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C’est avec une certaine amertume que je conclu qu’elle était bien libre de faire ce qu’elle voulait. Mes paroles lui arrachèrent un petit sourire… De toute façon quoi ? Je n’allais pas lui imposer de m’être fidèle alors même qu’on n’était –rien- l’un pour l’autre, ça ne collait pas, ça n’allait pas non plus avec cette comédie amicale dans laquelle on se lançait désormais. Je ronchonnai quand même un peu en apprenant la présence là bas de Dante. Ca allait être terrible pour moi en fait ce voyage… Alors que c’était censé être celui de MA confrérie à la base, me voilà envahi par la femme que j’essayais d’oublier et son abruti de coloc que je ne pouvais pas voir en pâture. Ca amusait Kyla qui renchérit alors sur les surnoms mutuels dont on s‘affublait. « Fais gaffe parce que je peux aussi trouver de trouver un surnom, autre chose que princesse de Miami tu vois. » C’est ensuite sur ma meilleure amie à moi et ses trémulations familiales qu’on s’attarda. Apparemment, Kyla connaissait sa jumelle, la fameuse Alaska qui était soit disant géniale. Sauf que je manquais de m’étouffer lorsqu’elle lâcha que la jeune femme était sa première fois. La première fois dont elle m’avait un peu parlé lors de notre soirée chinois. Un « Oh… » de surprise finit par s’échapper de mes lèvres. J’allais probablement garder tous mes commentaires tranchants et autres noms d’oiseaux sur les Grangers, et tout particulièrement sur la garce qui m’avait dépouillé… Je me taisais donc, on avait des acrobaties à faire, et lorsque je retrouvais le sol côté parc avec prestance, assez fier de ma cascade. Kyla s’approcha un instant, replaçant ma cravate et mon regard croisa le sien… L’espace d’un instant, j’eus la terrible et irrépressible envie de fondre sur ses lèvres mais elle reprit la parole, m’empêchant ce faux pas, parlant septième art. « James Bond, quelle question… » Elle récupéra ma veste pour s’en couvrir, évoquant alors ce qu’elle avait eu en tête en m’entrainant ici, délirant sur son plan diabolique. Je la laissai poursuivre sa tirade tout en avançant. L’endroit était sombre et désert, personne à l’horizon, le sentier n’était pas éclairé… J’en profitais donc pour rester en arrière et après quelques secondes, elle se tut, réalisant probablement que je ne l’avais pas suivi. Sa voix retentit à nouveau, prononçant mon prénom, me cherchant dans la pénombre, une nuance de peur transparaissant dans sa voix. Je la laissais encore quelques secondes ainsi, restant en retrait avant de surgir dans son dos, mes mains venant se poser sur sa taille : « Bouh ! » Mon visage s’approcha du sien alors que je venais lui souffler à l’oreille : « Tu as oublié la règle numéro un : on ne manipule pas un Wildingham. » Donc laisse tomber tes plans pour me faire embarquer ma jolie… Cela dit, elle avait raison de souligner qu’ici on était seuls, tranquilles, à l’abri des regards. Et alors que cette pensée s’insinuait un peu plus dans ma tête, mes mains se resserraient légèrement sur sa taille, mes lèvres glissaient de son oreille vers son cou, sa nuque…(Invité)
Je le regarde et lui tire la langue comme une gamine de dix ans. Ouai, là, de la façon dont je réagis, je n'ai rien mais alors rien d'une princesse ! Pourtant, je tiens à ce surnom. C'est le seul 'titre' qui pourrait me permettre de devenir une Eliot à la rentrée.