Céleskho ▲ Jusqu'au bout du monde

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Célestine & Nekho

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Samedi 12 mars Je n'avais prévenu personne que j'allais chercher Célestine pour éviter les débats pro et cons mariage Weasley-Heruben. Si certains de mes amis étaient totalement emballés par cette histoire digne d'un Disney des temps modernes, d'autres voyaient ça d'un mauvais oeil. Et d'un autre coté j'étais certain de pouvoir passer un moment tranquille avec elle sans m'attendre à tomber sur des curieux au détour d'un bosquet, je les connaissais les Eliots, ils en étaient capables. Pour être franc je ne me sentais pas encore capable de m'afficher en tant que "fiancé de" devant d'autres personnes que ma famille. En principe les gens s'attendent à ce que l'on se tienne par la main, que l'on ai des gestes tendres ou des certaines attitudes. Sauf que nous en étions pas à ce stade là avec Célestine, c'est à peine si elle savait comment me saluer tandis que moi je prenais des libertés pour forcer un peu ce contact physique qui devait devenir une banalité au fil du temps. A certain niveau j'avais l'impression que nous n'avancions pas, puis il me suffisait de voir Célestine évoluer naturellement dans "notre" chambre pour me dire que nous avions quand même fait un peu de chemin depuis notre rencontre. Au départ nous étions chacun sur nos gardes, prêts à aller rapporter à nos parents que cela n'allait pas être possible, alors qu'à l'heure actuelle c'est déjà un avant-gout de la vie de mariés que nous allions vivre. Je me voulais plus détendu, présentant cette attitude simple que j'arborais souvent pour me calmer et éviter de trop penser, laissant filer les premières pensées me venant à l'esprit. L'ambiance me parut soudainement électrique, comme si un simple mot avait tout fait basculer. Célestine était une sorte de bombe, dans le sens où il suffit de couper le mauvais fils et tout explose avant que l'on ai le temps de comprendre ce qui se passe. Elle s'affaira à s'écarter un peu, se dirigeant vers ses bagages pour aller se changer je présumais, se contentant de répondre par des phrases simples, un simple grognement aurait eu le même effet je pense, c'est là que je comprenais que mes réponses ne lui avaient pas convenu, ayant déclencher le terrible coté capricieux de la Weasley comme m'avait prévenu Antwan. Je me contentais de ne rien ajouter de plus pour le moment, prenant place sur mon lit en attendant qu'elle finisse de se préparer pour la suite de la journée qui risquait d'être mouvementée à en juger son comportement actuel. J'en profitais pour prendre mes affaires aussi, mon sac était déjà prêt comme je le prenais quasiment chaque jour, il y avait tout mon kit de survie composé d'un appareil photo, de mon ipod, bouteille d'eau et d'autres choses moins importantes. J'entendais Célestine prévenir qu'elle était prête, j'attrapais mes lunettes et ma casquette, m'apprenant à lui ouvrir la porte mais la furie Weasley était en route. Son ton trahissait bien son énervement ou je ne sais quelle émotion négative. Avant même que je n'ai pu lui répondre elle se dirigeait vers la sortie en faisant une sorte de monologue, m'empêchant presque de lui répondre. Moi qui me faisais une joie de passer ce week-end privilégié avec Célestine, j'étais loin d'être prêt à subir son caractère trempé et susceptible, encore moins quand la journée avait si bien commencé et que j'étais d'humeur jovial. Je la rattrapais, saisissant son poignet pour la forcer à arrêter sa course et me faire face. « C'est quoi ce changement d'attitude radical ? » Demandais-je sur un ton éternellement calme. Je relâchais instantanément mon étreinte comme si j'avais touché quelque chose d'électrifié, me rappelant de la réaction qu'elle pouvait avoir quand il s'agissait de contact physique aussi ... Prolongé. J'aurai bien tenté de voir si elle me jetait un regard noir, ce qui était surement le cas, mais excellente technique des lunettes pour cacher un caprice. « Il serait bien de me dire quand je fais ou dis quelque chose de mal ou lui de partir comme ça, je peux comprendre les choses » J'essayais de faire attention aux mots que j'utilisais, même si une certaine envie de plus la brusquer me tenter, mais cela ne servait à rien pour le moment, il s'agissait d'un malentendu idiot. Je reculais un peu, comme pour lui laisser à nouveau son espace vital, d'après Antwan elle était redoutable et je tenais encore à la vie. « Si je t'ai blessé je m'en excuse, ce n'était pas mon but » Autant jouer la carte du politiquement correct, je n'avais pas envie de gâcher notre moment, même si cette espèce de paranoïa me surprenait.

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Samedi 12 mars Ses mots n'arrêtaient pas de tourner dans ma tête, c'était un cercle vicieux qui ne voulait même un peu s'apaiser ou diminuer de volume dans mon esprit. C'était en train de me rendre folle. « Ce n'est qu'une chambre, ce n'est pas comme si nous allions être forcé à passer les prochains jours enchainés l'un à l'autre, non ? » Oui tout à fait. On est pas forcés. Pourquoi est-ce qu'on a tous les deux acceptés de passer l'aprem ensemble d'ailleurs, ça aurait été carrément plus simple qu'on s'en aille chacun de notre côté ? J'avais l'impression d'avoir été prise pour une abrutie pour le coup, d'avoir fait tout ce trajet, tout ce vol pour rien et encore heureux que j'étais pas une pauvre et que j'étais pas en train de compter les sous que j'avais dépensé pour finalement me prendre ça dans la tête. Fiançailles par arrangement, ça devait ptete en faire rêver plus d'un mais dans le fond, dans la réalité surtout, c'était pas forcément glamour. Suffisait de voir à quel point on y allait à petits pas avec Nehko, comment on s'cherche, comment on a toujours l'impression de marcher sur des oeufs et qu'au final, un rien peut tout chambouler comme maintenant. C'était.. impressionnant et j'aimais pas savoir qu'il avait déjà une emprise sur mon humeur, j'aimais pas ça du tout même. Je sortais de la chambre, sac à dos et lunettes avec moi, allant jusque devant l'hôtel, telle une personne qu'on ne pouvait arrêter. Si pour se protéger certains se servaient du silence, d'autres comme moi comblaient le vide par des paroles, par un débit de paroles incroyable même ahah. Sauf que Nehko il était pas dupe et il cachait son jeu, car derrière ce Nicolas Hulot y avait un vrai héritier d'empire qui avait son caractère. J'le savais. « C'est quoi ce changement d'attitude radical ? » J'avais baissé immédiatement les yeux vers ce contact autour de mon poignet, surprise de sa violence en fait et de la force qu'il employait pour ne pas que je parte. Eh beh. Ca t'fout à ce point mal que j'm'en aille comme ça ? « Il serait bien de me dire quand je fais ou dis quelque chose de mal ou lieu de partir comme ça, je peux comprendre les choses »  Non. Dans ma façon de faire, c'est toi qui essaies de comprendre. J'le voyais reculer et avoir de nouveau un petit espace autour de moi me fit du bien, m'apaisant même un peu. « Si je t'ai blessé je m'en excuse, ce n'était pas mon but » J'haussais les épaules, pas tellement convaincue par ces excuses qui étaient uniquement là par politesse plutôt que par sincérité. Ecoutes, je vais être honnête avec toi et tu vas me dire ce que tu en penses sincèrement okay ? Je m'approchais de Nehko, relevant alors mes lunettes. On jouait franc jeu là, jusqu'au bout, autant qu'il voit les émotions dans mes yeux bleutés. Imagines que tu viennes dans un endroit trèèès loin de chez toi, que tu interromps tout plein de projets pour passer quelques jours avec une personne que t'as envie de connaître, dont tu as envie de te rapprocher un peu.. et que ladite personne, une fois que t'es sur place, te fait comprendre que c'est bien gentil d'être là mais une balade dans la forêt et une chambre à partager c'est bien assez. T'as la scène en tête ? Alors tu réagirais comment ? Je passais une main dans mes cheveux, décontenancée par ces phrases qui étaient sorties toutes seules. Là, oui, t'as foiré. Si tu voulais faire du politiquement correct, c'est loupé. Par contre, si ton objectif était d'être honnête, c'est réussi. Je m'étais.. prise de court, surprise par l'avancée de la discussion. Tu sais, moi je t'apprécie Nehko. Mais si toi non, autant me le dire direct et je peux repartir à Toronto en moins d'une heure. Daaaamn, mais c'était affreux, j'étais en train de faire une crise existentielle d'amour ahaha. Je soupirais. Ce qui s'est passé chez toi, sur le balcon, ça change rien de mon côté tu sais ? C'est pas grave du tout. Mais si toi.. je sais pas, ça a été un déclic pour comprendre que ça ne pouvait pas marcher entre nous, sois honnête. Même si je trouverai ça parfaitement ridicule car on peut pas appeler ça vraiment un baiser j'pense.

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Samedi 12 mars Une enfant, voilà à quoi j'avais l'impression de faire face à présent. En dehors du fait que Célestine avait un visage angélique et juvenile, qu'elle était beaucoup plus petite que moi, son comportement venait s'ajouter à une apparence déjà bien enfantine, si j'étais aussi mauvais j'irai même jusqu'à dire puéril mais ça ne serait pas correct, non ? Dire qu'il y a quelques minutes à peine je m'imaginais déjà que nous avions un avenir possible ensemble, nous voyant déjà plus à l'aise l'un envers l'autre, à présent j'avais le sentiment qu'un énorme fossé s'était creusé entre nous, maintenant c'était la première guerre Canado-Égyptienne. Je faisais mon possible pour rester correct et aimable, je n'aimais pas dépasser les limites et je préférais largement ma zone de confort où je n'avais pas hausser le ton, mais Célestine ne me donnait pas d'autre choix que de lâcher cette image de force tranquille pour m'imposer et montrer qu'elle n'était pas la seule à avoir ses humeurs. Si j'avais cru que notre première dispute aurait lieu en plein milieu du Chili, après deux mois de rencontre et même avant le mariage, je n'y aurai pas cru une seule seconde misant le tout sur mon flegme. Je repensais à Antwan, il avait raison en fin de compte, mais il était hors de question que je laisse passer ça, je n'étais pas là pour subir les caprices de Célestine, je n'étais pas son père pour lui dire comment se comporter. Au ton qu'elle utilisait je devinais que cet arrêt forcé n'avait eu que pour effet de lui délier la langue, et pas question de s'expliquer tranquillement autour d'un thé en terrasse, c'était règlement de compte en plein milieu de l'hôtel. Surpris de la voir à son tour briser l'espace nous séparant, je baissais les yeux vers elle, j'avais l'impression d'avoir un chaton sacrément remonter en face de moi. En fait non, Célestine ce n'est pas un chaton, c'est un cobra qui crache son venin, moins poétique mais plus réaliste. J'écoutais ce qu'elle avait à dire, à moitié surpris, à moitié choqué, à moitié ... Chamboulé par ses révélations. Autant de mauvaises paroles pour en fin de compte dire qu'elle m'appréciait tout de même un minimum, c'est cela ? Je restais un instant silencieux, attendant de voir si elle avait autre chose à ajouter, sait-on jamais elle pourrait partir comme une furie en hurlant que je ne lui ai pas laissé son temps de parole. « Est-ce que de ton coté tu peux concevoir, l'espace de quelques secondes, que tu dois quitter ton père, ta mère, tes soeurs et tout le reste de ta vie pour aller rencontrer ta fiancée au bout du monde pour qu'elle n'ai pas à vivre ça, elle ? Et que quand tu te fais une joie de l'accueillir, d'annuler ta sortie avec tes amis, elle se comporte comme une tête de mule pour un malentendu ? » Je la fixais un instant avant de secouer la tête, comme si je ne croyais pas ce qui se passait, c'était juste dingue. Je n'avais pas envie de jouer à cela avec Célestine, mais si il fallait se comporter comme elle, allons-y. « Et si ton souhait était de gâcher la journée, tu viens de le faire haut la main » J'utilisais des mots forts, le piquer au vif était le seul moyen de la faire parler avec son coeur, alors autant se mettre à ce niveau là même si de mon coté j'étais loin d'être hors de moi, j'étais juste un peu perdu et perplexe. J'étais prêt à repartir normalement, mais je savais bien que Célestine ne laisserai pas cette discussion comme cela, et comme nous en étions au règlement de compte, autant y aller jusqu'au bout et percer cet abcès sur ce qu'il s'était passé chez moi. Je m'approchais à mon tour, ne pouvant ôter mon regard bienveillant et plutôt doux malgré tout de Célestine, c'est fou comme j'avais du mal à la blesser comme elle le faisait avec moi. « C'est ça que tu penses de moi, que je ne t'apprécie pas ? » Je sais que je ne suis pas une bête en démonstration d'affection en dehors de mes proches, mais tout de même, là je trouvais quand même que j'avais montrer beaucoup d'attention depuis que nous nous étions connus. « Ça aurait peut-être pu être un véritable baiser si je n'avais pas tout le temps l'impression que tu veux me tuer à peine je m'approche de toi » Vexé ? Un peu oui, c'est vrai que ce n'était pas le baiser du siècle oui, c'était raté, maladroit et même pas prévu officiellement, mais cela avait suffit à me semer le doute et je n'avais cessé d'y penser à chaque fois que je réalisais que bientôt Célestine serait là.

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Samedi 12 mars Cette situation me mettait sur les nerfs d'une façon que je n'aurai jamais pu penser. C'est à dire qu'être sur les nerfs pour le boulot, je connaissais parfaitement, tout comme parce qu'au boulot rien n'allait, que les fournisseurs ne remplissaient pas leurs parts de marché, parce que rien n'allait sur les chantiers et plein d'autres situations. Voilà, c'était le genre de moments que j'avais déjà dû appréhendé et que désormais je maîtrisais. Par contre, devoir être stressée, de mauvaise humeur, de mauvaise foi même allons dire les choses comme elles le sont parce qu'un jeune homme m'avait blessé, c'était la grande nouveauté du jour. Je pensais pas que les mots de Nehko auraient autant d'impact sur moi, mon égo.. et même juste mes sentiments. Il ne souhaitait pas qu'on se voit énormément, il souhaitait profiter de son spring break. Je devrais comprendre cette envie, après tout, le spring break ce n'était qu'une seule fois par an. Néanmoins, je ne pouvais pas arrêter de sentir ce poison dans mes veines qui me faisait m'énerver contre mon futur fiancé plus que je n'aurai dû. Je lui lançais des choses que j'aurai pas imaginé sortir comme l'histoire du baiser. Come on Célestine, c'est quoi le deal avec ça ? T'essaies de le clasher sur la façon de se comporter avec toi pour qu'il soit honnête et exprime réellement ce qu'il ressente quitte à mettre terme à toute possibilité de bonne entente entre vous pis après tu le rassures sur ce moment sur son balcon ? Ais un peu de logique dans ta tête blondie. « Est-ce que de ton coté tu peux concevoir, l'espace de quelques secondes, que tu dois quitter ton père, ta mère, tes soeurs et tout le reste de ta vie pour aller rencontrer ta fiancée au bout du monde pour qu'elle n'ai pas à vivre ça, elle ? Et que quand tu te fais une joie de l'accueillir, d'annuler ta sortie avec tes amis, elle se comporte comme une tête de mule pour un malentendu ? » Ah ouai ? Genre vraiment ? Tu crois vraiment que c'est toi qui as décidé de venir de manière très altruiste aux USA pour m'enlever cette épine du pied ? Mais quel foutage de gueule omg. Ton père voulait surtout avoir des contacts sur le continent américain, arrêtes de te voiler la face, il veut avoir un nouvel carnet d'adresse, rien de plus. Par contre, je retenais tout de même qu'il avait employé le mot malentendu. Ah ? Vraiment ? « Et si ton souhait était de gâcher la journée, tu viens de le faire haut la main » Ca faisait mal au coeur d'entendre ça. Genre vraiment. Comme un poignard qu'on enfonçait doucement dans cet organe si précieux. Mais je ne baissais pas la tête, car j'suis Célestine et je ne baisse pas la tête, même quand j'ai tort, même quand j'suis touchée. Je le voyais s'approcher de moi et je n'arrivais pas à comprendre son regard qui semblait bien trop pacifiste alors que désormais j'étais vraiment sensible à n'importe quel mot qu'il pouvait sortir. J'étais vraiment plus passionnée. Ou alors, il en avait juste rien à foutre de cette discussion. Il me renvoyait la balle car il avait compris que j'aimais bien parlementer et tout ça, mais c'est tout. Bah ouai, il veut rejoindre ses copains qu'il n'a pas vu de la journée à cause de moi. « C'est ça que tu penses de moi, que je ne t'apprécie pas ?  » Mes yeux étaient plantés dans les siens. Je restais stoïque, silencieuse, le laissant parler. « Ça aurait peut-être pu être un véritable baiser si je n'avais pas tout le temps l'impression que tu veux me tuer à peine je m'approche de toi » Il a pas tort. C'est un.. arabe. Et en plus de ça, je ne supportais pas qu'on me touche. Je détestais même ça, je ne comprenais pas les personnes qui pouvaient se mettre sur les genoux des autres, qui pouvaient se caresser la joue, se donner une tape sur l'épaule. Oui, même ces gestes qui étaient pourtant très anodins. Je n'avais pas été éduquée de cette manière, alors forcément, dès que ça va pas dans mon sens je fuis. Célestine styyyle. Me fais pas passer pour la grande méchante avec ton exil ici, c'est ton père qui t'a envoyé ici. Pas moi. On aurait très bien pu ne pas se rencontrer avant le mariage, il a profité de cette occasion. Si tu veux faire ton martyr, c'est auprès de lui. Ou auprès de moi, mais dans d'autres circonstances, mais pas en essayant de me tacler aussi fourbement, n'essaies même pas. Et ça me paraît évident que j'ai envie de gâcher ce pour quoi j'ai fait autant d'heures de trajet avec ces incompétents. Je pense que mes émotions devaient se sentir dans ma voix mais j'étais incapable de dire lesquelles s'entendaient le plus. Si c'était la froideur, la surprise, le fait d'être presque amadouée, ou la colère que je gardais toujours en moi. Ses mots m'avaient étonnement calmée. Je sais pas. Enfin non, pas totalement, mais disons que ça aide à colmater une brèche en moi. Tu m'aurais embrassé sinon.. ? demandais-je plus doucement d'un coup, attentive à sa réponse. J'allais pas me chercher des excuses sur mon comportement.

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Samedi 12 mars Cette situation éveillait deux sentiments totalement contradictoires en moi, il y avait d'une part le garçon fier qui ne voulait pas se faire marcher dessus, encore moins par une personne qu'il connaissait à peine et inversement. Même si je me plaisais à donner une image de paisible, je n'en étais pas moins sur la défensive quand il s'agissait de rétorquer. Le fait que Célestine ait prit la mouche pour quelque chose d'aussi futile qu'une mauvaise interprétation, qu'elle soit montée sur ses grands chevaux sans même me laisser le temps de m'expliquer, ça m'agaçait réellement car c'était une injustice qui n'avait pas lieu d'être à mes yeux. Si je ne me fiais qu'à cette pensée je serai sûrement parti, j'aurai pris le prochain car pour me rendre à l'île de Pâques moi aussi et la laisser là vaquer à ses occupations ou même repartir. Mais aussi étrange que cela pouvait paraitre, la voir aussi sensible, prête à sortir les griffes et à se braquer pour une chose aussi insignifiante, attisait mon attrait pour elle. Il est évident de dire qu'en Égypte les filles ne sont pas comme ça, où plutôt non pas intérêt à se comporter de la sorte autrement il y a des sanctions. Depuis toujours je n'avais côtoyer que des personnes éteintes, effacées par la peur et le "devoir" de bien se comporter, autrement dire des caractères bridés et fades, des marionnettes. Célestine c'était l'incarnation de la femme libre, capricieuse certes, mais qui ne se laissait entraver par personne en dehors de sa mère, et ça me plaisait relativement bien, au point de rester en face d'elle à l'écouter me dire ses plus jolies paroles. Elle n'était pas craintive, loin de là, même quand je l'avais rattrapé elle n'avait pas montré de signe de peur ou autre, elle était surprise et sûrement révoltée par mon affront de la toucher, mais pas une seule fois elle n'avait fait marche arrière, une véritable terreur. Au moment où elle évoqua mon père mon regard se durcit légèrement, la famille c'était un sujet sacré, j'avais des limites très fragiles à ce niveau là. Je levais les yeux au ciel un instant, reprenant mon calme pour éviter de dire quelque chose que j'aurai pu regretter à ce moment là, il fallait la jouer civilisé, pas la peine d'aller plus loin dans le débat. « Je peux toujours retourner au Caire pour le lui dire si tu insistes tant » Si je ne pouvais pas partager avec elle, elle avait raison, autant faire le retour en Égypte pour y rester cette fois-ci, après tout ce n'était pas de ma faute si la susceptibilité de Célestine nous poussait à en arriver là, je n'avais rien fait de déplacé. Je baissais de nouveau les yeux sur elle, à nouveau prêt à parler plus calmement, mais je n'étais pas certain de vouloir continuer le débat, j'étais un peu déçu qu'elle prenne la faciliter d'accuser mon père après tout c'était sa mère qui avait voulu le mariage, de notre coté nous n'avions rien demandé, puis quelle idée d'aller chercher une fiancée à l'autre bout du monde. Peut-être qu'elle se radoucissait, s'en prenant à nouveau au personnel de l'avion plutôt qu'à moi, si il s'agissait du signal pour dire que l'on pouvait continuer à parler plus posément, je ne savais pas, Célestine était imprévisible. « Si je n'avais pas voulu te voir je ne t'aurai jamais fait venir ici, je sais à quel point ton stage était important pour toi, c'est que j'en avais l'envie » Continuons de jouer cartes sur table, je ne voulais pas mentir, et être sincère avait toujours été ma façon de faire même pour les choses les moins faciles à dire. Avouer tout cela à Célestine c'était un peu lui ouvrir mon coeur, même si ce n'était pas une grande déclaration, mais au vu de notre relation peu commune cela voulait dire quand même pas mal de choses. Sa dernière question me fit paniquer, mon coeur s'emballa et j'étais de nouveau plus mal à l'aise qu'agacé, en plus de son ton étonnamment plus doux, c'est dingue l'ascenseur émotionnel que l'on pouvait vivre avec elle, si jamais tout se finissait bien il allait falloir que je m'y habitue. Il n'était pas question de fuir ou d'esquiver la question, mais je me doutais que ma réponse aurait un impact sur la suite, aussi bien positivement que négativement. Si j'aurai voulu l'embrasser ? « Oui, enfin je t'apprécie tout de même, je ne regrette pas d'être venu jusque là c'est juste que ... » Je marquais une pause, essayant de trouver une tournure représentant bien ce que je pouvais à la fois penser et ressentir. « Je t'ai déjà dis que je ne voulais te forcer à rien » Si de mon coté les choses commencer à se clarifier, je ne savais pas ce qu'il en était dans l'esprit de Célestine, et les derniers évènements me rappelaient que je ne la connaissais pas aussi bien que ça.

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Samedi 12 mars Je n'arrivais pas à pêter un vrai câble, à être totalement en mode cassante, je vais te faire mal, tu vas regretter de m'avoir adressé la parole de cette manière. Définitivement. Je ne sais pas pourquoi. Sûrement à cause du fait que mon inconscient a pris le dessus et s'est rendu compte que Nehko était tout de même mon fiancé, que des intérêts financiers étaient en jeu.. tout comme une éventuelle relation positive par la suite. Ouai. Ou alors si je ne me mentais pas et arrêtais de faire un puissant déni, que j'étais impressionné par le jeune homme. Honnêtement, ça ne faisait pas tellement de fois qu'on se voyait en fin de compte, encore moins juste tous les deux, mais j'avais bien compris que Nehko c'était la force tranquille, c'était le mec qui pouvait me tranquilliser d'une certaine façon. Il m'intriguait ce mec. Il correspondait pas aux clichés que j'avais sur les arabes, enfin pas tous, mais disons qu'il arrivait un peu à changer l'idée que j'avais sur ces gens là. C'était une énorme avancée ça. « Je peux toujours retourner au Caire pour le lui dire si tu insistes tant » A ces mots, qui j'en étais certaine n'étaient que du vent, mon coeur se serrait légèrement. Non, je ne voulais pas qu'il s'en aille. Je préférais qu'il soit à côté de moi plutôt qu'à l'autre bout du monde. Damn, mais Célestine calm down. Ce mec c'est ton fiancé et t'es en train de lui donner une place trop importante à cause de ça alors que si tu l'avais rencontré par hasard tu serais en train de le snober violent. Suis tes principes, ne te laisses pas manipuler par tes propres illusions. « Si je n'avais pas voulu te voir je ne t'aurai jamais fait venir ici, je sais à quel point ton stage était important pour toi, c'est que j'en avais l'envie » Wow. Ca c'était de.. la déclaration. Une déclaration ? Vraiment ? Oh mon dieu, déjà. Je l'ai cherché. Je l'ai demandé, je l'ai voulu et j'en ai fait une aussi juste avant en lui montrant qu'une simple phrase de sa part m'avait totalement mise à l'envers, quitte à perdre mon calme et mes mécanismes de défense pourtant forts d'ordinaire. Je n'arrivais même pu à être vexée après ces mots, après ce "si je n'avais pas voulu te voir" qui signifiait tellement de choses mais tellement rien sans explications derrière. Donc ça veut dire.. ça veut dire que j'suis pas là juste pour une balade en forêt ? demandais-je quand même pour stopper toutes ces questions que j'avais en tête, qui n'arrêtaient pas d'être en boucle depuis qu'on était sortis de la chambre. Puis je lui posais THE question fatidique. Que jamais j'aurai pensé lui poser un jour en fait et certainement pas aussi tôt, après moins de dix rencontres surtout. Pourquoi est-ce que j'l'ai posé en fait ? Mais mon dieu, mais ma pauvre Célestine, t'es pas dans un film à l'eau de rose, faut que t'arrêtes de croire que c'est le prince charmant, ce mec c'est juste un mec à babouche que tu connais depuis trois mois. Tu sais rien de lui, de ses antécédents, si il est clean, si il est correct, rien, absolument rien. Stop d'être si douce avec lui, vraiment, t'auras moins mal. T'as bien vu comment ça fait avec Jordan de se faire trahir par quelqu'un qui a pris une place dans le coeur. Je voyais bien que Nehko hésitait, qu'il avait l'air tout aussi perdu que moi face à cette conversation qui tournait vers quelque chose d'absolument pas prévu. Oui je sais. Navrée. Je sais pas pourquoi. J'étais prête à tout laisser tomber, à enchaîner sur un autre sujet quand le jeune homme reprit la parole. « Oui, enfin je t'apprécie tout de même, je ne regrette pas d'être venu jusque là c'est juste que ... » Jusque là ? Jusqu'où ? C'est pas clair ce que tu dis Nehko, genre vraiment pas. Tu m'apprécies alors ? T'aimes ta vie aux Etats-Unis ? T'acceptes le mariage finalement ? « Je t'ai déjà dis que je ne voulais te forcer à rien » Encore un bon point à rajouter à l'Egyptien. Comme toujours. Est-ce qu'il avait des défauts au moins ? Pour l'instant, je n'en voyais pas vraiment, et ça me surprenait. Je ne lâchais pas le regard de mon fiancé, ouvrant la bouche comme pour dire quelque chose, avant de laisser tomber. Il avait raison, il fallait pas forcer, il fallait que ça vienne tout seul. Mais j'étais curieuse. Curieuse de voir ce que ça pouvait faire de l'embrasser vraiment, d'être dans ses bras, à la vue de tous à l'entrée de cet hôtel, d'être sienne, d'être officiellement sa fiancée. J'avais le coeur qui commençait à battre fort et tous les conseils que je m'étais donnée juste avant sur le fait de me reprendre avec l'étudiant étaient déjà en train de partir, très loin d'ici, tandis que des picotements remontaient le long de ma colonne vertébrale. J'étais loin d'être insensible à la distance de plus en plus moindre entre lui et moi alors que je me rapprochais de lui avant de prendre ses mains dans les miennes. Tu fais bien de faire ça. A vrai dire, je ne comprends pas pourquoi je ne t'ai pas foutu une gifle l'autre fois. Voilà, du Célestine pur et dur. Faut pas qu'on gâche ce qu'on a, faut qu'on apprenne à se connaître mais j'pense que je me suis grillée et que ça s'est vu que je ne veux pas que tu partes rejoindre ton père. J'essayais de ne pas mettre trop d'émotions, pour pas qu'il pense que j'étais totalement attachée à lui alors que non, c'était clairement que le commencement. Mais j'me sentais obligée de dire ça car notre relation devait être construite ainsi. Je déposais un baiser au coin de ses lèvres, scellant un nouveau départ ? Je vais me contrôler à l'avenir. Pas que t'ais à vivre ça toujours. Mais on dit généralement que j'suis difficile à vivre, désolée..

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Célestine & Nekho

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Samedi 12 mars En vingt-quatre ans je n'avais éprouvé qu'une seule fois des sentiments amoureux, et ils avaient été pour Lilia l'espace de quelques semaines avant qu'on ne soit séparés. Bien sûr dans mon enfance j'avais eu des flirts, des amourettes écolières innocentes et dont je peinais à me rappeler tant c'était anodin. Avec le temps j'avais eu d'autres relations, mais jamais quelque chose de sérieux même si je n'enchainais pas les conquêtes comme certains. La vérité était que je n'avais jamais pris le temps ou la peine de m'attacher sincèrement à quelqu'un, j'avais toujours la tête ailleurs, que ça soit dans les livres, les affaires familiales ou l'entreprise, tout cela était mon quotidien est clairement il n'y avait pas de temps pour autre chose dans ma vie. Dit comme ça cela peut paraitre triste, mais c'était mon rythme de vie et jamais je ne n'avais vu ça comme une mauvaise chose. L'annonce du mariage avait boulversé ma vie, tout comme mon comportement, il fallait que je laisse une autre personne entrer dans mon intimité est c'était une première. La rencontre avec Célestine m'était apparu au départ comme le début d'une collaboration, quelque chose de purement professionnel, mais rapidement je m'étais rendu compte que je pouvais m'attacher à elle. Elle n'avait pas un caractère facile, ce n'était pas l'image que l'on se fait de la femme idéale avec son ouverture d'esprit relativement limitée, son franc parlé et son côté coeur de pierre, mais c'était ce tout qui m'avait vraiment fait réaliser que l'un comme l'autre, tout cela était nouveau pour nous. J'avais apprécié chacune de nos rencontres, même si l'ambiance était la plupart du temps gênée et que nous posions beaucoup de question, j'avais senti comme un rapprochement, obligatoire après deux mois de rencontre, logique même. Si j'étais parti pour les Etats-Unis dans le but de réussir cette alliance, j'avais à présent l'idée en tête que quelque chose était possible, du moins de mon coté je n'étais plus aussi repoussé en évoquant le mariage. Je ne voyais l'aspect financier qu'au second plan, la naissance d'une vie sentimentale prenant la première place dans mon esprit, mais avec Célestine seulement. Aussi étrange que cela pouvait paraitre, j'aurai pu avoir l'opportunité de vite me tourner vers quelqu'un d'autre, ce n'était pas les filles qui manquaient à Harvard, mais l'héritière Weasley me captiver plus que n'importe qui, même durant ses crises existentielles. J'aurai vraiment aimé partir avec mes amis pour la sortie d'aujourd'hui, les statuts de Pâques étaient un monument inévitables, mais la compagnie de Célestine me plaisait plus, j'y voyais un autre intérêt. « À ton avis pourquoi Khali n'est pas là ce week-end et personne d'autre n'est avec moi ? » Tout le monde avait insisté pour que je viennes, j'avais du redoubler d'effort et d'excuse pour ne pas me faire embarquer ce matin, mais en d'autres circonstances je me serai laissé emporté, sauf que de venir accueillir Célestine après son effort de venir ici, ça n'avait pas de prix. « Mais si tu as prévu de voir d'autres personnes je le conçois aussi » Célestine n'était pas ma propriété, je n'allais pas la monopoliser alors que ses amis allaient être heureux de la voir, même si l'idée de ne l'avoir rien "qu'à moi" pendant ce week-end ne me déplaisait pas. Je guettais la moindre réaction ou le changement d'attitude prévenant d'une prochaine tempête, mais Célestine se ravisa un instant de répondre à mon aveu, je sentais que c'était un peu peine perdue qu'après cela elle demanderait sûrement à être ramener, trop de sentiment pour elle en à peine quelques secondes. Je restais stupéfait de la voir prendre mes mains, ce n'était pas comme tapoter l'épaule ou quoi, c'était déjà un geste bien plus intime, suivi cependant par une touche à la Célestine, m'arrachant un léger rire partagé entre l'amusement et le surprise. Voilà de quoi je parlais, s'approcher de la jeune fille s'était aussi s'assurer de recevoir une correction. Seulement elle poursuivit avec une révélation me laissant à nouveau un peu ... Pensif, c'était hallucinant comment elle pouvait changer de discours en une fraction de seconde. « Je n'en suis pas sûr, je crois plutôt que tu veux me garder comme punching ball » Je souriais timidement, elle avoue ne pas comprendre pourquoi elle ne m'a pas gifler avant de déclarer ne pas vouloir que je partes. Mais Célestine est une sorte de surprise constante, comme quand elle vint ... M'embrasser ? Décidément je vais finir par croire qu'elle a plusieurs personnalités, je la laissais faire comme interdit, n'osant pas bouger et écoutant ce qu'elle avait à dire, ayant le coeur qui battait à tout rompre. « Difficile à vivre je confirme, surtout quand tu critiques ma façon d'embrasser alors que tu n'es pas mieux » Je me reculais légèrement avec un sourire plus franc, prêt à la taquiner de nouveau, après tout elle s'était bien moquer de moi alors que son baiser était comme celui d'une enfant. Je savais que c'était une grande avancée, dont j'étais encore béa intérieurement, je tentais de cacher cette joie sur mon visage, mais impossible de retenir ce sourire niais que l'on me connaissait si bien.

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Célestine & Nekho

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Samedi 12 mars Ma conscience tentait de me parler, réellement. Elle essayait de me raisonner, de me faire comprendre que c'était une très mauvaise idée de s'attacher ainsi à un garçon dont je ne connaissais pas grand chose si ce n'est: qu'il aime les chameaux, qu'il a un tigre, qu'il adore sa famille, qu'il est nature à fond, qu'il est pour les malades mentaux (ouai il est pro-gay, mais bon, faut de tout pour faire un monde qu'est-ce que vous voulez), qu'il est riche, qu'il est intelligent, qu'il est sportif avec son classement dans son pays. En gros, c'est beaucoup mais c'est rien. Son éducation était radicalement différente de la mienne, sa façon de voir le monde et son empire également.. mais c'était fou, je n'arrivais pas à me l'enlever dans la tête, même quand il n'était pas là. C'était vraiment frustrant de ne pas réussir à reprendre le contrôle de ses pensées. Si j'étais venue, au delà de l'envie d'être uniquement avec Nehko pendant quelques jours à l'autre bout du monde sans les contraintes de nos parents, c'était également parce que je savais que le week end en bossant seule, j'allais forcément perdre mon temps à songer à lui, ce qu'il faisait etc. Pitoyable. Voilà ce que j'étais. Une personne faible. Je voulais pas qu'il parte, je voulais pas qu'il s'en aille loin de moi alors qu'on commençait tout juste à se connaître, à s’apprivoiser.. bon, okay, ça ce n'était pas encore vraiment acquis vu ma vexation de toute à l'heure, mais on va dire que ça va venir avec le temps. Nehko n'a encore rien vu de mon caractère assez dominant et ça allait venir avec le temps, avec toutes les barrières qui vont descendre au fur et à mesure. « À ton avis pourquoi Khali n'est pas là ce week-end et personne d'autre n'est avec moi ? » Mon coeur battait d'un coup beaucoup plus vite dans ma poitrine et c'était un sentiment vraiment grisant ça, de savoir qu'une personne avait tout fait pour être disponible pour soi. Peu de personnes l'avaient fait dans leur vie pour ma petite personne et ce geste me touchait beaucoup plus qu'il ne pouvait l'imaginer je pense. « Mais si tu as prévu de voir d'autres personnes je le conçois aussi » Je finis par faire un "non" de la tête, avant de lui sourire, incapable de retenir cette expression de ma joie intérieure que je n'arrivais pas à garder pour moi toute seule. Il avait tout fait pour que ce week end soit le notre et j'avais fait l'abrutie en comprenant vraiment de travers ce qu'il souhait dire, c'est à dire exactement la même chose qu'il y a quelques secondes. Non, je n'avais personne d'autre à voir si ce n'est lui et lui seul. Il n'y a que toi sur mon planning. avouais-je, heureuse. Ce sentiment m'était inconnu, je n'arrivais pas à comprendre absolument toutes les ficelles mais c'était plaisant. J'adorais cela et ça me donnait des ailes pour la suite en évoquant le baiser puis en me rapprochant de lui en prenant ses mains dans les miennes. Je testais mes limites de cette façon sur la proximité qu'on pouvait avoir l'un envers l'autre car Nehko n'avait pas tort. J'avais peur de tolérance pour ce type d'intimité et fallait me flatter comme un animal sauvage pour ça. Alors on va dire que c'est la première étape. Et ce n'était pas si affreux que ça. Il avait les mains douces. De plus, l'étudiant, quand on le voyait de plus près, était vraiment plus beau, encore plus qu'il ne le pouvait c'était enchanteur. Désarmant. Son sourire était son arme fatale avec son regard perçant. « Je n'en suis pas sûr, je crois plutôt que tu veux me garder comme punching ball » Je rigolais à cette remarque. Mince, je suis démasquée. Caractère de merde, désolée. Mais t'as vu, j'essaie de faire des efforts et de me confier. C'est ça que les gens du bas peuple font pour sauver une relation tendue non ? J'essaie de m'inspirer des études de cas mais c'est compliqué. Je m'approchais encore plus de mon fiancé avant de déposer mes lèvres au coin des siennes, assez timidement pour ne pas dire comme une enfant, mais encore une fois dans le but de chercher mes limites. Et finalement, ça va. C'était pas si terrible. J'avais totalement oublié à ce moment là mes préjugés sur les arabes, ne voyant que la personnalité lumineuse de Nehko. « Difficile à vivre je confirme, surtout quand tu critiques ma façon d'embrasser alors que tu n'es pas mieux » Omg, mais regardez moi ce sourire si craquant, il était vraiment trop séduisant comme mec et c'était le "mien" d'une certaine manière damn. Sa taquinerie me fit au chaud au coeur et je comprenais alors qu'il m'avait plus ou moins excusé. Au moins, je ne cache pas le fait que c'était volontaire. Je penchais légèrement la tête, avant de sourire. Je lâchais ses mains pour venir les poser derrière sa nuque. Elan de bravoure et de stupidité certainement. T'habitues pas trop à cette situation. C'est l'entraînement pour les photos officielles. dis-je avec malice, arquant un sourcil, souriant toujours en coin. J'étais contre lui, littéralement. C'était inhabituel, étrange. Je l'embrasse ou pas ? Cette soudaine proximité m'impressionnait d'un coup et je crois que j'étais juste bien là. Est-ce que ça valait la peine qu'on échange un baiser maintenant ou est-ce qu'il fallait attendre qu'on s'apprécie vraiment beaucoup plus ? J'en avais envie. Mes hormones criaient Nehko, tout comme mon esprit qui demandait un symbiose avec l'étudiant et bizarrement mon coeur ahem. C'est plaisant d'être ici en fait finalement. Contre toi tu vois. Parce que non je lâchais pas. Maintenant, c'est à savoir si je vais être assez forte pour ne pas tomber dans ta provocation puérile. Je fis une petite moue quelques instants, baissant mes yeux à ses lèvres. Je n'avais jamais embrassé en fait pour être honnête. Et pour un premier baiser, je ne saurai même pas comment m'y prendre. Et je n'allais pas lui sortir ça comme ça, alors je gardais cette non-distance. C'était totalement de l'improvisation, une envie de liberté intense.

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Célestine & Nekho

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Samedi 12 mars La solution pour arrêter la crise de Célestine semblait de rentrer dans son jeu pour la pousser à s'exprimer avant de tout reprendre sur un ton beaucoup plus calme, mais il faut faire la guerre avant d'avoir la paix, n'est-ce pas ? Ce qui m'avait le plus pris au dépourvu était sa façon de démarrer en une fraction de seconde sans rien laisser présager, elle était totalement imprévisible et sous ses airs de Mademoiselle je contrôle tout, elle n'avait finalement pas réussir à garder pour elle ce qu'elle ressentait, mais je devais reconnaitre que je lui avais plutôt tendu la main pour qu'elle partage ses émotions. C'était ce côté insoupçonné qui faisait que Célestine était fascinante, sa manière d'être en se prouvant à elle-même et au reste du monde que rien ni personne ne pouvez la toucher, tandis qu'un simple mot de travers avait eu pour résultat de presque la refaire prendre l'avion. Je ne savais pas encore si c'était une fausse dure comme cela avec tout le monde, qu'à peine il y avait une différence elle s'énervait, ou si plus particulièrement je pouvais avoir cet effet là sur elle. Je n'avais pas encore la prétention de penser avoir un réel impact sur sa personne, peut-être qu'aujourd'hui elle était particulièrement mal lunée avec son voyage et surtout la cadence que lui imposait sa mère. Beaucoup trop de questions que je ne me risquerai pas à poser alors que tout semblait s'être apaisé, enfin le calme et la plénitude. Je n'imaginais même pas ce que pouvait penser les personnes nous entourant, il y a peine deux minutes j'étais un homme mort et elle voulait retourner à Toronto alors qu'à présent la vérité avait trouvé son chemin et plus rien ne nous perturber. Cela m'aurait été égal que le scandale éclate ici si je n'avais pas encore passé le reste de mon Spring Break, après tout Célestine s'en fichait, elle repartait bientôt, mais ça aurait à moi d'affronter le regard plein de jugement des employés. Ce qui aurait dû me gêner, m'importer peu à présent que tout le monde avait repris le contrôle de soi, et que la conversation prenait une direction beaucoup plus plaisante. Sans le savoir nous avions chacun prévu de notre côté de passer le week-end avec l'autre, chose bien surprenante. Je m'attendais à ce qu'elle m'avoue devoir sortir avec Jordan ou ses amis, d'ailleurs je ne m'étais pas encore intéressé à ce sujet, il me restait beaucoup à découvrir sur la Canadienne. L'attitude ... Joyeuse ? Ça devait être cela oui, de Célestine me rappelait encore une fois celle d'une enfant à qui l'on venait d'offrir le cadeau qu'il convoitait, ou alors que l'on céder à son caprice. Mais si le sien était de passer le week-end en ma compagnie, je ne pouvais que m'avouer satisfait puisque j'avais envie de la même chose. J'avais déjà bien profiter de mon voyage ici, et après le départ de Célestine il y aurait encore d'autres activités à faire, deux jours de "perdus" ne l'étaient pas en réalité, je pouvais enfin réaliser cette envie de passer un moment plus privilégié en tête à tête avec elle. Cela commençait déjà avec ce rapprochement, je n'y aurai jamais songé, encore moins après ce qu'il s'était pensé. Je m'étais imaginer qu'après cette "dispute", on se serait calmés avant de partir en forêt mais avec une certaine rancoeur ou gêne, mais de constater que cela venait de Célestine il ne pouvait y avoir aucun d'autre que le drapeau blanc était sorti. Nous étions à milles lieux de notre désaccord, main dans la main se taquinant au sujet des "baisers" échangés, chacun se moquant de l'autre. « C'est pire, j'ai été pris au dépourvu la dernière fois alors que toi tu pouvais préparer ça » Je prenais un ton léger, il ne fallait pas trop en demander à Célestine, mais j'étais impressionné par son effort et sa démarche, cela relevait du miracle. La situation devenait véritablement étrange quand elle se risqua même à passer ses mains derrière ma nuque, à moins que cela ne soit pour la briser, je ne comprenais pas vraiment. Ou plutôt je refusais de croire aux hypothèses fulminant dans mon esprit, où était donc passée la Célestine avec qui je devais me marier ? La petite "peste" qui est décrite comme une terreur par tout le monde, puisque là je n'avais pas la même face à moi, celle là était toute douce et attendrissante même au point de faire s'emballer mon rythme cardiaque, on frôle la crise à nouveau ici. J'aurai pensé être mal à l'aise par autant de promiscuité, mais finalement c'était juste parfait si on oublie les autres touristes allant et venant. Je n'avais même plus l'impression d'être à l'hôtel, mais plutôt dans une dimension presque de rêve, jusqu'à ce que Célestine en profite tout de même pour remettre les choses dans l'ordre. « C'est plutôt à toi de ne pas en profiter, ça reste professionnel » Après tout depuis le début qui avait des gestes tendres ... Mais bien sur que de mon côté j'appréciais cela, en allant la chercher j'avais à peine oser lui faire la bise tandis que là nous ne pouvions être plus proche, c'était déstabilisant, positivement. Elle ajouta même se plaire ici, c'était à dire, au Chili, à l'hôtel ou si près de moi ? Je n'arrivais pas à décrocher ce sourire de mes lèvres, presque ivre de cette situation surprenante. Je ne sais pas si l'on peut dire que tout cela était un jeu de séduction, surement oui, mais le terme "jeu" ne me plait pas vraiment, tout ce que je faisais était par pure envie et sincérité, je ne me forçais à rien. Sa dernière remarque me fit rire, c'est vrai que dans un sens cela pouvait en être une, voir jusqu'où elle pouvait et voulait aller. « En attendant ce n'est pas moi qui me suis rapproché, alors je me demandes vraiment de qui vient cette provocation » On se testait mutuellement je dirai, Célestine était plus entreprenante tandis que de mon coté je ne faisais rien pour la repousser, c'était du cinquante-cinquante, mais la plus grosse part venait d'elle tout de même. Je restais un instant à l'observer sans rien ajouter de plus, profitant tout simplement de ce moment intime, admirant tout chez elle. Si aux Etats-Unis elle pouvait être commune, Célestine avait tout de l'exotisme pour moi avec son teint laiteux, ses yeux bleus et ses cheveux blonds. Je me risquais à prendre délicatement son visage entre mes mains, ramenant son regard dans le mien avant d'approcher mon visage pour y déposer cette fois-ci, le véritable baiser, plus ces esquisses. C'était de la pure folie je l'accorde, mais sur le moment je ne pensais à plus rien d'autre, juste à cette tentation venant d'être assouvie. Un mélange de peur d'être repoussé, de l'excitation d'avoir autant évoluer mais aussi le plaisir tout simplement de voir qu'en fin de compte, il y avait peut-être une chance que nos avis n'étaient pas si différents.

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Célestine & Nekho

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Samedi 12 mars Ma vie sentimentale était un désert, encore plus grand que le Sahara. Même tous les déserts additionnés n'étaient pas équivalent. Je n'avais jamais été en couple, je n'avais jamais été amoureuse. Y avait juste une personne qui aurait pu être... mon exception, mais les distances avaient été prises au moment critique. Antwan. On avait jamais sauté le pas lui et moi, pourtant c'était évident maintenant que j'y repense avec du recul qu'on était en quelques sortes faits l'un pour l'autre et non, je ne cherchais pas à être niaise ou quoi. On va dire qu'il est mon premier amour. Heureusement qu'on est partis avec ma mère. Elle était entrée dans une colère tellement noire en apprenant pour le jeune homme et moi. Je m'étais prise l'une des plus belles claques de ma vie, elle avait déversé des mots durs, forts, qu'encore aujourd'hui j'entendais. Elle avait castré pour ma vie entière la possibilité de ressentir des sentiments. Et on était partis de Londres. Plus jamais je n'avais ouvert mon coeur, plus jamais il n'y avait eu ne serait-ce qu'une esquisse de tendresse pour un garçon, jamais. Même mes meilleurs amis. Personne. On pouvait prendre pour une sauvage, pour une personne sans coeur et définitivement froide, mais personne ne connaissait ma vraie histoire, personne ne sait comment j'ai été traité pour que je sois de cette manière, que ce n'est pas forcément moi qui ai voulu être ainsi. En présence de Nehko, j'avais l'impression que je pouvais me laisser aller étant donné que ma mère avait voulu cette union. Cela voulait bien dire que j'avais le droit d'être plus tendre avec lui, d'être douce et d'oublier d'être la fameuse femme forte future dirigeante d'une grosse entreprise mondiale ? Je l'espérais et même si ma conscience qui a été modelé sur la volonté de ma mère était en train d'hurler au scandale, que j'étais en train de faire n'importe quoi, je laissais faire les choses. Mon corps prenait le contrôle. Même mes amis n'avaient pas le droit de me toucher, ou alors quelques secondes. Et là, j'avais depuis quelques temps déjà les mains de mon fiancé dans les miennes. C'était déroutant, bouleversant et dans ma tête, c'était.. comme si je revenais dans un monde. Je sortais d'une prison un peu. Une prison où ma peine avait été d'être humaine. Laissez moi la liberté me grisait un peu. Et laissons également la fatigue, le stress des dates limites et la pression sur les épaules que j'avais être mes arguments pour me défendre si on me défendait ce que j'étais en train de faire. « C'est pire, j'ai été pris au dépourvu la dernière fois alors que toi tu pouvais préparer ça » Hey, c'était nul de dire ça. Je fis une petite moue.. entrant dans son jeu ? Ouh la, ça c'était pire qu'inédit. C'était de la séduction ? Je m'en rendais pas compte. J'étais tellement inexpérimentée dans ce sujet là. Mettez moi dans une comparaison de dossiers pour la recherche d'énergie, je vous fais ça en quelques secondes, mais donnez moi 1h pour séduire quelqu'un et il sera parti loin, très loin d'ici. Qui te dit que j'ai pas réussi mon coup en voulant te donner envie de revenir ? Eh ouaii. Mon dieu. J'étais une adolescente. Le pire, c'est que j'avais genre dû regarder qu'un seul film comme ça niais de toute ma vie où j'allais pouvoir puiser des répliques, genre the mortal instruments. La galère. Voilà où j'allais retrouver ma dignité. C'était nul. Je me sentais nue là, tellement je n'avais aucune défense. Alors je tentais le tout pour le tout et j'avais peur. Peur qu'il rigole de moi, qu'il m'dise que c'est fini les jeux de maternelle, qu'il me dise que j'étais ridicule, qu'il avait d'autres filles en tête depuis qu'il était arrivé ici, que je n'étais rien pour lui alors que pourtant, lui il devenait petit à petit un pilier car j'arrivais à me libérer d'un carcan que je traînais depuis des années maintenant, il était extrêmement symbolique Nehko, sans qu'il puisse encore le comprendre.. « C'est plutôt à toi de ne pas en profiter, ça reste professionnel » Pourquoi ça serait moi qui en profiterait alors que c'est justement l'égyptien qui avait été "avide" de contacts physiques depuis qu'il était arrivé ici sous prétexte que c'était dans sa culture d'agir de cette façon ? Mais il est vrai qu'être contre lui était.. agréable, source d'excitation (adrénaline de l'interdit hein, pas autre chose come on, j'suis chaste et prude). C'était tout nouveau. Je n'avais jamais fait, pas même avec Antwan. C'était particulier, doux, tendre. J'adorais ça. Te fais pas de soucis pour cela. lui dis-je sur un ton léger, mais provocateur tout de même et dieu seul sait à quel point c'était mon point fort de parler ainsi. Est-ce que j'allais réussir à ne pas céder à la tentation ? Certes, je n'avais jamais embrassé quelqu'un, il était peut être temps d'ailleurs, mais j'avais vraiment envie d'être totalement avec Nehko. « En attendant ce n'est pas moi qui me suis rapproché, alors je me demandes vraiment de qui vient cette provocation » Je lui souris, ne répondant rien du tout, me contentant de plonger dans son regard envoûtant. Je pouvais y lire tellement de choses, une culture différente, exotique, si magique, si belle. Nehko avait le don de faire trembler tout ce que j'avais pu penser sur son coin du monde. Certes, y avait encore énormément de boulot à faire, mais c'était plutôt bien parti je pense. Le rapprochement qu'on était en train de faire, car on oublie pas que finalement il ne me repousse pas et que ça soulage énormément mon coeur, me rassurait. Finalement, peut être qu'on pourrait vraiment s'entendre, peut être qu'on pourrait être ce fameux duo qu'on était censés former ensemble. Je l'espérais. Je voulais passer le reste de ma vie avec quelqu'un avec qui je m'entendais bien. Le jeune homme prit alors mon visage entre ses mains douces et je sentis mon coeur battre encore plus fort dans ma poitrine, sentant un truc vraiment imprévu arriver. Et ce fut le cas. Oh mon dieu. Je fermais les yeux en sentant Nehko se rapprocher dangereusement et ses lèvres finirent par se poser dans les miennes. Alors c'est à ça que ça ressemblait ? Je comprenais maintenant pourquoi les gens n'arrêtaient pas de se bécoter dans la rue sans aucune gêne, c'était.. agréable. J'adorais la sensation qui naissait dans mon corps, une sorte de plénitude. J'avais le sourire, je me sentais vraiment bien. Une fois qu'il se détacha de moi, je restais silencieuse, surprise et étonnée d'avoir autant apprécié cette nouvelle sorte d'échange entre lui et moi. On venait vraiment juste de s'embrasser ? Mes joues se mirent à rosir en pensant à cela mais je me refusais de tourner la tête. J'avais peur là maintenant, peur que ça devienne sérieux, peur de voir ma mère débarquer en m'hurlant dessus, en me frappant à nouveau, en envoyant des mecs sur Nehko. Fallait que je m'écarte de lui, fallait que je le protège que je fasse en sorte que l'égyptien aille bien. Y a une évolution plutôt intéressante. lui dis-je en souriant, m'écartant un peu plus pour recommencer à avancer. On peut passer l'aprem à se bécoter comme ça à la vue de tous, parce que je sais pas si je suis surveillée, j'en sais rien. Nous sommes des personnes influentes de ce monde, des photographes peuvent être dans le coin et oui, je ne le souhaitais pas. Tu veux toujours aller te promener ou pas ? Ca serait dommage qu'on reste à l'entrée de l'hôtel ? Néanmoins, cette journée, ce 12 mars, allait être graver dans ma mémoire et jamais je ne pourrais l'oublier. Je voulais qu'il reste dans les annales alors je prenais l'appareil photo dans le sac de mon fiancé avant d'interpeller un touriste, lui parlant en anglais -hautain peut être ?- pour lui demander de nous prendre. Naturellement, la personne accepta et t'façon, il n'avait pas le choix. Souris, c'est notre première photo. Je restais proche de lui, sans pour autant mettre un vrai contact entre nous. J'étais timide, sur la réserve et légèrement mal à l'aise par rapport au baiser car je ne savais pas comment me comporter du tout.

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