romyr // i've got you under my skin.

Franchement, j’espérais qu’il bouge parce que je commençais à manquer de souffle dans mes poumons. Aussi parce que j’étais affamée. Pas au point de crier famine, mais assez pour savoir que mon estomac allait gargouiller bientôt. Du coup, lorsqu’il relâcha son emprise, je soupirais, soulagée. Puis, il quitta mon lit et je fis la même chose que lui. À l’exception d’enfiler un slip comme je l’avais déjà sur moi. À la place, je m’occupais de tirer sur le drap afin de le retirer. J’allais mettre ceux-ci à la lessive et aller en chercher d’autres dans la penderie. Blablaba, il a mouillé son t-shirt tout seul. Comme un grand garçon. Je ne suis qu’un dommage collatéral après lui avoir envoyé tout l’eau de ma bouteille sur lui. Il n’avait pas à m’écraser par la suite. Je dis ça, je ne dis rien. Je levais les yeux au ciel en retirant une taie d’oreiller trempé comme ça il y avait moins de chances qu’il me voit. Les taies d’oreillers ainsi que les draps étaient au sol, en boule. « Tu peux le reprendre, je vais sous la douche. » Au final, j’allais manger après ma douche. Je retirais son t-shirt pour le lui donner et j’enfilais mon pull en boutonnant seulement deux boutons. Puis, je ramassais la boule de drap au sol. « Pendant ce temps, installe-toi. Tu peux même faire le lit, si tu veux. C’est aussi le tien maintenant jusqu’à ce que tu trouves un appartement. » J’étais sympathique, pas vrai ? Si, si. Donc, il devait contribuer. Je le laissais dans la chambre, mettait mes draps dans la laveuse et allait sous le jet d’eau chaude immédiatement après. La lessive allait attendre demain.

Je regardais Palmyr se mettre en action pour retirer ses draps et moi je la laissais faire car elle avait l'air de bien s'y prendre avec ses affaires. Puis, ce n'était pas moi qui avait causé tout ça, qu'elle nettoie un peu ses bêtises. Je rigole. Je prenais le nécessaire pour essuyer le reste d'eau sur le sol et sur sa table de nuit. Je vivais aussi ici donc je devais donner ma main à la patte. Je ne veux pas qu'elle s'imagine que je vis à l'hotel ici, je respecte son endroit. Je récupérais mon t-shirt mais inutile de le mettre, il va sécher autre part. Je levais un regard curieux lorsqu'elle m'annonça qu'elle allait sous la douche. Et moi? Je vais rester pouilleux comme ça? J'ai même pas le droit à une invitation mais si l'invitation ne venait pas à moi j'allais venir à elle. « Je sais même pas comment on fait un lit. » je mentais. Je voulais qu'elle le fasse car ça m'arrangeait bien. Tandis que l'eau coulait sous la douche, je m'exécutais quand même à mettre de nouveaux draps propres, comme ça elle sera fière de moi. Je trouvais qu'elle prenait trop de temps à se laver et, grand impatient que j'étais, je me permettais de frapper à la porte de la salle de bain. « J'peux venir? » Je posais ma main sur la poignée et comme par magie la porte s'ouvrit. Je passais ma tête comme un petit innocent pour chercher Palmyr du regard.

Quel enfant, il était celui-là. Je ne l’écoutais plus à partir du moment où il avait décidé de mentir en disant être incapable de faire un lit. Ce n’était pas la fin du monde. Puis, je ne l’avais pas forcé. Aucunement. J’avais bien dit dans ma phrase si tu veux. Ce n’était pas la fin du monde s’il ne le faisait pas, j’allais m’en occuper.  À ma manière parce que je m’attendais sérieusement à arranger quelques petits trucs à ma sortie. Pour le moment, je profitais de l’eau chaude sur ma peau en restant immobile. Je savais que ce n’était pas une bonne chose de gaspiller l’eau de cette manière, mais j’étais trop bien. Je quittais seulement après avoir entendu la voix de Royce. « J’accepte seulement pour économiser l’eau. » C’était un bon mensonge, pas vrai ? Moi, je le trouvais plutôt excellent. De toute manière, je connaissais Royce; il ne prenait pas le mot « non » comme réponse. Que je lui dise oui ou non, il allait faire à sa tête. C’est Royce, pour l’amour de Dieu. Monsieur, je fais ce que je veux dans la vie. Enfin bref, je remettais en place le rideau retournant sous le jet d’eau chaude. Putain, ça faisait du bien. « Par contre, je t’avertis, je ne quitte pas le côté chaud de cette douche. » J’allais être dans ses jambes, ce n’était pas mon problème. Il n’y avait aucune chance que je poireaute au froid tandis que Royce s’appropriait toute la chaleur. J’étais trop bien, de toute manière.

Ah, sympa de penser à l'économie. J'étais pas un gros gaspilleur vous savez. Je prenais ça pour un oui et je fermais la porte derrière moi - au cas où le chat voudrait rentrer. Je me retrouvais rapidement sans vêtements et je me faufilais sous le rideau. Palmyr se rinçait sous l'eau chaude et faut croire qu'elle n'était pas d'accord pour me faire une place près d'elle. Je m'impose si je veux, c'est aussi chez moi maintenant muhaha. Je le prenais par la taille pour la décaler de quelques centimètres histoire de me mouiller. « Tu vas pouvoir me savonner alors. » lançai-je amusé puis qu'elle voulait rester sous le jet. C'était parfait. Je me relaxais quelques secondes sous l'eau chaude, le sourire aux lèvres puis je redonnais la place à la princesse de la douche. Je regardais les shampoings et les savons qu'il y avait et j'écarquillais mes yeux. « Attends, mais c'est des trucs de fille ça! Je veux pas sentir la fille. » j'avais pas réfléchi à prendre mes affaires de toilettes. J'étais vraiment venu comme un touriste. Oka Royce, c'est parti pour sentir la fraise.

C’était étrange de partager un espace personnel avec Royce. Habituellement, je suis toute seule sous la douche et je ne l’ai jamais partagé parce que c’est mon petit moment. Le moment où je profitais de toute l’eau chaude disponible. Spécialement quand le froid cognait aux portes. Ouais, ça c’était avant que je me fasse décaler de quelques centimètres pour que princesse Royce profite un peu. Sans mentir, j’étais pour râler un peu, mais rien. À la place, mes lèvres se sellèrent et je retrouvais ma place de reine. Je me moquais légèrement de ses mots. Nop, nop, nop. Je n’allais pas le savonner. Il a deux mains, c’est un grand garçon. « Arrête, ce n’est aussi pire que tu le crois. Et après, tu vas sentir bonne. Euh, j’veux dire bon. » Répondis-je dos à lui, visage face au jet d’eau. C’est avec ça que je me lavais tous les jours, hein. On ne critiquait pas. « Tous les mecs vont se retourner sur ton passage. » Moque-toi, Palmyr, vas-y. Je rigolais un petit peu et sur un coup, je me collais à lui. Pas dans le but de jouer, mais parce que malgré la nudité ça me semblait être la chose à faire. « Je suis contente que tu sois là. » Pas juste dans ma douche, mais ici, près de moi. J’ignorais combien de temps il allait rester, mais je profitais de sa présence. À l’appartement, pas uniquement sous la douche.

J'ai l'habitude de ce genre de remarque, ce n'est pas la première fois qu'on me prenait pour une princesse pas très viril alors s'il vous plait, ne me demandez pas de me laver avec du savon de gonzesse. Mais bon, je n'avais pas trop le choix, je devais me savonner. Je n'ai pas envie de rester puant tout le long de mon séjour chez elle. « Très drôle. » Tant pis, je prenais quand même du savon pour me nettoyer et pendant que je me rinçais, Palmyr se colla contre moi et un sourire se dessina sur mes lèvres. Elle disait qu'elle était contente d'être là et moi j'étais content d'entendre ça. Je glissais mes mains jusqu'à son ventre pour l'encercler et la serrer plus contre moi. Je ne voyais pas son visage mais je savais qu'elle souriait en disant ça. « Je sais. » car moi je suis dieu, le mec qui sait tout. Sauf que la plupart du temps je n'arrive pas à lire dans ses pensées. « Tu m'as manqué pendant tout ce temps, ça fait tellement du bien de te voir, de te prendre dans mes bras, de t'embrasser... et d'te faire l'amour. » dis-je avec un léger rire. Faut dire les choses comme elles sont! J'aime quand Palmyr n'appartient qu'à moi en ce moment. J'aime coucher avec elle car comme j'avais des sentiments naissants pour elle, j'aimais encore plus, ça amplifiait les choses. Je dois être fou peut-être mais je n'en avais pas encore fini avec l'effet Palmier. Je baladais mes lèvres sur son épaule puis sur son cou, la forçant à pencher la tête sur le côté. Et là, directement, mes mains devenaient baladeuses. Royce on se calme.