romyr // i've got you under my skin.

Je faisais semblant de ne pas l'écouter quand elle disait qu'elle allait m'attacher la prochaine fois. No way, je préférais m'amuser tout seul que de me faire attacher au lit. Ça arrivera peut-être un jour mais je devais sérieusement me préparer psychologiquement alors. Je riais ensuite en tournant ma tête vers elle. Cinquante nuances de Rutherford. C'était bien pensé sur le coup, même si ça faisant de moi la pauvre fillette soumise. « Je suis sur que tu aurais plus de succès. » mais imaginez tous les hommes en train de lire ou voir le film de Palmyr. Elle m'impressionnait, vraiment. J'adorais la découvrir un peu plus de jour en jour et aujourd'hui j'ai bien compris qu'elle aimait bien jouer. « Je ne savais pas que tu pouvais être une petite joueuse. » lançai-je amusé en tendant mon bras pour lui pincer la fesse mais elle se releva juste à temps, je l'ai à peine effleurée. Elle enfilait sa culotte et s'appropria mon t-shirt par la même occasion. Qu'est-ce qu'elles ont toutes à vouloir mettre mes vêtements? Ce n'est pas grave, elle était trop craquante comme ça, avec mon haut qui lui arrivait jusqu'aux cuisses, trop large pour elle. Elle était encore jeune et fraîche, moi j'avais l'impression d'être vieux et tout croulant. D'habitude je fréquentais les filles plus âgées et plus matures, mais j'aimais bien Palmyr et son petit côté innocent et naïf qui me faisait trop craquer. Je me redressais en cachant mes jambes avec le drap et je prenais la bouteille d'eau avec plaisir. « C'est pas grave ça fera l'affaire. » je la remerciai d'un sourire et je bus plusieurs gorgées. Je m'amusais même à garder de l'eau en bouche pour la recracher d'un petit jet sur la quincy. Ne jamais donner une bouteille d'eau à Royce, il s'amuse comme il peut. « Ça rafraîchit hein. » riais-je en reculant de quelques centimètres par précaution.

Ouais, non, je ne crois pas que j’aurais plus de succès que le film original. Okay, d’accord, le film était légèrement médiocre et je m’attendais à un autre niveau, mais voilà je m’imagine à la place et non. Non, non, non et non. C’est comme une sextape, mais avec une histoire. Du coup, j’haussais les épaules en quittant ma chambre, l’abandonnant quelques secondes avant de revenir avec deux bouteilles d’eau. Je ne suis pas dédaigneuse, hein, pas avec avoir échangé des millions litres de salive avec Royce. Je préfère avoir ma bouteille. « Ça dépend de mon humeur. » Techniquement, je suis du genre à être sérieuse sur absolument tout. Surtout les études et l’amusement et c’est peut-être pour cette raison pourquoi je n’ai toujours pas touché à la drogue. Ou que je ne bois d’alcool comme d’autres boivent l’eau. Je portais la bouteille à mes lèvres et j’en bois une grande gorgée. La minute d’après, j’ai l’impression d’être à l’extérieur et qu’il me mouille dessus. Quel enfant cet adulte. « Arrête de faire ton enfant, Magyar. Tu vas mouiller le lit et je vais dire que c’est parce que tu ne pouvais pas te retenir. » C’est qui l’adulte entre lui et moi ? Vous voyez les flèches qui pointent dans ma direction ? Je me redressais à mon tour et je restais là sans bouger en le regardant. Je débouchais la bouteille et lançais toute l’eau de celle-ci dans sa direction. Maintenant, il est trempé, mon lit, mon mur et tout le périmètre autour de lui. Il joue dans les cours des petits, moi dans celle des grands. C’est ça grandir avec deux grands frères. On y va fort. « Oh, désolée. Ma bouteille m’a échappée des mains. » Si seulement. J’haussais les épaules avec une expression d’innocence sur le visage. « On fait la paix, maintenant ? » You know avant qu’il puisse répliquer.

Je suis de bonne humeur, heureux, je venais de faire l'amour, j'avais toutes les raisons pour m'amuser. Je resterai un enfant toute ma vie je pense. Quand j'étais petit, je n'avais pas envie de grandir. Je voulais aller au pays imaginaire avec Peter Pan et Capitaine Crochet, bien que mon préféré soit Monsieur Mouche. Je riais et je ne cherchais même pas à me défendre alors que c'était flagrant qu'elle allait se venger. Elle avait une bouteille d'eau en main. « Je suis propre depuis la maternelle, c'est pas moi. » si les draps sont trempés je dirai que c'est le chat. Ouais, son chat que je voyais jamais. Je fus aspergé d'eau en une fraction de secondes. Elle n'a pas osé? Palmyr avait pratiquement vidé la moitié de la bouteille sur ma tronche. Ben bravo, vive le gaspillage! Je frottais mes yeux et je frissonnais car c'était froid. « Le tableau! » m'exclamai-je faussement paniqué pour distraire son attention, le temps que je lui saute dessus pour la plaquer sur le lit. Enfin, la plaquer était un gentil mot, j'étais carrément en train de l'écraser avec tout mon poids. « Excuse-toi. » Je tenais ses mains prisonnières et d'une main libre, je lui donnais une petite claque sur sa fesse tant qu'elle ne s'excusait pas. C'est de bonne guéguerre, on se chamaillait juste. 50 nuances de Palmyr. C'est qui qui domine maintenant? Je pense que si quelqu'un débarque dans la chambre on pourrait prendre ça pour une agression. Un mec - à poil - qui donnait la fessée à un jeune femme incapable de se débattre. Et moi je riais, comme un con.

Sur le coup, j’étais fière de ma vengeance, mais un peu moins maintenant. Tout autour de Royce était trempé même les draps. Les papiers sur la table de chevet aussi, le mur, tout absolument tout. Merci mon Dieu, mon portable n’était pas dans ces environs-là sinon il aurait été noyé. Je n’imaginais pas ma vie sans ce portable, littéralement toute ma vie y était. Les photos de Prague, Barcelone… Absolument tout. Lui, c’est moins pire. S’il a froid, il peut se réchauffer sous une douche chaude ou sous les couvertures. Si elle n’est pas mouillée. Sa tactique de me faire porter mon attention ailleurs fonctionne parce que dès qu’il mentionne le tableau, je lève le regard. Je n’ai pas envie de l’avoir abimé alors que c’est un cadeau et qu’il vient d’être accrocher. Putain, je n’y avais pas pensé, quelle honte. Mais je comprends que c’est une diversion d’attention et je regrette de l’avoir écouté. Parce que me retrouver écraser par son poids, ce n’est pas amusant. Ni la claque qu’il me donne. Je l’ai touché dans sa masculinité, c’est ça ? « Nop, nop, nop. » Je le répète en secouant la tête en essayant de me dégager. J’essaie, vraiment de toutes mes forces. Ça le fait rire et je suis heureuse que Septembre n’emménage pas aujourd’hui. « Je suis désolée. » Je le dis vraiment très, très, très bas. Et après un certain laps de temps où je réalise que je suis incapable de m’en sortir. Belle représentation du sexe faible, là. La gente féminine aurait honte de moi.

Si si si, je voulais qu'elle s'excuse sinon elle allait avoir les fesses toute rouges et on ira dire que je bas ma femme. Enfin, c'est pas ma femme mais ça pouvait être mal interpréter. Je suis trempé mais je séchais vite, Palmyr était ma serviette express. De toute façon, c'est pas moi qui nettoie, elle réparera ses conneries, moi j'ai juste mouillé une partie d'elle. Je n'ai pas touché le lit, ni les draps et ni le tableau. Elle ne savait pas rester tranquille, il a fallut qu'elle voit plus gros. Par moment elle me donnait l'impression d'être plus gamine que moi. La miss essayait de se débattre mais elle ne faisait clairement pas le poids face à moi. « T'es vraiment une mauviette Palmyr, le jour où un mec te saute dessus pour te violer tu seras même pas capable de te défendre. » je devrais peut-être lui apprendre quelques trucs de sel-défense, ça me rassurerait je pense. Tiens, est-ce qu'un jour elle m'a au moins foutu une gifle? Je ne m'en souvenais pas, j'en ai tellement eu dans ma vie. Je finis par la relâcher prudemment lorsqu'elle finit par dire qu'elle était désolée. Je souriais en coin et je la trouvais adorable de dire ça tout bas, comme si elle avait honte de sa connerie. « Mets-y un peu plus du coeur. » jamais content moi. Je lâchais ses mains pour la libérer, mais avant, je capturais tendrement ses lèvres. J'en avais envie, soudainement.

Sérieusement, un viol ? Il y va fort. Comparé le fait qu’il m’écrase à une possibilité de me faire violer est totalement différent. Du coup, je le regardais, sourcils froncés en secouant la tête n’étant pas d’accord avec lui. « Primo, ce sont deux situations complètement différentes et deuxio, ne me sous-estime pas. » Si jamais un mec devait s’en prendre à moi en voulant me violer, je sais qu’au fond, je serais capable de me défendre. Bordel, grandir avec deux garçons, ça doit bien servir à quelque chose. « Tertio, je sais me défendre, je n’ai tout simplement pas envie de brusquer ton orgueil d’homme. » Je lui tirais la langue en acquiesçant à mes propres paroles. Au fond, je crois que j’essaie de me convaincre moi-même. Enfin, il relâche avec prudence sa poigne et je reste là. Je ne bougeais pas. J’essayais de me remettre de lui avoir présenté des excuses, ça chamboule s’excuser -->. Je déconnais, je suis Palmyr et je m’excusais toujours. « Négatif, je me suis excusée une fois hors de question que je le refasse une seconde fois. » Répondis-je après l’avoir laissé capturer mes lèvres. Okay, je lui pardonnais de m’avoir fait trempée tout ce qui m’appartenait. Du bout des doigts, j’allais lui caresser la mâchoire, la lèvre inférieure puis ma main alla se nicher contre sa nuque. « Tu vas m’écraser toute la soirée ou tu comptes bouger un jour ? » J’arquais un sourcil; j’étais curieuse, je voulais savoir comment allait se dérouler le reste de son squattage.

J'avais l'impression de me battre avec ma soeur sauf que ce n''était pas Tessy mais Palmyr. Est-ce qu'elles se connaissaient? Elles étaient dans la même confrérie. Je suis sur que ma soeur pourrait mieux l'encadrer que Leevy. Avec cette dernière, c'était la guerre froide. Si les choses deviendront sérieuses avec Palmyr, je sais déjà quoi m'attendre comme réflexion. Tessy serait enchantée et ma mère me dirait que je sortais avec une petite jeune. Mais bon, chaque chose en son temps. Je ne sais même pas si j'ai envie de me remettre en couple si vite après une longue relation. Laissons le temps faire les choses... des choses bien j'espère. Je relâchais mon emprise d'elle pour la laisser respirer et je me demandais comment elle arrivait à parler autant alors que je l'écrasais. « Mmh toute la soirée je ne dis pas. » répondis-je en riant. Si on commençait à s'embrasser, je ne pourrais pas m'arrêter. On ne va tout de même pas rester toute la soirée dans son lit? J'en serai capable mais je risquais plus de l'épuiser qu'autre chose. Je quittais son lit en enfilant mon slip histoire de porter au moins quelque chose. Mon haut était sur elle et trempé par la même occasion. « C'est malin, t'as mouillé mon t-shirt. » mais ce n'est pas grave vu que j'avais emporté des vêtements. Ouais, j'y ai pensé, tout seul, comme un grand.