romyr // i've got you under my skin.

J'ai le droit de rouler les yeux au ciel quand Royce dit qu'il pardonne tout. Personnellement, je ne le crois pas et à sa place, je ne crois pas être en mesure de pardonner la personne qui m'a brisé la nuque. « Oui, mais comme ça ne fait pas partie de ta demande, je vais devoir te facturer le supplément ! » Répliquai-je avec un petit rire puis j'arrêtai de le masser parce que j'en ai marre et j'abandonne tout rapidement. Masser quelqu'un ne fait pas partie de mes compétences. Au moins, il a eu quelques minutes de bien-être. Je lui tapai les épaules afin de l'avertir que sa récompense a tirée à sa fin. « Eh bien, ce n'est pas pour tout le monde. » Je murmure à son oreille, une seconde fois, ne me sentant pas du tout visé. La dernière fois ne compte pas, c'était la première fois que je le demandais. Je n'en ai pas honte. Je glisse mes bras sur ses épaules les laissant prendre dans le vide. « Je peux t'aider à te canaliser, si tu veux. » Des mots qui sortent de ma bouche le plus innocemment possible.

Je profitais du massage de Palmyr qui n'était pas désagréable du tout, sauf qu'elle avait les mains froides. Je trouvais ça touchant les petits baisers qu'elle me faisait. Elle faisait des efforts, je le voyais et j'appréciais. Mais j'espère qu'elle ne se forçait pas à faire quoi que ce soit. Je voulais qu'elle se sente bien, pas oppressée car monsieur avait envie de plus de câlins. J'étais assez exigeant quand je le voulais donc elle avait tout le droit d'avoir ses petits caprices aussi. « Quelle arnaque! » m'exclamai-je lorsqu'elle disait qu'elle allait me facturer le supplément. J'ai déjà pas de domicile fixe, j'étais pas sortis de l'auberge. Je souriais lorsqu'elle parlait près de mon oreille. Elle voulait éveiller tous mes sens ou quoi? Ses bras glissèrent sur mes épaules et j'attrapais ses mains pour l'empêcher de bouger. Voilà, elle est perchée sur mon dos. Je riais amusé lorsqu'elle proposa de me canaliser. C'était intéressant tout ça. Je pivotais légèrement pour tourner ma tête vers elle sans me faire un torticolis et mon regard se posa directement sur ses lèvres. « Je ne sais pas si je vais aimer. » répondis-je d'une petite moue qui se voulait mignonne. J'avais tout le temps envie de sourire quand je la regardais, c'était fou ce qu'elle m'apportait.

Tout ne peut pas être gratuit en venant vivre chez moi. De toute manière, ce n’était pas sérieux. Je ne vais pas facturer à Royce le fait que j’ai déposé quelques bisous sur sa nuque. Il ne l’a pas demandé, je l’ai fait de mon propre gré. Le massage, par contre, pas vraiment. Bref, je ne m’attarde pas sur ça. C’est terminé, j’ai abandonnée après moins de dix minutes. « Ouais, mais c’est une bonne arnaque. » Ou pas. Mais il ne peut pas se mentir, je sais que ça lui a plu. On appelle ça l’effet Palmier. Puis, je savais qu’il voulait que je sois plus tactile avec lui, pas trop en retrait et j’essayais. Je vous assure que j’essayais. Donc ouais, sauf que là je regrettai d’avoir glissé mes bras sur ses épaules parce que j’étais prise. Si je voulais m’étendre sur mon lit ou même me lever, je ne pouvais pas. Parfois, je n’ai pas des idées brillantes. « Tu ne peux pas savoir tant que t’as pas essayé. » Je dis en le regardant dans ses yeux bleus qui regardent mes lèvres. « Après, tu peux toujours faire quelques exercices de yoga avant pour canaliser toute la violence que tu possèdes. Comme ça, tu ne te fais pas mal à la nuque. » Je rigole légèrement en me mordillant la lèvre en bougeant les bras pour reprendre mes mains. À la place, je l’entraîne dans ma chute lente, pour ne pas me faire du mal aux seins, jusqu’à ce que mon dos touche mon matelas confortable. « Question stupide ; tu préfères le côté droit ou gauche du lit ? » Bah oui, j’ai des questions stupides parfois, my bad. « Je sais que je t’impose le côté gauche, mais peut-être que tu préfères à droite, je ne sais pas. »

Palmyr me canaliser? Je pense qu'elle me ferait plutôt l'effet inverse. Comment rester calmer face à elle? Si je devais lui sauter dessus ici, maintenant, je ne ferais rien dans la délicatesse, et ça, elle sait très bien. Mon regard se balada entre ses yeux et sa bouche mais je ne l'embrassais pas pour autant. Je l'observais en me pinçant les lèvres. Je faisais une drôle de tête lorsqu'elle me proposa de faire des séances de yoga avant. Non mais si je fais ça, je dodo direct après. Je préférais qu'elle s'en occupe tiens. « Surprends moi. » la défiai-je. Palmyr me tira avec elle dans sa chute et je pivotais pour lui faire face, pour la regarder, et pour être sur elle. On était assez tactile aujourd'hui. Elle était mignonne à me demander si j'étais bien sur le côté gauche. Je peux dormir n'importe où, je dormais toujours bien. « Le côté gauche ça me va, même si j'aime bien squatter le droit de temps en temps. » c'est à dire que j'aimais bien me coller à elle pour dormir du même côté qu'elle. Et tout simplement car je ne pouvais pas rester loin d'elle dans un lit. J'attrapais ses petites mains pour entrelacer mes doigts aux siens et je plaquais ses bras près de sa tête pour l'immobiliser. « Pourquoi à chaque fois que je viens chez toi on finit déjà dans le lit? » ce qui n'était pas faux. Il faut croire que sa chambre avait son charme.

Dès qu’il me dit de le surprendre, mon cerveau se met en fonction. Pour une fois, j’ai vraiment envie de le surprendre, de faire un effort pour lui faire plaisir. Ça va me faire différent alors qu’habitude, je prends les jambes à mon cou et je m’enfuis vraiment très loin. Et le fait que ça sonne un défi me donne envie de le faire davantage. Du coup, je laisse Royce répondre à la question stupide et allez savoir pourquoi, mais ça me fait sourire. « De temps en temps, huh ? » Avec tous les temps en temps, je m’étais habituée à avoir la présence de Royce près de moi. Alors que j’étais tellement habituée de dormir toute seule, en étoile. J’essaie de me démobiliser sauf que je n’ai pas la même force que Royce ce qui fait que j’abandonne rapidement. « Parce que je suis irrésistible. Et aussi parce que mon lit est confortable et accueillant. » Répondis-je en rigolant légèrement. Puis, parce que je nous vois mal être aussi tactile dans le salon alors que je vais avoir une nouvelle colocataire dans quelques jours. C’était juste l’habitude d’avoir Anastasia et Reese dans les parages. Je le regarde en me mordillant la lèvre et enroulait mes jambes autour de sa taille. « On peut finir ailleurs qu’au lit, si tu veux. » J’ai envie de déposer mes lèvres sur les siennes, mais je me retiens. Faire durer la tentation. Jouer avec le feu. À la place, je m’étire le cou approchant mon visage du sien et m’arrêter à quelques centimètres du sien. De ses lèvres, par la même occasion.

C'était bien qu'elle relève la remarque car de temps en temps n'était pas le mot approprié. Je squattais pratiquement tout le temps son côté. Mais ça ne semblait pas lui déplaire. Je fronçais un sourcil lorsqu'elle disait qu'elle était irrésistible. Pourquoi les femmes devaient toujours dire ça? Elles savent qu'elles plaisent et elles s'en vantent comme elles peuvent. « C'est pas faux. » murmurai-je en souriant, mon regard plongé dans le sien. Je la mangerais bien toute crue, surtout quand elle colla son bassin au mien avec ses jambes autour de ma taille. Là, j'en avais encore plus envie. Je prenais un petit air faussement sérieux quand elle disait qu'on pouvait très bien être autre part que sur son lit. « T'as vraiment envie d'être ailleurs qu'ici? » pas moi, j'étais bien comme ça, le jeu m'amusait et ça devenait un peu chaud. Pour mon plus grand plaisir et le sien aussi j'imagine. Je la libérais en lâchant ses mains. Je posais mon index et mon majeure sur sa lèvre inférieure que j'effleurais d'un air admiratif puis je laissais glisser mes doigts sur sa mâchoire, sur son épaule puis sur son ventre. Ma main passa sous son haut et je faisais des petits cercles sur sa peau à la recherche de quelques frissons. Je pouvais être calme et tendre, faux pas croire, je vais lui prouver le contraire. « Ça fait tellement longtemps que j'ai plus fait l'amour. » l'amour le vrai, pas des petites girouettes. Je veux dire, ressentir quelque chose pendant l'acte. Là, on ne faisait rien, on cherchait juste à éveiller l'envie de l'autre, et pourtant, elle me faisait déjà un effet de fou.

Son « pas faux » fait référence à quoi? L'affirmation selon laquelle je suis irrésistible ou que mon lit est confortable? Je suis confuse, mais je suis trop paresseuse pour poser la question. Je préfère penser que c'est mon affirmation. Un peu d'estime de soi, ça fait toujours bien. Je secouai la tête de gauche à droite; je n'avais pas envie de quitter ce lit, cette chambre ni le petit cocon dans lequel nous étions Royce et moi. C'était trop agréable. Juste nous deux. Malgré qu'il ait relâché mes mains, je laissai mes bras là où ils sont et regardai les doigts de Royce m'effleurer la peau. De petits frissons parcoururent ma peau avec ces petits cercles tandis que ma respiration augmentait d'un cran. Puis, je plongeai de nouveau mon regard dans le sien savoir s'il était sérieux; il l'était. « Ça fait deux. » Répondis-je avec un petit sourire, les dernières fois ne comptant pas. C'était juste une activité physique. J'enroulai mes bras autour de son cou, approchai mon visage du sien et l'embrassait. Succomber à la tentation, c'était tout moi. Après, je fais dévier mes lèvres sur sa mâchoire, son cou laissant mes mains se faufiler sous son chandail de manière naturelle. J'exerçai une pression sur le bas de son dos afin de coller son bassin davantage au mien. « Ce sera comme la première fois sauf que cette fois avec des... » Des quoi? Je le dis ou pas? « Sentiments? » C'était une question comme je ne voulais pas dire une connerie.

C'était presque qu’incontrôlable. J'avais l'impression d'être le genre de mec accro au sexe dès que j'étais trop tactile avec elle. Je ne pouvais pas expliquer à quel point je la désirais, vraiment. Je pouvais être proche de n'importe quelle fille, elle ne me faisait pas le même effet que Palmyr. Elle, c'était comme si j'avais besoin de ma dose de drogue pour vivre. C'est fou, comme une fille peut changer l'esprit d'un homme. Il y a des mois, jamais je n'aurais imaginé quitter Leevy, j'étais amoureux et je l'ai même demandé en mariage. Et regardez le résultat maintenant, j'étais totalement obsédé par une autre fille. Pas n'importe laquelle, j'étais son premier, celui qui avait pris sa virginité, et maintenant, on s'apprêtait à retenter l'expérience mais différemment. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de coucher avec, pourtant, on l'avait fait que quelques fois et c'était pas plus mal. J'ai pas envie de précipiter les choses et de commencer à coucher avec elle quand bon me semblait. Elle était plus intéressante que ça, je voulais la respecter. Mais là, comme elle semblait en avoir aussi envie je n'allais pas dire non. Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu'elle rapprocha son visage du mien. Elle va le faire ou pas? Bingo! J'ai l'impression de fondre quand elle capture mes lèvres. Elle a conscience que je ne pourrais pas m'arrêter une fois qu'elle m'embrassait? Je ne disais rien, ne voulant pas interrompre ce moment. J'avais chaud, aussi bien dans mon coeur que dans mon corps tout entier. Des sentiments... alors c'était vrai, on s'aimait d'une certaine manière tous les deux. On n'en parlait pas vraiment mais on savait ce que l'un ressentait pour l'autre. « C'est ça, et tu risques de tomber vraiment amoureuse de moi. » qui sait? Ça pouvait être un déclic comme un autre. J'ai envie de la faire rougir, c'est tout. Je souriais en coin puis je glissais une main dans son dos. Je rencontrais la fermeture de son soutien gorge et je le détachais habilement sous son haut. Olé. Jouer, encore jouer. « Oups. » lançai-je d'un air innocent avant de retrouver ses lèvres.

Je dis sentiment alors que je ne suis pas du tout certaine. Je sais que je ne peux plus le considérer uniquement comme le mec qui m’a pris ma virginité ou comme un ami parce que ce n’est plus le cas. Il est bien plus que ça. À partir du moment où je fais une crise de jalousie pour un truc ridicule, que je t’embrasse quand t’es en couple ça signifie que la personne représente bien plus qu’une simple amitié. Ou qu’un simple plan cul. « C’est ce qu’on va voir. » Répondis-je, encore plus rouge que je ne l’étais déjà. « Si ça s’avère le cas, ne me brise pas le cœur. » Ajoutai-je en deux baisers sachant que c’était peut-être pas la chose à dire. Parce que je ne veux pas m’avancer sur un truc que je ne suis pas convaincue à 100%. Je sais que je ressens quelque chose pour lui, mais ça me terrifiait. C’était encore trop incertain pour m’avancer et je ne voulais pas me retrouver le cœur brisé ou encore comme la rebound girl après sa relation avec Leevy. Je ne voulais pas être passagère et je savais Royce charmeur. Il était peut-être sincère, j’avais mes réserves quant à tout ce qui se passait entre nous. Enfin, j’étais surprise de l’habileté qu’il avait en détachant mon soutien-gorge. Habituellement, les mecs rament à ce niveau-là. Je le regarde, un sourcil arqué en glissant ma main à travers les manches afin de m’arranger avec les bretelles et le retirer pour le lancer à l’autre bout de la pièce. « Oups. » Je répétai la même chose que lui après avoir retiré son chandail. À ce stade-ci, j’étais incapable de ne pas regarder son torse.

J'en ai déjà brisé des coeurs, plus d'une dizaine, hélas. J'étais le méchant garçon à l'époque qui jouait avec les sentiments des filles pour avoir tout ce que je voulais. Par la suite, ça m'était tombé dessus, j'ai récolté ce que j'ai semé. Mais malgré mon comportement de gros baiseur, j'avais continué à manipuler les filles pour m'amuser. J'ai arrêté mes conneries le jour où je suis tombé amoureux d'Apple et depuis, elle m'avait transformé. Je savais être un séducteur tout aussi sérieux, avec une fille et je n'avais nullement l'intention de briser des coeurs de nouveau. Mais je suis maladroit et j'ai peur de faire du mal à Palmyr comme j'avais fais du mal sans le vouloir à mes ex-copines. Par exemple, en oubliant des choses importantes comme son anniversaire, ou quand je décide de piquer ma crise de nerfs en allant me bourrer la gueule car j'ai oublié de prendre mes médicaments pour mon traitement. Bref, ce genre de chose pouvait arriver. Je la regardais d'un air sérieux alors qu'elle me volait des baisers. « Je n'en ai pas l'intention. » lui répondis-je en affichant un petit sourire. J'avais retiré son soutif par surprise et elle, elle ne trouva rien de mieux à faire que de le glisser le long de ses épaules pour le retirer. Ah ouais, ça c'était efficace. D'un coup, mon t-shirt rejoignit son autre vêtement sur le sol. C'était la foire aux vêtements, y'avait tout qui volait! Je me mordis la lèvre et je me retirai de l'emprise de ses cuisses pour me mettre debout, et attraper le haut de son jeans pour le déboutonner. On s'échangeait un regard qui en disait long. Je retirais son pantalon en le glissant le long de ses jambes et je le bazardais aussi de l'autre côté. C'était pas très sexy la façon dont je la déshabillais c'était plutôt allez hop retire-moi ça et vite! « Très joli. » dis-je amusé en parlant de sa petite culotte en dentelle. C'est fait pour plaire non? Et bien ça me plaisait.