Je me laissais aller à l’orgasme avec retenue alors qu’en réalité, Paris venait de provoquer un réel tsunami en moi. Dieu que cette sensation m’avait manqué !!! Il n’y avait finalement que lui qui était capable de produire toute cette vague d’émotion et de plaisir. Bien sûr, à un certain moment de notre vie – et même encore un peu aujourd’hui – j’avais pensé que Paris avait sans doute réveillé ceci chez une autre femme que moi. Les militaires femmes n’échappait pas à la règle concernant les relations amoureuses, et un homme comme Paris dans les rangs ne passait inaperçu…encore plus si on le savait séparer et libre comme l’air. Alors oui, j’avais vu la peur et le doute persistant que Paris avait éprouvé du plaisir ailleurs…mais à chaque fois que l’on se retrouvait lui et moi, et que l’on se donnait ainsi l’un à l’autre, je finissais par me dire que personne, PERSONNE d’autre que moi pouvait ressentir ça avec lui…et inversement. Comme si au final, lui et moi étions fait pour être ensemble ; aussi bien mentalement que physiquement. Certains pouvaient dire que l’on était le Ying et le Yang réuni, moi je préférais tout simplement penser que l’on était le noir et le blanc. Le jour et la nuit. La terre et le ciel. Deux entités bien différentes mais qui n’existent pas l’une sans l’autre. Et c’était cette certitude de complémentarité qui me laissait croire que peu importe s’il avait tenté sa chance ailleurs avec une autre femme…c’était avec moi qu’il serait le plus entier. (Sans doute parce que je voulais qu’il se sente tout aussi entier que moi, lorsque je suis avec lui. C’est d’ailleurs plus ça que je devrais dire…)
Mes jambes ne me tenait plus vraiment debout tellement mon plaisir m’avait submergé pour me laisser pantelante, mais je pouvais compter sur mon mari pour me garder contre lui. Il s’asseyait sur le rebord de la baignoire, comme précédemment, et je prenais place sur ses cuisses en gémissant de contentement, encore un peu embrumée par le plaisir qu’il avait provoqué en moi.
« Tout va très bien mon amour… » Le rassurais-je en posant ma main sur la sienne qui était apposée sur mon ventre rond.
« Je crois même qu’elle peut maintenant t’être reconnaissante: Elle sera bien plus en paix à l’intérieur. Ces derniers temps, j’étais un peu stressée et speed…Là, tu m’as bien calmée ! » Je riais doucement alors que je levais mon autre main pour venir caresser la nuque de mon homme
« Je t’aime encore plus » m’amusais-je à lui répondre, les yeux fermés et le sourire aux lèvres, avant de tourner la tête pour venir embrasser sa joue puis la commissure de ses lèvres.
« Je préférerais un bain finalement…Comme ça je pourrais rester encore un peu dans tes bras » et je prenais les dernière forces qu’ils me restaient pour me relever et laisser Paris en faire de même pour remplir la baignoire. Ce n’est que lorsqu’il se plantait devant la baignoire pour regarder l’eau couler et vérifier la température, que je venais coller mon corps nue contre son dos et que j’entourais sa taille de mes bras, un peu dérangée par mon ventre rond. Tant pis, je voulais garder un contact avec mon Mari, peu importe comment. Inspirant profondément, on restait un instant silencieux avant une once de lucidité me reprenne et que je ne déclare
« Je vais finir par être douée pour ne plus faire de bruit en faisant l’amour….T’as vu ça ? Pas un seul toc-toc à la porte pour savoir ce qu’il se passe !!! » fis-je remarquer tout en déposant un baiser dans le milieu de dos de mon homme.