if i had to die, would you pray for me ? {r. Thomas}

IF I HAD TO DIE, WOULD YOU PRAY FOR ME ?
— with Thomas.

Ziggy espérait changer un jour, être capable d'assumer ce qu'il ressentait vraiment. Bien sûr, c'était encore prématuré. Et puis Ziggy était effrayé par ce qu'il éprouvait pour Thomas. Il avait peur que ce ne soit pas réciproque, peur d'avoir l'air ridicule, peur de souffrir. Mais pour une fois, il n'avait pas choisi la fuite. Il était bien toujours là en face de Thomas. C'était déjà un pas en avant. Justement, je me pose trop de questions pour réussir à laisser les choses se faire comme elles viennent. Là était son plus gros défaut. Le cerveau de Zig n'avait pas de bouton off. Il cogitait, encore et toujours, se posant mille et une questions. Il admirait la manière dont Thomas était capable de voguer sur les flots et laisser ses interrogations de côté. Zig ferma les yeux lorsqu'il sentit les lèvres de Thomas se poser sur les siennes. C'était un simple et chaste baiser. Mais Ziggy n'avait pas besoin de plus que de cette tendresse. Je sais. souffla Ziggy en baissant les yeux vers ses chaussures. Il savait qu'il avait pris un risque ce soir. Mais malgré ce qu'avait cru Thomas, jamais Ziggy n'avait voulu que ce soit fini. Au contraire, c'était sûrement parce que c'était le début de quelque chose qu'il était aussi mal à l'aise. C'était l'inconnu pour un type comme Ziggy. Tu veux que je te dise honnêtement ce que je ressens, là, maintenant, tout de suite ? demanda rapidement l'écossais tout en reposant son regard sur celui de Thomas. Je me dis que je ne mérite pas que tu te sois retourné pour moi. Tu... Tu mérites mieux qu'un type comme moi. Le regard de Ziggy était toujours un peu triste, presque un peu mélancolique. Mais il s'ouvrait petit à petit, laissant des mots sur ses insécurités.

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Ziggy ne faisait pas d’étude, pourtant il avait les capacités pour le faire. Je le voyais bien dans les études vu comment il réfléchissait tout le temps. J’espérais qu’il allait se calmer un peu à ce sujet mais il ne semblait pas avoir l’envie d’utiliser son cerveau pour autre chose que des magouilles. « Tu devrais pourtant, ça te ferait du bien. » dis-je en lui faisant un léger sourire. Ziggy était compliqué et j’avais assez de patient pour le supporter, il avait surtout besoin d’attention et de tendresse… Beaucoup de tendresse même. Je lui avais déposé un simple baiser sur ses lèvres, petit et chaste mais rempli d’amour. J’approuvais de la tête à ces paroles, oui je voulais savoir ce qu’il ressentait tout de suite. Je lève les yeux au ciel à ses paroles avant de secouer la tête doucement. « Bien sûr que non, personne ne mérite personne… Aucune fille n’a été bien pour moi, je suis bien pour toi Ziggy. N’en doute pas. » dis-je en prenant son visage entre mes mains. Il fallait qu’il le comprenne et tout de suite… « Je te ramène, tu vis où ? » dis-je en caressant sa joue. Il avait trop bu déjà donc j’allais le coucher et ça ira sûrement mieux demain.

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IF I HAD TO DIE, WOULD YOU PRAY FOR ME ?
— with Thomas.

L'alcool tournoyait toujours dans les veines de Ziggy. Il savait que c'était en partie ce qui lui permettait de parler à cœur ouvert à Thomas. Sobre, il n'aurait peut-être pas dit la moitié des paroles qu'il avait prononcé ce soir. En écoutant Thomas parler, Ziggy soupira légèrement. Il avait raison. Comme toujours en fait. Thomas disait la vérité, de celle qui n'est pas facile à entendre pour un homme comme Ziggy. Oui, vivre l'instant présent sans se poser de questions ferait sans doute beaucoup de bien à l'écossais. Dès qu'il s'agissait de Thomas, il en était bien incapable. Lorsqu'il encadra son visage avec ses mains en prononçant ces douces paroles, le coeur de Ziggy rata un battement. Putain, c'était dur pour lui d'entendre ça. Et pourtant, ça lui faisait aussi un bien fou. Dans la pénombre de la rue, les joues du jeune homme rougirent. Thomas pouvait sans doute sentir la peau de Ziggy s'échauffer un peu sous ses doigts. Avec Thomas, il avait envie de ne plus avoir de doutes. Il pouvait essayer. Ca valait sans doute le coup d'essayer. Thomas lui proposa ensuite de le raccompagner et là, Ziggy se pinça les lèvres. Il allait bien devoir être honnête car Thomas était du genre coriace. Il le lui prouvait sans cesse. Et c'était quelque chose que Zig adorait. Nulle part, en fait.souffla-t-il simplement. C'était sans doute un peu maladroit, mais c'était la vérité. Parfois chez des amis, parfois chez des gens que je connais à peine... Je... Je m'adapte. Tu vois, sur certains points je suis capable de ne pas me prendre la tête. Autant le prendre avec humour. Cela faisait deux ans qu'il posait ses valises un peu partout, sans chez lui. Il n'en avait jamais ressenti le besoin même si dans le fond, avoir un chez soi était quand même super cool.

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Ziggy était beaucoup plus réceptif quand il était bourrée, il disait toujours ce qu’il pense. Cela m’aide un peu tout de même, je peux le déchiffrer comme cela. Si on avait pu échanger et si le retrouver me faisait le plus grand bien. Il fallait tout de même que je le ramène chez lui, il allait finir par tomber s’il continuait. Je fus choqué quand il me dit qu’il n’avait nulle part où aller. Je le fixais pendant quelques minutes sans rien dire, clignant des yeux simplement. « Tu ne me l’as même pas dis ? Ziggy ! J’aurais pu t’héberger depuis le début ! » dis-je en secouant la tête. Il le faisait exprès à croire. Je le regarde avant de soupirer et lui attrape le bras. « Hors de question que tu ailles dormir chez quelqu’un de louche ce soir. Viens chez moi, je vis seul pour le moment. Je cherche des colocataires. » dis-je en le tirant pour qu’il commence à marcher. On avait de la marche un peu après tout. « Alors … Pourquoi t’as pas cherché d’appart ? » dis-je en fronçant le nez. Ben ouais, j’étais intéressé pour le coup.

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IF I HAD TO DIE, WOULD YOU PRAY FOR ME ?
— with Thomas.

La nouvelle avait apparemment étonné Thomas vu qu'il restait là à le fixer comme s'il était un extraterrestre descendu du ciel. En même temps, cela faisait deux ans qu'il était ici et deux ans qu'il squattait d'appartement en appartement. Il savait que ce n'était pas une vie saine mais après tout, Ziggy ne cherchait pas vraiment à avoir la vie idéale. Quand Thomas parla enfin, Ziggy fit une légère moue. C'était vrai, il aurait pu en parler à Thomas. Il ne l'avait fait pour la simple raison que la question ne s'était pas posé. Il savait très bien que Thomas avait le coeur sur la main et ne l'aurait pas laissé dans cette situation une seconde de plus. Mais Zig ne voulait pas qu'il ressente de la pitié pour lui. Et il espérait sincèrement que ce ne soit pas le cas en cet instant. Ce n'était pas un secret. C'est juste que... Ce n'est pas venu dans la conversation. Zig ne voulait pas que Thomas pense qu'il avait caché ce détail. Qui n'en était pas vraiment un d'ailleurs. Ziggy sourit en l'entendant continuer de parler. "Quelqu'un de louche..." Heureusement, Ziggy n'avait pas que des amis louches... Tu seras mon ami louche et je serai ton colocataire pour ce soir. blagua Ziggy avant de pincer ses lèvres. Tu te rappelles quand on s'est revu pour la première fois dans cette boulangerie ? Tu m'as dis que je voulais juste continuer ma vie merdique à Cambridge. Tu as tapé dans le mile en fait. Ziggy tentait de suivre le rythme de marche de Thomas mais honnêtement, son crâne le martyrisait encore. Un main sur son front, il grimaça légèrement en soupirant après sa tirade.

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Si je m’attendais à cette réponse. Franchement, j’étais surpris qu’il me dise ne pas avoir de logement fixe. Je me sentais con de lui avoir demandé cela mais surtout de ne pas l’avoir remarqué avant. Je lui en voulais un peu, après tout, je pouvais l’héberger moi comme je vivais seul. « Tout de même… » dis-je en soupirant. Je me demandais maintenant où il mettait ces vêtements et tout le tralala du quotidien. Je lui propose alors de venir chez moi simplement, autant que cela serve à quelque chose. J’étais en recherche de colocataire après tout. « C’est ça, je vais être l’ami louche de la soirée. » dis-je en secouant la tête. Je lui attrape finalement la main pour l’emmener en direction de chez moi. « Je sais mais je compte bien changer tout ça ! » dis-je en souriant. Je tourne la tête vers lui et je remarque qu’il n’allait pas spécialement bien. Je fronce les sourcils et m’arrête. « Tu vas bien ? T’es tout blanc. » dis-je en le fixant. Il n’allait pas vomir tout de même si ? « Si tu veux vomir tu me le dis hein ! » dis-je en posant ma main sur sa joue.

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IF I HAD TO DIE, WOULD YOU PRAY FOR ME ?
— with Thomas.

Thomas avait l'air un peu déçu que Ziggy n'ait rien dit sur le fait qu'il n'ait pas de domicile fixe. Ziggy ne se considérait pas comme un sans abri, loin de là. Il avait toujours quelque part où dormir. Sauf aujourd'hui, comme par hasard. De toutes façons, il était bien heureux de pouvoir rentrer avec Thomas et d'espérer pouvoir dormir à ses côtés. Il avait besoin d'une présence réconfortante ce soir et il savait que Thomas saurait être cette présence. Thomas attrapa la main de Ziggy et ce dernier lui glissa à l'oreille : T'es le meilleur des amis louches. Cette conversation banale aidait Ziggy à oublier son coup de panique. Tandis qu'ils marchaient, Zig commença à se sentir dans un drôle d'état. C'était pas facile pour lui d'oublier sa migraine. Ce n'était pas l'alcool qui le rendait malade mais tout d'un coup, il était faible, comme si ses jambes devenaient du coton. Thomas le remarqua et le fit s'arrêter. Sa vision se faisait un peu plus floue. La main de Thomas sur sa joue le faisait peu à peu reprendre contenance. Je... souffla-t-il. J'ai juste une migraine depuis le début de journée et rien ne la fait passer. Et c'était connu, la migraine pouvait donner des vertiges. Il va peut-être falloir que tu me portes, finalement. Zig avait encore quelques forces pour faire des vannes pourries donc c'est que ça n'allait pas si mal.

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Il arrivait toujours à me faire sourire dans n’importe quelle situation. Je décide qu’il était temps de rentrer, il se faisait tard et je voyais bien que Ziggy n’était pas au mieux de sa forme. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise ce genre de chose. Lui, avoir des migraines ? Je ne l’ai encore jamais entendu. « Tu ne pouvais pas me le dire plus tôt ? » dis-je en secouant la tête. Je me doutais qu’il buvait pour faire passer la douleur alors que c’est loin d’être une bonne décision. « Tu sais que l’alcool fait empirer la migraine ? … Abruti va ! » dis-je en secouant la tête une nouvelle fois. Je lui fais passer son bras autour de mes épaules, il était hors de question de le porter, ce n’était plus un enfant. « Tu n’es plus un enfant, allez ! Je vais te soigner ! » dis-je en soupirant. Il n’était pas des plus léger, ça c’était sûr.

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— with Thomas.

Ziggy était le genre de mec secret qui préférait crever que d'avouer ses faiblesses. Il était sans doute ridicule mais rien ne le changerait, pas même le beau minois de Thomas. Quoi que... C'était pas impossible que ce gars-là apaise le mauvais caractère de Ziggy Carstairs. Tu me connais... souffla-t-il simplement alors qu'un sourire en coin s'affichait sur ses lèvres. Ne dis pas n'importe quoi. Dans mon cas, l'alcool est le meilleur remède à la migraine. Enfin... Sauf cette fois. C'était sans doute l'exception qui confirme la règle. Ziggy haussa les épaules, un air malicieux sur le visage. Il aimait bien la façon dont Thomas prenait soin de lui. Ça avait quelque chose de touchant. Plus un enfant ? Ca reste encore à prouver. Parfois, Zig avait ce don pour l'autodérision. Il était d'ailleurs du genre à penser qu'il fallait être capable de se moquer de soi-même avant de pouvoir se moquer des autres. Zig se laissa faire tandis que Thomas l'entraînait à passer son bras autour de ses épaules. Tu vas me donner un aspirine et me mettre au lit. Quel gentleman tu fais. se moqua Ziggy. Rassure-moi, je serais pas obligé de dormir sur le canapé ?

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Bien sûr que je le connaissais, je le connaissais même trop bien et je savais qu’il était trop fier pour se plaindre. Cela m’exaspérait par moment, surtout qu’il sait que je fais des études de médecine, je pouvais l’aider. « Ouais, je te connais. » dis-je en secouant la tête. Il mérite tout de même des baffes. Je lève les yeux au ciel quand il me dit que l’alcool est bénéfique chez lui, c’est dans sa tête tout ça. « Je dirais plutôt que tes migraines viennent de ta tête, tu te rends malade toi-même. » dis-je en soupirant. J’allais faire quoi de lui sérieusement ? Il était clairement encore un enfant et je ne pouvais pas dire le contraire, mais à son âge tout de même. « T’es encore un gros bébé ! » et il était hors de question que je le porte. Il était trop lourd pour moi. Je soupire à ses paroles, ce n’était pas aussi simple que cela vu la migraine qu’il a actuellement. « Si tu penses que c’est si simple. » dis-je en le bousculant un peu. Heureusement qu’on approchait plus vite que prévu. « Tu veux dormir où au juste ? » dis-je en arquant un sourcil. Dans mon lit j’imagine mais est-ce qu’il le mérite ?

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