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Céleskho ▲ Jusqu'au bout du monde

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Célestine & Nekho
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Dimanche 13 mars C'était le premier réveil en douceur que j'avais depuis longtemps, d'ordinaire à Boston j'étais réveillé par les chamailleries de Sloan et Khali qui s'accusaient mutuellement d'avoir fini le dernier paquet de céréales ou encore d'avoir perdu la télécommande, parfois Lola s'en mêlait parce qu'il ne faut pas oublier l'adversité Eliot-Mather et j'en oubliais presque le chien de ma soeur, c'était une sacrée ménagerie. Même si j'avais la chambre la plus éloignée et à l'étage de plus, leur cris parvenaient toujours à me réveiller malgré leurs "efforts" pour se disputer calmement, après tout c'était mon loft et c'est moi qui les accueillais. J'aurai pu dormir plus longtemps, mon séjour ici était rythmé par les différentes activités, les longs trajets et le changement d'atmosphère même si ça n'était pas aussi sec qu'au Caire. Mais aujourd'hui était encore une journée à passer en compagnie de Célestine et comme un enfant j'avais hâte de me lever pour en profiter le plus possible, hors de question de gâcher cela. Mon corps avait encore envie de rester sous la chaleur confortable de la couette, mais je ne pouvais faire autrement que d'être poussé par l'idée de revoir Célestine. Ce n'était pas l'envie d'aller la rejoindre cette nuit qui m'avait manqué cette nuit, ne serait-ce que pour parler encore un peu, mais après toutes ces émotions nous devions faire le point de notre côté et la surprise qu'elle m'avait fait en commandant de quoi manger annonçait de nouveaux horizons. J'aurai pu tout prévoir, mais entre les disputes et les hésitations je n'y avais même pas pensé, dans mon esprit nous serions simplement aller en bas pour déjeuner mais cela me convenait aussi très bien. « Non je n'ai pas d'allergie, juste quelques aliments interdits mais ce n'est pas le cas là » Et oui il allait falloir s'accorder sur ça aussi, encore une difficulté à affronter et comme j'avais pu le comprendre hier, Célestine restait tout de même hostile face à mes origines mais j'espérais cependant qu'elle respecte ça comme je le faisais pour elle. Et encore elle n'était pas tombé sur le pire mari maghrébin, je n'allais pas la forcer à être comme moi c'était totalement idiot. De toute manière depuis que Khali était à la maison elle se plaisait à se charger des repas même si de mon côté je préférais faire appel à un traiteur, tant que nous avions les moyens il fallait en profiter, nous laissant ainsi du temps pour travailler ou passer du temps dehors sans se soucier de commencer des recettes sans fin. J'observais le plateau un instant, il y avait quelques fruits, des céréales et des pâtisseries avec sûrement jus de fruit et café. La réponse de Célestine à mon réveil si matinal sonnait comme une sorte de remontrance, c'est bien la première fois qu'on me faisait la moral pour m'être levé tôt, elle ne finirait jamais de me surprendre. « Je pourrai te retourner la même question, c'est plus à toi de te reposer qu'à moi » Je me doutais bien qu'elle n'était pas venue là pour compter les nuages et que malgré le cadre idyllique elle devait avoir son travail en tête alors qu'étrangement j'avais très bien réussi à me faire au rythme des vacances pour ma part. Il me semblait que nous devions quitter l'hôtel vers midi, ou quelque chose du genre je ne m'en rappelais plus alors effectivement nous avions du temps. Je restais un instant à regarder le paysage laissant Célestine retournait à son ordinateur. Il aurait été dommage qu'elle loupe tout cela même si elle ne semblait pas si intéressée que cela par tout ce qui nous entourait, mais je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas être sensible à la nature. Je m'apprêtais à à retourner sur mon lit quand l'expression presque horrifiée de Célestine attira mon attention juste avant qu'elle n'aille se réfugier dans la salle de bain. Je restais quelques secondes un peu pensif, qu'est-ce qu'elle avait pu lire pour qu'elle soit dans cet état ? Je ne savais pas trop comment réagir, elle me paraissait bien bouleversée par cela sans que j'en rajoute avec mes questions, mais je ne voulais pas la voir de nouveau mal. Je m'avançais prudemment vers la salle de bain, restant à l'encadrement pour ne pas la déranger. «  Ça ne va pas ... ? » Evidement que non, mais politesse oblige il fallait bien démarrer comme cela si je tenais à ne pas démarrer un nouveau problème. C'était étrange de voir comment elle pouvait être d'humeur changeante, mais cette fois-ci ce n'était pas de ma faute non ? Peut-être que sa mère lui avait annoncé qu'elle devait rentrer immédiatement, qu'il y avait eu un problème dans l'entreprise où je ne sais quoi.


     
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Dimanche 13 mars Nehko avait l'air ravi de sa surprise petit déjeuner au lit et ça me faisait plaisir de savoir que j'avais pas merdé pour le coup. Ca m'rassurait. Ca me laissait croire que j'étais capable d'être correcte comme fille, voire même aimable et gentille. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences, je peux faire des efforts. Puis, j'aurai pas tellement aimé le voir se réveiller de mauvaise humeur. Je l'avais vu qu'une seule fois en colère, hier, et pu jamais je ne voulais voir cet air sur son visage. Ca ne lui allait pas du tout. « Non je n'ai pas d'allergie, juste quelques aliments interdits mais ce n'est pas le cas là » Ah oui. Vrai. Faudrait que je me renseigne un peu plus sur sa religion, car j'avais plus l'impression que c'était une secte qu'autre chose avec tous ces terroristes qui tuaient pour ladite religion. Perso, j'aimais vraiment pas l'islam et tout ce qui entourait ce culte. Oui, je faisais l'amalgame, oui je ne faisais pas confiance aux arabes, oui je les évitais au maximum. Et voilà que le destin me mariait avec l'un d'entre eux. Merveilleux je sais, ma vie est définitivement géniale. Mais j'avais appris à connaître Nehko et non, jamais il ne tuerait. Il était bien trop.. gentil, doux et généreux pour cela. C'était étrange d'avoir autant de pensées positives à l'encontre de quelqu'un. C'était pas habituel. J'avais l'impression d'être terriblement faible et je détestais cette impression, celle où il pouvait me blesser sans aucun problème. C'était désagréable. Je ne comprenais pas non plus pourquoi est-ce qu'il avait mis son réveil alors qu'on était pourtant en vacances, enfin lui. Il aurait pu se reposer d'hier qui avait été une journée plutôt éreintante. Et sans se mentir, l'observer apaisé dans son sommeil était un spectacle dont je n'avais pas réussi à me lasser ces dernières minutes, en alternance avec mon ordinateur. « Je pourrai te retourner la même question, c'est plus à toi de te reposer qu'à moi » Je souris à cette remarque, qui me semblait bien naïve. Il ne connaissait pas ma mère, ni mon entreprise, ni les exigences auxquelles je faisais face c'était certain et il allait devoir apprendre à vivre avec cette pression que j'avais constamment autour de moi. Je connais pu ce mot là. lui répondis-je doucement, en regardant alors le dernier mail que m'avait envoyé ma mère. Le contenu était bien trop brutal et violent pour que je puisse contrôler vraiment mes émotions qui ressortaient d'un coup. La tristesse, la colère, le stress. Tout. J'allais être une femme mariée dans deux semaines. Deux semaines. 14 jours. Oh mon dieu. Je me sentais devenir pâle, j'avais l'impression que tout.. s'écroulait d'une certaine manière. J'étais pas prête psychologiquement à me marier, pas maintenant. On devait attendre deux mois de plus.. non ? J'étais pas bien. La salle de bain se transforma en un refuge pour moi et la voix de Nehko brisa le silence dans lequel je m'étais murée. «  Ça ne va pas ... ? » Je fermais les yeux, posant les paumes de mes mains sur les rebords du lavabo, me calmant. Retrouver une façade. Mais comment avoir un sourire sur les lèvres en apprenant cette nouvelle précipitée ? J'appréciais Nehko, vraiment, c'était pas contre lui.. mais damn quoi. Je fis non de la tête, avant de me retourner. J'avais les pieds froids, j'aurai dû prendre des chaussettes. Ma gorge était toujours aussi sèche et ma boule au ventre toujours aussi prenante. Je me retournais pour faire face à l'eliot, le dévisageant d'une façon étrange. Il allait être mon mari. Genre.. bientôt. Je le voyais presque d'une manière différente maintenant alors que je devrais pas. T'as pas reçu un message de ton père ? Ils avaient dû s'arranger cette nuit, faire un skype à une heure pas possible entre les deux fuseaux horaires pour arranger les contrats et la date. Ils avaient pas le droit de contrôler notre vie comme ça. La date du mariage est tombée Nehko. dis-je doucement, plongeant mon regard dans le sien. J'avais besoin d'être avec lui, mais de garder pourtant cette distance entre nous. Je croisais les bras contre mon buste, essayant de trouver les mots pour annoncer la chose avec douceur, chose à laquelle je n'avais eu bien évidemment pas le droit. Ma mère était un amour. Et disons que c'est plus tôt que prévu.. disons que c'est ce mois-ci. Je déglutis, me mordant la lèvre, switchant toutes mes émotions pour être présente pour Nehko. Là c'était lui qui avait besoin de moi. Je me rapprochais un peu, sans rien tenter, le laissant assimiler le tout. C'était pas rien ce que je venais de lui dire, pas comme si y avait pu de céréales.


     
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Dimanche 13 mars Décidément il semblait qu'il y avait toujours quelque chose pour venir troubler notre tranquillité, à croire que nous ne pouvions pas passer un moment paisible comme tout le monde. Mais justement, nous n'étions pas comme tout le monde et c'est là que le problème pouvait véritablement en devenir un. Sauf prétexte que nous étions des futurs dirigeants de grands piliers économiques il fallait à tout prix que l'on vive dans une sorte de cage dorée, chacun de nos caprices étant exaucés avec avec un contre-coup. De nous deux c'était Célestine qui en souffrait le plus visiblement, ce qu'elle m'avait raconté à propos de son éducation et de son enfance me trottait en tête depuis cette journée là, elle n'avait pas eu de chance. J'avais toujours eu cette lourde tâche de devoir faire la fierté de mes parents, mais j'avais aussi le droit à des libertés comme sortir avec mes amis ou faire d'autres activités, il fallait seulement que je parviennes à concilier les deux pour ne pas couler mon avenir. Je devais peut-être m'avouer chanceux d'avoir encore mes parents et toujours mariés qui plus est, et ils s'aimaient véritablement contrairement à ce que l'on pourrait penser. J'avais aussi ce privilège d'avoir une grande famille présente pour moi, dont plus particulièrement mes petites soeurs qui avaient étaient des atouts dans cette vie à mille à l'heure. C'était ça qui devait manqué à l'équilibre de Célestine, des personnes qui seraient toujours là à ses côtés pour l'aider à surmonter les épreuves de la vie, et pas seulement la faire travailler comme une bête de cirque en prenant l'exemple de sa mère. Plus le temps avançait et par la même occasion je la découvrais davantage, plus je me disais que ça serait à moi d'endosser ce rôle. En apprenant le mariage je ne me serai jamais imaginer atterrir dans une cellule familiale aussi ... Atypique, je voyais plus quelque chose comme la mienne où tout le monde est présent pour les autres aussi bien pour le travail qu'humainement. J'avais vingt-trois ans de manque de confiance à rattraper, autant pour le bien de la relation entre nos entreprises que pour elle. Et cela semblait commencer aujourd'hui quand je venais voir comment elle allait, visiblement mal à en juger son état de panique dans la salle de bain. Des dizaines d'hypothèses florissant dans ma tête, je restais silencieux jusqu'à ce qu'elle se retourne avec cette expression, j'avais le sentiment d'être de nouveau un étranger venant la voir pour la première fois. « Je n'ai pas regardé, je n'ai pas consulté mes messages depuis hier soir » Donc c'était quelque chose qui nous concernait tout les deux. Le mariage était annulé c'est ça ? Peut-être que la façon de faire égyptienne ne convenait pas aux canadiens ou bien que Célestine avait parlé de nos disputes à sa mère quand elle était sur son ordinateur, je n'en savais rien mais à en voir son visage fermé cela n'annonçait rien de bon alors je me contentais d'attendre la suite non sans crainte. Finalement non, ce n'était rien de tout ça, le contraire même, nous allions maintenant savoir quand officiellement nous serions marié, ce qui concrétiser les choses encore plus. Bientôt ? Je restais impassible, non pas que cela ne me choquait pas, mais venant de mon père ça ne me surprenait pas il ne fallait pas oublier qu'il avait prévu mon inscription à Harvard six mois avant que je ne le sache et encore avant pour le mariage. « C'est ça qui te rend triste, que ça soit bientôt ? » Oui je pouvais le comprendre, moi-même je l'aurai été mais je m'adaptais finalement et maintenant cette histoire me passait un peu au dessus, je m'étais fait à l'idée sans pour autant m'en réjouir, bien qu'avec les nouvelles avancées avec Célestine cela prenait un nouveau tournant. « Je peux demander à ce que l'on fasse ça le plus sobrement possible, on signe juste les papiers et c'est réglé » Je souris légèrement pour la rassurer, hors de question de gâcher à nouveau les choses sortant que Célestine semblait à ce point perturbée, je ne voulais pas l'enfoncer encore plus. Je la voyais s'approcher et mon réflexe aurait été de l'enlacer pour lui montrer que tout irait bien, mais je n'osais tout simplement pas, elle ne semblait pas de cette humeur. « C'est juste des papiers tu sais, tu peux garder ton nom et même continuer à vivre à la Lowell, on ne va pas précipiter les choses » Je reculais avant de retourner chercher mon téléphone sur le lit, histoire de la laisser réfléchir mais aussi pour voir si mon père m'avait envoyé un message, effectivement il disait devoir me parler de quelque chose quand j'aurai le temps, mais maintenant que je savais tout il allait suffire de régler les détails.


     
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changes la date du rp Céleskho ▲ Jusqu'au bout du monde - Page 5 166564858




     

 
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Dimanche 13 mars « Je n'ai pas regardé, je n'ai pas consulté mes messages depuis hier soir » Cela expliquait beaucoup de choses. Comme pourquoi il était venu me parler sans savoir la raison de mon état, pourquoi il avait le sourire, pourquoi il était de bonne humeur. J'arrivais pas à faire semblant ou même juste à relativiser. C'était.. trop gros pour que je puisse dealer correctement avec et j'avais pensé à la base rester seule dans mon coin pour assimiler la nouvelle de mon mariage sous peu. Mais le savoir près de moi était rassurant et apaisant d'une certaine façon. Il m'avait suivi par pitié ? Je sais pas, je préférai pas le penser. Ptete qu'il allait me brosser dans le sens du poil pour la pilule passe mieux car il était au courant depuis longtemps de la nouvelle.. ? Je sais pas du tout. Je préférai même pas penser à cette hypothèse tellement elle me blessait mais je pouvais pas affirmer ni le contraire ou quoi. Je ne connaissais pas Nehko, c'était un fait. Je pouvais pas passer à côté de cela. J'annonçais alors la nouvelle de notre mariage à l'Eliot qui semblait n'avoir aucune émotion sur son visage, comme si ça ne lui faisait rien du tout de savoir qu'il allait être coincé avec moi pour la vie en quelques sortes sous peu. C'était bizarre comme attitude je trouvais. M'bon, lui il avait tout d'un vrai chef d'entreprise, il cachait ce qu'il ressentait tandis que moi de mon côté j'étais vraiment un livre ouvert. Pathétique. Je méritais pas l'empire de ma mère. Mon père devait se retourner dans sa tombe en voyant son unique héritière être ainsi. Oui bah tout le monde a des moments de faiblesse qu'est-ce que vous voulez. « C'est ça qui te rend triste, que ça soit bientôt ? » J'avais l'impression d'être une réelle imbécile avec cette question, comme si mes émotions étaient.. ridicules, que je devrais même pas prendre la nouvelle de cette façon. Okay, c'est bon, j'ai compris. « Je peux demander à ce que l'on fasse ça le plus sobrement possible, on signe juste les papiers et c'est réglé » Je fis une petite moue, j'ignorais ce que les parents voulaient pour cette union. Si ils souhaitaient que ça soit le mariage du siècle ou bien quelque chose juste d'officiel pour faire leurs magouilles dans leurs coins. Je sais pas du tout. Je sais juste qu'il était hors de question de décevoir ma mère. J'm'approchais de mon futur époux, ignorant ce que je cherchais. Si c'était un contact physique.. ou juste retourner sur mon lit, ou partir loin d'ici. Je reprenais mon calme petit à petit, travaillant sur ma respiration. Faut voir ce que eux ils veulent. Nous, on a jamais eu notre mot à dire dans l'histoire et je ne pense pas que ça allait changer, il fallait qu'on s'adapte. J'éteignais alors tout le flux de sentiments en moi, reprenant alors l'image lisse que je donnais au monde entier. C'était mieux de faire semblant que tout allait bien, on finissait toujours par y croire de toute manière non ? « C'est juste des papiers tu sais, tu peux garder ton nom et même continuer à vivre à la Lowell, on ne va pas précipiter les choses » J'acquiesçais, ne sachant pas trop quoi en penser pour être honnête. C'était trop précipité pour le moment pour que je puisse faire quoique ce soit, que je prenne une décision. Elle serait baclée et la moitié des détails serait passée à la trappe. Je le voyais partir et je me retournais pour faire face à mon reflet dans le miroir. Je détestais voir mon vrai visage, celui derrière les artifices. Je m'aimais pas, c'était pas nouveau, heureusement que le maquillage existait. Dire que Nehko m'avait vu comme ça. Quelle horreur. Je coiffais très rapidement mes cheveux, parce que même si ils avaient passé la nuit en tresse, fallait que je m'en occupe. Ca me changeait les idées surtout. Je sais pas trop ce que mon fiancé faisait à côté, mais il pouvait prendre son temps. Autant qu'il mange le petit déjeuner que j'avais commandé pour lui. J'allais de nouveau dans notre chambre pour prendre dans la valise des vêtements, observant alors Nehko quelques secondes. Ton père t'a envoyé quelque chose ? Si ça se trouve c'était juste ma mère qui avait pété un boulon toute seule dans son coin en avançant le mariage. Je répondrai à ma mère plus tard, pour savoir les détails pour la cérémonie. J'allais suivre les ordres comme d'habitude, rien de bien nouveau. Je me changeais dans la salle de bain, pour ressembler à cela. Encore une fois rien de très original, toujours du classique à moi. J'entourais ma taille d'un gilet, histoire d'avoir quelque chose sur moi si il faisait moche aujourd'hui. Je me maquillais, faisais ma toilette et ressortais de la pièce. Prends ton temps pour t'habiller, manger et tout ça. rassurais-je immédiatement Nehko, pas qu'il se grouille parce qu'il me voyait prête. J'avais eu besoin de m'occuper. J'allais près de la fenêtre, appréciant pour la première fois le paysage. Tu voudrais faire quoi aujourd'hui ? J'ai vu qu'il y avait des circuits assez touristiques dans le coin, avec des voyages en bateau. proposais-je en souriant un peu.


     
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Ah oui c'est vrai Céleskho ▲ Jusqu'au bout du monde - Page 5 1881463262




     

 
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Dimanche 13 mars Difficile de comprendre pourquoi aujourd'hui je me montrais aussi impassible surtout face à une telle nouvelle. En principe on ne se marie qu'une seule fois dans sa vie et après avoir longuement réfléchi et être certain d'être avec la bonne personne car c'est un coût que d'organiser une fête, de faire venir amis et famille autour d'une journée et d'une soirée. Mais c'est surtout le fait de se retrouver lier avec une personne jusqu'à la fin de nos jours. Vu sous cet angle cela peut paraitre effrayant mais aussi idiot de forcer deux jeunes inconnus à se promettre amour et fidélité pour toute la vie, sauf que nos parents ne voyaient pas cela comme ça. Le mariage rimait plus avec la certitude d'avoir des parts et un allié obligé de soutenir l'entreprise en cas de problème, c'était vraiment ce côté politique et économique qu'ils prendraient en compte, pas celui de sceller les vies de leurs enfants et peut-être de les gâcher. Je crois que je m'étais fait une raison, quand on né dans une bonne famille avec un empire il faut savoir faire des sacrifices et donc s'attendre à ne pas contrôler sa vie sur tous les points. J'étais fataliste, que ça arrive maintenant ou dans deux mois cela se finirait de la même manière et nous serions amené à le faire un jour. Mais le fait que je prenne aussi "bien" la nouvelle en comparaison de Célestine qui était accablée montrait une nouvelle fois que nous avions à apprendre l'un de l'autre et jamais je n'aurai cru que cela l'affecterait autant ce qui me serrer un peu le ventre, je ne voulais pas qu'elle le vive comme cela. Ma réaction n'était peut-être pas la meilleure, j'aurai sûrement pu me montrer plus compatissant ou alors lui demander son ressenti, mais j'étais encore méfiant d'hier, si jamais cette annonce ne lui plaisait pas je ne voulais pas subir ses foudres encore une fois. Mais la voir aussi vulnérable et prête à craquer, ça avait égoïstement ce coté touchant et fragile, rappelant que même les coeurs de pierre pouvaient se montrer vivant parfois. Je m'attendais à ce qu'elle finisse par retrouver la face, se rebellant contre cette décision surprenante, mais elle se pliait aux règles, j'étais surpris et je ne pouvais m'empêcher de la regarder, interrogateur sur ce changement d'attitude. « Je ne suis pas d'accord, on a le droit de choisir aussi » J'essayais de la bousculer un peu avec mes paroles, voir Célestine presque apathique ne me plaisait pas, je la préférais avec toute cette énergie mêlée à de la rage, un mélange explosif mais plein de confiance. Maintenant il fallait attendre qu'elle se remette de ce choc, j'espérai simplement que cela n'allait pas nous faire passer une mauvaise journée. Je n'aurai pas pensé qu'elle réagisse comme cela, mais depuis la veille je m'attendais à tout alors une petite perte de confiance n'était pas non plus incroyable, surprenante seulement. Je me doutais que mon père voulait surement m'annoncer cela de son coté via Skype avec ma mère et mes autres soeurs autour, histoire de faire passer la pilule plus facilement et de rapidement enchainer sur le beau temps et comment je vivais le Spring Break. Je levais les yeux vers Célestine, elle paraissait plus calme, mais à l'intérieur ça ne devait pas être la même chose. « Il dit vouloir m'annoncer quelque chose quand j'aurai le temps, mais bon ça ne sert plus à rien maintenant, je l'appellerais demain » Je rangeais mon téléphone en écoutant la proposition de Célestine, malgré son sourire je craignais qu'elle ne soit pas d'humeur à sortir, mais j'avais envie de lui changer les idées et de lui faire plaisir avant tout interdit de se disputer ou de pleurer aujourd'hui. « J'aime beaucoup l'idée, j'ai toujours adoré faire du bateau quand je partais en vacance » Du Caire nous avions le choix entre la mer Méditerranée ou la mer rouge, et je passais mes étés à bord du yacht familial ce qui me rappelait de bons souvenirs. Je m'installais pour déjeuner, comprenant bien que Célestine n'avait pas la tête à cela alors je la laissais profiter de la vue que nous avions depuis la chambre, pour une fois qu'elle s'intéressait à quelque chose je n'allais pas la déranger. Malgré le fait qu'elle voulait que je prennes mon temps, j'étais enjoué à l'idée de pouvoir refaire une sortie ensemble alors je déjeunais rapidement avant de me rendre à mon tour dans la salle de bain pour finir de me préparer, il n'y avait pas de temps à perdre et je voulais que cette journée soit mémorable. Je ressortais une fois habillé et fin prêt avant de me diriger vers Célestine, lui déposant un furtif baiser sur la joue en lui souriant. « Encore merci pour ton attention, ça me touche » Je récupérais mes affaires pour les mettre dans mon sac avant de saisir mes lunettes de soleil, prêt à partir pour l'aventure. « On peut y aller ? » Mon ton trahissait peut-être mon impatience, mais j'étais charmé par le contexte dont lequel nous allions voyager un peu, d'autant plus qu'inconsciemment j'espérai que cette journée nous permette encore de nous rapprocher, bien que je ne m'attendais pas à des miracles suite à la nouvelle.


     
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Dimanche 13 mars Le choc était toujours là, il ne voulait pas s'apaiser. Je savais que je n'aurai pas le droit à avoir une vraie histoire d'amour, de choisir mon époux, de faire ce que je voulais de ma vie. Depuis mes douze ans, j'avais intégré cette information. De plus, j'avais assimilé le fait que j'allais devoir me marier avec un arabe. Mais malgré tout, savoir que la date fatidique était en train de s'approcher, ça me stressait, ça ne faisait qu'augmenter la pression que je ressentais vis à vis de ma mère, de mon empire également. C'était compliqué comme situation aux yeux des autres. Certains me diront sûrement que je devrais me marier par amour, d'autres m'affirmeraient que je devais suivre les consignes de ma mère, d'autres feraient une révolution. Plein de ressentis différents. Je me rapprochais plus de celui qui respectait ma mère, cette femme si forte, si courageuse et brave qui avait tenu d'une main de fer notre entreprise pour la mener encore plus haut, pour ne pas se laisser faire dans ce monde de businessmens. Si je pouvais l'aider, il était évident que j'allais le faire, mais oui, il me fallait un peu de temps. Plus les secondes passaient, plus j'arrivais à tout intérioriser. Mes sentiments commençaient à disparaître et la raison revenait d'elle même. C'était le mieux à faire. Nehko était un excellent parti, il allait permettre à notre famille de prospérer des années et des années. Plus le mariage sera prononcé rapidement, plus ma mère et ses associés se sentiront libres de leurs mouvements et sereins. Ca n'avait pas de prix. « Je ne suis pas d'accord, on a le droit de choisir aussi » Non pas vraiment. L'égyptien avait certainement des amis qui se révoltaient face à la situation pour qu'il ose dire une telle chose qui n'avait absolument aucun sens. Nous, choisir ? Mais à ton avis, si on se connait toi et moi c'est pour quoi ? Parce qu'on s'est matché sur tinder ? Parce qu'on est un binôme ? Parce qu'on a fait un gala ensemble et que le feeling est bien passé, en mode conte de fées ? Non. Parce que nos parents se sont contactés et nous ont vendu à l'autre, point barre. Si tu le dis. J'avais pas envie de me prendre la tête avec mon fiancé maintenant, même pu jamais. Nos disputes d'hier m'avaient miné le moral et je n'avais pas envie de me sentir à nouveau faible égoïstement. De ce fait, j'allais tout faire pour être douce et arrangeante. Ca allait être une tâche absolument pas aisée mais il en valait la peine, tout comme les moments qu'on pouvait vivre ensemble sans se prendre le bec. Bien sûr que je repensais aux baisers qu'on s'était échangés, si ils avaient une importante, quelles étaient leurs significations, si on allait recommencer ou pas. On avait rien au réveil par exemple. Alors quoi ? On est des enfants de maternelle qui découvrent le corps de l'autre par hasard et c'est fini ? Je sais pas. On était tellement enfermés dans des rôles de composition avec Nehko que je sais pas si on allait vers l'autre par obligation inconsciente ou si c'était vraiment par attirance. Suffisait de prendre mon cas. Moi, qui déteste les arabes, je me retrouve à désirer un mec typé, come on. Je m'étais préparée avec ces pensées là en tête avant de retrouver le jeune homme dans la chambre, le questionnant sur son père. « Il dit vouloir m'annoncer quelque chose quand j'aurai le temps, mais bon ça ne sert plus à rien maintenant, je l'appellerais demain » J'acquiesçais, récupérant un gilet dans ma valise que j'attachais autour de ma taille. Tu peux le faire ce soir ou maintenant si tu veux. C'était pas le genre de choses qui me dérangeaient, on venait du même monde, je comprenais ce genre d'obligations. « J'aime beaucoup l'idée, j'ai toujours adoré faire du bateau quand je partais en vacance » Ca me faisait plaisir de savoir que j'avais touché juste avec ma proposition de sortie. Même trop plaisir. Mais partager un peu de sa vie, de son passé, avec ce circuit touristique, ça me plaisait. Je voulais me rapprocher de lui, le connaître, le comprendre. Je ne compris pas vraiment ce qui se passait quand l'égyptien se rapprocha de moi, déposant un baiser assez rapide sur ma joue, mais avec le même effet que si il m'avait embrassé. Mes joues rosirent encore une fois et mon ventre se serra immédiatement. « Encore merci pour ton attention, ça me touche » Je souris, contente. Ravie que ça te plaise. Mon égo était extrêmement flattée de savoir que j'avais réussi à le mettre de bonne humeur et que je n'avais pas failé mon pas vers lui. Ca faisait du bien. « On peut y aller ? » Je récupérais mon sac à dos avec toutes mes affaires et sortais de la chambre. Une fois dehors, mes lunettes de soleil trouvaient bien rapidement mon nez pour protéger mon regard bleuté et je suivais Nehko à travers la jungle (ouai, pour moi c'est la jungle et en plus y a des moustiques, saletés) pour rejoindre l'embarcation. Mais rien que cette promenade dans les bois était rafraîchissante. A plusieurs reprises, nos mains se frôlèrent et je ne pouvais m'empêcher de recommencer éternellement sans aller plus loin, ne souhaitant pas être vulgaire non plus. Je le cherchais tout comme je cherchais à connaître mes limites avec Nehko et elles étaient encore loin apparemment, tellement j'étais accro à ce micro contact. J'admirais les paysages, toujours aussi beaux qu'hier. On parlait un peu de tout, de rien, on apprenait à se connaître, à s'apprivoiser. Hey, regardes l'oiseau là bas. Je lui montrais une magnifique bête, perché sur sa branche à quelques mètres de hauteur. J'ôtais mes lunettes de soleil pour mieux le voir et je me rapprochais de mon fiancé pour qu'on puisse l'apercevoir tous les deux plus facilement. Définitivement, j'aimais bien le Chili.


     
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Célestine & Nekho
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Dimanche 13 mars J'avais perdu Célestine sur le coup, depuis quand est-ce qu'elle se plier comme ça aux règles non hausser la ton ? Je me rappelais bien qu'à notre rencontre elle avait quand même faire savoir que nous avions notre mot à dire, mais plus maintenant visiblement. Je me doutais bien que l'annonce brutale et prématurée du mariage l'avait bousculé. Jusqu'à présent nous le savions, autrement je ne serais venu jusqu'ici pour cueillir des fleurs, sauf qu'à partir de l'instant où sa mère lui avait envoyé ce mail, nos destins étaient véritablement scellés. Nous pouvions encore avoir l'impression que tout cela n'était qu'une illusion, qu'en fin de compte il n'y aurait pas de cérémonie et que le plus dur était derrière nous, sauf qu'à l'inverse le plus important restait à venir. Je ne sais pas pourquoi mais soudainement oui, j'avais envie de commencer de révolution à commencer par ce mariage, tout annuler et déchirer les contrats avant de les envoyer à mon père. Si Célestine et moi nous nous entendions véritablement, plus la peine de forcer les choses avec un mariage arrangé. Puis fini les voyages où il faut se lever en plein milieu de la nuit, dormir dans un avion et recommencer pendant deux semaines avant de pouvoir retrouver sa chambre et son intimité. Adieu les règles de bienséances, les politesses de façade et autres belles paroles pour obtenir un contrat. Avoir une vie simple, commune comme tout le monde, aller soit même faire ses courses, ranger son appartement, conduire sa propre voiture, un véritable citoyen. Mais aussi rapidement cette pulsion était née dans mon esprit, qu'elle mourra en une fraction de seconde, sans même laisser paraitre cette fougue de rébellion sur mon visage. Non, ce n'était pas raisonnable, je devais tout à mon père et même si ce mariage était une sorte d'acte de barbarie, il fallait saisir l'occasion et remercier nos parent de la chance que nous avions d'être ainsi les héritiers d'empires qui allaient perdurer dans le temps et permettre aux générations futures de vivre avec un bon capital économique, sans avoir peur des dépenses et de la pauvreté. Ce n'était pas le cas au Canada, mais le taux de richesse en Égypte était affolant, seuls quelques milliardaires se battaient pour la part du lion tandis que le bas peuple mourait de faim. Je m'étais toujours promis d'organiser une sorte de don pour eux, pour les gens qui ont fait la richesse de mon père mais qu'il n'a jamais remercier. Enfin, il me restait encore deux ans avant de pouvoir prétendre prendre de véritable décision dans l'entreprise, et une des étapes restait Célestine. En arrivant à Boston je m'attendais à devoir faire énormément d'efforts pour parvenir à quelque chose avec ma future épouse, mais tout commençait à s'enclencher sans que ne force trop les évènements. Du moins parfois c'était brutal, mais le résultat était là et si à l'heure actuelle nous étions encore dans la même chambre d'hôtel, c'est qu'il y avait un soupçon d'alchimie malgré tout, n'est-ce pas ? « Je préfère profiter du temps qu'il nous reste, il peut bien attendre une journée de plus » Je lui souriais en rangeant symboliquement mon portable dans mon sac à dos, aucune tentation d'y toucher dès maintenant; Le principal était de se concentrer sur le moment présent, voir du pays avec le soleil qu'il faisait et la chance que nous avions d'être là donc oui, mon cher père allait devoir patienter jusqu'à demain soir pour que l'on règle les détails, mais il ne m'en voudra pas. Je ne voulais me concentrer que sur Célestine, ne pas penser à autre chose comme les autres activités que j'allais faire, le reste du voyage et même le retour surtout qu'aujourd'hui nous allions faire une mini-croisière, le genre de moment où l'on peut aussi bien discuter qu'admirer le monde. Je fermais la chambre à clés avant de prendre la direction du ferry qui n'était pas trop loin de l'hôtel, comme ça nous pouvions encore nous promener et éviter d'être coincé dans une voiture ou un bus. Je ne savais pas trop quoi faire, comme hier pendant notre après-midi, marcher côte à côte sans contact ? Ou alors s'aventurer à aller plus loin en s'autorisant à se rapprocher. Je m'arrêtais quand Célestine me désigna un oiseau, mettant ainsi fin à la discorde entre mon coeur et ma raison. « Il est très exotique » Ça change des pigeons d'Harvard c'est certain, et même des aigles en Égypte. Je baissais les yeux jusqu'à ma montre, le départ allait bientôt être sonné et nous n'étions même pas encore sur le quais. Dans le feu de l'action je pris la main de Célestine pour qu'elle me suivre avant de reprendre la route vers le bateau et ainsi ne pas manquer notre balade sur l'eau. Pendant toute la durée du trajet j'étais partagé entre le fait de savoir qu'elle n'allait sûrement pas apprécier ce geste, mais aussi le stress de ne pas arriver à temps, et je dois l'avouer, la satisfaction de sentir sa main dans ma paume. Une fois à bord, je la lui relâchais, remettant les lunettes sur mon nez comme pour cacher le léger malaise. « Je m'excuse d'avoir un peu précipité les choses, mais on allait le manquer » Oui il y avait d'autres départs, mais le lendemain, quand Célestine ne serait plus là alors à quoi bon attendre ? Je m'avançais jusqu'aux barrières pour profiter de la vue déjà, pour le moment il n'y avait rien de bien extraordinaire comme nous étions encore au port, mais d'ici quelques minutes nous serions au large.


     
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Dimanche 13 mars Les dates allaient certainement encore changer. C'était même une évidence. Ils avaient dû discuter pour voir ce qui était le mieux avant que certaines lois passent ou je ne sais quoi, mais dans le fond, ils allaient faire en fonction de leurs envies. Je pense que nos familles seraient quand même là.. non ? Alors peut être voir les emplois du temps. Quoique, ma mère serait capable de m'envoyer un sms juste avant la cérémonie pour me dire qu'elle ne viendrait pas mais qu'il ne fallait surtout pas que j'oublie de sourire pour la photo officielle. C'était plutôt enrageant de se dire que ça allait certainement se dérouler selon ce schéma mais j'étais habituée maintenant. Et le temps que je ne le décevais pas, je ne demandais rien d'autre. Ou si. Que la date du mariage soit vraiment officielle. J'aurai aimé téléphoner à ma mère mais je voyais bien avec Nehko que ce dernier n'avait pas l'intention de faire quelque chose avec son père aujourd'hui, alors je ne ferai rien non plus. Il fallait tenter de penser à autre chose. « Je préfère profiter du temps qu'il nous reste, il peut bien attendre une journée de plus » Il avait raison. Je repartais demain à Toronto, j'aurai bien assez le temps de parler business avec ma mère à ce moment là, autour d'une tonne de dossiers et d'études de marché, et peut être un café si on est des fofolles. Déprimant. Mon fiancé terminait son sac et on sortait tous les deux de notre chambre. Lunettes de soleil sur le nez, je sortais de l'hôtel, m'avançant dans la forêt. C'était exotique. Parfait pour des vacances car je ne me voyais pas vraiment vivre dans ce genre de paysages. Pas assez bétonné à mon goût. « Il est très exotique » J'acquiesçais, continuant de voir un peu tout ce qui m'entourait, quand soudain je sentais une prise autour de ma main, qui m'entraînait dans une course folle. Je suivis le mouvement en comprenant que c'était Nehko qui était à l'origine de tout cela, ne comprenant pas totalement pourquoi est-ce qu'il se mettait d'un coup à accélérer ? Le contact entre nos deux mains.. c'était étrange. En fait, je n'y pensais même pas trop tellement j'étais concentrée à ne pas me casser la figure sur le chemin. J'avais un point de côté à la fin, mais surtout un énorme sourire aux lèvres, car je m'étais sentie vivre. Et non pas survivre comme jamais la sensation la plupart du temps. C'était agréable.. et nouveau. On arrivait dans les temps sur les quais et on embarqua sur le paquebot, qui était louable de part sa taille et des installations qui avaient l'air d'avoir. C'était pas non plus un bateau de haute gamme mais on évitait le modèle paysan. J'avais repris une certaine contenance quand on arriva sur la plateforme et j'étais bien contente d'avoir tressé mes cheveux. Je mourrais de chaud. « Je m'excuse d'avoir un peu précipité les choses, mais on allait le manquer » C'était rien de grave. Je lui souris, m'avançant également vers la barrière qui nous séparait de la mer. J'ai pas tout compris au début.. mais on est arrivés dans le temps grâce à toi, c'est tout ce qu'on doit retenir. dis-je pour le rassurer. Je retirais mon gilet que je mettais dans mon sac à dos, me retrouvant en débardeur et en shorts. C'était bien plus agréable d'être dans cette tenue. Ca dure combien de temps en tout ? Toute la journée ? Je ne m'étais même pas renseignée sur les détails. La compagnie a l'air fiable. Du moins, en extérieur. Oui, j'étais obligée de faire des remarques comme ça, c'était plus fort que moi, il fallait toujours analyser le paysage qui nous entourait. Mais c'était surtout pour éviter de penser à ce parcours dans la forêt où on s'était retrouvés connectés.. vraiment. On avait été liés pour une activité et c'était sûrement l'une des choses qu'on allait le plus retenir de notre aventure au chili alors que c'était pas le plus impressionnant. C'était juste.. une étape de plus dans notre relation. Je crois qu'il va falloir que je refasse des footings un peu plus souvent, j'me suis laissée aller. Je me tournais pour être dos à la barrière et je regardais les derniers passagers monter. Y avait vraiment de tout. On était mélangés au peuple et c'était pas ce que j'préférais. Ils pourraient avori des maladies étranges que je ne souhaitais pas avoir. Le départ fut sonné et le bateau se mit à bouger. On devrait ptete aller se mettre assis ou tu préfères rester ici ? Y avait pas grand chose d'intéressant pour le moment.


     
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Dimanche 13 mars Peut-être que je ne réalisais pas encore tout ce que cela voulait dire, être officiellement l'époux de Célestine et devoir agir comme tel. C'était cela le problème des mariages arrangé et particulièrement du notre, nous ne savions toujours pas comment nous positionner l'un par rapport à l'autre et l'on nous annoncer qu'il fallait que l'on accepte de devenir intime très rapidement, nous n'avions pas le choix. Est-ce que je devais prendre cette alliance au pied de la lettre, voir cela comme une association de deux entreprises pour avoir un meilleur capital, ou bien cela allait prendre une dimension plus humaine ? Je ne savais pas trop sur quel pied danser avec Célestine, dans de rares moments j'allais le sentiment que je pouvais me laisser aller à quelques fantaisies et me montrer plus ouvert à une relation plus poussée, mais très rapidement elle remettait cette distance entre nous me rappelant qu'avant tout nous étions encore des inconnus l'un pour l'autre. Nous avions parlé c'est sûr, mais étais-capable de dire quelle était sa couleur préférée, le livre qu'elle aimait le plus ou encore son rêve ? Non, je ne savais rien de tout ça puisqu'on ne nous avait pas laissé le temps pour cette période de curiosité et que les choses devaient aller vite. Comme maintenant, plus le temps d'observer le magnifique spectacle que nous avions devant les yeux, il était plus que l'heure d'aller à bord du bateau autrement nous pouvions dire adieu à notre sortie. Je me préparais déjà à recevoir les réprimandes de Célestine, méprisant ma brusquerie ou mes manières peu élégantes de la forcer à me suivre, mais c'était tout autre. J'acquiesçais, soulagé de comprendre que le plus important était que nous étions arrivés juste à temps pour embarquer et ainsi profiter d'un moment sur l'eau. Je sortais la brochure de mon sac que j'avais prise à l'hôtel et cherchais les détails sur le planning de la croisière. « Le retour est prévu pour dix-sept heure, et le repas est compris le midi » Cela allait être un sacré tour et je priais pour que rien ne vienne contrarier Célestine, car ici il n'y avait aucune possibilité de fuir pour échapper au conflit en dehors des bouées de sauvetage. Cela commençait gentiment avec une remarque sur la sécurité, j'aurai pu y m'y attendre au vu de l'exigence de Célestine à propos de tout et n'importe quoi, elle me semblait être du genre particulièrement méticuleux. « La croisière est très bien cotée, je n'ai vu que des avis positifs » Je ne me serai pas risqué à lui proposer une sortie en canoë ou en pédalo c'était certain. Je relevais les yeux vers elle remarquant que ce petit sprint lui avait donné chaud, la prochaine fois si il en a une il faudrait que je prenne la peine de la prévenir tout de même. Je me mis à sourire timidement étant tout de même le fautif de cette course folle, mais nous allons dire que c'était pour la bonne cause avant tout. Je remarquais bien la manière dont elle détaillait les gens qui prenaient place, c'était assez incroyable mais il allait falloir qu'elle accepte d'être en contact avec des inconnus durant toute cette croisière. Le bateau démarra pour laisser les cotes et aller vers le large, cependant il allait falloir patienter un moment avant de pouvoir admirer quelque chose. « On peut aller s'assoit à l'ombre si tu veux » Cela changeait des petits bateaux type yacht de mon père, mais j'aimais cette ambiance presque de parc d'attraction mais il valait peut-être mieux se reposer un peu après notre marche active. Je me frayais un chemin à travers la foule en veillant que Célestine me suive, il y avait une sorte de petit salon vitré à l'avant du bateau avec le bar à proximité. Je posais mes affaires sur un siège en retirant mes lunette puis je pris place, observant un peu la structure, cela faisait très ancien tout de même, un certain charme passé mais que l'on ne retrouve que dans les pays reculé comme le Chili par exemple. « J'ai lu sur la brochure qu'il y avait des chances que l'on puisse voir des dauphins, et même des baleines si le temps s'y prête » Je ne savais pas du tout si c'était le genre de sortie faisant plaisir à Célestine ni même si la faune marine lui plaisait, mais maintenant que nous y étions autant profiter de cette chance.


     
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