Il n'y a rien qui changera…

   

Il lâche complètement mon poignet et j'ai subitement l'impression d'avoir dit quelque chose de mal. Mais quoi? J'essaie d'être positif dans mes formulations, mais honnêtement je crains le pire pour la blondinette. Parce que l'accident doit dater quelques heures déjà et qu'elle est encore enfermé au bloc... Du coup, je sais pas. Mais je me sens pas trop à l'idée de lui dire : "Ne t'attends pas à ce qu'elle sorte de là en vie, sinon ça serait déjà fait!" Parce que ce n'est pas ce que ce je souhaite. J'aurais aimer que Jaysaël règle son histoire de fiançailles, c'est certain, parce que ça le bouffe ce tiraillement entre ses relations avec Lottie et avec moi. Est-ce que j'aimerais que ce soit en ma faveur? Oui, bien sûr! Mais en aucun cas, je ne souhaite de mal à sa fiancé. Je ne veux de mal à personne. M'asseoiant auprès de Saël, m'adossant au mur également, j'allonge le bras pour le passer autour de ses épaules et le ramener contre moi. Doucement, je frictionne son épaule tentant de lui procurer un peu de chaleur, de réconfort. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas trop quoi faire non plus, outre qu'essayer d'être là pour lui. S'il craque, j'essaierai de ramasser les morceaux... - Tu veux rentrer ou tu préfères rester, Saël? Demandais-je doucement. Je te suis dans les deux cas, précisais-je rapidement pour ne pas le faire paniquer une fois de plus. Je suis avec toi et je reste avec toi. Le plancher des toilettes n'est pas l'endroit le plus confortable, mais s'il ne veut pas bouger on y restera, ce n'est pas comme si je me soucie particulièrement de ce qu'on a l'air. Si on se déplace, reste à savoir si ce sera vers la salle d'attente ou la sortie. Et dehors, y'en encore foule de possibilités...

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Rompant tout contact avec lui alors que je prends mal la moindre de ses paroles, je me renferme dans ma bulle et dans mon mutisme en quelque sorte. Cependant, quand il m'attire à nouveau vers lui, qu'il me caresse doucement pour me montrer sa présence, je ne le repousse pas, me laissant aller dans ses bras, contre lui. Je ferme alors les yeux, ma main à l'opposé de lui venant se poser sur son ventre pour serrer sa chemise, l'empoignant pour m'accrocher à nouveau à lui. J'entends alors sa question… Lottie… "Je… Je dois attendre…" Attendre d'avoir de ses nouvelles, savoir comment elle va, si elle va s'en sortir, comment elle est, je ne peux pas partir d'ici sans savoir, à quoi ça aurait alors servit de venir… Je me lève donc, titubant un peu à cause de mon état second, de ce que je pense, de mon état de choc en quelque sorte et je me dirige vers la porte pour enfin sortir des toilettes de ce fichu hôpital… On y est resté enfermé combien de temps là ? Parce que ça doit quand même faire un moment qu'on est là… Ma joue me lance d'ailleurs toujours, mais à côté des sentiments contradictoires que j'éprouve, je n'ai pas réellement le loisir de me concentrer sur ça, ou plutôt je n'y pense tout simplement plus. Reprenant donc le chemin du bloc où se trouve le frère de Lottie, je marche, longeant les murs sans même vérifier que Matthiew me suit, alors qu'il y a même pas deux minutes, j'étais accroché à lui… Pourtant, ce n'est pas que j'ai pas envie qu'il ne soit pas là, c'est juste que je suis complètement paumé, encore plus qu'avant… Je n'ai pas du tout les idées claires.

   

M'asseyant à ses côtés, le dos au mur, je l'attire à moi, le frictionnant légèrement pour le réchauffer et faire une présence, parce que je ne sais pas quoi faire de plus. Je ne sais pas non plus quoi dire. Parler pour parler, je pourrais lui dire que tout va s'arranger, que tout ira mieux dans le meilleur des mondes, et qu'il redeviendra bon et rond, ce monde. Seulement, je ne croirais pas à mes propres paroles, alors ce serait loin d'être convaincant! Plus le temps passe, plus vie de la blonde me semble en danger. Elle serait sortie déjà, non? Lorsque Jaysaël s'agrippe à moi, je referme mes bras autour de lui, le serrant un peu plus. M'appuyant la tête au mur, j'en retiens un soupir de frustration, pestant mentalement. Y'a jamais rien de simple dans la vie! Ça serait trop beau évidemment! Je sais qu'on ne peut rien faire; c'est une fatalité qui vient sans qu'on ne s'y attende... mais je déteste voir mon blond ainsi, ça me fait mal pour lui. Me renseignant sur ce qu'il veut faire – partir, rester, ne plus bouger – j'hoche légèrement la tête à sa réponse, lui offrant un faible "Très bien, on reste alors." Avoir fait le chemin, puis repartir sans savoir m'aurait paru un peu illogique, mais s'il craque sous cette pression, je l'accompagnerai, quitte à revenir encore plus tard si besoin encore. De toute façon, il est hors de question que je le laisse seul. Alors qu'il se lève, je fais de même et lui emboite le pas, le laissant marcher seul pour lui laisser sa bulle, veillant simplement sur lui, pour ne pas qu'il s'effondre avec sa démarche titubante. Cependant, alors qu'on approche de la salle d'attente, je me raidis légèrement, me préparant pour une autre confrontation. Accordant mon pas à celui de Saël, je passe à ses côtés, glissant une main aérienne dans son dos.

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Venant de sortir des toilettes, je marche, ou plutôt je titube vers la salle d'attende du bloc ou le frère de Lottie attend sûrement toujours des nouvelles de la jeune femme… Marchand ainsi sans réellement me retourner pour savoir si Matthiew est derrière moi ou non, je frôle les murs, jusqu'au moment où on arrive à nouveau à notre point de départ, là où se tient le frère de la bleue, là où je me suis fait frapper. Levant le regard jusqu'à son frère, je le regard dépité sans dire un peu et lui, il ne dit rien, soupirant, il semble s'être calmer et la présence de l'artiste à mes côtés m'aide un peu, appréciant sa caresse dans mon dos, je tourne un peu la tête vers lui, esquissant un petit sourire triste avant de m'avancer encore pour aller prendre place sur une chaise pas si éloigné du fils Mayer. Je tourne alors la tête vers mon blond et cherche sa main de la mienne, ayant encore besoin de sa présence, de son contact et là, j'en ai clairement rien à faire de ce que le frère de Lottie pourrait bien nous dire ou encore me faire s'il constate que je ne me cache pas avec Matthiew alors que je le devrais, par respect pour elle, sauf que là, là j'ai besoin de soutien, parce que contrairement à lui je me sens coupable… Peut-être qu'il se sent coupable aussi au fond, j'en sais trop rien, mais dans tous les cas, je sais très bien que moi, je suis mal et que sans le blond à mes côtés, je serais peut-être même pas encore arrivé ici… Il m'a aidé et m'aide encore, même si je ne dois pas me focaliser sur lui, parce qu'il m'a quand même fait comprendre dans un sens que ça l'arrangeait qu'on ne soit pas ensemble lui et moi… Il ne veut pas de moi… Je baisse alors la tête, relâchant sa main pour poser mes coudes sur mes cuisses et me pencher en avant les mains jointes… Je me mets alors à fixer le sol et attendre comme je peux, cherchant à ne pas trop bouger pour ne pas énerver l'autre ou bien trop me reposer sur le lowell.

La porte s'ouvre alors, après encore de très longue minutes et je me redresse sur ma chaise, le frère de la demoiselle étant le premier à se relever et s'approcher du médecin qui s'est occupé d'elle… Me levant à sa suite, j'attends les explications aussi, savoir, il faut que je sache si elle va bien… Mais rapidement, je déchante, enfin, en partie… Elle est en vie… C'est un début, mais dans le coma… Il faudra attendre… Encore… Je recule alors, me laissant retomber sur ma chaise où j'étais assis un peu plus tôt, j'occulte complétement le frère de la blonde alors que je ne sais pas du tout si je dois être soulagé ou non de cette nouvelle… Parce qu'au final, ça ne fait que prolonger encore l'attente… "Je…" Dis-je alors pour tenter de parler à l'artiste, sauf que je ne sais même pas ce que je veux dire, ce que je pourrais dire en fait, je suis encore plus paumé qu'avant là, parce que même si elle n'est plus au bloc son état reste… Confus ?

   

Je le suis alors qu'il quitte la pièces pour retourner attendre près du bloc. Lui laissant un pas ou deux d'avance, je m'assure qu'il ne perdra pas totalement pied. Mais je ne peux m'empêcher de craindre une nouvelle altercation alors qu'on approche de la salle d'attente. Callant mon rythme au sien, je prends place à ses côtés, laissant une main à peine appuyée dans son dos. Pénétrant dans la salle d'attente je constate cependant que l'autre est plus tranquille, soupirant seulement à notre vue. Voyant Jay tourner la tête vers moi, je lui accorde mon attention et le voyant essayer de me sourire tristement, je ne peux que lui répondre tout aussi pauvrement. Alors qu'il gagne une chaise, je m'asseois sur celle juste à côté, un peu de travers pour me positionner un peu plus face à Jaysaël. Mon regard glisse jusqu'au frère de Lottie, puis à la porte du bloc ou celle-ci est encore, cette fichue lumière toujours allumée. Je tressaille légèrement en sentant la main de Saël se mêlée à mienne, mais tournant la tête pour croiser à nouveau ses iris, je resserre un peu la prise en une douce pression, flattant du pouce le dos de sa main. Oui, je suis là et je n'ai pas l'intention de partir. Peu de temps après cependant, il se sépare de moi à nouveau et je ne le retiens pas, passant plutôt ma main dans son dos en faibles caresses. Pendant un moment, le temps semble figé ainsi, puis la lumière s'éteint enfin et lorsque les portes ouvrent pour laisser passer le médecin. Le frère se précipite, Jay se lève en vitesse et je me déplit tranquillement, restant en retrait. Je l'avoue, je crains un moment le pire. L'annonce fatale. Mais ce n'est pas ça. Coma. Son état est stable, c'est déjà ça, mais... Voyant Saël reculé, j'ai un mouvement pour le rattraper, mais il se rasseoit, ou plutôt tombe dans la chaise qu'il vient de quitter. Une seule syllable alors qu'il essait de s'adresser à moi, semblant presqu'aussi perdu que lorsque nous sommes arrivé. Délicatement, je m'agenouille devant lui, prenant son visage en coupe, l'effleurant tendrement. - Elle est stabilisée, Jay, affirmais-je. Elle s'en sortira, ça prendra du temps, mais ça ira, tentais-je. Comment pourrait-il me croire, alors que moi-même, je ne suis pas convaincu de ce que je dis?

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