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Le temps a passé mais (presque) rien a changé

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Le temps a passé mais (presque) rien a changé

« Nous croyons tous à l'impossible, sans quoi nous n'arriverions jamais à l'accomplir. » ► MAILLET
A croire qu'Eric n'avait pas aimé que je le complimente sur son humour puisqu'il s'était encore plus renfermé sur lui-même. Il n'avait pas l'air bien à l'aise depuis le début mais là, c'était de pire en pire, il semblait mal à l'aise, bouleversé. Je pensais alors que le fait de passer un peu de temps près de moi le rendrait plus serein mais après quelques instants, je sentais qu'il n'en était rien. Je l'avais moi aussi entouré de mes bras mais je finis par me repousser très légèrement pour pouvoir le regarder sans difficulté. "Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette... C'est le voyage ? Le choc des retrouvailles ? Autre chose ?" Je caressai alors machinalement son dos. Tout cela me rappelait les câlins que nous nous faisions, réconfortant l'un et l'autre à tour de rôle. Je n'aimais pas le voir mal de la sorte, ça me mettait aussi mal à l'aise.


S. ERIC W.-WINCHESTER & SAMARA O. WILSON

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le temps a passé mais (presque) rien a changé.

All of my memories, keep you near, in silent moments, imagine you'd be here, all of my memories, keep you near, the silent whispers, silent tears. together in all these memories, i see your smile, all the memories i hold dear, darling you know i love you till the end of time.



Samara restait la même et savait détecter si j’allais ou n’allais pas bien en un regard, ou avec mon agissement et elle avait bien vu. Comment je n’étais pas bien en ce moment, j’étais toujours collé contre elle, mais ma tête me disait de me séparer d’elle car ça me faisait trop mal mais mon cœur me disait de la serrer encore plus. Elle s’éloigna un peu, toujours près de moi, simplement pour me regarder, alors que moi j’avais le goût de me cacher. « Oui t’as raison, je vais pas très bien mais c’est pas le voyage… » J’hésitais grandement à lui dire la vérité ou trouver une autre raison qui pouvait être probable, mais qui ne serait pas vrai bien sûr. Malheureusement, je n’avais pas vraiment d’idée donc je restai muet un instant. « C’est toi, ce que tu dis, ça fait mal… » J’avais bien hâte qu’elle finisse par comprendre tout ce que j’insinuais. C’est vrai que je restais très vague sur toutes les réponses que je lui donnais, mais après ce qu’elle m’avait dit je n’avais vraiment plus le goût de tout lui révéler.
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« Nous croyons tous à l'impossible, sans quoi nous n'arriverions jamais à l'accomplir. » ► MAILLET
Je ne comprenais pas du tout ce qu'Eric voulait dire en m'accusant d'être la source de son mal-être. Je repassais ce que j'avais dit et fait et je ne trouvais rien qui pouvait lui avoir fait du mal. Tout en continuant de caresser doucement son dos, je le regardai avec étonnement. "Qu'est-ce que se passe ? Dis-moi clairement, je ne comprends pas ce que tu insinues" Attendant qu'il me disait ce qu'il avait à me dire, je restai près de lui, m'approchant encore un peu. Ma main se dirigea de son dos à l'arrière de sa tête, on aurait cru une mère réconfortant son jeune fils. A le voir mal de la sorte, je mourrai d'envie de le prendre dans mes bras, dans l'espoir que tout s'évacue par ce simple geste mais je savais que cela n'y ferait rien, il me fallait d'abord savoir l'objet de son mal-être pour éventuellement pouvoir réagir pour y mettre fin ou l'alléger, si c'était dans mes capacités, bien sûr.


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Finalement, je n’avais pas été assez précis pour que Samara comprenne, apparemment. Je ne voulais pas lui dire, enfin je ne voulais plus à présent. Je savais de toute façon que ce n’était pas réciproque, et je crois que je l’ai toujours su aussi… Elle continuait toujours à me caresser le dos et à chacun de ses mouvements des frissons me parcourraient le dos. Je ne bougeais plus, réfléchissant à qu’est-ce que je pourrais inventer pour lui répondre. Sérieusement, j’avais simplement le goût de rester muet et ignorer cette question, mais un silence c’était installé entre nous, elle n’attendait que ma réponse c’était certain. « Putain Salami… » Oui bon on a déjà vu une meilleure introduction mais comme je ne savais quoi dire, c’était tout ce qui était sorti de ma bouche. « Je t’aime… » Voilà, c’était dit. Je lui avais dit si souvent bien sûr auparavant, mais pas dans ce sens et c’était comme si on m’enlevait un gros poids, je me sentais si léger, mais maintenant j’avais peur de sa réaction.
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« Nous croyons tous à l'impossible, sans quoi nous n'arriverions jamais à l'accomplir. » ► MAILLET
Je m'attendais vraiment à tout sauf à ça. D'ailleurs, ma surprise était aisément remarquable vu le regard que j'avais pris et le silence qui pesait à nouveau entre nous. Je le regardai droit dans les yeux, essayant de trouver une preuve comme quoi il disait des bêtises, pour plaisanter mais je ne trouvais rien de semblable, juste de la sincérité. Je cessai alors de caresser son dos, me contentant de le regarder, me détachant même de lui. "Je... Ce n'est pas possible, Eric..." Je me levai alors du banc et fis quelques pas en avant, j'avais besoin de souffler, d'essayer de remettre de l'ordre dans mon esprit une nouvelle fois, sans y parvenir. Je restais ainsi, lui tournant le dos, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit, tout bougeait dans ma tête, j'avais l'impression que j'allais devenir folle. Ne pourrais-je donc jamais être tranquille ?


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La réaction de Samara ne fut pas la meilleure, mais je m’attendais tout de même à pire. Elle me fixait dans les yeux et à présent je ne bougeais plus. Je crois qu’elle aurait beaucoup aimé que je lui dise que c’était une blague. Elle ne savait pas que ça faisait si longtemps, que tout le temps qu’on avait été ensemble je pensais à ça, à elle, autrement que comme une petite sœur à laquelle je devais m’occuper, en tant que grand frère. Elle n’avait pas à tout savoir, je crois que c’était déjà bien assez pour aujourd’hui en tout cas. Ça avait l’air de bien la surprendre… Elle arrêta de me caresser le dos et s’éloigna, comme je l’avais pensé. Bien sûr, elle ne voulait plus être proche de moi, comment j’étais stupide avec mes sentiments à la con. « Oui Sam… Je voulais te le dire, c’est pour ça que je suis venu. » Maintenant que ma « mission » que je m’étais donné était relevé je pouvais quitté ce monde, de toute façon elle ne me verrait plus jamais comme avant, donc ça ne donnait rien. Elle se leva et me tourna le dos simplement tandis que moi je déposais mon torse sur mes genoux, le visage dans mes mains, je ne savais plus quoi faire. « Je suis désolé, vraiment. » Désolé de quoi? De tout, en fait.
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Eric ? Je l'aimais depuis la première fois que je l'avais rencontré. Mais je l'aimais comme un frère, du moins, je ne m'étais jamais posé la question à savoir de quelle manière je l'aimais puisque c'était évident à mes yeux. Le seul homme que j'avais réellement aimé, j'avais vécu avec lui pendant 3 ans, il s'appelait Teddy et étudiait aussi à Harvard et je ne ressentais pas les mêmes sentiments pour lui que pour Eric, c'était certain. Lui tournant toujours le dos, je ne vis pas la position dans laquelle il s'était mis, sinon, je serais allée le réconforter, même si je n'avais pas pu arranger la situation. "Tu n'as pas à être désolé de quoi que ce soit, c'est la vie qui est ainsi, tu n'as pas choisi de m'aimer, ça s'est imposé à toi." Toujours le dos tourné, je relevai la tête et regardai les chutes à la recherche d'une réponse ou bien d'une solution.


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Je ne savais plus quoi faire donc je ne bougeais plus fixais le seul, n’osant plus la regarder. Je me dis que je pourrais la laisser seule, lui laisser le temps de digérer ce que je venais de dire. Après tout, c’était beaucoup. Déjà réapparaitre sans avertir comme ça dans sa vie c’était énorme, mais là avec la révélation que je venais de lui dire, c’était largement d’émotion, surtout qu’elle était enceinte… Elle restait toujours loin, le dos tourné, puisque je ne l’attendais pas se rapprocher ou quoi que ce soit d’autre. Au moins, elle comprenait qu’on ne choisissait pas réellement les gens qu’on aime. Notre tête n’a rien à faire là-dedans sinon je ne serais pas tombé amoureux de ma petite sœur… « Alors je suis désolé d’avoir attendu aussi longtemps pour te le dire, on en serait pas rendu là aujourd’hui… » Le nombre de scénario qu’il y avait si j’avais pas été stupide et lui avait dit AVANT qu’elle parte et non 5 ans plus tard…
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Il est vrai que peut-être que si Eric m'avait fait ses aveux avant que je ne parte, j'aurais réagi différemment. J'ignore en fait mais rien était impossible. En tous les cas, pour le moment, j'étais trop embrouillée pour y réfléchir et puis, les hypothèses et les remords ne serviraient plus à rien, comme on dit, le mal était fait. "Tais-toi..." Je n'avais pas dit cela d'un ton brusque mais simplement pour qu'il cesse de regretter, tout cela ne servant plus à rien. Je me tournai alors et le regardai de loin. "Je suis sûre que tu trouveras une femme bien, qui t'aimera comme tu es. Et puis, tu sais, je ne te quitterai pas, je reste ta soeur, ne l'oublie pas. Il faut juste que tu passes à autre chose, tu en es capable. Tes sentiments passeront avec le temps." C'est moi qui disais ça alors que j'étais la première persuadée que l'amour ne pouvait changer pour une autre personne...


S. ERIC W.-WINCHESTER & SAMARA O. WILSON

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J’étais totalement perdu dans mes pensées, à m’imaginer qu’est-ce que serait ma vie aujourd’hui lorsque je lui dis que j’étais désolé, encore, mais cette fois-ci pour ne pas lui avoir dit plus tôt. Aujourd’hui, ça me paraissait évident que ça aurait été mieux, mais étrangement dans ce temps là je pensais plutôt le contraire! Elle me dit de me taire, d’un ton plutôt brusque et sec ce qui bien sûr me fit taire sur le champ. Aux paroles de Samara, je la croyais presque, ça m’avait tout simplement l’air trop beau pour être vrai ce qu’elle disait. Une femme, la garder comme sœur et passer par-dessus mes sentiments, presque impossible. « Tu as sûrement raison Sam, des sentiments ça passent rapidement ! » Lui répondis-je d’un ton assez sarcastique, ça faisait tout de même 5 ans que je ne la voyais pas mais que je pensais toujours avec elle, donc non ça ne passe pas avec le temps. « De toute façon t’as déjà trouvé quelqu’un toi. » Je faisais référence au fait qu’elle soit enceinte. Non on ne devient pas enceinte seule, donc elle devait sûrement avoir un homme dans sa vie.
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