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Are you jaelous ? • ROYLILAH

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— Roylilah.

 On reconnait pas mal les fêtards. Nous voilà encore en soirée ensemble sans être arrivés en même temps, j'ai nommé Royce Magyar et Delilah Carmichael. Je profite d'un instant où il est sur la piste de danse pour m'approcher de lui venant danser assez sensuellement près de lui, contre lui, avec lui. Je lui adresse un sourire, complice, mais quand ma main se pose sur sa hanche et touche sa peau à cause des mouvements qui ont levé son tee shirt, je le sens se tendre un petit peu et s'éloigner. Je me rapproche et glissa à son oreille : « Aller Magyar détends toi un peu là, t'étais pas aussi tendu ces derniers jours... » Et pourtant dieu sait que j'avais fait balader mes mains sur son corps, je ne m'étais pas contenter de frôler sa hanche. J'avais un peu trop bu pour me rendre compte que ce n'était peut être pas qu'une petite tension, qu'il y avait plus. En même temps c'était Royce. Il était compliqué, tout avait toujours été complique entre lui et moi puisque je pense que je n'arriverai jamais à lui avouer complètement mes sentiments et mon envie de tenter quelque chose avec lui... Alors je préférais ne pas me prendre la tête, comme ce soir, boire pour ne rien voir et profiter de chaque moment passer ensemble. C'était la technique de l'autruche, qui n'apporte pas grand chose de bon en général mais qui est parfaite pour moi. Enfin quand même, j'espère ne pas faire les mêmes erreurs qu'avec Andrew.

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— delilah.

Ce soir je sortais encore, quelques jours après la nouvelle année que j'avais passé avec Delilah. Ça avait la même chose. On a fini la soirée dans le même lit complètement torché et je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que ça avait été une erreur. Coucher une fois exclusivement ça va, mais deux fois cela voulait dire qu'il y aura encore une troisième fois. Jamais deux sans trois comme on dit. Et... je ne peux pas, je ne me sens pas à l'aise vis à vis de la fille que j'aime quand je couche avec une autre. Certes, Delilah n'étai pas qu'une autre, elle valait beaucoup mieux que ça. Mais quand j'ai su que Palmyr était beaucoup trop jalouse et que ça lui faisait du mal, je me suis dit qu'il était temps de stopper les conneries. Delilah dansait contre moi et je sentais ses mains froides sur mes hanches. Je ne l'ai pas repoussé, mais je n'étais pas réceptif non plus, je lui souriais juste, un peu mal à l'aise. « Je ne m'amuse pas ce soir. Je t'avais dis que j'avais pas envie de sortir. » lui répondis-je en faisant une petite moue. C'était Deli qui m'avait pilé pour sortir et gentil comme j'étais j'avais accepté. J'essayais de me motiver mais j'étais même pas bourré, contrairement à elle.

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— Roylilah.

 « Alors bougonne dans ton coin et va prendre un verre, c'est moi qui te l'offre ! Je vais m'amuser ! » J'ai envie de danser, de bouger, de me défouler et s'il n'en a pas envie je ne vais pas le forcer mais je ne vais pas m'empêcher de le faire non plus. Je lui adresse un petit sourire avec un regard qui veut surement dire : tu sais où me trouver si tu changes d'avis, puis je file à travers de la foule formée par tous ces gens jusqu'à ce qu'un jeune homme assez mignon vienne à passer son bras autour de ma taille pour m'inviter à danser contre lui. Je me laisse aller, il est bon danseur, c'était l'homme de ma soirée, celui qu'il me fallait pour que je m'éclate jusqu'au bout de la nuit, mais attention, juste sur la piste hein, parce que je n'étais plus de celles qui couchent à droite à gauche pour s'éclater, j'avais remplacé les coucheries par de la danse. Je laissais cependant mon interlocuteur déposer ses mains où il le voulait tant que ce n'était pas non plus en plein sur mon postérieur, tout ce qui comptait pour moi était de danser alors qu'il me susurrait des compliments à l'oreille, me tirant des sourires, le remerciant et le gratifiant à mon tour de petits mots doux, mais rien de méchants. Avec lui au moins, pas de prise de tête.

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— delilah.

Je faisais une grimace lorsque Delilah me laissa planté là et je me contentais de garder la monnaie au lieu d'aller prendre un verre. J'ai envie de rentrer, j'ai envie d'être au chaud sous ma couette c'est trop demandé? Y'a des jours où j'ai envie de faire la teuf et des jours où j'ai envie de faire le papy. Je ne suis plus si jeune, en avril j'aurai vingt-six ans et j'ai un enfant qui n'était encore qu'un bébé. Je ne peux pas me permettre de me mettre la tête à l'envers tous les soirs. Désolé Deli, ça sera sans moins et au moins, je ne serai pas tenté de dormir avec elle ce soir. Je jetai un coup d'oeil vers elle et je soupirais lorsqu'elle dansait avec un autre mec. Elle était grave, et saoule aussi donc je ferai peut-être mieux de la sortir de là avant que le mec profite de son ivresse pour faire je ne sais quoi. C'est mon côté protecteur qui ressort voilà tout. Jalousie? Pff, c'est quoi ça? Je marchais d'un pas lent vers Delilah et je la tirai par le bras lorsqu'elle avait fini de faire du rendez-dedans avec son nouveau plan de ce soir. « Tu devrais rentrer, c'est pas prudent d'être toute seule ici. » allez Deli, ne fais pas l'enfant et rentre avec moi. Je la raccompagnerai sans problèmes.

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— Roylilah.

 « Lâche mon bras Royce, je ne suis ni ta soeur, ni ton enfant. » Je n'ai pas besoin d'être protégée, pas besoin d'être assistée et surtout pas de cette manière là, surtout pas quand il veut juste jouer les bons samaritains avec moi sans aller plus loin. Ce mec, j'ai des sentiments pour lui mais j'ai vraiment du mal à le suivre. C'est ce côté là qui m'attire chez lui je crois, le fait qu'il soit si imprévisible, de découvrir des parcelles de sa personnalité à chaque moment passé avec lui.  « Et je ne suis pas seule, je ne sais pas si tu vois mais je suis plutôt bien accompagnée. » Lui dis je avec le plus beau des sourires en glissant ma main dans celle du mec avec qui je dansais quelques minutes plus tôt alors qu'il venait de nouveau enlacer ma taille comme s'il avait eu assez peur de Royce pour enlever son bras quelques secondes plus tôt lorsqu'il était arrivé. J'étais saoule, j'avais envie de tirer sur la corde avec l'ancien winthrop et le voir froncer les sourcils face à tant d'insolence me montrait bien que je parvenais à appuyer pile là où il ne voulait pas que je le fasse : dans la jalousie. Parce qu'il voudra bien dire ce qu'il voudra, il est jaloux là, c'est pour ça qu'il veut que je rentre, mais comme il n'a pas envie de moi, et bien il rentre, je rentre et on finit la soirée seuls chacun de notre côté. Ouai, s'il a envie d'être seul c'est son problème, je ne le veux pas moi.

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— delilah.

Oh mon dieu elle essayait de faire quoi là? Elle jouait à un jeu que je n'appréciais pas. J'avais bien compris. Royce si tu danses pas avec moi je vais me frotter à un autre. Beh qu'elle se frotte à un autre putain. Bordel, pourquoi je dis des gros mots maintenant? Et pourquoi elle me fait chier à être comme ça? J'étais blasé. Je ne disais rien pour le moment, je me contentais de la tuer du regard. J'ai pas envie qu'elle traîne avec n'importe quoi. Mais bon, je pense que je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher. Je ne suis pas son mec, je ne suis pas son meilleur ami trop protecteur. Je suis juste Royce, bêtement Royce. Alors tant pis, j'allais rentrer tout seul chez moi. Je me grattais l'arrière de la tête puis j'haussais les épaules en soufflant. Ainsi soit-il. « Okay... si t'as un soucis, tu m'appelles d'accord? T'hésites pas. » je suis trop gentil, beaucoup trop gentil mais je n'ai pas envie de faire un scandale ce soir. Je n'ai pas de raison valable de le faire. « Sois prudente. » je lui faisais un bisou sur le front puis je lançais un dernier regard à son prétendant.

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— Roylilah.

 Qu'est ce qu'il me fait là ? Un petit jeu de mec possessif qui s'envoie peut être en l'air avec tout son voisinage mais moi je dois me réserver à lui ? Je n'aime pas franchement ça alors plus il le fait et plus je fais l'inverse. Parce que oui j'ai aussi bien compris que c'est quand il veut, où il veut. Bref, il dépose un baiser sur mon front et fusille du regard le type avec qui je danse puis se barre. Je continue de danser, mais seule, le mec est parti, il a fuit. Je m'approche à nouveau de lui, mais non il s'éloigne encore. Ok, ça m'énerve. Je me dirige vers la sortie, prenant ma veste au passage et je cours après Royce. « Maintenant que tu as fait foiré ma soirée attends moi Royce ! » Je ne sais pas s'il m'entend, je cours légèrement en talon, ma voix n'est pas très forte alors qu'on entend toujours la musique dans la boite de nuit derrière nous et mon souffle n'est pas très régulier. Je ne suis pas une coureuse de marathon, qu'on se le dise bien, si j'ai ce résultat en talon, à plat, ce serait pire. « Royce attends moi putain ! » Après avoir fait fuir le mec avec qui j'aurais pu m'amuser le temps d'une soirée il me doit bien cela ! Et puis le parking est tout noir, je suis toute seule à courir derrière lui, je ne sais qui pourrait sortir d'une voiture pour m'embarquer, mais non, c'est pire. Un trou en plein milieu du parking, ma chaussure, mon pied se coince dedans et je tombe, n'ayant pas franchement le temps de me retenir, mon genou et mon menton frappent le sol. « Aïe. » J'ai mal, vraiment mal, j'ai dû me fouler la cheville mais ma douleur se transforme en rage quand je vois que je saigne, je vais avoir une croute immonde, et à cause de lui en plus.

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— delilah.

Je m'en vais car ça me gave. J'ai autre chose à faire, je n'ai plus envie de danser. Delilah préfère se frotter à un inconnu plutôt que de passer le reste de la soirée au calme avec moi. Ce n'est pas grave, elle est saoule, elle veut ressentir le feu et la sensation sur la piste de danse. Mais ça sera sans moi. Je n'avais pas envie de la laisser filer mais je ne savais pas quoi faire d'autre. J'étais totalement sobre. Peut-être que bourré j'aurais été plus agressif que ça. Je quittais la foule en me frayant un chemin et je me retrouvais bien vite dehors, à sentir l'air frais sur mon visage. Je cherchais ma voiture du regard puis j'entendis quelqu'un m'appeler. Il n'y avait pas grand monde sur ce parking, j'ai du entendre un fantôme. Je me retournais pour vérifier et je voyais Delilah face contre terre. Je fronçais les sourcils et je m'avançais vers elle en m'agenouillant pour la soulever. « Qu'est-ce qui te prends de me courir après? » j'avais oublié mon porte-feuille? Je regardais son visage et je grimaçais en remarquant qu'elle saignait du menton. « Je t'ai dis d'être prudente. J'aurais pas du te laisser, c'était une mauvaise idée. » pensai-je tout haut en essayant de la remettre sur ses deux jambes. Avec  tout ça, je ne lui ai même pas demandé si elle avait mal ou pas.

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— Roylilah.

 « Je passe ma vie à te courir après Magyar, y'a que toi qui ne le voit pas. » Ok j'ai déformé ses paroles parce qu'il ne parlait pas de lui courir après de cette façon. Mais j'aime bien la manière avec laquelle j'ai détourné ce qu'il a dit parce que c'est vrai, je lui cours après comme pas permis depuis que je suis revenue, je ne me reconnais même pas là dedans, mais j'aime un peu trop Royce pour qu'il soit un simple ami. Il ne faut pas m'en vouloir qui pourrait résister à sa belle gueule hein ? « Voilà t'aurais pas dû me laisser en bougonnant... Juste parce que je dansais avec quelqu'un d'autre ! » Mon menton saignait, mes genoux aussi, génial. Mes yeux se relevèrent vers lui pour le fixer. « Pourquoi t'es parti ? » Il ne voulait pas danser, j'avais envie de danser, j'avais été trouver quelqu'un qui voulait bien le faire avec moi, mais il avait l'air de mal l'avoir pris, il avait voulu que je parte avec lui et comme j'avais refusé, il avait pris la porte seul, et très rapidement. J'avais l'air d'une petite fille là par terre ensanglantée sans rien pour soigner tout ça. « Je vais appeler un taxi et rentrer chez moi pour me soigner, ça va aller. » Je n'ai aucune envie de ça et ça ne va pas aller, j'ai trop bu, je vais surement pleurer comme un bébé en rentrant alors qu'il n'y a aucune raison à ce que je le fasse. Ridicule.

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— delilah.

J'ouvris ma bouche puis je la refermai de suite. Je ne savais pas quoi dire, Delilah m'avait enlevé les mots. Je n'avais pas vu les choses comme ça. Elle me courrait après? Soit je suis aveugle, soit elle n'était pas assez expressive pour que je puisse m'en rendre compte. Là maintenant, c'était à mon tour de me sentir mal. Enfin, pas mal, disons... mal à l'aise. J'inspirais et je faisais un effort pour mettre ce qu'elle venait de dire dans un coin de ma tête. Elle était saoule, surement pas dans son état normal, elle disait peut-être des bêtises. Pourquoi je suis partis? J'haussais les épaules en regardant le sol. « Ben je... » je soupirais une nouvelle fois avant de porter mon regard dans ses yeux noisettes. « C'est compliqué. J'ai pas envie de me confier à une fille bourrée, t'es d'accord si on en parle demain? » reporter la discussion à plus tard, ça m'arrangerait. J'ai pas envie que Delilah oublie tout une fois qu'elle aura désaoulé. Puis que lui dire? Lui parler de Palmyr ou lui parler de ma jalousie? C'était quoi le problème ce soir hein? J'hochais négativement la tête et je portais la student comme une princesse. Hors de question qu'elle se soigne toute seule.  « Non, je vais te soigner et tu passeras la nuit chez moi. » ce n'était pas une question, ce n'était pas un ordre, disons une affirmation.

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