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if i had to die, would you pray for me ? {r. Thomas}

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IF I HAD TO DIE, WOULD YOU PRAY FOR ME ?
— with Thomas.

Mentalement, Thomas devait certainement être plus mature que Ziggy. C'était pas bien difficile en même temps. Zig, il avait ce côté impulsif et fantasque qui lui donnait l'air gamin. Parfois, ça lui portait préjudice mais dans le fond, il s'en foutait. Une sorte de Peter Pan refusant de grandir. Thomas caressait ses cheveux et Ziggy aurait pu s'endormir maintenant tant il se sentait bien. Mais il ne voulait pas dormir maintenant. Il voulait encore profiter du doux moment qui s'offrait à eux. Aux paroles de Thomas, Ziggy ré-ouvrit les yeux et lui adressa un adorable sourire. Le genre de sourire que Ziggy n'accordait que très rarement. Il ne savait pas pourquoi mais ces paroles le touchaient. Thomas... Je... Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure. J'étais ridicule. Zig ne s'excusait quasiment jamais. Il fallait bien que Thomas soit quelqu'un de spécial pour qu'il s'excuse aussi spontanément. Tu me pardonnes ? demanda-t-il avec un air de chien battu.

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On n’avait pas la chance de pouvoir partager souvent ce genre de moment, alors il fallait en profiter quand cela arrivait. Je ne pouvais m’empêcher de ressentir une grande tendresse à son égard. J’étais clairement sous son charme de gamin râleur et câlin quand il est malade. « Ce n’est rien, tu es juste très têtu et tu ne t’ouvres pas assez même à moi. » dis-je en secouant la tête. Il était mignon à s’excuser comme cela, à croire qu’il a peur que je retienne cette dispute –chose que j’allais bien sûr faire. « On va dire que je te pardonne mais compte sur moi pour la ressortir si on s’engueule dans un futur proche. » dis-je avec un sourire moqueur. Je lui dépose un baiser sur son nez avant de rire légèrement. Je me doutais qu’on allait s’engueuler comme toujours d’ailleurs, c’était le charme de notre relation à lui et moi.
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C'est juste que... commença Ziggy avec un air un peu rêveur. Toujours blotti contre l'épaule de Thomas, il sentait l'aspirine faire effet. Ou bien était-ce simplement la présence de Thomas contre lui dans ce lit qui l'apaisait immédiatement. Je ne sais pas comment je suis censé m'ouvrir aux autres. Même à toi. C'était sans doute l'une des questions qui perturbait le plus le jeune homme. Ziggy avait toujours du mal à parler de lui. Dire des vérités sur les autres, il en était capable. Par contre, il ne savait pas parler de sa vie et de ses sentiments les plus profonds. C'était de cette façon qu'il avait perdu Thomas la dernière fois. Enfin Trung. Ziggy s'était facilement habitué au prénom Thomas, comme si ce changement de prénom leur permettait d'avoir une deuxième chance et de réécrire une nouvelle histoire. Zig ne voulait pas commettre encore une fois les erreurs du passé mais malheureusement, il ne savait comment agir. Malgré ses vingt-trois ans, il était comme un enfant qui apprend à vivre. En même temps, on passe les trois-quart de notre temps à se disputer, non ? s'amusa Ziggy, un fin sourire taquin aux lèvres.

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Ziggy pouvait se montrer bien plus mignon qu’on ne pourrait le croire à première vue. Il suffisait de l’observer de là où j’étais pour le comprendre. Je souriais à ses paroles, ne pouvant m’empêcher de le regarder avec amour, chose que j’aurais espéré ne pas faire –du moins tout de suite. « Ca viens tout seul quand on a confiance en la personne… N’aurais-tu pas confiance en moi monsieur Carstairs ? » demandais-je en arquant un sourcil. Il est vrai qu’on s’engueulait souvent lui et moi, je me demande même si ce n’est pas notre marque de fabrique pour le coup. Il est vrai qu’un Thoggy qui ne s’engueule pas n’est pas vraiment un Thoggy. « Ouais, ça nous rapproche toujours un peu plus à chaque fois… Sauf qu’on vient d’inverser les rôles contrairement à la dernière fois. » dis-je en passant une main dans ses cheveux. Je souris légèrement et dépose un baiser sur son front avec tendresse… Faut que j’arrête d’être comme cela… Nan ?
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Voilà que Thomas se mettait à parler de confiance. C'était vraiment un sujet délicat pour Ziggy. Il n'était pas du genre à accorder facilement sa confiance, pas même à ses plus proches amis. Il avait toujours des doutes sur les gens et il savait pertinemment que c'était ridicule. Il aurait aimé avoir confiance en Thomas, mais malheureusement, ce n'était pas réellement le cas. J'aimerais. Mais je ne fais réellement confiance à personne, pas même à moi-même. Il savait que ses propos pouvaient blesser Thomas mais il voulait être honnête avec lui. Il devait lui confier ses doutes. Tu pourrais très bien te moquer de moi. Faire en sorte de me faire tomber amoureux de toi et de me briser le coeur comme j'ai brisé le tien il y a des années. Pour Zig, c'était une façon de s'ouvrir à Thomas, d'en dire plus sur ses pensées les plus profondes. Il espérait ne pas avoir été trop brutal. La main de Ziggy glissa jusqu'à trouver celle de Thomas, entrelaçant leurs doigts. On va où comme ça ? C'était bizarre pour un mec comme Ziggy de poser cette question. D'habitude, il vivait au jour le jour mais là, il avait l'impression d'avoir le besoin de tout maîtriser.

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Au fond, je le savais très bien qu’il ne me faisait pas confiance. Il n’a jamais eu confiance en personne et je sais qu’il a lui-même du mal à se faire confiance. Cela me blessais tout de même mais je le comprenais. Je n’ai pas spécialement confiance en lui non plus, surtout après notre rupture et les histoires que j’ai pu vivre par la suite. « Je l’avais bien compris, ne t’inquiète pas. » lui dis-je avec un léger sourire sur les lèvres. « Sauf qu’entre toi et moi il y a une différence, je ne sais pas faire mal aux autres et je préfère me blesser que blesser les autres. » dis-je en détournant légèrement le regard. C’était pour cela que j’étais aussi con, avec Alexys, j’aurais dû forcé le terrain au lieu de m’effacer. Je n’ai pourtant rien fait, je n’ai même pas été à son anniversaire. En réalité, je ne veux plus rien avoir à faire à elle tout simplement. Je continuais à me montrer tendre tout de même, parce qu’il en avait besoin et je pense qu’on s’est assez engueulé pour la soirée. On ne sait pas ce qui se passera demain après tout. « Je ne sais pas vraiment, mais je n’ai pas non plus envie d’y réfléchir, laissons juste faire les choses. » dis-je en regardant le plafond. La tension qui emmenait de moi se dissipe quelque peu… Il m’a un peu refroidi pour le coup, dommage.
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Thomas était devenu plus froid qu'un glaçon. La situation s'était tendue et Ziggy s'en voulait déjà que ces mots soient sortis de sa bouche. Il aurait voulu les rattraper, les garder pour lui. Toute vérité n'était pas bonne à dire et il en faisait encore une fois les frais. Il se sentit con, extrêmement con. Il eut envie de prendre ses cliques et ses claques et se casser de l'appart' de Thomas parce que dans le fond, il n'y avait qu'à ça qu'il était doué. Ça et blesser les gens. Zig eut envie de chialer pour la deuxième fois de la soirée et il se dit encore une fois qu'il n'apporterait rien de bon à Thomas. Tu vois, m'ouvrir à toi n'apporte rien de bon. souffla Ziggy. Ce n'était pas méchant ce qu'il disait. C'était juste une constatation. Je te vexe et j'en ai pas envie. C'est juste que... Je ne sais pas comment exprimer ce que j'ai là-dedans. Zig pointa du doigt son palpitant puis ajouta : Ca aurait changé quelque chose si j'avais dit que de toutes les personnes que je connais tu es celui dont j'ai le plus envie d'apprendre avec confiance ? Zig baissa les yeux et soupira, se blottissant un peu plus contre lui, cherchant à nouveau la chaleur que lui apportait Thomas quelques secondes auparavant.

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Cela ne faisait pas plaisir d’entendre cela, mais j’appréciais tout de même son honnêteté. S’il me disait cela, c’est qu’il me faisait un minimum confiance tout de même. Je voyais bien que ma réaction lui faisait peur, mais il n’y avait pas de quoi. Fallait juste que je digère et voilà. « Ce n’est pas comme si, j’étais dans un cas différent du tiens… Je n’ai pas spécialement confiance aux autres également. » Je n’ai pas spécialement confiance en lui non plus. « Cela viendra au fil du temps, mais si tu es aussi honnête avec moi c’est qu’au fond, il y a quand même une petite partie de toi qui a confiance en moi, ne serait-ce qu’un peu. » dis-je avant de lui faire un léger sourire. Je continuais à me montrer tendre avec lui, parce qu’on était clairement dans une situation compliquée et que j’aimais cette proximité entre nous. « Alors, tu vas apprendre à me faire confiance. » dis-je en souriant avant de passer mes bras bien autour de lui pour le serrer un peu plus fort. « Dis-moi… Je recherche des colocataires en ce moment, tu … ne voudrais pas en devenir un ? » dis-je en reculant mon visage pour le regarder dans les yeux. Je l’aurais auprès de moi et la confiance finira par arriver.
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Le bras de Thomas entourant ses épaules rassura Ziggy. C'était une façon de lui montrer que non, ses paroles n'avaient pas été l'ultime boulette. Parce que depuis le début, Ziggy mettait chaque fois les pieds dans le plat, agaçant un peu plus le pauvre Thomas. Ses paroles firent sourire Ziggy et il savait pertinemment que Thomas avait raison. C'était juste évident. Même si Zig ne voulait pas vraiment se l'avouer, il savait très bien qu'il accordait un minimum de confiance à Thomas. En réalité, s'il n'avait pas écouté son cerveau mais son cœur, il aurait sans doute accordé une confiance aveugle à Thomas. Il aurait presque pu lui confier sa vie dans le fond. Mais c'était trop tôt pour que Zig accepte et avoue ce genre de choses. On apprendra ensemble alors. lança Ziggy en se mordant la lèvre inférieure. Un sourire apparaissait sur ses lèvres, heureux d'avoir retrouvé la complicité qui semblait s'être envolé après ses paroles sur la confiance. Zig se blottit contre Thomas et resta bouche bée un moment en entendant la proposition de Thomas. Avait-il vraiment bien entendu ? Thomas recula un peu pour le regarder dans les yeux et bizarrement, les joues de Zig rougirent légèrement. Il avala difficilement sa salive. T'es sérieux ? Je... Ben en fait... Zig balbutiait et il devait avoir l'air totalement ridicule. Puis, après un long silence, il finit par dire : Ca me plairait beaucoup.

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Je voulais être honnête avec lui, je sais qu’il n’a pas confiance en moi mais je n’avais pas confiance en lui également. On était quitte et on allait pouvoir avancer avec cela. Je ne sais pas si c’était la meilleure des choses à faire mais je voulais tout de même essayer. J’approuvais de la tête en souriant, le regardant dans les yeux quand il me dit qu’on allait apprendre à se faire confiance ensemble. C’est possible, il faudra juste laisser faire les choses. Alors qu’on était dans un moment plutôt câlin, je lui demande finalement s’il ne voulait pas devenir un de mes colocataires. Je n’aimais pas l’idée qu’il puisse dormir chez des gens qu’il ne connaît pas. Cela m’inquiète même quelque peu cette idée alors la meilleure des solutions seraient qu’ils viennent vivre ici avec les autres. « Ca me rassurerais que tu ais un endroit fixe où dormir. » Non pas que j’étais jaloux qu’il aille dormir chez d’autre, mais je n’aimais juste pas cela. On ne sait jamais ce qui peut se passer et je ne m’imagine pas non plus coucher avec quelqu’un d’autre maintenant qu’il était là. C’était débile car on n’était pas ensemble, on avait encore la liberté de nos mouvements respectifs. « Super, tu emménages quand tu veux. J’ai déjà trouver des colocataires donc ils ne vont pas tarder à venir s’installer. » dis-je en souriant. Après, cela risquait d’être difficile comme situation mais cela pouvait qu’être un bénéfice pour nous et voir si cela marche tout de même.
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