you believe one day we will no longer idiots ? w/ malou

you believe one day we will no longer idiots ?

Camille en avait marre de se prendre la tête, il avait l’impression que celle-ci allait exploser à force de tourner à plein régime. Il ne voulait pas se disputer avec lui mais il faut croire que c’était devenu une habitude chez eux. Ils ne pouvaient pas avoir une conversation normale sans que l’autre ne se braque et prenne tout mal. Et aujourd’hui, c’était au tour de Malachy de ne pas comprendre ce qu’il voulait dire. Quoi que lui non plus d’ailleurs ne savait pas trop ce qu’il cherchait à lui faire expliquer. Tout s’embrouillait tellement dans sa tête, il savait juste qu’il avait eu envie de le voir et qu’il avait pris son courage à deux mains afin de lui proposer ça par message. Il aurait peut-être mieux fait de s’abstenir, surtout si c’était pour en prendre plein la tronche. Comme s’il avait eu peur qu’il parte malgré qu’il soit en train de parler, Camille lui tenait le bras, bras qui fut vite repris par Maly. Un soupire s’échappa de ses lèvres, une nouvelle fois ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Es ce qu’un jour, ils le seraient ? C’était la question que Camille ne cessait de se poser. Peut-être que finalement cela ne servait à rien de s’acharner. Qu’ils n’étaient pas compatibles que ce soit en amitié ou autre chose. Après tout, leur relation n’avait pas marché alors pourquoi une amitié entre eux aurait plus de chance ? Il fallait se faire une raison, il se passa une main dans les cheveux avant de répondre à son attaque. Il commençait à en avoir l’habitude et ça le fatiguait. Maintenant, il regrettait presque d’avoir quitté ses devoirs pour le blond. « Mais à quel moment, je t’ai fais pensé tout ça ? Je suis si horrible que ça pour arriver à te faire sentir minable alors que tu es loin de l’être.. Je sais que j’agis comme un idiot, que je ne trouve pas les bons mots mais je veux vraiment qu’on trouve un terrain d’entente, j’en ai marre de me prendre la tête avec toi, vraiment. Même si apparemment, je ne te donne pas cette impression. » finit-il par dire la tête baissée. Es ce que vraiment il était aussi abjecte que Maly le disait ? Voilà qu’une nouvelle question venait le torturer, comme si il n’y en avait déjà pas assez. Puis face à sa question, il resta quelques secondes, silencieux, trouvant ses chaussures très intéressantes. « Je ne sais pas. » Il se passa une nouvelle fois la main dans les cheveux avant de redresser la tête pour que ses yeux se posent sur lui. « Je n’attends rien de toi, je ne sais pas pourquoi je te demande de venir sachant comment ça va se terminer. Mais je voulais te voir… j’avais juste envie de passer un moment avec toi, c’est tout ce que je voulais.. »

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C'était compliqué depuis toujours. Maly était encore une fois, partagé entre l’envie de le secouer, et l'envie de prendre le large. En général prendre le large, et fuir ces conversations étaient sa réponse préféré. Et là encore il était en train de partir avant que Camille ne le rattrape. Il appréciait pas spécialement partir, et ce n'était pas une forme de chantage affectif ou je ne sais quoi, mais juste l'expression d'un blocage de la conversation. Parfois il avait l'impression que de parler à Camille équivalait à parler à un mur. Les choses rentraient, et sortaient aussi vite. D'ailleurs, il jouait encore le gars qui comprenait pas ce qu'il voulait dire, et qui ne voyait pas ce qu'il faisait. Comme toujours avec Camille, il se croit blanc comme neige, même quand il est odieux. Maly lui parla de façon posé, malgré tout. « Quand? Y'a moins de cinq minutes. » Maly n'avait pas envie de parler, tout ça le gonflait, c'était une semaine de merde, un passage de merde, en fait ce passage de merde durait depuis un petit moment. Depuis qu'il avait reparler à Camille, ce soir là dans la bibliothèque. Depuis ce moment, tout avait été de travers, si on admet que de se cacher et mentir était normal dans la vie du blond évidement. Maly lui avait demander ce qu'il voulait en général, et ce qu'il voulait de lui. Et on ne peut pas dire que les réponses de Camille l'enchantèrent plus que ça. Il prit sur lui, comme toujours. Il n'avait pas envie d'aggraver les choses, il n'avait pas envie de se disputer plus longtemps, mais il se demandait pourquoi il était venu, vraiment. Pour lu aucun des mots de Camille ne lui faisait du bien à entendre, mais il ne voulait pas s'enerver, alors il parla calmement, même si il fallait pas être un expert pour comprendre qu'il était déçu, et blessé par les paroles de Camille. « Alors j'ai aucune raison de faire le moindre effort. Bon, ça fait dix minutes que je suis là, on peut dire que t'as assouvit ton envie de me voir.Je peux partir? » C'était dur d'entendre que Camille n'attendait rien de lui. Il en avait rien à fiche de Maly, voilà ce que le blond comprenait, et c'était dur parce que lui, il attendait certaines choses de Camille. Mais on était en publique, et ce n'étaient pas des choses que Maly arriverait à dire facilement, même en privée, surtout pas après ce qu'il avait fait à Camille, et comment s'était terminé leurs relations intimes précédemment. Je vous l'accorde, c'était débile, et ce n'étaient que des excuses que le blond se trouvait pour ne rien dire, et ne pas prendre un râteau par une des seules personnes qui l'intéressait. Peut être qu'il devrait sortir en boite, draguer des gars, et ce genre là, mais Maly était en fait... plutôt frileux de ce côté là. Il est loin d'être parfait, et c'est pas du tout un modèle de confiance en lui... Maly le gay qui est enfermé dans son placard, et ne cherche même pas une clée pour en sortir..

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Camille était fatigué par tout ça, es ce qu’ils ne pourraient pas une seule fois ne pas se disputer et parler comme deux adultes ? Il faut croire que c’était trop demandé et il ne pouvait qu’être déçu. Déçu parce qu’il pensait qu’ils avaient fait enfin la paix mais il faut croire qu’il était encore plus idiot que d’habitude. Peut-être qu’en réalité, Malachy était venu juste parce qu’il s’ennuyait ou qu’il avait pitié de lui. Bizarrement, ces deux options ne lui plaisaient pas vraiment mais si l’une d’elles s’avérait exactes, il en serait réellement blessé. Mais après tout, à quoi pouvait-il s’attendre d’autre de la part du blond ? Ils n’avaient fait que de se balancer des horreurs au visage et rien n’avait changé malgré les derniers événements. Il leva les yeux au ciel au son de sa voix, il avait beau s’excuser, rien n’y fait. Malachy restait sur ses positions, à croire qu’il ne voyait pas les efforts que Camille faisait. Ou alors il s’en moquait bien. Il devait juste être une distraction à ses yeux et qui sait, peut-être même qu’il se fichait bien de sa tronche après. Il faisait peut-être même exprès de le faire tourner en rond afin de prendre plus de plaisir à le tourmenter et que son cerveau finisse par craquer complètement. Déjà qu’un milliards de questions circulaient, il ne voulait pas penser à ce qui arrivait s’il découvrait qu’il ne représentait rien à ses yeux.

Quand Maly lui demanda ce qu’il attendait de lui, il ne savait pas quoi répondre. Lui-même l’ignorant, il avait juste eu envie de le voir mais vu sa réaction, le blond ne semblait pas avoir la même envie. Un soupire s’échappa de ses lèvres et il baissa le regard. Etrangement, aujourd’hui le sol était bien plus intéressant que tout le reste. C’était une mauvaise idée de lui donner rendez-vous, il se sentait vraiment stupide et il se promit de ne pas refaire la même erreur. Il allait devoir réellement suivre les menaces de Maly pour une fois, il allait l’effacer complètement de sa vie, de son téléphone, de partout. Il avait essayé de faire le premier pas à sa façon mais cela semblait insuffisant pour l’autre. Prenant une grande respiration pour se donner du courage pour l’affronter, il prit de nouveau la parole. « Ouais c’est bon tu peux partir maintenant, je ne veux surtout pas te retenir et que tu supportes ma présence encore plus. Puis j’ai suffisamment assouvi.. mon envie pour les dix prochaines années donc t’en fais pas, je ne referais pas la même erreur, on ne se croisera pas de sitôt. » Il l’avait déjà dis, il lui semblait mais là il était prêt à tenir parole. Il en avait plus que marre de son caractère. Il le regarda plutôt durement, les sourcils froncés avant de soupirer en secouant la tête. Pourquoi il se préoccupait d’une personne qui n’en avait rien à faire de lui ? Faut croire qu’il aimait bien souffrir. Sa gorge se serra et avant de craquer complètement, il décida qu’il était temps pour lui de partir et de rentrer chez lui. « Je crois qu’on s’est tout dis, allez au revoir. » dit-il en le bousculant afin de pouvoir prendre la route et s’éloigner le plus vite possible de lui.

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J'en ai marre de dire que c'était compliqué, je pense que tout le monde l'ai compris depuis le temps. Alors on va faire simple, Maly avait envie de partir, de s'enfuir, comme toujours, et Camille était tellement concentré, qu'il ne comprenait jamais rien quand Maly parlait. Probablement qu'aucun des deux ne comprenaient ce que l'autre en face disait. C'était du n'importe quoi, aucun ne savait écouter, et n'arrivait à imaginer que l'autre ne soit pas entrain de se foutre de sa gueule, c'était pathétique. Ils étaient pathétiques. D'ailleurs toute cette scène faisait pitié, et Maly avait honte d'être venu. Il était déçu, blessé et Camille en rajoutait en lui disant que c'était fini qu'ils ne se verraient plus jamais. Maly avait envie de lui coller un pain, de lui hurler à quel point il était con. Il en avait très envie, il était frustré, frustré de craquer pour un type qui semblait n'en avoir rien à foutre de sa tronche, aussi peu séduisante soit-elle. Mais le frapper, ou hurler ne servirait à rien. A vrai dire, lui parler ne servait déjà à rien, mais ce n'était pas grave. Il était prêt à supporter que Camille soit un débile mental qui comprenne rien, et qui préfère l'eviter comme la peste, ça faisait mal, un mal de chien, mais tant pis, il avait l'habitude d'éviter et de fuir les gens qu'il aimait. Cette rencontre était plus décevante que les autres, et pourtant il y avait déjà du level. Bien sûr, Camille ne tiendrait pas ses paroles, comme toujours il parlait dans le vide... Mais, et si ? Et si c'était vrai, et qu'ils ne se voyaient plus jamais? C'était sûrement pire, mais il était préparer. Pourtant quand Camille le bouscula, il chopa un bout qui passait du brun, et le colla contre lui. Il serrait Camille assez fort, il avait pas envie qu'il s'en aille, ses bras autours de sa taille, son visage sur son épaule. Non, il voulait pas que Camille disparaisse pour toujours, même si il était complètement merdique pour se faire comprendre du brun, il n'empêchait qu'il l'aimait, vraiment. Il lui murmura à l'oreille, parce que c'est MAly et qu'il faut que ça reste, entre eux, comme un secret, comme toujours. « Je te veux toi. C'est toi que je veux. Je sais, je ne devrais pas. Mais je te veux. Pas juste ton corps, je veux tout toi, en entier. » Il marqua une pause, il ne cherchait pas vraiment à récupéré, si on peut dire Camille parce qu'il ne pensait pas que ça soit possible, c'est Maly hein, faut pas abuser il a pas foi en grand chose quand ça vient de lui. Mais fallait pas qu'il parte. Maly avait pas envie... « Je t'en pris, ne pars pas... » Lui, il continuait de serrer Camille dans ses bras, bon il avait peut être desserrer un peu l'emprise, il voulait pas non plus que Camille suffoque, ou qu'il doive le frapper pour partir, si jamais il avait toujours envie de partir, ce que Pensait bizarrement Maly. Il avait conscience que ça n'effacerait jamais rien, parce que ça n'efface rien, et qu'il est toujours en porte à faux avec Camille. Mais bon... Il fait des efforts quand même, prendre un gars, dans ses bras, de cette façon, en publique, c'était... Beaucoup, d'ailleurs cacher contre Camille il avait un peu zapper le monde, encore heureux, sinon il serait parti en courant se cacher n'importe où...

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Camille voulait partir, il voulait rentrer chez lui et effacer tout ce qui pourrait être à même de le faire penser au blond. Il ne supportait plus cette ambiance pesante entre Maly et lui. Il était fatigué de tout ça, es ce que c’était trop demander de passer juste un instant en sa compagnie sans qu’ils ne se prennent la tête ? Il faut croire parce qu’à chaque fois, cela finissait pareil. Mais cette fois-ci, il avait décidé de tenir paroles, ils ne se verraient plus et il ne chercherait plus à prendre contact avec lui. Qui sait, peut-être que cela pouvait être bénéfique pour le brun, il avait besoin de se remettre les idées à l’endroit et ce n’est pas en parlant à Maly qu’il allait pouvoir y parvenir. Il avait plus le don de mettre en bazar sa tête qu’autre chose. De toute façon, ils allaient dans une impasse, ils étaient bien trop différents et Camille s’en rendait compte que maintenant. Quel abruti. A quoi pensait-il de toute manière ? Qu’ils allaient finir par trouver un terrain d’entente ? Camille ne put s’empêcher de s’insulter de naïf. Il fallait qu’il parte, il donna un léger coup d’épaule à Malachy et alors qu’il faisait quelques pas, il fut retenu. Un soupire s’échappa de ses lèvres et il se retrouva dans ses bras. Il ne fit aucun geste que ce soit pour renforcer l’étreinte que pour s’en dégager. Il restait là, les bras près du corps. Déjà qu’il était perdu mais là c’était encore pire. Malachy était le pire des brouillards, il était infranchissable. Et encore moins compréhensible.

Il se figea un peu plus quand il entendit les mots qu’il lui prononçait à l’oreille. Es ce qu’il avait bien entendu ce qu’il lui avait dit ou alors il les avait juste imaginé ? Parce que franchement, il avait du mal à y croire, quelqu’un avait drogué Maly ou alors c’était lui qui avait pris un coup sur la tête et voilà qu’il était atteint d’hallucinations. Camille savait qu’il devrait le repousser, que c’était préférable pour lui mais il n’y parvenait pas. Et il ne savait pas s’il devait en être soulagé ou bien agacé. Tout tournait dans sa tête. C’était vraiment le n’importe quoi dans sa tête actuellement et il ne préférait même pas parler de ce qui passer au niveau de ses sentiments parce que là, c’était un yoyo émotionnel. Finalement, il décida de prendre la parole, qu’importe si sa voix était légèrement tremblante. « Tu n’as pas le droit de me dire ça… pas comme ça. Parce que moi, tu vois, je vais y croire, je veux y croire. » Mais Camille se l’interdisait parce que cela revenait à admettre qu’il considérait Maly comme autre chose qu’un ami et il savait l’issue de tout ça. Après tout, ils l’avaient déjà vécu n’est ce pas ? Même s’il en avait envie. Il était tiraillé entre deux choix. Le brun bougea les bras de façon à ce que ses mains sur posent sur les siennes comme pour le repousser. « Je dois partir Maly, c’était une mauvaise idée, je n’aurais pas dû te demander de venir, j’ai été égoïste. Je voulais te voir, j’avais besoin de te voir. J’ai juste besoin de toi. » Camille se mordilla la lèvre, il le voulait juste lui, étais-ce trop demander que ce soit moins le bazar dans sa tête ? Il remonta ses mains jusqu’aux épaules de Maly et le serra dans ses bras.

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Tout était compliqué entre eux, depuis le début, depuis le premier instant où ils s'étaient rencontré. C'était devenu pire après qu'ils se soient séparé c'est sûr. Maintenant il fallait supporter les erreurs du passés, ne pas les recommencer, et aller de l'avant. Sauf que cela voulait dire, ne plus jamais parler à Camille. Il avait bien essayé, mais ils avaient finit par se croiser. Maly ne voulait plus ignorer quelqu'un de la sorte. C'était bien trop dur, surtout lui, Camille. Camille n'était pas plus aisé à comprendre pour le blond, mais Maly devait en plus faire avec sa conscience traumatisé qui ne savait plus quoi faire, ou quoi ne pas faire. Alors quand il semblait que cette fois était la bonne, la fois où Camille ne lui parlerait plus jamais, et où il le perdrait, à nouveau, de manière définitive, Malouche avait craqué. Il avait serré Camille contre lui, parce qu'il lui manquait, parce qu'il n'avait pas envie de hurler au monde ce genre de choses, bien trop personnelle. Mais le brun semblait indifférent à son étreinte. Maly ne s'en formalisa pas, puisqu'il avait déjà envie de partir de base le brun. Il lui avait murmurer des jolies choses j'imagine puisque Camille semblait un peu perturbé par ses paroles. Il reste un moment silencieux, jusqu'à ce qu'il lui dise ne pas lui dire ce genre de choses parce qu'il voulait y croire. Et là, ce fut au blond de répondre absent pendant quelques temps, essayant de comprendre ce qu'il voulait dire par là, parce que, on est d'accord, Camille n'a pas envie d'être avec lui, non? Il allait lui répondre, quand Camille mit de la distance entre eux et lui annonça qu'il devait partir. Il était un peu déçu que le brun veuille partir quand même mais la fin de ses propos tira un sourire à Maly, il avait besoin de lui. Maly aussi avait besoin du brun. Et quand le brun le serra dans ses bras, Maly en profita pour le serrer à son tour et l'emprisonner. Il ne comptait pas le laisser partir si facilement. Blondinet lui murmura, faudrait pas les gens autour entendent quoi que ce soit non plus. « Je t'interdis de partir définitivement. Je pensais que tu le savais... J'ai besoin de toi, de te parler, et de te voir. Je ne peux pas me passer de toi. » C'était bien parce que Camille était le seul à entendre ses paroles là que le blond les disait, sinon il lui aurait été impossible de dire quoi que ce soit de ce genre là. Il ajouta quand même. «Je te veux, et je ne peux mentir, tu sais bien. » C'était vraiment parce qu'il avait peur de le perdre qu'il lui avait dit ça, là maintenant, comme ça. Il ne savait plus comment lui parler, alors il faisait ce qu'il pouvait en ce moment.

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La situation lui semblait si surréaliste, soit il était en plein rêve et ce serait inquiétant. Parce que si de normal rêverait de son ex avec autant de ressemblance que dans la réalité ou soit il hallucinait. Son cerveau avait décidé de l’abandonner à tout jamais et Camille allait pouvoir faire une croix sur sa carrière de journaliste. Sur son avenir, tout ce dont il avait rêvé, il allait pouvoir lui dire adieu et pourquoi ? Juste parce qu’un blond était entré dans sa vie et qu’il voulait désormais faire ressortir au plus vite. Il voulait le repousser avec plus de volonté, lui affirmer que c’était la dernière fois pour de bon qu’ils se verraient. Camille ignorait s’il tiendrait parole mais pour l’instant il était déterminé. A voir jusqu’à quand. Sauf qu’il ne s’attendait pas à cette réaction. Maly n’avait jamais agi comme ça en public et il était désarçonné, il ne savait plus quoi penser. Tout tournait dans sa tête, ses pensées se bousculaient si bien qu’il allait avoir bientôt un mal de tête. Ce qui arrivait fréquemment lorsqu’il était en sa présence. Peut-être qu’il faudrait qu’il se remette en question ou même qu’il prenne le temps de réfléchir à ce qui le liait réellement avec l’autre garçon. Mais pour l’instant, Camille voulait juste profiter de ce moment, qui sait peut-être que leur relation allait changer en bien comme en mal. Entre eux, il s’attendait à tout de toute façon.

Contrairement à ce qu’il disait, voilà qu’il entourait ses bras autour de son cou comme pour le serrer contre lui. Preuve qu’il ne savait pas trop où il allait mais il ne regrettait nullement ce geste. Il se sentait juste bien maintenant. « On va dire que pour cette fois, je vais t’écouter et t’obéir, je vais rester. Mais tu sais, ce n’est pas simple parfois de savoir à quoi tu penses… Je crains à chaque fois de comprendre tout de travers et de me créer de faux espoirs. » Ce n’était pas simple de lire en lui, Camille en tout cas n’y parvenait pas. Leur histoire faisait sans doute obstacle à tout ça, il n’avait pas envie de se faire des illusions et que la chute fasse mal. Le brun sourit légèrement et il resserra son étreinte. Comme s’il craignait qu’il change d’avis et qu’il ne s’enfuit en courant. Il redressa la tête afin de pouvoir le regarder face à face. « Maintenant, je le sais.. » finit-il par dire dans un murmure avant d’ajouter faiblement. « Et c’est la même chose pour moi, quoi que je puisse dire, je pourrais jamais te laisser de côté. Je pensais y parvenir mais quand on s’est recroisé, tout a été chamboulé. Tu as tout chamboulé. » Un faible sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il était toujours contre Maly. Il ne voulait pas se détacher de lui.

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Tout était étrange, et inhabituel. Camille et lui se disputaient, jusque là tout était normal d'un banal affligeant en réalité. Et pourtant en cet instant, Maly ne voulait pas qu'il parte, et Camille ne semblait pas vouloir partir non plus, et ça c'était un peu une première de base. Ils allaient l'air de s'entendre au moins sur le fait que Camille ne parte pas. Alors le blond avait prit un risque, pour lui surtout en réalité, parce que le brun pouvait toujours lui dire d'aller se faire voir, et que ça, Maly ne le prendrait probablement pas très bien. Camille voulait partir, devait partir soit disant, mais ne semblait pas partir, ce qui ne pouvait que ravir le blondinet une fois de plus. Il avait ce qu'il voulait en cet instant, bien que ça ne menait pas à grand chose pour le moment. Le brun passa ses bras autour de son cou, et Malouche en fut ravit, et ses paroles lui tirèrent un beau sourire. «.J'aime bien quand tu m'obéis comme ça. » Il fit une petite pause avant d'ajouter, toujours sur un même ton plus léger. «. Si je m’énerves, c'est que tu comprends de travers.» Pour ce qui était des faux espoirs, Maly ne pouvait rien lui dire, puisqu'en réalité, ils étaient pareils tout les deux, pas sûr de comprendre l'autre, et à s'imaginer des choses. Et la plupart du temps, c'était douloureux le retour à la réalité. Le blond était mal à l'aise, un peu à cause de l'endroit, mais pour le moment cette gêne était dépassé par l'importance de leur conversation, même si, clairement à choisir, Maly aurait préféré une grotte, ou endroit qui ne soit pas publique. Rome ne s'est pas faite en un jour, et Maly non plus. « Si tu continues à me serrer, je vais mourir étouffer tu sais ? .» Il s'essayait à l'humour, un peu, mais en réalité, lui aussi resserra l'étreinte de son côté, faut pas déconner non plus, manquerait plus que Camille s'enfuit en courant, oh! Ils avaient l'air de se comprendre, enfin, puisque chacun des mots de Camille auraient pu être dit par le blondinet. Et c'était franchement bizarre pour le coup. Eux qui n'avaient fait que se disputer, et avoir des avis contraire, là ils étaient d'accord, et pensaient la même chose, il y avait de quoi penser qu'ils étaient dans un monde parallèle, dans un rêve, ou je ne sais quelle choses irréelles. Blondit baissa un peu le regard, avant de lui répondre quand même. « Désolé... j'essayais de faire au mieux.. pour toi.» Oui clairement pas pour Maly, parce que si il essayait de faire au mieux pour lui-même, il aurait probablement sauté sur Camille il y a quelques temps déjà...

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Camille était fatigué par tout ça, il avait eu beau chercher des solutions pour arranger leur situation, rien n’avait été fait et le brun était resté seul avec ces multiples questions. Il avait juste fallu qu’il menace de partir et de ne pas reprendre contact pour de bon pour que Maly réagisse. C’était un comble, qu’est ce qui se serait passé s’il n’avait pas eu de geste ? Il se demandait s’il aurait été capable de ne plus échanger le moindre message, le moindre mot avec le blond. Cette question allait sans doute restée sans réponse, comme tant d’autres. Il ne les comptait plus désormais. Un léger soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’il le serrait dans ses bras. Camille se moquait bien de l’endroit où ils se trouvaient puis ce ne serait pas de chance qu’un étudiant d’Harvard les voit. Ils seraient vraiment maudits si c’était le cas. Il ne put s’empêcher de laisser apparaître un petit sourire à sa réflexion, roulant des yeux amusé. « Pourquoi je ne suis pas étonné ? » dit-il en le regardant avant de faire une légère moue boudeuse. « Pourquoi ce serait de ma faute, c’est peut-être toi qui ne sait pas t’exprimer comme il faut. Ou alors on est tous les deux des idiots… » Deux idiots qui ne savent pas s’exprimer et que du coup, dégrade une relation en une parole. Leurs nombreuses disputes le démontraient bien, il avait même cru à un moment qu’ils ne s’entendraient jamais. Mais peut-être qu’il s’était trompé, peut-être qu’ils avaient une chance. Néanmoins, il ne voulait pas le dire à haute voix, il n’avait guère envie que cet espoir disparaisse d’n coup dès qu’il ouvrirait la bouche pour l’exprimer. Autant qu’il le garde pour lui afin de ne pas se porter malchance. Il laissa échapper un petit rire, secouant doucement la tête mais ne bougea pas. « Du moment que tu ne deviens pas violet, je n’ai pas de souci à me faire. Mais ne t’en fais pas, si je vois que tu commences à changer de couleur, peut-être que je songerais à te laisser. » dit-il avec un petit sourire. Il l’écouta s’excuser et un léger sourire franchit ses lèvres. Il finit par poser une main sur sa joue. « Ne t’excuses pas, tu n’y es pour rien. » Bien que pour le moment, le point n’était guère encore fini, il avait encore besoin de temps pour que tout se mette en place dans sa tête. Cependant, actuellement, il se sentait bien et c’était ce qui comptait le plus à ses yeux. « Surtout que c’est moi qui devrais m’excuser... » dit-il d’une petite voix. Il avait agi comme un idiot en sa compagnie, tournant un peu en rond.

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Ce moment de répit, était-il réel, et durable, ou seulement fugace? Personne ne saurait le dire, et l'issu de cette rencontre n'était pas déterminé, pas avec ces deux là qui pouvaient tout envoyer bouler en quelques secondes pour un seul mot, une seule pensée. Ils étaient passer maitre dans l'art de foutre en boule celui d'en face et de ne pas comprendre pourquoi. Est-ce qu'ils le faisaient consciemment? Je ne pense pas, mais ils possédaient clairement ce don, qui était plutôt un malheur pour eux. Maly aurait apprécier pouvoir avoir quelqu'un qui le comprenne, qu'il parle ou non, mais avec Camille c'était loin d'être gagné. Si du moins, ils arrivaient à se comprendre, c'était déjà ça, malheureusement, pour combien de temps? Tout était un peu traumatisant entre eux. Même cet instant de paix, était traumatisant, du moins pour le blondinet. Certes il y avait peu de gens, et encore moins d'étudiants qui passaient par là, mais tout ça était très gênant, ce déballage de sentiment, ces conversations privées, en fait tout, la seule chose que Maly voulait, c'était éviter que Camille s'en aille définitivement de sa vie, car ça il ne le supporterait pas. Je ne dis pas qu'il allait mourir de chagrin et devenir alcoolique non plus, mais une chose est sûre si Camille le quittait, pour de bon, une autre part du blond mourrerait dans le processus, et c'est pas sûr qu'il trouve jamais quelqu'un d'autre, lui l'insecure des sentiments, l'incapable de se lier vraiment à quelqu'un. Maly fit un petit sourire à ce que disait Camille, bien qu'il avait pas envie d'en rire, parce qu'on sait jamais un mot de travers et tout partait en fumé. Il lui répondit amusé. « Idiot c'est mon troisième prénom. .» Il était là, dans les bras de Camille, Camille dans les siens, et tout ce dont il était capable de penser, était qu'il ne voulait pas que Camille s'en aille, et en même temps qu'il préférerait vraiment ne pas être aussi... exposé. Mais ça, il pouvait pas le dire à Camille, parce que ça recommencerait, les disputes. Parce qu'il comprendrait qu'il n'a pas changé, et qu'ils allaient encore une fois dans le mur... Et Maly s'en voulait, d'être Gay et d'aimer Camille, mais aussi de ne pas s'assumer, il détestait en fait tout chez lui.. Et c'était compliqué. « Si je deviens violet je pense qu'il sera déjà trop tard tu sais ?» Le blond souriait, mais voilà, il commençait déjà à sentir ce malaise grandir... C'est chiant comme, chassez le naturel, et il revient au galop. Mais il ferait semblant de rien jusqu'à ce que Camille le lâche... enfin si il y arrivait, c'est pas dit. Il venait de lui poser une mains sur la joue, et Maly lui adressa un petit sourire, un peu forcé, quand on arrive pas à oublié, c'est très chiant. Il détourna le regard avant de lui répondre. « Je pense qu'on est pas mal tout les deux en fait... Mais je suis vraiment désolé » Maly se sentait obligé de s'excuser, il aimait Camille, il avait envie d'être avec lui, d'arranger les choses, de ne pas le laisser s'en aller, de ne pas le décevoir, mais le retour à la réalité autour de lui, le rendait malaise, et malgré ses efforts, ça devenait de plus en plus visible sur son visage.. Maly, quand allait-tu apprendre à oublier le monde?

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