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Céleskho ▲ Jusqu'au bout du monde

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Célestine & Nekho
Let us always meet each other with smile, for the smile is the beginning of love
Samedi 12 mars Une arrivée inespérée et insoupçonnée surtout, mais une surprise des plus agréable je dois dire. Cela faisait presque une semaine que le Spring Break avait commencé et j'avais déjà plutôt bien profiter avec les nombreuses sorties organisées par l'université mais aussi les activités entre Eliots servant à resserrer les liens avant de retourner sur le campus. Depuis deux jours il me semble, je savais que Célestine avait prévu de venir pour ce premier week-end et qu'elle ne restait pas longtemps car elle devait retourner auprès de sa mère pour son immersion dans le monde sérieux des affaires. Mais elle avait finalement réussi à se libérer pour deux jours et se joindre à cette découverte du Chili. J'essayais de me cacher à moi même mon enthousiasme quand à sa décision de venir, car depuis deux mois maintenant que nous nous connaissions je commençais tout de même à avoir de la sympathie pour elle et même de l'attachement. Entre les après-midis à remplir des dossiers, la fameuse sortie au restaurant en "famille" plutôt étrange et avant cela le baiser volé, j'avais un peu de mal à tout cerner. J'avais un peu peur de me perdre dans cette histoire surtout que certaines personnes me poussaient à me désengager de cette union tandis que d'autres voyaient déjà en ce mariage la relation idéale. Je n'avais pas d'avis là-dessus, enfin il changeait souvent et je finissais pas arrêter de me prendre la tête. Quoi qu'il en soit je lui avais proposé de venir la chercher à l'aéroport, annulant ma sortie à l'île de Pâques, mais ce n'était pas grave. J'avais déposé un mot à Khali pour qu'elle ne panique pas en ne me voyant pas dans la chambre et je j'avais pris un taxi de bonne heure pour être sûr d'arriver au bon moment, vers dix heures en principe. J'arrivais avec un peu de retard dû à la circulation, mais aussi à ma méconnaissance du pays sans compter le gps de mon portable et la charmante aide du personnel de l'aéroport, mais j'apercevais enfin Célestine dans le hall. Même dilemme, serrage de main, sourire, étreinte ? On avait progressé niveau intimidé avec le tutoiement, mais le contact physique restait un peu tabou, mais je me risquai tout de même à esquisser une bise en posant quelques secondes ma main sur son épaule pour la saluer. « Bienvenu au Chili, tu as fais bon voyage ? » Pour une fois que je pouvais aussi accueillir quelqu'un, je ne loupais pas l'opportunité. J'avais du mal à cacher mon sourire, soyons francs, j'étais vraiment heureux de la voir là et de pouvoir à nouveau passer quelques moments un peu en dehors de ce cercle vicieux de remplissage de papier et autre. Je retenais tout de même ma spontanéité car elle avait eu pas mal de trajet jusque là et nous en avions encore pour retourner à l'hôtel. « Tu veux que je m'occupes de tes bagages ? Tu dois être fatiguée après toutes ces heures de vol » Je préférais lui demander tout de même, après tout Célestine avait une fierté importante et elle était dans le monde moderne, je ne savais pas encore si les petites intentions comme cela lui faisaient plaisir ou l'agacer.


     
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Samedi 12 mars Le monde des affaires était bien plus prioritaire que ma vie étudiante. Aussi bien selon ma mère et que selon moi même en fait. En cinq années d'études à Harvard, je n'avais jamais été au spring break. J'avais conscience que je loupais certainement tout un tas de choses merveilleuses, mais je me disais également que si je voulais aller dans leurs destinations de spring break, ce n'était pas un problème, je pouvais y aller quand je le souhaitais. Et puis terminer bourrée comme pas possible ? Ca m'était jamais arrivé et je pense pas que c'est demain la veille. Je suis réellement une mamie avant l'heure. Des personnes diront même que je n'avais pas de jeunesse. Ils ont tort. J'ai juste pas la même qu'eux et personnellement, ça me convient très bien quand je vois les abrutis qu'ils deviennent. Le chauffeur de ma mère me déposait à l'aéroport de Toronto, direction le Chili. Je n'étais jamais allée dans ce pays, mais pourquoi pas pour un week-end avant que je ne rentre. De toute façon, personne ne me retenait vraiment donc voilà, autant bosser et prendre l'avance, apprendre, fournir de l'énergie pour que notre entreprise soit compétitive au maximum. Le vol dura assez longtemps, de quoi me laisser le temps de lire des contrats, d'analyser des plans, de prendre de l'avance en architecture également. Bref, rendement maximum. Finalement, peut être que ces deux jours au spring break allait me permettre d'éviter le burn out au fond. J'en sais rien, on verra bien. En arrivant sur place, j'repérais assez rapidement Nehko qui était venu m'accueillir. Il avait annulé une sortie pour moi si j'avais bien compris.. ? Ca me touchait réellement et je ferai tout pour qu'il ne le regrette. Je trouvais ça affolant à quel point mon ressenti pour le jeune homme avait pu changer en l'espace de.. deux mois maintenant. Deux mois qu'on se connaissait et qu'on était fiancés. Eh beh. Ca c'est du cap. On fêtait ça bien nous. L'Eliot venait déposer un baiser sur ma joue et, toujours aussi surprise, voire pudique, voire réservée comme par parmi, je rosie un peu. Pathétique. J'ignorais comment je devais l'accueillir de mon côté, alors je ne faisais rien, si ce n'est lui sourire. « Bienvenu au Chili, tu as fais bon voyage ? » J'acquiesçais à ces propos, touchée qu'il prenne de mes nouvelles. Merci beaucoup. Est-ce que j'avais fait bon voyage ? Y a toujours des empotés même en classe affaire parmi les hôtesses ou les stewarts, je suppose que ça fait le charme de l'avion. On pouvait pas tout avoir. La prochaine fois, je viendrais en jet, ça sera plus simple. « Tu veux que je m'occupes de tes bagages ? Tu dois être fatiguée après toutes ces heures de vol » Et dit tout de suite que je suis faible, que j'ai forcément besoin de l'aide d'un homme pour me débrouiller. Vas y, je t'en prie. Je me doutais qu'il me proposait ça pour être gentil, mais je sais pas. Parce que d'une c'était pas à lui de faire ça, mais un mec embauché par l'aéroport. Et de deux.. ça faisait de nous un duo si il portait mes bagages. C'est weird. Des fois, je m'y habituais. Des fois non. Non, c'est gentil, je vais le faire. Néanmoins, je lui souriais pour ne pas paraître trop directe ou que sais-je encore. Pour l'instant t'as bien profité du Chili ? Je me demande qui de nous deux a le moins dormi ces derniers jours. C'était ça non la tradition ? Faire la fête le maximum ? Je savais même pas si il était du style à faire ça ou pas du tout. On va entrer dans les clichés. Je remettais mes lunettes de soleil sur le nez une fois qu'on sortait.


     
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Samedi 12 mars Je ne sais pas à quoi je m'attendais en allant accueillir Célestine, certainement pas à une effusion de joie ou une manifestation plus extravagante, mais je me disais déjà qu'avec un simple sourire en signe de salutation, nous avions fait une avancée. Depuis l'après-midi à mon appartement dont la fin avait été précipité par ma mal adresse et le diner partagé entre malice et petites tensions, je restais vigilant par rapport à son attitude. A mes yeux Célestine est une sorte de chat, de ceux qu'il faut apprivoiser avec leur consentement si l'on veut obtenir quelque chose d'eux, et par là j'entends juste un peu d'attention, pas la peine d'espérer plus. Mais c'est cela, la Lowell est un Angora que l'on laisse sur son coussin près d'une fenêtre et qu'on ne peut toucher que si on a l'autorisation. Mais là j'ai sûrement brusqué les règles en allant de l'avant et enfreignant la règle du contact physique qui n'était pas établie, mais tellement évidente quand on la connaissait même un minimum. Je ne la considérais pas comme quelqu'un d'hautain, enfin pas à mon égard même si je devinais qu'elle pouvait se montrer distante, mais elle avait eu son éducation lui dictant d'agir ainsi. Je passais au dessus de cela, égoïstement satisfait qu'elle ai pu venir me rejoindre, ou plutôt passer un week-end de "vacance" avec le reste des étudiants d'Harvard. A peine arrivée elle continuait avec son habituelle petite critique de telle ou telle chose, cette manière avait le don de me faire sourire doucement. « C'est la saison des vacances, il y a beaucoup de monde à gérer » Je savais bien qu'en disant cela et plus ou moins la contredire n'allait pas l'enchanter, mais dès le début nous avions su que nos tempéraments été opposé, seulement à mes yeux cela n'était pas une faiblesse ou un inconvénient. A nouveau le grand mur de fer que se construisait la Lowell s'immisça entre nous, note pour plus tard de ne pas tenter d'endosser le rôle du parfait dandy car cela ne fonctionnait pas avec elle, même après un départ dans le nuit et plusieurs heures de vol Célestine restait toujours d'attaque. A la sortie je signalais au chauffeur m'ayant déposé de revenir nous chercher, lui laissant le soin cette fois-ci de se charger des bagages de la jeune fille, n'allons pas frôler l'incident diplomatique. « Je n'étais encore jamais venu, mais je ne regrette pas le voyage, c'est un pays plein de surprise » Habitué aux déserts égyptiens et aux villes américaines, maintenant je découvrais la beauté du Chili, je saurai où revenir pendant mes prochaines vacances car j'avais eu un gros coup de coeur pour la culture. « J'essaye pourtant de garder un bon rythme, mais il y a temps de choses à faire, par exemple avec Khalilah nous avons visiter une réserve naturelle, hier entre Eliots nous avons fait du rafting et il y a encore énormément d'activité au programme » Je restais quelques heures aux soirées, n'ayant plus la force ni physique ni moral de m'adonner à cette folie et je préférais resté en pleine forme pour les loisirs de la journée car ce n'était pas tous les jours que l'on peut voir des lamas dans des montagnes, gros changement avec les chameaux et les pyramides. Le chargement fini, la voiture démarra en direction de l'hôtel, nous avions un peu de route encore avant que Célestine ne puisse vraiment se reposer, et être à nouveau dans un espace étroit presque seul avec elle, c'était déstabilisant. « Je suis vraiment ravi que tu ai pu te libérer, j'espère que tu pourras en profiter toi aussi » Aussi bien pour elle que pour moi oui, de son coté elle pourrait s'amuser avec ce voyage et moi j'avais encore du temps pour approfondir notre découverte mutuelle.


     
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Samedi 12 mars Je ne serai pas Célestine, si je ne poussais pas quelques gueulantes par ci par là, mais toujours maîtrisées. Des petites pics vous savez. Ca passe toujours mieux qu'un discours détaillé que personne n'écoutait. Je sais pas trop si Nehko avait compris ce côté de ma personnalité, à toujours vouloir le meilleur, à toujours être dans mon éducation "t'es une rich girl, fais le savoir, appropries toi ce que tu es censée avoir de droit". J'comprends que ça passe pour pauvre fille, mais j'étais faite comme ça. Il avait l'air plus cool de son côté. J'adorais ça chez moi. Il était juste.. bien. Il avait tout pour lui, sauf le fait qu'il ne s'affirme pas assez. C'était un problème. Parce qu'il méritait un traitement différent vu son origine sociale et des fois il ne le montrait pas assez j'ai l'impression, il suffisait de voir sa réaction quand j'évoquais le personnel de la première classe. « C'est la saison des vacances, il y a beaucoup de monde à gérer » J'haussais les épaules, pas bien convaincue. Dans ce cas, ils ne proposent pas des trajets qu'ils ne sont pas capables de gérer. C'était aussi simple que ça. Les usagers payaient pour avoir de la qualité, et non pas une esquisse de service à bord m'voyez. Anyway. Je ferai des suggestions au pdg de la ligne aérienne la prochaine fois que je le ferai. Par la suite, l'égyptien me proposait de prendre mes valises, ce que je refusais. J'étais vraiment pas vivable. Il a du courage quand même.. J'étais pas cool. J'aurai dû lui passer. Mais mes principes étaient plus importants. C'était pas à lui de le faire. « Je n'étais encore jamais venu, mais je ne regrette pas le voyage, c'est un pays plein de surprise » Oh, il avait l'air d'apprécier. J'aimais voir les coins de ses lèvres se soulever de cette manière quand il parlait de quelque chose qu'il appréciait. C'était ce même sourire, ce même regard quand il évoquait sa famille. Je sens que t'as plein d'histoires à me raconter. J'étais ravie de savoir que le spring break lui plaisait, car après tout il était là à cause de moi. Et je m'en serai voulue qu'il ne se plaise pas à Harvard et aux Etats-Unis. « J'essaye pourtant de garder un bon rythme, mais il y a tant de choses à faire, par exemple avec Khalilah nous avons visiter une réserve naturelle, hier entre Eliots nous avons fait du rafting et il y a encore énormément d'activité au programme » Wow. En effet, le campus avait mis les moyens encore une fois dans ce spring break, de quoi vendre du rêve aux étudiants avant que la session d'examens n'arrive. Ca devait être top pour décompresser c'était certain. Ils devaient être au paradis ici. Khalilah doit être heureuse de pouvoir passer du temps avec toi, ici, à l'autre bout du monde. lui dis-je avec un fin sourire. Ils étaient vraiment trop mignons tous les deux. J'étais enchantée à l'idée qu'ils se retrouvent de cette façon, qu'ils puissent découvrir le continent de l'Amérique ensemble. On sortait de l'aéroport pour entrer dans une voiture et c'était toujours aussi étrange d'être avec Nehko, dans un tel endroit, aussi petit. J'avais toujours pas l'habitude. On apprenait trop à se connaître encore pour que je sente à l'aise. Mais c'était déjà mieux que les premières fois qu'on s'était vus. « Je suis vraiment ravi que tu ai pu te libérer, j'espère que tu pourras en profiter toi aussi » Il était sincère. Ca sentait dans sa voix. Mon dieu, mais j'ai jamais mérité un gars comme lui. C'est pas moi qui devais me marier avec lui, mais bien quelqu'un de plus... parfait. Je me suis dit qu'il fallait bien que je t'accompagne dans tes aventures en Amérique. répondis-je, malicieuse. Je te dois bien ça. Entièrement de ma faute son exode. Et puis si t'es accord, parce que je veux pas ruiner tes plans, déjà que tu es venu me chercher, on pourrait passer un peu de temps ensemble. Même si je l'avais sous entendu dans ma première partie de réponse, je le prononçais très clairement là, timide, embarrassée.



     
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Samedi 12 mars Il n'y avait pas d'erreur possible, ils n'avaient pas échanger Célestine à l'aéroport ou pendant le vol, j'avais bel et bien l'authentique et unique devant moi, il suffisait seulement de l'entendre exprimer son point de vu d'une manière très directe. Même si de mon coté j'avais un caractère plutôt bien trempé, il était assez surprenant et insoupçonnable, je parvenais à me contrôler et à m'imposer au moment venu, tandis que pour la jeune Weasley tout était propice à la critique. Pour le moment cela m'amusait plus qu'autre chose, c'est fou comme on pouvait être opposés à ce niveau là, j'avais plus l'habitude de voir le bons cotés des choses alors que Célestine prenait un malin plaisir à relever chaque détail lui ayant déplu. Je n'imaginais même pas le jour où nous serions plus intimides, et où les vrais caractères se révéleront car je connais ma réputation de grand placide qui tape du poing sur la table quand il le faut, mais est-ce que cela sera toujours le cas si la Lowell montre encore plus des signes d'irascibilité ? Pour le moment je chassais ses mauvaises pensées de ma tête, hors de question de commencer à se questionner et à se monter en pression pour quelque chose qui n'est même pas encore arriver, il vaut mieux profiter du moment présent et montrer sincèrement que son effort de venir me fait plaisir, même si lui sauter dans les bras comme je l'aurai fait avec n'importe qui d'autre ne servirait à rien. Je laissais passer la dernière remarque de Célestine sur la compagnie qu'elle avait emprunté, abordant le sujet actuel à propos du voyage. « Presque aussi bien que celles des Mille et Une Nuits » Le livre qui a bercé mon enfance, aussi cliché que Célestine allait surement trouver cela, il était encore sur ma table de nuit en édition originale. Mais elle avait raison, il s'était passé tellement de chose que je ne savais pas par où commencer, le Spring Break était le moment où les langues se délient et les choses les plus improbables se produisent, même si pour ma part j'avais continué à me tenir correctement, m'amusant à surveiller les autres comme un bon samaritain. Entendre Célestine parler de ma soeur familièrement sonnait encore étrangement à mes oreilles, mais d'une manière positive, au moins de ce côté là aussi il y avait du progrès et j'espérais qu'elles allaient s'entendre comme moi je pouvais apprécier Samson et le peu que j'avais parlé avec Jordan, mais ils me paraissaient être une bonne famille. « Je ne la vois que le soir presque, c'est une Mathers après tout ... » Dis-je doucement, pensif de toutes ces soirées auxquelles elle participait, si je le pouvais je la suivrais mais premièrement les Eliots sont mal vu malgré mon amitié avec certains verts et deuxièmement, je ne voulais pas l'étouffer comme le faisais notre père, elle était majeure après tout. L'atmosphère était plus pesante dans la voiture et le chauffeur parlant un anglais approximatif n'arrangeait rien, inutile d'essayer de discuter du paysage ou de la culture avec lui, nous devions nous débrouiller pour nous tenir compagnie. Je prenais sur moi pour exprimer mon ressenti à la Lowell sans qu'elle ne se mette à paniquer ou à se braquer comme pour les bagages, elle était là pour se détendre. « J'espère juste ne pas m'attirer les foudres de Madame Weasley pour lui avoir emprunter sa fille pendant deux jours » Répondis-je avec un sourire en coin, presque désolé de l'avoir arraché à sa mère qui semblait tellement plus exigeante et préoccupée par son immersion dans la société que mon père, il ne m'avait jamais obligé à venir avec lui, il me demandait toujours mon avis qui était la plupart du temps positif. J'observais un instant le paysage défilant sous nos yeux, il aurait été dommage qu'elle loupe ce climat parfait pour la froideur Canadienne, non ? La suite me surpris, pour ne pas dire choqué, ça y est la Célestine ayant un peu de chaleur humaine faisait son apparition. Je retournais la tête vers elle, un peu pris au dépourvu, oscillant entre lui demandant de répéter ou juste lui dire quinze fois que c'était d'accord. « Bien sûr, après tout tu n'as pas fait tous ces kilomètres pour rester dans la chambre d'hôtel » Elle aurait très bien pu passer du temps avec sa famille ou ses amis aussi, mais je ne comptais pas l'accaparer pendant tout son court séjour, il fallait savoir partager. Le taxi arriva après plusieurs minutes de trajet, nous déposant devant le magnifique bâtiment d'accueil que j'avais déjà eu le loisir d'admirer lorsque nous étions arrivés deux semaines plus tôt, mais je ne me lasser par de la nature juste avoisinante. « Je te laisse t'installer et quand tu es prête on se rejoint à l'accueil pour voir ce que tu souhaiterais faire ? » C'était parti pour ma part, j'étais déjà emballé d'aller me promener ou simplement visiter le coin avec Célestine, oubliant quelques secondes qu'elle avait voyagé le matin même. « Mais tu dois être fatiguée j'oubliais pardon, tu souhaites peut-être te reposer et que l'on se voit ce soir ou demain ? » Je préférais lui laisser la possibilité de choisir, après tout son voyage n'avait pas été parfait.


     
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Samedi 12 mars « Presque aussi bien que celles des Mille et Une Nuits » Je souris à cette remarque, ne pouvant m'empêcher de penser que c'était pire que cliché de sortir ce recueil d'histoires comme exemple. C'était aussi préjugés que si je sortais que ma chanteuse préférée était Céline Dion et que j'adorais manger du pancake avec du sirop d'érable en compagnie de mon caribou ahaha. Bon, c'est vrai que j'adorais le sirop d'érable. Okay okay, j'abandonne nous sommes soumis à nos cultures respectives et finalement, on était les clichés de là où on venait. Ca allait faire notre force je pense, ce mix de cultures. Enfin, je l'espérais. Honnêtement, dès que je voyais Nehko j'avais toujours peur que ça se passe mal, qu'on se rende compte que ça ne puisse pas passer entre nous parce que la bonne entente était tout de même primordiale entre nous deux. Nous n'étions pas que de simples partenaires pour un projet ou bien pour une interview. Nan, nan. On était partenaires pour la vie alors si on pouvait éviter les faux semblants et garder un bon feeling pour toute la vie, sans vouloir faire dans le niais, ça serait bien.. Ouuuh, ça veut dire que c'est de qualité et qu'il y a eu énormément de choses. J'étais prête à l'écouter pendant des heures pour être au plus près de lui. Pour être franche, j'étais venue ici pour Nehko et personne d'autre. Mes meilleurs amis ignoraient totalement que j'étais au Chili. Je voyais mon fiancé s'animait un peu plus en évoquant ses sortis et en parlant de sa soeur. J'étais vraiment contente qu'une partie de la famille Heruben était présente en Amérique. « Je ne la vois que le soir presque, c'est une Mathers après tout ... » Vrai, j'avais oublié ce léger détail et j'espérais toujours que ma future belle soeur s'était plantée de confréries, qu'elle allait demander à être une simple student dans les prochains jours car j'avais vraiment peu d'estimes pour les mathers qui n'étaient que débauche, irrespect et sans avenir. Ce sont des sans factions si on faisait le parallèle avec le film divergente. C'est déjà pas mal. Profitez. dis-je avec le sourire. Lui, il avait une famille au moins. Perso, la même je l'avais déjà reniée d'une certaine façon, surtout Jo. On entrait dans la voiture, et c'était vraiment très bizarre d'être uniquement avec l'Eliot, aussi "proches", dans cet espace assez confiné. « J'espère juste ne pas m'attirer les foudres de Madame Weasley pour lui avoir emprunter sa fille pendant deux jours » J'espérais aussi ça du plus profond de mon coeur. J'osais également souhaiter que je ne prendrais pas trop de retard dans la suite des mes projets. Au pire ce n'était pas trop trop grave. Je ferai des nuits blanches. J'étais habituée à ça depuis que j'étais entrée à Harvard tout en gardant à côté mon job de future héritière de l'empire Weasley ahem. Je regardais un peu le paysage chilien, notant les différences qu'il y avait avec celui du Canada en général ou même de Boston. C'était vraiment un monde à part, une faune et une flore qu'on ne pouvait pas retrouver dans un autre endroit, une réelle immersion. Et cela me donnait envie de vraiment laisser mon être s'exprimait et pas uniquement la Célestine qui était décidée par ma mère. Je voulais apprendre à connaître mon fiancé par moi même et quoi de mieux qu'un tel endroit pour ça, loin de tout. Le jeune homme semblait surpris par ma proposition et je me fis la remarque que j'avais sûrement pas dû être cool avec lui. Disons que je devais vérifier que c'était un mec bien avant de me laisser aller. Enfin, on va encore attendre un peu avant d'être réellement Sam avec Nehko. « Bien sûr, après tout tu n'as pas fait tous ces kilomètres pour rester dans la chambre d'hôtel » Il était adorable. Parfait. Et je me sentais comme une petite fille à son premier rencart à l'idée de passer quelques heures avec le jeune homme. J'acquiesçais, retrouvant alors le paysage, ravie de sa réponse. On arrivait à l'hôtel et le conducteur sortit mes valises tandis que l'égyptien reprenait la parole pour me donner des indications. « Je te laisse t'installer et quand tu es prête on se rejoint à l'accueil pour voir ce que tu souhaiterais faire ? » Mon sourire se faisait vraiment plus franc en entendant l'enthousiasme dont Nehko faisait preuve. « Mais tu dois être fatiguée j'oubliais pardon, tu souhaites peut-être te reposer et que l'on se voit ce soir ou demain ? » Je fronçais immédiatement les sourcils à cette solution. Non, non, ça va bien, je dépose mes affaires et j'arrive tout de suite. Le temps de peut être me changer et puis voilà. Je commençais à avancer avant de m'arrêter. Nous sommes dans la même chambre ou pas ? En fait, ça s'avérait presque logique qu'on dorme ensemble étant donné que nous étions fiancés et que j'avais dit en téléphonant à l'hôtel que je venais m'incruster au spring break pour rejoindre Nehko deux jours. J'avançais à l'accueil, demandant alors dans quelle chambre ils m'avaient mises, avant de récupérer, en effet, la même clé que celle de Nehko. Ca te dérange pas.. ? Je me sentais vraiment comme un troll là. Je m'étais rapprochée de lui. Quand j'ai fait ma réservation, j'ai dit que je venais pour toi en fait, ils ont dû.. fin voilà. Est-ce que tu veux que je monte la voix pour que je change ? C'est comme tu veux. Je me mordais la lèvre, le coeur battant fort dans la poitrine à l'idée que j'allais peut être dans la même chambre que Nehko ce soir.


     
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Samedi 12 mars Je ne savais pas si mes aventures chiliennes plairaient véritablement à Célestine, jusque là j'avais bien compris qu'elle était un public difficile à charmer, de type particulièrement sceptique. J'avais toujours ce petit doute à savoir si ses paroles étaient véritablement des sortes d'encouragement pour mener à bien la discussion, ou bien elle essayait plus de faire passer son ennui par des mascarades. Je préférais croire en la première solution, c'était peut-être orgueilleux de croire que la jeune Weasley pouvait m'apprécier, mais je m'entêtais à penser qu'il y avait une chance que notre  mariage se passe bien. Je partais du principe qu'elle n'était pas si mauvaise malgré les avertissements d'Antwan, je me devais de passer au dessus de cela, c'était même obligatoire autrement j'aurai demandé à annuler l'alliance depuis longtemps. J'avais envie de me faire ma propre idée sur Célestine, je n'aimais pas me laisser guider par les rumeurs ou les avis subjectifs des autres, autant bienveillants soient-ils. C'est sûrement mon coté têtu qui me pousse à continuer d'en apprendre encore et encore, savoir qui est la véritable héritière Weasley et finir par décider si oui ou non je peux imaginer un futur aussi bien sentimental que commercial avec elle. Mais à entendre sa compassion en rapport avec Khali, je ne pouvais me résoudre à la voir comme la grande méchante de l'histoire. Célestine avait raison, même si ma soeur n'était plus l'image de perfection que j'en avais en partant, elle restait mon sang et rien ne changerait l'amour que j'ai pour elle, encore moins une simple maison même si je m'inquiétais de la tournure que cela prendrait si elle venait à véritablement devenir comme eux, dépravée. Enfin le sujet n'était pas le choix désastreux de ma soeur en terme de maison, je devais me focaliser sur l'honneur que me faisais ma fiancée en venant ici, interrompant son travail à l'entreprise familiale. D'un coté sa mère ne pouvait qu'être rassurée de voir que sa fille et son futur-mari s'entendent le minimum pour se retrouver ici non ? Sauf que d'après Célestine ce n'était pas l'instinct maternel qui prônait le plus, mais le sens des affaires. Célestine pourrait toujours faire passer cela pour une réunion urgente à propos de dossiers à remplir, après tout nous aurions bientôt des affaires en commun. J'étais soulagé de pouvoir descendre de la voiture, c'est toujours déstabilisant d'avoir une telle promiscuité avec Célestine, dans le sens où une voiture c'est déjà étroit et que je sais qu'elle est plutôt à cheval sur les "distances de sécurité", chose me tracassant encore plus depuis l'épisode baiser voler à mon appartement, chose que je m'étais bien gardé de raconter en dehors de Khali. Je craignais que Célestine ne pense que je veuilles forcer les choses, bien que cela n'avait été qu'une malheureuse maladresse. Je me projetés déjà sur la suite de la journée, constatant que nous étions sur la même longueur d'onde, à moins qu'après son long voyage elle ne souhaitait pas rester enfermée entre quatre murs. « Je ne sais pas, je ne me suis pas renseigné » Dormir dans la même chambre que Célestine ? Déjà qu'un trajet en voiture me mets mal à l'aise, alors partager la même pièce pendant la nuit, c'est totalement perturbant. Je m'avançais à mon tour vers l'accueil pour voir si effectivement cela allait être le cas, bingo. Je fixais un instant la clé, ayant milles et une images dans la tête à la seconde. La voix de Célestine me questionnant me sorti de mes pensées, je l'observais un court instant pour éviter qu'elle ne se sente mal à l'aise elle aussi. « Non non ça ira » Enfin je l'espérai. Venir pour moi ? Je pinçais mes lèvres, totalement à l'ouest, beaucoup trop d'informations soudainement. Dire qu'il y a à peine deux mois nous en étions au serrage de main et au vouvoiement, voilà que ce soir nous allions dormir à quelques mètres l'un de l'autre. « Je partage la chambre avec Khalilah, mais elle est partie pour le week-end avec les Mathers » Autrement cela aurait été encore plus étrange, un ménage à trois avec ma soeur au milieu papillonnant des yeux pour nous pousser l'un vers l'autre, bien trop malaisant. « Il y a deux lits où nous sommes, ça conviendra » Même si il n'y avait qu'un seul matelas, je ne crois pas que cela l'aurait fait, j'aurai surement demandé une autre suite pour la nuit ou je serai aller dormir avec un confrère Eliot. « Tu souhaites que je t'accompagne pour te montrer où elle se trouve ou je t'attends ici ? » Je n'avais rien à récupérer dans la chambre mais autant continuer dans les bonnes manières et lui présenter son chez-elle pour les jours à venir, même si la pensée de la nuit me laissaient perplexe, un peu craintif même. Je m'imaginais tous les scénarios possibles, je n'allais pas fermer l'oeil de la nuit bien trop préoccupé par le fait que Célestine soit là elle aussi, j'avais peur de mal faire en réalité. Je regrettais presque la présence de ma soeur ce week-end, elles auraient discuter ensemble et j'aurai été ailleurs. Mais là nous parlions de passer une nuit entière en compagnie de ma future-fiancée, ce qui n'avait rien d'une soirée post-mariage ou autre. Il fallait prendre cela comme un hébergement, un simple service à rendre sans y voir autre chose. J'étais nerveux, du moins je commençais à l'être même si je le cachais derrière un léger sourire, la politesse avant tout et hors de question de montrer que l'on appréhende. Soudainement j'avais quinze ans, perte de contrôle et de réflexion, mais il allait falloir reprendre le dessus pour ne pas gâcher le séjour de Célestine, inutile d'en faire toute un scandale pour une histoire de chambre.


     
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Samedi 12 mars En arrivant à l'hôtel, je finis par penser à quelque chose qui pouvait paraître ridiculement futile pour un tas de personnes mais extrêmement importante pour moi.. et pour Nehko aussi du coup. Ma chambre. Enfin notre chambre. J'avais un doute d'un coup. Est-ce que j'avais demandé une chambre pour moi ? Est-ce que Nehko s'était occupé de demander une chambre individuelle ? Est-ce que, est-ce que, est-ce que... trop de questions. Trop de projets à gérer en même temps, trop de boulot de la part de la mère Weasley pour que je me concentre vraiment sur ce détail et pourtant, je sentais que j'allais le regretter amèrement par la suite. « Je ne sais pas, je ne me suis pas renseigné » J'acquiesçais, allant ensuite directement à l'accueil pour avoir toutes les informations. Oui, j'avais bien réservée, non je n'avais pas ma propre chambre, non je n'aurai donc pas à payer mais oui j'aurai tous les services de l'hôtel. Côté positif: j'étais choyée. Côté incertain: Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu, j'allais dormir dans la même chambre que l'égyptien. Oh damn. Déjà qu'être uniquement dans sa présence était bizarre alors en plus dormir dans une même chambre... Est-ce qu'on allait avoir le même lit ?! Oh seigneur. Savoir qu'il était juste à côté de moi n'allait aider en rien. Je dors que deux nuits en plus ici. Deux nuits ça peut être méga long comme méga court vous savez. Je demandais son avis à mon fiancé, qui avait 'lair de sortir de ses pensées et je savais pas si c'était une bonne chose ou pas en fait. « Non non ça ira » Okay, là c'était confirmé. J'allais dormir avec Nehko. Est-ce qu'on avait le droit de faire ça dans sa culture ? Est-ce que c'était possible ? On allait pas enfreindre des lois morales ou que sais-je encore ? Vous savez que j'avais jamais partagé mon matelas avec un mec. Genre jamais de la vie, je sais pas comment je vais faire moi. « Je partage la chambre avec Khalilah, mais elle est partie pour le week-end avec les Mathers » Je le regardais, tentant de calmer les battements de mon coeur qui allait bien trop vite comme à chaque fois que quelque chose n'allait pas forcément comme prévu et qui me surprenait énormément. « Il y a deux lits où nous sommes, ça conviendra » Honnêtement, je n'arrivais pas à savoir si ça me rassurait ou si c'était pire. Parce que là, en l'espace de quelques secondes, je m'étais habituée au fait que j'allais dormir avec Nehko et maintenant... pu vraiment. Ugh. C'était.. frustrant ? Je sais pas. Mais ça restait la même chambre, une promiscuité vraiment... nouvelle pour nous deux. On sautait d'étapes en étapes en tout cas, c'était assez particulier mais on le faisait à un rythme qui nous allait, je crois. Même si pour le coup, c'était plutôt rapide ahem. Ca devrait aller oui. dis-je doucement, en acquiesçant, prenant ma valise dans ma main, prête à aller dans la chambre. « Tu souhaites que je t'accompagne pour te montrer où elle se trouve ou je t'attends ici ? » Je jetais un coup d'oeil vers la suite de l'hôtel avant d'acquiescer. Ouai, cette fois, j'acceptais son aide. Je veux bien oui. Pis je préférais qu'il soit avec moi quand j'allais découvrir la chambre pour que je ne sois pas égoïstement la seule qui était mal à l'aise à l'idée d'imaginer la soirée. Une fois devant la chambre, Nehko ouvrit la porte et je découvris notre suite. Elle était jolie. J'étais habituée à plus de luxe mais on va dire que c'est l'immersion totale dans un nouveau pays. De toute manière, je n'arrivais même pas à songer au nombre d'étoiles que l'établissement avait pour être honnête, mais bien plus au fait que les lits n'étaient dans le fond pas si loin de l'autre. C'est joli. finis-je par dire, envahie par le stress. Je m'avançais pour cacher cela à mon futur époux, posant ma valise dans un coin de ma chambre mais également mes affaires sur le lit qui ne semblait pas occupé. Et la vue est superbe. Je m'étais approchée de la fenêtre, me laissant bercée par le paysage magnifique qui s'offrait à moi et qui changeait vraiment de ce que j'avais déjà pu voir dans ma courte vie. Je me tournais pour faire face à Nehko, mon coeur se serrant dans ma cage thoracique. Wow. On était en plein jour, on allait bientôt partir, il était à plus d'un mètre de moi et pourtant.. Elle était loin notre première rencontre. Néanmoins, j'étais tout aussi perdu face au jeune homme, face à son regard si enchanteur. Tout va bien ? Je me mordais la lèvre, lâchant le mini balcon pour arriver près de lui. Si dormir ici te dérange j'peux changer, y a pas de soucis, je veux pas de malaise. Juste qu'on passe un bon moment ensemble. C'était pire que vrai.


     
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Samedi 12 mars Avec du recul j'aurai pu m'intéresser un peu plus à l'arrivée de Célestine en plus de venir la chercher, il aurait aussi été correct de savoir où elle allait dormir aussi. Il m'avait semblé évident qu'elle allait avoir sa propre suite, après tout je ne la voyais pas demander à partager la même que moi, mais elle n'avait rien spécifier pendant sa réservation alors le personnel en avait déduit que nous allions également dormir ensemble. En y réfléchissant bien je ne saurais même pas dire si il restait encore des places, après tout une majorité des étudiants d'Harvard participait au Spring Break, sûrement d'autres établissements avaient penser à venir ici en dehors des vacanciers plus lambdas, donc par la force des choses il fallait se faire à l'idée que pendant les prochaines quarante huit heures tout n'allait pas se dérouler comme je l'avais imaginer. Contrairement à ce que je pensais, Célestine sembla abandonner l'idée d'incendier les hôtesses pour se trouver ailleurs ou dormir, sincèrement je l'aurai même cru capable d'aller dans un autre établissement pour avoir son intimité et que l'on ne se verrait que quelques heures dans la journée. Mais non, sa placidité me surpris peut-être autant que l'annonce de notre colocation éphémère. Peut-être qu'au fond j'espérais un peu qu'elle fasse un scandale et ainsi passer la nuit seul, mais il fallait faire face à cette décision, puis j'avais accepté je n'allais pas revenir sur ma parole ce n'était pas mon genre. Je me calmais en reprenant le contrôle de mes émotions, jamais je n'avais aussi sensible, tout ce stress depuis que j'étais à Boston, cela commençait à être épuisant mais à nouveau il fallait vivre avec. C'était décidé, nous allions bel et bien passer ce week-end ensemble, vraiment ensemble comme pourrait le faire un couple normal. A l'exception que nous ferions lit à part, n'allons pas provoquer les choses plus qu'elles ne le sont déjà. Je pris la direction de la chambre, avec Khali nous avions opté pour la plus chère qui offrait beaucoup plus de luxe que les autres, même si ça ne m'aurait pas déranger de dormir dans un lieu plus traditionnel en plein coeur de la foret par exemple, mais ma soeur tenait tout de même à son confort et je n'allais pas lui imposer du camping pour son premier Spring Break. Ouvrir la porte à Célestine était un peu comme la laisser rentrer d'avantage dans mon intimité, après tout nous vivions ici depuis quelques jours déjà avec ma soeur, c'était un peu notre maison de vacance. D'ailleurs heureusement que j'étais organisé et ordonné, je n'aurai même pas imaginer l'accueillir dans une chambre avec des affaires trainant au sol et étant sans dessus-dessous. Je la laissais rentrer, restant un instant près de la porte avant de m'avancer un peu plus, observant à mon tour la pièce que je connaissais déjà. « C'est atypique comme décoration, mais ça me plait plutôt bien » L'Égypte était à mes yeux le plus beau pays bien entendu, mais le Chili était un endroit extraordinaire, j'étais ravi de m'être finalement laissé convaincre de participer à l'aventure. Quand Célestine posa ses affaires, c'était comme si tout devenait plus concret, ce soir elle dormirait bien ici et pas ailleurs. Lorsqu'elle s'approcha de la fenêtre, l'épisode d'il y a quelques semaines où nous observions la vu me revint, je me retenais cette fois-ci d'aller la rejoindre, gardant mes distances. J'essayais de me persuader que c'était comme quand on invite un ami à dormir à la maison, après tout j'avais l'habitude avec Sloan et Lola, tout se passait à merveille entre nous à la maison, mais Célestine n'était pas comme les autres. Sa question me laissa penser qu'elle aussi n'était pas tout à fait à l'aise avec cette situation, mais elle faisait l'effort de ne pas montrer qu'elle vivait difficilement cela, incroyable. « Ce n'est qu'une chambre, ce n'est pas comme si nous allions être forcé à passer les prochains jours enchainés l'un à l'autre, non ? » Je m'efforçais de sourire, minimalisant ce qui se passait pour éviter le drama. Pour être sincère j'étais aussi inquiet que béat de cela en fin de compte. Dès le début je ne m'étais pas cacher ma sorte d'attirance pour Célestine, mes amis le savait dans ma manière de la décrire, alors pourquoi refuser un rapprochement ? Enfin pour le moment il était question de survivre jusqu'à ce soir, c'était là que tout allait se compliquer. J'avais retenu un certain mouvement de recul quand elle s'approcha, non pas de crainte, mais je ne sais pas trop pourquoi, peut-être pour être certain de garder le contrôle. « En plus c'est l'une des plus belles chambres de l'établissement, je me sentirais sincèrement coupable si tu devais aller dormir dans une espèce de cagibi avec vu sur la rue » J'affichais un sourire plus confiant et détendu, me forçant à minimaliser tout ça, ce n'était rien, pour le moment nous allions sortir, discuter et visiter aussi, pas la peine de faire passer cela pour la fin du monde non plus.


     
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Samedi 12 mars En me dirigeant vers la chambre où logeait Nehko depuis quelques jours, je me rendis compte que je venais de faire un beau fuck à ma personnalité. C'est à dire que d'ordinaire, j'aurai pas laissé passer ça. C'était peut être de ma faute si ma réservation n'avait été prise correctement, si je n'avais pas une suite ou quoi, mais d'ordinaire, j'aurai tout fait pour donner tort à mes interlocuteurs. Or, présentement, j'étais bel et bien en train d'aller squatter la chambre de mon futur époux sans le moindre scandale. Okay, ça c'était vraiment awkward. Je comprenais pas pourquoi d'un coup je m'étais laissée faire par l'établissement, pourquoi je n'avais pas grogné une seconde. Mon moi le plus profond connaissait la réponse mais étant donné que ça n'arriavit pas en surface je ne pouvais pas m'en rendre compte encore maintenant. Ptete qu'un jour je laisserai l'attachement que j'avais pour Nehko depuis son arrivée à Boston se développer au grand jour. Mais là, c'était plus dans ma tête, avec des non-dits, des pensées, une évolution en moi par rapport à ma vie, ma façon de voir mon avenir et mes relations. Bref c'était un bordel sans nom à l'intérieur de moi et je venais encore une fois de le montrer, merveilleux. Une fois entrée dans la chambre, je prenais mes dispositions, tandis que j'observais un peu où est-ce que j'étais tombée. Connaissant Nehko, il aurait pu prendre un truc bas de gamme sans aucun problème et je remercierai du fond du coeur le destin de m'avoir donné Khali comme belle soeur. Merci pour ce confort même en pleine jungle, merci, merci. « C'est atypique comme décoration, mais ça me plait plutôt bien » Pas étonnant. Petit à petit, j'apprenais à le connaître et je comprenais bien qu'il aimait la nature, qu'il aimait être loin de tout ce capitalisme mais qu'il restait par devoir envers sa famille. C'était vraiment un mec bien Nehko, un mec qui méritait bien mieux que moi, j'en suis sûre. Ca me faisait chier d'avoir cette prise de conscience car ça voulait dire que j'étais suffisamment attachée à lui pour penser à son bonheur et c'était déroutant. « Ce n'est qu'une chambre, ce n'est pas comme si nous allions être forcé à passer les prochains jours enchainés l'un à l'autre, non ? » Oh. Donc déjà maintenant, il ne souhaitait pas passer tout son temps avec moi. C'est vrai, c'était logique en fin de compte de marcher de cette manière, on ne s'était jamais engagés l'un envers l'autre et pourtant, je sentais une pointe de déception dans mon ventre si je devais être franche. Vrai. dis-je, déçue, vexée, blessée sans que je comprenne vraiment pourquoi ces sentiments se manifestaient aussi fortement dans mon être et dans mon coeur surtout. Je me détournais un peu de lui, reculant et regardant un peu le reste de la chambre ne laissant que peu de choses échappaient de ma gestuelle. On m'avait appris à jouer la comédie pour évoluer dans la société depuis que j'étais toute petite, ça devrait le faire. « En plus c'est l'une des plus belles chambres de l'établissement, je me sentirais sincèrement coupable si tu devais aller dormir dans une espèce de cagibi avec vu sur la rue » Je laissais échapper un sourire à cette remarque, me disant qu'il commençait à savoir un peu qui j'étais ahah. Je ressemblais à sa soeur voilà tout ahem. Bon samaritain. Je déballais très rapidement mes affaires pour récupérer un petit sac à dos, des lunettes de soleil que je posais sur le lit et des vêtements pour être plus à l'aise et des autres chaussures surtout. En allant me changer, j'me rendais compte alors de la proximité entre cet endroit où on pouvait être entièrement nu, en train de se doucher ou qu'importe et l'autre pièce. Omg, c'était vraiment très... près. Essayant de ne pas y penser, je terminais tout ce que j'avais à faire. J'suis prête. Lunettes de soleil sur le crâne. On fait juste une visite des environs ? Tu dois avoir d'autres trucs après de toute façon. laissais-je échapper, non sans avoir un ton blessé par rapport à toute à l'heure. Je me dirigeais vers le devant de l'hôtel. Par où c'est mieux d'aller tu crois ? Par là ? Les gens ont l'air d'y aller en tout cas. Oh un chemin, en effet. Je ne voulais pas qu'il dise quelque chose, car j'étais.. touchée par les quelques mots dits plus tôt. Alors je remplissais le vide. Et je mettais mes lunettes sur le pif pour ne pas qu'il puisse voir mon regard.


     
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