Are you jaelous ? • ROYLILAH

Royce se lâche complètement pour terminer en apotheose avant de se relâcher complètement sur moi. Il me recouvre comme une couverture et pour le moment je le laisse ainsi, profitant de chaque contact tant qu'il ne m'étouffe pas. Cependant il ne va vraiment pas falloir qu'il s'endorme sur moi s'il veut me trouver vivante demain. J'embrasse son cou et je viens mordiller son oreille pour le taquiner : « Avoue que tu m'as mené au septième ciel avant de m'étouffer... » Je le regarde dans les yeux avant de lui dire ne rigolant : « Je te remercie de vouloir te débarrasser de moi de la plus belle des façons. » Je le taquine encore et toujours, je crois qu'on a eu notre quota de discussion sérieuse pour un petit moment avec celle qu'on a eu tout à l'heure. Mais après la taquinerie je lui demande quand même un peu plus sérieusement : « Tu ne regrettes pas ? » Il ne regrette surement pas d'avoir pris son pied à ce point - comme d'habitude entre nous en même temps - mais peut être qu'il regrette d'avoir cédé après m'avoir dit qu'il ne voulait pas se jouer de mes sentiments. Je n'en sais rien, je n'espère pas. Je mets mes mains dans son dos puis en prenant un peu d'élan je le fais basculer sur le côté tout en restant lovée contre lui, mes yeux commençant à se fermer. Voilà ce qu'il me fallait pour dormir il faut croire.

Ah ça, elle aimait bien me taquiner hein. Mademoiselle a eu ce qu'elle voulait, elle n'allait pas lâcher son grand sourire de si tôt. Je sortis un espèce de ronronnement lorsqu'elle me mordilla l'oreille. Pas ça, j'ai des frissons partout maintenant. Elle me poussa finalement sur le côté et vient se blottir contre moi. J'ai déjà chaud, elle me donnait encore plus chaud. Ce n'est pas grave, je veux bien mourir de chaud dans ses bras. Elle me demanda si je regrettais et la première réponse qui me venait à l'esprit était non. Mais en y réfléchissant un peu, je regrettais un peu mais ce qui était fait était fait et j'ai trop pris mon pied. « Non. » inutile de lui retourner la question, je connaissais déjà sa réponse. Je mis ma main devant la bouche lorsque je baillais puis je soupirais comme un homme au bout de sa vie. « Oscar vient à la maison à dix heures demain, il faut que je dorme sinon je vais galérer. » voilà aussi pourquoi je n'avais pas envie de sortir à la base. Je déposais un bisou sur la nuque de Deli puis je fermais les yeux avant de m'endormir comme une masse.

Blottie dans les bras de Royce et épuisée suite aux émotions qu'il m'avait procuré, je m'endors et j'entends à peine sa réponse à ma question alors comment dire que je ne l'entends pas du tout me dire que son fils arrive le lendemain à 10h. 10h c'est tôt au vu de l'heure et ni lui ni moi avons mi notre réveil. Je dors comme un bébé et c'est la sonnette qui retentit dans l'appartement qui me réveille. Je fais un bon. « Oh putain ! Royce, Royce ! Réveille toi ! Oscar ! » Je récupère mes affaires rapidement dans sa chambre, mes sous vêtements, je file en faire de même dans la salle de bain et je récupère mon sac à main dans le salon en même temps. Impossible de sortir de l'appartement sans me retrouver face à Leevy et clairement je n'en ai pas envie. « Va lui ouvrir, va t'occuper d'elle, je me planque. » Avec toutes mes affaires, je m'engouffre dans la penderie de son placard et je ferme la porte. Clairement, ce n'est pas franchement confortable ce placard mais je préfère dormir ici que d'être face à Leevy, je tiens à ma vie.

Je fus réveillé en sursaut. Une fille criait dans mon lit, comme si une armée allait nous bombarder. Tous aux abris! Attends mais what? Ce n'est juste que Leevy qui m'apporte Oscar. Ah ouais merde, c'est vrai que ça ne passait pas du tout bien entre les deux femmes. J'ai jamais vu Delilah aussi terrorisée. J'ouvris un oeil puis un autre et je me grattais la tête en m'étirant. Elle était déjà planquée dans le placard que je me levais à peine du lit. « Chuuut crie pas. » murmurai-je en enfilant un short de pyjama pour ne pas être en slip devant la mère de mon gosse. Merde merde merde, j'espère qu'elle ne va pas s'incruster pendant une heure à me faire la causette de sa vie. C'était une vraie pipelette Leevy quand elle s'y mettait. J'ouvris la porte et directement, j'ai eu droit à une remarque désagréable sur la gueule que j'avais. Pardon, je viens de me lever peut-être? J'ignorais bien vite cela et je prenais mon fils qui gigotait dans tous les sens. Ce n'était pas tout, Leevy me disait qu'elle était pressée, qu'elle n'avait pas eu le temps de lui donner son biberon et qu'il avait fait caca sur le chemin dans la voiture. Super, elle refilait tout le boulot à papa. J'affichais un faux sourire puis je fermais la porte derrière elle. « C'est bon, tu peux respirer. » lançai-je à Delilah tandis que je prenais le sac de bébé dans une main et Oscar qui puait dans l'autre.

Leevy était là alors que moi j'étais à poil dans le même lit que Royce et qu'on avait passé une belle nuit, enfin si on oubliait les premiers instants de quand nous étions rentrés, ceux pendant lesquels je lui avais révélé avoir des sentiments pour lui. Autant dire qu'il n'avait pas du tout eu la réaction que j'attendais mais en même temps je ne m'attendais à rien, colère, joie, partage, j'en sais rien. C'était tellement flou entre nous cette relation partie de rien qui prend tant d'importance comme une dépendance. Je m'étais cachée le temps qu'il récupère son fils et vire Leevy, j'avais envie de partir, de filer mais si je le faisais maintenant j'étais sûre de tomber sur Leevy à la sortie de l'immeuble. Mauvais plan. Je me faufilai donc sans rien dire vers la salle de bain pour prendre une nouvelle douche plus que méritée. Quand je sortis, de nouveau habillée comme hier, je me dirigeai rapidement vers la porte d'entrée déposant un baiser sur la joue de Royce au passage et jetant un rapide coup d'oeil à son fils. Non vraiment je n'aime pas les bébés. « Je file j'ai plein de chose à faire ! Passe une belle journée avec lui ! »

C'est bon, rien à signaler, on est sauvé. C'est dingue de se cacher pour ça, car au fond, je pense que Leevy s'en foutait maintenant. Elle avait compris la leçon, elle avait compris que toucher Delilah m'avait vraiment blessé donc je ne pense pas qu'elle puisse retenter le coup. Et puis, juste pour dire, elle ne m'aime plus donc elle n'a pas de raison d'être jalouse. Je prévenais Deli qu'elle pouvait venir mais elle ne me répondait pas. Je changeais vite la couche d'Oscar en faisant des grimaces tellement la puanteur était nauséabonde. Enfin, après plusieurs minutes, la jeune femme me retrouva dans le salon, fraîchement sortie de la douche. J'allais lui proposer de manger un petit bout mais elle s'apprêtait à partir comme un coup de vent. « Attends, Deli... » mais trop tard, elle avait déjà fermé la porte. J'ai juste eu droit à un bisou sur la joue, heureusement. J'aurais pas apprécié qu'elle parte sans me dire au revoir. Je pensais au moins qu'on allait passer un petit moment ensemble, avec Oscar. Je regardais d'ailleurs mon fils en fronçant les sourcils. « Qu'est-ce que tu as à me regarder en souriant? Tu te fous de la gueule de papa c'est ça? » je soupirais puis je le mettais dans son petit parc pour que je puisse prendre mon petit-déjeuné.