Affronter les soldes. PV.

Affronter les soldes ✩

Priape & Paris

Paris avait enfin avoué à Priape qu’il était un véritable puceau des relations sentimentales. La réponse de son ami lui arracha à la fois une grimace et un petit rire. « Non de ce côté-là, je suis certain d’assuré et de la combler. Je ne veux pas me vanter mais j’ai des années de pratique… » répondit-il avec un petit élan de fierté dans le regard. Le Dunster n’était pas le genre d’homme à se vanter, à parler de ses conquêtes devant une bière pour dire : oh putain je lui ai fourré le cul, elle est pas prête de marcher à nouveau. Non. Ce n’était franchement pas le genre de la maison. Cela lui arrivait de confier à des amis qu’il avait pas mal bourlinguer dans sa vie mais pas au point de donner des détails salaces car malgré le caractère « unique » de ses coups d’un soir, il respectait suffisamment ses partenaires pour leur épargner un déballage public. Et puis, comme dit l’adage, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins… comprendra qui pourra. « Faut payer ? Elles sont plus dans le délire féministe genre la femme est l’égale de l’homme, je veux payer ma part ? Non parce que pour le coup, ça m’arrangerait… Le seul restau que je vais pouvoir lui payer c’est McDo et encore, ça coûte un bras maintenant » râla-t-il car il ne faut pas se leurrer, Paris n’avait pas d’argent à dépenser pour des restaurants même pour les beaux yeux de Summer. Il avait cinq bouches à nourrir. Priape enchaina sur la question, lui confiant qu’il avait tendance à trop cacher de choses à son ex, ce qui avait fini par creuser un fossé entre eux. « Summer est au courant… enfin je veux dire pour mon passé ! D’ailleurs, elle m’en a collé une y a pas longtemps alors qu’on était même pas ensemble mais elle arrêtait pas de m’engueuler sur mon comportement avec les femmes du coup je l’ai embrassé pour la faire taire. Je te conseille de pas en prendre une de sa part, mademoiselle a la gifle puissante » rigola-t-il en se massant la joue comme s’il sentait à nouveau la morsure de sa main. Summer était un véritable ange mais elle pouvait être également un démon capricieux, c’était cette dualité qui lui plaisait tellement en elle. Paris était réellement accro à cette femme mais il craignait tellement de faire des conneries. « Est-ce que tu parles de ton passé passé avec ton ex ? Je veux dire des choses que tu n’as jamais dites à personne. Je ne parle pas des plans culs… des choses plus sérieuses, qui t’ont blessé etc. Désolé, je m’exprime comme un pied » soupira-t-il en secouant la tête.

electric bird.

(Invité)

Jeu 3 Mar 2016 - 1:35

[quote="Priape Zacharias"]

Attablés devant notre café, Paris me fit rire en me confirmant que côté relation sexuelle, il avait eu son quota de pratique. Ce dont je me doutais déjà en fait, pour l’avoir vu à de nombreuses soirées repartir au bras de jolies demoiselles avec qui je soupçonnais qu’il ne faisait pas que jouer aux cartes. « Ouf, je me voyais déjà me lancer dans des explications de prof de bio. Alors le garçon il met la petite graine dans la fille. » me marrai-je un instant avant de retrouver mon sérieux. Oui il était novice en terme de relation de couple, et ça je ne devais pas en rire, Paris avait plutôt besoin d’être rassuré. L’idée de devoir dépenser plus sembla l’effrayer. « Alors, je connais pas ta Summer… Mais ma Talya, moi, elle avait un peu ce délire de payer, et en plus elle voulait toujours m’emmener dans des restaus super cher… J’avais pris quelques kilos même pour finir, faut te méfier de ça aussi, fais gaffe à ta ligne. » Petite parenthèse avant de revenir sur l’histoire des sous. « Bref, si ça vient d’elle, si elle veut payer, si elle a effectivement en tête l’égalité des sexes, on règle chacun notre tour et tout, ou chacun notre part, amen et tant mieux pour toi. MAIS faut que ça vienne d’elle. Toi, spontanément, tu dois proposer de régler, c’est plus galant comme ça. » C’était très subtil comme règle. Bon apparement, vu ce qu’il me confia ensuite, Summer était pas le genre nana qui bat des cils et qui se laisse entretenir. Je me marrai quand il me confia son début et me conseilla d’éviter de m’en prendre une de sa part. « Ok, je note. Et je pense que tu as pas besoin de flipper pour le restau en fait, elle te laissera pas payer à chaque fois. » L’autre question qui s’échappa de la bouche de mon ami concernait les confidences sur son passé, jusqu’où devaient-elle aller ? « Je te conseille de jouer franc jeu, de mettre carte sur table et de ne rien lui cacher. Plus vous vous ouvrirez, plus vous serez honnêtes l’un envers l’autre, et plus vous aurez de chance que ça fonctionne. » Je finis mon café sur ces sages paroles et je me levai. « T’es prêt pour la troisième phase de nos soldes ? » Le monde dans la boutique de lingerie m’effrayait déjà. Ca avait l’air d’être la guerre des soutifs là dedans. « J’espère que tu connais la taille de ta chérie au fait… » Parce que lui ramener du 44 si elle faisait du 36, ça aurait surement le pouvoir magique de la vexer sur le champ.
(Invité)