you and i, both ৩ joshenzie

On venait de coucher ensemble, d'avoir ce genre de moment d'intimité que seuls les couples pouvaient connaitre et c'était magique. J'avais l'impression de retrouver la Mackenzie que j'aimais, celle qui me faisait vibrer de toutes les manières possibles quand on se retrouvait dans ce lit. Et ouais, je me sentais bien, comblé et je lui faisais comprendre qu'il n'était pas question de regrets ce soir, pas le moindre regret du monde. « C'est le principal alors » Ouais non mais parce que j'aurais pas su où me mettre si jamais elle aurait été venue à regretter nos ébats. Parce que ouais, moi je ne regrettais pas, tout était parfait mais peut-être que de son côté, ça avait été loin d'être idéal et.. ouais mais non, elle regrettait pas et me demandait même à rester ici cette nuit. « Tout ce que tu veux. Avec plaisir même » Dormir à ses côtés allait me faire rattraper mes heures de sommeil en moins, mais je devais garder à l'esprit que ça pouvait être que passager. Ne pas m'habituer, c'était tout ce que je devais retenir. Et puis j'attrapais sa main, glissant mes doigts entre les siens pour les refermer, scellant sa main contre la mienne, fronçant les sourcils en entendant ses paroles. « Mack tu... tu te souviens de ça ? » Mon regard se posait sur elle, certain de ne lui avoir pas encore mentionné ce détail. Ouais non, ça, seule la Mack qui vivait avec moi le savait. Ses souvenirs étaient en train de revenir ?

Pas maintenant. Et tu savais pas vraiment pourquoi t'avais cette envie dingue qu'il passe la nuit avec toi mais c'était comme ça. T'en avais juste besoin et t'avais pas hésité avant de le lui demander. Parfait. Au final, t'avais pas vraiment eu à te battre pour qu'il accepte et c'était ce qui comptait. Mais t'aurais du t'en douter d'un autre côté. Il n'arrêtait pas de te dire qu'il t'aimais, il voulait passer du temps avec toi et tenter le tout pour le tout quitte à ce que tu lui brises le coeur alors forcément, il ne pouvait pas refuser ce genre de demande. Sauf que la suite, tu t'y étais pas attendu et ça te faisais froncer les sourcils pour la peine. De quoi je me souviens de ça ? T'arquais un sourcil pas sûre de comprendre retirant ta main de la sienne avant de te redresser. Bien sûr que tu savais qu'il aimait le thé à la menthe. Wait.. Comment tu savais qu'il aimait le thé à la menthe ? Tu posais tes mains sur ta tête l'air un peu perdu réfléchissant sans pour autant réussir à trouver une explication dans tout ça.

Je me mis à sourire, entendant son "Parfait". Ouais, sa voix me faisait rêver. En fait, quand elle s'adressait à moi, elle avait toujours cette façon de parler qui était si particulière et j'appréciais bien plus que de raison. Elle ne s'en rendait pas compte et... bizarrement, je le ressentais encore plus maintenant. Bizarre ouais, mais peut-être que le fait d'avoir fait l'amour avec moi avait changé quelque chose en elle ? J'en savais trop rien pour le coup mais c'était tout de même agréable. Et puis elle mentionnait un truc à propos de moi qu'elle n'était pas supposée savoir avec son amnésie. Sauf que ouais, elle pouvait le savoir si elle se souvenait de choses datant d'avant l'accident. Oui donc elle se remémore les choses sans s'en rendre compte. Mais moi je le savais, je le remarquais et je faisais bien de le lui dire. « Le thé... tu, tu pouvais pas le savoir après l'accident ça » Et totalement troublée, elle lâchait ma main pour se redresser, le drap recouvrant bien sa poitrine. Je me redressais aussi, tournant la tête pour la regarder elle, et tenter de savoir ce que je pouvais faire ou dire. « Tu.. tu sembles doucement retrouver des souvenirs et c'est une bonne chose. Te mets pas la pression par contre, ça.. ça reviendra tout seul, t'en fais pas » Oui, j'étais quand même sous le choc de la découverte, puisque ça restait une bonne nouvelle pour moi, celui qui était son copain et qu'initialement, elle ne se souvenait pas.

Pourquoi fallait il toujours que les choses deviennent compliqués ? Non mais vraiment. Vous veniez de passer un moment mémorable que tu ne regrettais absolument pas et tout de suite après, paf, ça tombait. Comme si tu ne pouvais avoir rien qu'un peu de répit. Alors quoi ? Tu te souvenais maintenant ? C'était risible. Parce que très honnêtement, te rappeler de son thé préféré c'était stupide. T'aurais préféré voir revenir un truc plus important. J'ai l'air exécrable, pas vrai ? Genre réellement. Comme si ton humeur n'arrêtait pas de changer constamment et t'avais aucune idée de comment contrôler ça. Mais fallait dire que t'étais plutôt perturbée avec tout ce qui venait d'arriver et peut être que t'avais une excuse. Tu tournais la tête vers lui esquissant un petit sourire. J'suis insupportable hein ? Tu tendais la main vers lui pour attraper la sienne serrant tes doigts dans les siens avant de pousser un soupir. Désolée pour mes sautes d'humeur, promis j'vais faire des efforts. Puisqu'après tout, vous étiez bien là, non ? Y avait pas de quoi tout gâcher et si t'arrivais à te souvenir du thé qu'il pouvait aimer, peut être que le reste viendrait aussi au fur et à mesure.

Pourquoi se souvenir de si peu ? J'en savais trop rien pour le coup. A vrai dire, je restais dans l'optique que c'était mieux que rien. J'entends par là qu'elle se souvenait du thé, ok c'était pas grand chose, mais ça restait quelque chose. Donc la porte de ses souvenirs commençait à s'ouvrir et ça allait débarquer petit à petit, plutôt que de faire un raz-de-marée. C'était mieux, même si certains pensent que l'idéal restait de tout retrouver d'un coup, le compte goutte permettait de ne pas être submergé par tout. Non mais je restais confiant et même que je déposais mes lèvres sur son épaule dénudée. « J'ai l'habitude » C'est sans dire que, quand elle était enceinte, ses humeurs étaient bien pires. Mais valait mieux pas le mentionner tout de suite. Je lui souriais quand son regard venait se poser sur moi, nos mains liées ensemble. Je lui souriais avant d'approcher mon visage du sien, l'embrassant une nouvelle fois. Clairement, j'étais satisfait de la tournure des choses, de notre intimité et de ses souvenirs revenant. Ouais, je pense que les semaines à venir allaient prendre une tournure décisive et au final, j'ai bien fait de m'accrocher à elle, parce qu'elle ne m'échappera pas. « T'as toujours faim ? Sinon on peut toujours se faire du thé et revenir au lit, s'endormir et profiter, tout simplement » Ce programme me plaisait assez, je dois l'avouer.

Et je me rendais compte qu'au final, en ce moment, y avait beaucoup trop de peut être dans ma vie. Peut être que je pourrais me souvenir, peut être pas. Et peut être que je pourrais être de nouveau amoureuse de Joshua mais seulement si le destin décidait d'être favorable. En fait, ma vie était un putain d'hunger games. A la seule différence que je n'avais pas besoin de buter une quinzaine d'adolescents pour survivre et que je ne deviendrais probablement jamais le geai moqueur de quelqu'un. Tant mieux au fond, de toute manière j'étais une brêle au tir à l'arc et j'avais plus de chance de me tirer dans le pied en visant un arbre qu'autre chose. Gosh, c'était pourtant mon rêve de devenir la prochaine Katniss. M'enfin, je me rendais compte que je devais vraiment être invivable dans mon genre à me plaindre pour tout et n'importe quoi et peut être bien que Josh rêvait de pouvoir s'enfuir en courant pour ne plus avoir à supporter encore un de mes sauts d'humeur. Mais non, à la place il restait adorable posant ses lèvres sur mon épaule dénudé et gosh, pourquoi est ce qu'il continuait à me faire autant d'effet ? Peut être qu'en fait, il venait tout droit de poudlard et que le fourbe avait volé une potion d'amour dans la réserve de Severus. J'tournais mon regard vers lui l'air désolé et comme récompense, j'avais le droit à ses lèvres sur les miennes. Mouais, peut être bien que le sort m'était favorable en fin de compte. La deuxième solution me plait bien et d'ailleurs, j'sautais hors du lit complètement nue pour mettre en pratique la partie thé. Ouais, la pudeur et moi et on était pas vraiment pote. Hé, Josh ? J'tournais mon visage vers lui esquissant un petit sourire. J'crois que je pourrais rester tout le temps comme ça avec toi.

Je savais bien, dès l'instant où j'ai compris qu'elle était amnésique, que ce ne serait pas facile. Et pourtant, j'avais continué d'espérer, continuer de croire en l'amour qu'elle pouvait me porter afin que les choses aillent mieux et maintenant, j'avais encore plus d'espoir. Ouais, elle venait de me confirmer qu'une part d'elle commençait à ressentir des trucs suffisamment forts pour débloquer sa mémoire. Le thé, c'était pas grand chose, mais elle s'en souvenait... et bordel, que ça faisait du bien. L'entendre me parler de moi, de mes goûts.. c'était inestimable. Alors pour le coup, le reste de la soirée, je le passerais bien dans ce lit, en sa compagnie. Son corps, je ne pense pas pouvoir m'en lasser. Il suffit de le regarder pour comprendre. D'ailleurs, elle sautait du lit, mettant en pratique l'idée du thé pour ensuite revenir au lit. Et bordel, elle me faisait un effet monstre. Je la regardais, étirant mon sourire le plus possible. « Je pense que c'est la plus belle chose que tu peux me dire ce soir » Dans les circonstances j'entends. Forcément, si elle venait à me dire qu'elle m'aimait, c'était le summum du top des meilleures choses. Mais ouais, me dire ça, c'était juste génial et mon coeur venait faire des boumboum bien rythmés. Enfilant mon boxer, je la suivais jusque dans la cuisine, me positionnant derrière elle pour faire le thé. Pour être honnête, je pensais pas que la soirée allait évoluer comme ça et... franchement, c'était bien mieux que tout ce que j'avais espéré. Bien mieux.

Juste dans la simplicité des choses finalement. Le regarder, sourire, parler avec lui et rire de n'importe quoi. Prendre un thé et rester au lit pendant des heures sans aucun artifice particulier. Juste regarder son sourire, toucher doucement sa peau et s'approprier ses lèvres de temps à autres. La simplicité. C'était parfois dans les petites choses de rien qu'on trouvait le "tout". Et c'était vrai. Suffisait de me regarder à ce moment précis. Juste ce petit sourire sur lèvres, cette envie de rire encore et encore à chacune de ses paroles et surtout s'blottir dans ses bras pendant des heures comme si tout le reste autour n'existait pas. Dans un sens, c'était parfait. Et puis dans l'autre, je me sentais comme une horrible personne. Parce qu'il était amoureux et que forcément, ça changeait la donne. Et si j'appréciais le temps avec lui sans pour autant dépasser l'étape cruciale des sentiments. Si après quelques temps je n'avais d'autre choix que de mettre un terme à tout broyant son coeur comme la dernière des garces. L'éventualité de cet échec faisait peur. J'avais peur de le laminer, de le mettre en pièce sans possibilité de reconstruction. Est ce que j'avais vraiment ce pouvoir là ? Peut être bien. D'après les autres, oui. Et comme toute réponse, j'esquissais un sourire avant de repartir sur le thé. Deux sucres, pas vrai ? Sortant de la pièce, je traversais le couloir m'arrêtant devant un des nombreux placard de la cuisine pour en sortir deux tasses. Et j'pouvais sentir sa présence juste derrière moi, sentir son souffle faire voler mes cheveux et s'fracasser contre ma peau. Puis peut être pour un besoin d'affection, j'tendais le bras en arrière pour attraper le sien l'enroulant autour de mon ventre avant de fermer les yeux. C'était tout le temps comme ça entre toi et moi ?

Je savais, je n'oubliais pas son absence de sentiments pour moi. J'avais pas perdu la tête quand j'acceptais tout ça. Disons simplement que j'acceptais de partager des moments avec elle, sachant qu'ils ont plus d'impacts sur moi que sur elle. Et encore, je me rendais compte petit à petit qu'elle appréciait tout ça bien plus que je n'aurais pu le penser. La preuve, après nos ébats quasi-amoureux, elle venait se souvenir de détails qui normalement lui étaient inconnus. Thé vert à la menthe. Certes c'est le thé préféré de bien des gens, mais comment pouvait-elle savoir que j'en faisais partie ? Autant dire que ça me poussait à espérer tout ça. En tout cas, on était parti pour avoir une tasse thé et se caler de nouveau dans le lit. « Deux sucres ouais » Je souriais et après avoir enfilé un boxer, je suivais son corps nu dans la cuisine, me positionnant juste derrière elle. J'avais son odeur bien à elle dans le nez et ça me faisait du bien, clairement. Sa main attrapait la mienne afin d'enrouler son ventre et je collais mon torse à son dos, fermant les yeux pour apprécier cette proximité. Ouais, j'avais plutôt tendance à penser que ses sentiments pour moi allaient revenir plus tôt que prévu. « Assez ouais... sauf récemment quand on a appris ta grossesse. Les choses étaient compliquées mais on a su s'en sortir » Faut dire qu'elle avait pris de sacré distances avec moi à ce moment là et qu'elle comme moi l'avions assez mal vécu.

J'voulais savoir au fond. Etre au courant. Parce que j'devais quand même avouer que c'était beau là. La plénitude absolue. Les choses simples. C'était beau entre vous, comme si sa simple présence effaçait tout les maux alors ouais, j'voulais savoir si c'était ça au quotidien. Parce que si c'était le cas, j'savais pourquoi je l'avais aimé une première fois. Comment ne pas aimer ça ? J'avais attrapé son bras pour l'enrouler autour de moi et il collait son corps au mien faisant fermer mes yeux. Et si ça marchait pas ? Si demain j'voulais plus de ça ? Si j'arrivais juste pas ? Parce que peu importait comment je me sentais en sa présence, on parlait d'amour. De l'amour, le vrai. Et peut être que ça serait trop dur à supporter. L'avalanche de sentiment de sa part, l'absence des miens. J'voulais l'aimer maintenant. Parce qu'il le méritait, parce qu'il en avait besoin mais s'il y avait bien un truc que je savais, c'était qu'on ne pouvait le contrôler. Le destin était fourbe par moment. Il donnait les opportunités puis les reprenait. S'il avait prit mes souvenirs, peut être étais-ce pour écarter mon chemin de celui de Joshua. Qui sait ? Et puis il parlait de ma grossesse une seconde fois. J'aimais pas ce sujet. J'posais mes mains sur mon ventre essayant d'imaginer ce que c'était. Comment je l'avais vécu et.. J'pouvais sentir que y avait plus rien. J'avais jamais voulu d'enfant, c'était quelque chose de catégorique chez moi mais, si j'en croyais ses paroles, j'avais cherché à le garder. Pourquoi ? Pourquoi est ce que je n'étais même pas capable de me souvenir de mes propres choix ? J'reconnaissais pas la fille dont il parlait, je ne me reconnaissais pas. J'étais à des milles d'être comme ça. Pas de relation parce que j'aimais pas m'investir. Pas d'enfant parce que j'étais bien trop jeune et que j'avais pas envie de fonder une famille. Alors pourquoi tout avait changé avec lui. Je tendais mes mains vers la bouilloire, l'esprit ailleurs, faisant le thé un peu trop machinalement avant de briser le silence. J'crois que tu m'as changé. Avant. Avant que j'oublies tout. Il avait changé des tas de choses sur moi, ma personnalité et.. Le problème était que j'étais plus celle qu'il avait connu. Et peut être que j'avais pas envie de changer cette fois. Tu m'aimes moi ou celle que j'avais pris l'habitude d'être avec toi ?