TG1 ► Verre de l'amitié et de l'arrivée à Séville

« Vous affolez pas on aura les voitures demain... Séville c'était pas prévu mais à ce que je vois vous n'y avez vu que du feu ! » Je suis la seule à avoir ressenti le stress ? A avoir ressenti mon stress au début de la journée quand j'ai découvert l'annulation de la réservation avant même de recevoir le message ? Bref j'espère vraiment qu'on aura nos voitures demain ! « Comme t'as pas eu de stress Paris, tu vas récupérer le mien pour le reste de la soirée et moi je vais boire avec tous nos petits dunsters ! » Je le taquine et je tapote son épaule. C'est une petite blague, un petit bizutage, une manière de souligner son arrivée au poste qu'occupait ma meilleure amie avant. C'est alors que Summer se décide à arriver et mon regard passe de la jolie blonde à Sienna. Je ne sais pas trop où me mettre. « Salut ! Tu dois être Summer la petite amie de Paris c'est ça ? » Eh oh j'ai bossé mes fiches sur mon vice-président non mais ! Je leur souris et j'attrape la main de Priape non loin de là pour l'attirer vers moi et déposer mes lèvres sur les siennes, doucement, tendrement. C'est une bouffée d'air frais cet homme.

Le problème de voiture avait presque réussi à lui faire perdre sa bonne humeur mais Talya les rassura rapidement avant de rajouter qu’elle lui refourguait son stress pour la soirée. « Même pas en rêve ! Je me la coule douce ce soir… je verrais pour demain » rétorqua-t-il avec un léger sourire alors que sa petite-amie (Summer) arrivait enfin. Il l’accueillit aussitôt en l’attirant sur ses genoux pour pouvoir l’embrasser. « Tu en as mis du temps ! Une vraie pipelette au téléphone » s’amusa-t-il à lui dire alors qu’Ofélia baptisait le haut de Priape avec son verre, chose qui fit bien rire l’assemblée. « Tu as tout gagné Talya ! Les gars, je vous présente ma petite-amie, Summer ! » la présenta-t-il fièrement aux membres de sa maison tout en passant un bras possessif autour de la taille de sa petite-amie. « N’empêche Sienna, cela ressemblerait pas à un petit défi ? » taquina-t-il son ancienne bizutrice en montrant Ofélia avec un petit clin d’œil.

Je me sentais tellement conne et forcément, le grand frère (Paris) put pas s'empecher de croire que j'étais déjà pompette alors que pas du tout. Je dois avouer que si j'essayais à la fois de passer cela sur mes soucis d'avion de l'arrivée et du vol, la vérité était surtout que je devais renversé ce verre, c'était écrit. Chuut bro' je suis pas bourrée c'est le voyage ! dis- je comme une sale gosse. Pourtant, j'étais mal maintenant et m'étant excusée. Je me posais à coté des autres, toute attristé alors que Sienna qui venait me saluer et je lui souriais avec difficulté, me posant et restant près de Paris. Je n'osais plus trop parler et je me contentais de déposer mon verre vide, croisant les bras en faisant mon boudin avant de dire à Sienna : je me sens comme une gourdasse maintenant ! j'eus un petit rire lorsque je lui susurrais cela à l'oreille.

Donc je ne sais pas trop si c’était le voyage qui m’avait décalqué ou quoi mais je n’avais l’impression de ne pas suivre grand chose. Puis si c’était pour voir Sienna faire les yeux de biche à Raph, merci bien… Paris acquiesçait et me soufflait que Summer n’allait pas tarder, mais c’est une autre blonde qui passa la porte : la plus belle, Talya, et elle avait l’air un peu stressée. Mais je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit à son attention qu’Ofé entra chancelante, elle n’avait pas l’air très bien non plus… Et d’ailleurs son verre finit sur moi. J’étais trempé et au moins cela fit retrouver le sourire à mon amie qui éclata de rire en s'excusant quand même, confuse. « T’inquiète c’est pas grave ça arrive… » rochonnai-je en essayant d’essuyer l’excédent de cocktail qui s’était déversé sur le tissu de mon T shirt. Ca eut le mérite de faire marrer Paris, en même temps à nous deux, on était abonnés aux mésaventures en tout genre. Et c’est au moment de mon arrosage en règle que Summer pointa son nez riant elle aussi. Autant les rires des tourtereaux ne me dérangeaient pas, autant celui bien moqueur de Sienna me fit lui adresser un regard noir. D’ailleurs, Paris émit une hypothèse intéressante : puisqu’Ofé se défendait d’être saoule, ça ressemblait pas mal à un défi, et la bizutrice de la demoiselle c’était Sienna non ? « Je te préviens Sienna si c’est ça, ça va se payer, tu vas v… » Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, coupé dans mon élan ronchon par un baiser de Talya, oui il valait surement mieux ça, plutôt qu’on commence à se lancer dans notre bonne vieille guerre avec Sienna. « Fais gaffe tu vas être trempée. » soufflai-je alors à ma petite amie avant de lancer un regard menaçant à Sienna désignant de mon index et mon majeur mes yeux puis elle même, histoire de bien lui signifier que je l’avais à l’œil.  

Paris m’attrapais pour me faire asseoir sur ses genoux, et je lui souriais amoureusement avant de saluer Sienna, en prenant le même ton – poli – qu’elle, lui adressant un sourire de circonstance. Je revenais ensuite très vite à Paris pour répondre à ses remarques « Dis-donc, t’as de la chance que ce n’est pas avec ton portable que je passe mes communications. Là tu aurais vraiment de bonne raison de grogner sur mon côté pipelette !». Je passais ensuite mon bras autour de son épaule et passais mes doigts sur les petits cheveux qui couvraient la nuque de mon petit-ami en une caresse discrète pendant qu’il me présentait, alors que Talya s’était manifesté en me demandant si j’étais bien Summer. Je lui adressais alors un sourire plus que jovial et lui répondit « Oui, tout à fait. Et toi tu es Talya ! J’ai beaucoup entendu parler de toi, et puis…on a un cours de médecine général en commun. Celui en amphi. Je t’y ai déjà vu là-bas » ajoutais-je, en me souvenant d’ailleurs en avoir déjà parlé avec Priape la première fois que ce dernier m’avait parlé de sa compagne. D’ailleurs, en parlant de Priape : ce dernier ne semblait guère apprécier d’avoir été arrosé. Heureusement que Talya venait sauver la situation en l’embrassant ! Mais j’étais plutôt étonnée par la situation entre Sienna et Priape…Ces-deux là, ne s’entendaient pas ?!