TG4, dé 1 ⊰ Parc national Torres del Paine

Pas encore monté à cheval et c'est là qu'arrive le drame. Le tremblement de terre. Bordel. Les gens s'affolent et Isaac perd Priam de vue. Il ne se rend pas encore compte de tout ce qui se passe. Il tente d'aller à un endroit mais il fut pris au piège, tombant à terre. Des égratignures sur le corps. Mais où il est, là ? Il ne sait pas. C'est un véritable cauchemar, il entend des cris de partout. Il a l'impression de se retrouver.. Non, il ne veut pas y penser. Il essaye de bouger mais rien, de regarder et là, il remarque que quelque chose le coince. Un tronc d'arbre. Bordel. De l'aide, ici ! dit-il alors qu'il ne peut bouger.

Je comptais profiter de ce moment de tranquillité pour découvrir ce petit coin de Paradis mais les éléments ont décidé que nous n’aurions pas droit à un petit peu de quiétude. En l’espace de quelques minutes cet espace si paradisiaque se transforme en véritable enfer, l’apocalypse ou presque. Les oiseaux s’envolent, nous aurions dû être attentifs à cela, ce n’est jamais très bon lorsque les animaux prennent la fuite. Le sol se met à trembler très fort, autour de moi tout le monde panique, les chevaux en tête de liste et j’assiste impuissant à un bien triste spectacle. Certaines personnes sont piétinées, d’autres tombent, des arbres semblent ne pas supporter le choc et je reste là, abasourdi, pas certain de la voie à emprunter. Ce n’est que lorsque j’entends la voix d’un homme que je sors de ce qui semble être un état de choc, il est bloqué par un tronc d’arbre. « Ne bouge pas ! » Je m’élance pour venir lui donner un coup de main, désorienté par les tremblements qui ne m’aident pas du tout. « Tu es coincé ? » Je lui demande de me confirmer, estimant rapidement les dégâts. « Je devrais pouvoir bouger le tronc si tu m’aides un petit peu, et surtout… Surtout fais-moi immédiatement signe si je commence à te faire mal ! » Le tronc pourrait lui écraser la jambe parce qu’on le soulève de la mauvaise manière, tout peut arriver, surtout dans un tel climat. Je ne pense qu’à mon petit-ami que je sais dans le coin mais m’inquiéter ne sert à rien, si je peux aider autour de moi je me dois de le faire.

Je panique, parce que ma chute m'a fait vraiment mal et que je me retrouve à terre en plein milieu du chemin. Certains chevaux font comme le mien et partent en courant en laissant leurs cavalier et sous la panique, ils pourraient très bien m'écraser et je n'ai pas tellement envie de voir un cheval me passer dessus. Je demande de l'aide car je n'arrive pas à rouler sur le dos pour me redresser quand Sixtine vient me voir. Elle saigne à la tête et la vue de tout ce sang me fait penser à la prise d'otages de l'année dernière. Et forcément, ça me fait encore plus peur. « Tu, tu peux m'aider à me relever ? » Je ne pense pas que je me suis cassée quelque chose mais avec le coup, j'ai vraiment mal et j'ai besoin d'aide. Les secousses semblent s'être légèrement calmées et j'espère que ça ne va pas recommencer.

Ma tête me fait très mal et j'ai bien du mal à garder une équilibre correcte. Pour vu que ce ne soit pas grave ou que ça ne s’aggrave à cause de la leucémie. Dans tous les cas, le sang n'arrête pas de couler le long de ma figure. Heureusement qu'il ne fait pas canicule, ici. J'attrape la main d'Holly et je l'aide à s’asseoir mais je perds l'équilibre et je me retrouve assise à côté d'elle. Ma vue se voile de plus en plus mais je résiste en secouant la tête. On doit calmer notre respiration où on risque de perdre connaissance. Je la regarde et je lui fais comprendre qu'elle ne doit pas trop bouger, surtout si elle a mal dans le dos. Il faut, absolument appeler quelqu'un. J'attrape mon téléphone et je compose le numéro d'un de nos profs, voir le numéro de tout nos profs mais aucunes réponses... j’essaie, alors, la police. Ils m'ont mis sur attente...

Encore une visite groupée ? Non mais c'était une blague ou on les prenait vraiment pour des gosses ? Enfin, peut-être que ça plaisait à certains mais pas à Jules en tout cas, chacun son délire. Alors après avoir réussi à comprendre comment manier un minimum son cheval - pour une première, ça allait encore - le jeune homme avait décidé de rester un peu en retrait, derrière le groupe, pas vraiment motivé aujourd'hui à faire la causette à tout le monde. Et alors qu'il s'était arrêté un instant pour boire - et agrandir la distance le séparant des autres - des tremblements se firent ressentir. "Eh oh du calme !" lança-t-il à l'attention de son cheval qui bougeait dans tous les sens, jouant avec les rênes pour le retenir. Malheureusement cela ne servit pas à grand chose puisque l'équidé qui hennissait déjà de base, partit au galop d'un seul coup, faisant tomber Jules sur le sol. "Saleté de cheval..." lâcha-t-il en se relevant, une grimace sur son visage. Hum, il fallait bien que ça arrive à un moment, l'animal lui avait déjà paru nerveux depuis le début. Regardant autour de lui, le mather réalisa alors ce qui venait de se passer ou plutôt ce qui était en train de se passer. Des secousses, des cris un peu partout, les bêtes n'en faisant qu'à leur tête... On dirait bien que la petite balade tranquille était terminée. Mais bon, à pieds, il lui faudrait sûrement un bon bout de temps pour rentrer, autant rejoindre les autres, pour maintenant. Tournant la tête, il repéra au loin un autre mec sur son cheval vers qui il s'approcha, d'un pas pressé. En reconnaissant qu'il s'agissait d'un mather, Thomas s'il se souvenait bien, Jules fut intérieurement rassuré. "Hey, mon cheval s'est tiré..." Mais le jeune homme n'eut pas le temps de finir sa phrase, interrompu par un cri d'homme demandant de l'aide. Échangeant un regard avec Thomas, comme pour lui dire "tu viens ?", le De Lacroix s'avança vers la source, avant d'apercevoir un gars (Graham), tentant de soulever un tronc d'arbre. "Besoin d'aide ?" dit-il en venant s'ajouter, des bras supplémentaires étant les bienvenus.

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