if i had to die, would you pray for me ? {r. Thomas}

Je craquais toujours devant ce type et ça me saoulait plus qu’autre chose. Je m’étais promis de ne pas retomber dans les délires de l’amour mais j’étais clairement en train de plonger la tête dedans. Je soupirai à ces paroles, il pouvait être stupide par moment ça ferait presque peur. « T’es clairement un malade imaginaire et je suis ton médicament imaginaire pour sûr. » dis-je avec un sourire au coin moqueur. Voilà qu’il continuait dans sa lancée de mec chiant à me demander quand est-ce qu’on arrivait. J’avais l’impression de me retrouver en face d’un gosse assis depuis trop longtemps dans la voiture. « On arrive, on arrive. » dis-je en secouant la tête. Je ne sais pas ce qui me retenait de le laisser tomber par terre tiens. Surtout vu la proposition qu’il vient de me sortir. « Mon lit m’appartient alors ne compte même pas dormir dedans sans moi. » dis-je en secouant la tête. « T’auras le canapé. » dis-je en secouant la tête.

Le malade imaginaire, c’est exactement ce qu’il était. J’étais peut-être son médicament, je n’en savais que trop rien. Je faisais juste les choses à ma manière en lui mettant les choses au clair. Il allait dormir dans le canapé de toute façon, enfin je disais cela alors que je savais très bien où il allait finir. Je lui donne un coup gentil dans les côtes pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’il arrête de mettre tout son poids sur moi. Je ne suis pas le mec le plus fort du monde. « Hey, tu te calmes ! T’es lourd hein ! » dis-je en soupirant. « J’en doute aucunement. T’es le genre de rat à se faufiler n’importe où. » dis-je avec un sourire moqueur. Mon regard se voulait plus tendre que prévu, un homme malade est un homme collant qui a besoin d’amour… Tout le monde le sait. On arrive finalement chez moi et j’ouvre la porte avant de monter les escaliers. « Allez, on retire les chaussures et le manteau… Compte pas sur moi pour le faire c’est mort. » dis-je en le faisant de mon côté. Cette soirée aura été épuisante.

Ziggy et son désir de toujours vouloir se faufiler partout même quand on ne veut pas de lui. Je ne dis pas que je suis dans ce cas, mais je sais très bien qu’il va en profiter s’il sait que l’avoir dans mon lit ne me dérangeait en aucun cas. « Moi aussi je t’aime vieux rat. » dis-je avec un sourire au coin alors que je semblais l’avoir vexé quelque peu. Surtout en voyant le joli doigt qu’il venait de m’offrir. Enfin, on était arrivé et je n’allais certainement pas m’occuper de lui, ce n’était plus un gosse. Je le laisse se débrouiller avec ces affaires et j’en fis de même de mon côté. Je lève les yeux au ciel quand il m’appelle papa n’ayant pas spécialement l’impression de me comporter comme un père. Je m’occupe de répondre à sa demande et lui ramène un verre d’eau avec une aspirine pour faire passer son mal de crâne. « Tiens, t’as de la chance que je suis gentil. » dis-je avec un sourire au coin. « Alors je te laisse camper dans mon canapé, je pars m’exiler dans la salle de bain. » dis-je en déposant le tout sur la table. Je partis en direction de la salle de bain pour prendre une bonne douche, rien de mieux avant d’aller pioncer.

J’avais ramené la cadavre chez moi et maintenant qu’il avait ce qu’il avait besoin pour ne plus avoir mal au crane. Je partis prendre une douche pour me remettre de cette soirée. Je sortis quelques minutes après passant par le salon pour voir où était Ziggy mais je ne le trouve pas. Ces affaires étaient pourtant toujours là donc il n’avait pas fuis. Je me dirige vers ma chambre et le trouve là allonger comme une merde sur mon lit. Je lève les yeux au ciel en souriant, amusé de la situation. « Déshabille toi et met toi dans le lit au moins va ! » dis-je en m’approchant de lui. Je le fis se redresser et lui fait retirer son haut. « Le bas, tu peux le faire je pense. » On ne sait jamais, je suis un homme tout de même. Je viens me mettre sous les draps et lui fait signe de me rejoindre. « T’as vraiment de la chance que cela soit toi. » dis-je avec un sourire au coin. J’étais comme toujours faible face à lui.

Ziggy et son côté tendre quand il est malade. J’aimais voir ce côté enfantin chez lui, il était plus vieux que moi et pourtant… Par moment, j’ai l’impression d’être plus âgé que lui. La preuve, il venait de se blottir contre moi après avoir galéré à retirer son pantalon. Je le regardais en souriant alors que ma main vient se poser dans ses cheveux. « On va dire cela alors… » dis-je avec un sourire au coin. Je souris en sentant ses lèvres sur mon épaule et je me suis mis à penser que j’étais dégoûté qu’il soit dans cet état. « Tu es un gamin, tu es mon gamin. » dis-je en souriant alors que je passe mon bras autour de lui pour le coller un peu plus contre moi. A dire qu’il y a à peine une heure, on se prenait la gueule méchamment… On est toujours dans une relation de découverte quand on est avec un Ziggy un peu bipolaire.