Invité
est en ligne
Invité
La complicité commençait à renaître quelque peu depuis que j’avais repris les rênes de cette situation. J’avais compris comment fonctionnait Noah et je n’étais pas prête de le laisser vaquer à ses démons qui devaient le hanter de plus en plus. Si moi je me posais beaucoup de questions, lui devait s’en faire toute une montagne et bien plus encore. C’était un vrai homme d’esprit, peut-être même un peu trop, mais ça me plaisait, j’adorais toute la complexité du personnage et tout ce qu’il dégageait. Après tout, ce n’était pas pour rien que j’avais choisi de faire psychologie…
L’inconvénient lorsque l’on veut devenir psychologue, c’est que l’on se met à analyser tout et n’importe quoi. Que ce soit un geste, une parole, une attitude, tout est passé au peigne fin et analysé afin de découvrir quelle genre de personnalité se trouve devant nous. Néanmoins, le jeune homme était particulièrement difficile à décrypter. Je n’arrivais pas à le définir et au final cela m’angoissait par moment. Après tout, j’avais l’habitude de savoir à quoi m’attendre, j’arrivais bien trop à appréhender les faits et gestes des gens alors pour une fois, même si je devais être déstabilisée, je préférais que cela se passe ainsi.
Nous recommencions à rire ensemble, comme la veille, c’était adorable. J’adorais ce genre de moment, simple, délicat, sans masque, sans… rien, juste nous, notre personnalité, nos échanges et nos regards.
Je frissonnai sous ses caresses tendres et pleines d’amour alors qu’il me fit remarquer que j’avais plein de rougeurs sur le cou, et qu’il fallait que nous trouvions une solution pour les masquer. J’approchai directement ma main de mon cou en ayant l’air un petit peu surprise. « Mince, c’est vrai que tu es un vrai vampire… » Je ris quelque peu à ma remarque et m’intéressai un peu plus à son cou également. « Mais bon, je ne t’ai pas loupé non plus… » Je souris un peu plus avant de m’approcher de son visage encore une fois et l’embrasser furtivement mais avec douceur. Après cela, nous nous regardions de nouveau, droit dans les yeux et avec plein de complicité et je sentais dans son regard que quelque chose était encore naissant, c’était peut-être là, la matérialisation de son amour pour moi… ? Je n’en savais rien. J’étais complètement sous le charme et je me laissais complètement noyer dans cette vague qui venait me submerger pour la énième fois.
Après un petit silence, ce genre de silence totalement reposant et bénéfique, il me dit qu’il voulait absolument tout savoir de moi. Il avait les bras derrière son crâne et je le regardais toujours autant, et on ne peut plus fascinée par l’être incroyable qui se trouvait devant moi. J’avais toujours ce petit sourire aux coins des lèvres qui signifiait que j’étais heureuse d’être là, à ce moment-même.
Finalement, il me posa trois questions, trois petites questions anodines, qui n’avaient absolument rien à voir avec l’instant que nous étions en train de passer. Néanmoins, c’était assez amusant de voir Noah s’intéresser tellement à moi qu’il en vienne à me demander ce que j’aimais.
D’un air enfantin, je souriais, et je lui répondis : « Ma couleur préférée… -Je réfléchis quelques instants avant de sortir- Le bleu, toutes les nuances de bleu. Mon groupe de musique préféré… Je dirais Muse et ma boisson préféré, le thé glacé. J’ai répondu à toutes tes questions monsieur l’inspecteur ? » Je ris quelque peu avant de caresser son torse doucement. Il me faisait rire, il était attendrissant et un pincement agréable venait coincer mon cœur à chaque fois que ses yeux se posaient sur moi. « Mais si tu veux absolument tout savoir… » Je pris ma respiration et continuai. « J’adore le sport, surtout le hockey. Je cours souvent et je suis inscrite au club de basket et de natation. J’étudie la psychologie et l’anthropologie. Je préfère l’hiver à l’été et la neige, j’adore ça. Le matin je bois toujours un café sinon, c’est presque même pas la peine de me parler… -Je ris quelque peu et repris mon souffle avant de continuer- Le chat est mon animal domestique préféré et je trouve que la cuisine italienne est la meilleure. Je suis née un quatorze octobre et j’ai 22 ans. » J’avais du mal à enchaîner les phrases, il fallait à chaque fois que je trouve une suite à mes paroles et quelques secondes parfois séparaient deux idées. « Je dors toujours avec une vieille peluche… Hum. » Je regardais un peu ailleurs, un peu gênée par ce que je venais de dire, après tout, à 22 ans, et dormir avec un doudou, ce n’était vraiment pas commun… « Oublie ça… J’adore les roses rouges… Mais j’adore toutes les fleurs en fait. Mais ça veut pas dire qu’à notre prochain rendez-vous il faut que tu me ramènes des fleurs… hein. » Je ris encore un peu tout en essayant de me contrôler, je n’arrêtais pas de parler, ça devait l’agacer à force… « Pardon, je crois que je me suis emballée… Tu voudrais savoir autre chose… ? » Lui demandai-je tout en souriant avec un air quelque peu désolé.
Noah avait le cou tacheté de marques rouges, je ne lui avais fait aucun cadeau et ça m’amusait que ces rougeurs marquent mon territoire. Cela voulait simplement dire : « Pas touche, ce mec est pris. » J’étais déjà en train de penser que Noah était à moi et seulement à moi… Alors qu’on n’avait même pas encore discuté de la prochaine fois où nous allions nous voir. Cette manière dont j’avais de m’approprier le jeune homme pouvait être le signe que je n’avais pas envie de le perdre... Même si cela faisait peu de temps que nous nous connaissions.
En dehors de la manière dont il me regardait, ce que j’adorais chez lui était tout simplement sa personnalité. Il pouvait se montrer comme un enfant torturé, froid, distant tout en gardant une part de sympathie et d’un autre côté, il pouvait être le plus parfait des petits-amis, attentionné, doux, charmant, blagueur… Bref, tant de choses qui faisaient de moi la première de ses admiratrices. D’ailleurs, il me vint à l’esprit qu’il nous fallait parler de ce qu’il allait advenir du couple Noah & Amanda, non pas que je craignais qu’il me laisse après m’avoir emmenée à mon travail, mais tout simplement pour que cela soit clair entre nous… Je n’avais pas envie de nourrir un quiproquo.
Il répondit à chacune de mes phrases avec tant de plaisanterie que j’en étais conquise. J’adorais que l’on me fasse rire et chaque homme qui avait pu me faire rire au moins une fois retenait toujours une partie de mon attention. Cette fois, l’adage « Femme qui rit, à moitié dans ton lit » était bien vrai et j’avais toujours été parfaitement d’accord avec ces mots.
Au fur et à mesure de la conversation, nous nous découvrions à chaque fois des points communs et cela me faisait chaud au cœur de voir à quel point nous nous correspondions parfaitement. J’étais déjà complètement certaine de ce point, mais cela ne faisait que conforter cette idée.
Il se stoppa sur Muse, il me dit qu’il adorait Origin of Simmetry, tout comme moi. J’étais encore plus ravie d’apprendre ce genre de chose parce que la musique faisait partie de ma vie. Pas dans le sens où je jouais d’un instrument et que cela m’aidait dans ma vie, mais parce que j’écoutais toujours un tas de musique et que chaque moment de ma vie me rappelait forcément un air que je me passais en boucle à ce moment-là. Pour Noah, maintenant, à chaque fois que je pensais à lui, Creep me venait en tête instinctivement…
Le jeune homme prit une sorte de télécommande et appuya sur un bouton. De la musique se mit en route. J’écoutais attentivement et reconnu immédiatement une chanson de notre groupe adoré. C’était unintended de Muse. J’eux la chair de poule immédiatement, des tas de frissons parcoururent mon corps tout entier. Les paroles étaient lourdes de sens et je savais que Noah était au courant. Ça me mettait presque les larmes aux yeux, cette chanson était bien trop belle pour moi… J’avais envie de prendre le jeune homme contre moi et de le serrer très fort jusqu’à mort s’en suive et jusqu’à ce que nous soyons l’un à côté de l’autre enfermée dans notre caisse de bois. « Noah… Ces paroles… » J’avais les lèvres entrouvertes tellement j’étais subjuguée. Le jeune homme exerçait sur moi un pouvoir pharamineux, je n’avais aucun mot pour expliquer l’attraction qui me poussait à l’aimer si fort. Je déposai chacune de mes mains sur les joues du garçon et approchai mon visage pour pouvoir lui offrir un baiser long, tendre et passionné. Y mêlant ma langue quelques secondes plus tard, je restais ainsi, perchée au-dessus de lui, profitant simplement de notre baiser. J’avais envie de lui crier très fort que je l’aimais et que même si cela paraissait prématuré, ce n’était que la simple vérité et que malgré moi, je ne pouvais pas lui dire parce que j’avais bien trop peur de l’effrayer.
Je rompis le baiser quelques secondes plus tard et, toujours les mains posées sur ses joues, les lèvres entrouvertes lui dit d’une voix basse et suave: « Je te ferai l’amour sur cette chanson… » Je souris quelque peu en me redressant et retrouvant ma mine d’ange chaste.
Mes mains se remirent à caresser les pectoraux de mon compagnon tandis que nous reprîmes une conversation plus ordinaire. Il m’assura qu’il ne m’offrirait pas des fleurs à notre prochain rendez-vous et j’en ris immédiatement, je penchai la tête légèrement sur le côté, d’un air amusé et attendri.
Il me fit ensuite remarquer que j’étais plus âgée que lui… Cette idée ne me dérangeait pas du tout, je m’en fichais, tant que je ne paraissais pas beaucoup plus vieille que lui.
« Oh… Tu sais, je suis déjà sortie avec un garçon plus petit… Et je suis aussi sortie avec un garçon de dix ans de plus que moi… Mais je te raconterai plus tard. » Je ris quelque peu suite à mes mots et le regardai de nouveau dans les yeux, ne le quittant pas une seul seconde.
« Noah, je ne sais pas combien de fois je te l’ai dit depuis que nous sommes ensemble mais tu me rends complètement folle. Si j’avais su que tu existais, je serais venu il y a bien longtemps te chercher. Maintenant je regrette le temps que nous avons loupé ensemble… » Je soupirai quelque peu pour montrer mon désarroi et, une fois de plus, je vins embrasser l’homme que j’avais en face de moi.
J’avais bien remarqué que son sourire avait décru dès que j’avais parlé de mes anciens petits-amis et en y réfléchissant bien, il était vrai que ce n’était pas vraiment le meilleur sujet de conversation que j’avais trouvé. Puis ça me rappelait un peu l’air qu’il avait pris lorsque nous étions au festival, j’aurais dû me douter que ce n’était pas un sujet à aborder. Néanmoins, je trouvais sa petite crise de jalousie très mignonne, c’était adorable de voir que même une histoire passée l’ennuyait mais je ne pouvais pas effacer mon passé et tout ce qui en régissait. Je savais bien qu’il s’était énervé et qu’il se retenait de me dire, certainement, des choses blessantes. J’étais sur un terrain glissant, alors je me tus, tout simplement et regardait un petit peu ailleurs quelques secondes avant de replonger mes yeux dans les siens. « Désolée… Mais, tu sais, il n’y a que toi qui compte… » Dis-je d’une voix toute fébrile et légère, comme si j’avais peur de sa réaction et comme si je ne voulais pas qu’il s’énerve davantage. Après tout, c’était moi qui avais lancé cela et je devais bien me rattraper d’une manière ou d’une autre et puisque je ne savais pas du tout comment Noah pouvait réagir par la suite, j’avais préféré tasser les choses au lieu d’alimenter une apparente dispute obsolète.
Il se redressa un petit moment pour venir poser ses lèvres contre la peau rougie de ma joue. Je souris quelque peu à la suite de cela, je compris qu’il me pardonnait et que ma maladresse était déjà oubliée. Je ne voulais pas paraître égocentrique ou quoi que ce soit d’autre, mais parfois certaines choses m’échappaient et glissaient d’entre mes lèvres de manière tellement rapide que je ne pouvais rattraper mes mots et ravaler mes paroles. Tout cela démontrait bien toute ma maladresse.
Le jeune homme signifia toute la satisfaction qu’il avait à entendre le fait que j’étais folle de lui et que cela ne pouvait déplaire à personne. Je vis dans son regard toute l’intensité de ses pensées et je compris que tout ce que je ressentais était totalement réciproque. L’espace d’un instant, ce regard animait en moi chacune des réactions chimiques possibles, libérant un tas d’hormones plus agréables les unes que les autres. Il paraissait que l’ocytocine était l’hormone de l’attachement et si j’en croyais cette théorie, mon ocytocinémie devait être à son apogée. C’était un feu d’artifice qui éclatait en moi, tout un tas de vertiges, d’émotions, de sensations, je passais du chaud au froid en moins d’une minute, aux rougeurs, aux frissons... C’était agréablement désagréable d’éprouver toutes ces choses à la fois.
D’un coup, il attrapa mes mains qu’il tira vers le haut de manière à ce que je sois complètement étalée contre lui. Je n’eus même pas le temps de souffler que déjà ses lèvres s’étaient collées aux miennes et qu’il m’embrassait de manière un peu plus soutenue qu’auparavant. Il ajouta, en se retirant quelques secondes, que je le rendais complètement fou également. Je souris quelque peu et me mis à l’embrasser, de ma propre initiative cette fois, plus fougueusement et langoureusement. Je resserrai mes mains dans les siennes et, piégée, je restais là, profitant savoureusement de ce moment labial.
Soudainement, je reculai le crâne de manière à pouvoir lire son regard et me nourrir de ses yeux si parfaits. Je me mordillai quelque peu la lèvre inférieure, observant alternativement chacun de ses yeux, à droite, à gauche puis me mis à l’embrasser une nouvelle fois, encore bien plus intensément que la dernière. Les yeux mi-clos, je pouvais contempler parfois ses yeux à demi ouverts également et un sourire vint joncher mes lèvres. J’attrapai entre mes dents aiguisées, la lèvre de Noah, restant attentive à ne pas le blesser.
Je raffolais de ce genre de baiser, épris, fougueux mais à la fois tendre et amoureux. C’était l’essence même de ce que j’appelais la passion et c’était tout ce qui faisait vivre un couple, le nôtre se formant un peu plus à chaque embrassade de ce genre.
Ma langue vint effleurer la sienne et j’essayais de m’appliquer le plus possible à la tâche, tentant d’offrir à Noah les instants les plus magiques qu’il n’eut l’occasion de vivre. Chacun de mes mouvements, de mes choix, de mes gestes, de mes caresses étaient destinés à ce qu’il soit le plus épris de moi parce que je voulais rester désirable le plus longtemps possible pour que nous puissions devenir inséparables. J’accordais désormais une importance folle à ce garçon, toutes mes pensées étaient dirigées vers lui et jamais je n’eus autant la volonté d’offrir à une personne toute mon attention et tout l’amour que je pouvais déverser. Je me rendais peu à peu compte que le jeu en valait la chandelle et que je tombais petit à petit amoureuse du jeune homme…
Les secondes s’écoulaient et nos embrassades se faisaient de plus en plus intenses et fougueuses. Une certaine excitation venait prendre mon ventre peu à peu et j’adorais cette sensation de chaleur envahissante. Puis soudain, Noah rompis notre baiser pour se redresser et je finis par me retrouver sur lui à califourchon. Je fus légèrement surprise et je le regardais avec un certain désappointement. Nos doigts entrelacés ne s’étaient pas encore quitté et je resserrai mes mains dans les siennes avant qu’il ne les lâche. Ses bras se lovèrent autour de moi et le jeune homme commença à m’étreindre d’une manière forte et il m’étouffa presque. Malgré cela, je le trouvais adorable et je passai mes propres bras autour de lui pour le serrer de la même manière dont il le faisait avec moi. C’était un moment calme, apaisant et attendrissant. J’adorais sentir son corps contre moi ainsi, c’était d’une manière indéniable la chose qui me rassurait le plus.
Je sentis son souffle se poser près de mon oreille, loin sur la ma joue, et dans une insufflation, il me dit que si je ne voulais pas de quatrième fois, il ne fallait plus le regarder ou de l’embrasser de la manière dont je le faisais. Je me décollai un peu de lui et le regardai dans les yeux d’une manière assez malicieuse avec un sourire qui en disait long sur ce que je pensais. « Je ne vois pas de quoi tu parles… » Lui dis-je de manière coquine en me mordillant quelque peu la lèvre inférieure. J’adorais plaisanter et faire en sorte de provoquer le désir chez le garçon. C’était ma manière de lui montrer que j’adorais sa présence et ses attentions particulières envers moi. Finalement, il me proposa de regarder le catalogue de l’hôtel pendant qu’il allait prendre une douche à laquelle je n’avais pas le droit d’assister… Je ris quelque peu avant de le regarder dans les yeux, il était vrai qu’une quatrième fois n’était vraiment pas de refus et que cela nous permettrait d’avoir un dernier plaisir… Mais il ne fallait tout de même pas abuser, trois fois sur la même nuit était largement suffisantes et puis mon corps commençait à le ressentir tout doucement. Alors, tout en souriant et serran le garçon contre moi, je lui dis : « Très bien ça me va… Ça me permettra de trouver un tailleur pour aller travailler… » Tenue de travail obligatoire et pour l’heure, puisque Noah ne voulait pas que je retourne chez moi avant d’aller effectuer mon labeur, il fallait bien que je trouve une solution pour m’habiller décemment afin d’accueillir les clients.
Après quelques minutes de dernières embrassades, Noah me laissa en compagnie d’un gros catalogue, quelques cinq cents pages, au moins, de toutes sortes de choses. Des vêtements, des produits cosmétiques et même des objets de nature un peu plus… Phallique. Je passai les pages une à une pour pouvoir trouver une jupe et un blazer noir, un chemisier blanc et des escarpins. J’étais allongée sur le ventre, sur le lit de cette somptueuse suite, complètement absorbée par ce bouquin. Mes jambes se balançaient au-dessus de moi et je cherchai, tant bien que mal, parmi toutes ces pages. Je finis par trouver mon bonheur vers les quatre cent et unième pages. Je laissai le catalogue ouvert sur le lit tandis que je me levai pour faire un tour dans cette suite. A vrai dire, je n’avais pas vraiment eu l'occasion d’avoir une visite guidée. Alors j’observais chaque détail de ce lieu aussi énigmatique que le compagnon que j’avais choisi pour cette soirée dans le but de trouver une photographie ou quelque chose de ce genre.
J’entendais l’eau de la douche couler lorsque je passais près de la porte de la salle de bain. J’avais une fâcheuse envie de rejoindre le jeune homme mais c’était un peu comme si ma raison avait repris le dessus. La gentille et très sérieuse Amanda était de retour maintenant que son beau prince avait quitté la pièce et n’exerçait plus sur elle cette activité lascive (Bouh je reprends tes mots).
Quelques minutes après ma petite visite, je me servis un verre de jus d’orange que je bus presque entièrement immédiatement avant de m’installer sur le canapé en attendant le jeune homme…
Le jeune Noah m’avait demandé de prendre une tenue pour mon travail et une tenue pour lui faire plaisir et malgré cela, je n’avais pas forcément choisi quoi que ce soit en rapport avec ce qu’il m’avait dit. D’abord parce que nous ne nous connaissions que depuis la veille et que je ne voulais absolument pas qu’il m’offre quoi que ce soit et également parce que l’ensemble de sous-vêtements qu’il m’avait acheté était déjà bien trop assez pour moi. Je ne voulais abuser de la gentillesse du jeune homme, même si je savais que ce n’était que par pur bonté et aussi parce qu’il en avait envie. Néanmoins, c’était encré dans mes principes. Je ne voulais pas vivre au dépend de l’homme que je fréquentais et choisir quelque chose d’autre m’aurait trop donné cette impression.
Pour conclure, je n’avais donc choisi que le tailleur qui m’était essentiel pour le travail et des chaussures pouvant coller avec cette tenue.
Noah avait appelé la réception pour que quelqu’un vienne nous débarrasser du petit déjeuner et j’étais complètement époustouflée par la rapidité dont ils avaient fait preuve pour arriver. Lorsque Noah était parti à la douche, j’étais complètement perdue dans mes pensées. Le verre de jus d’orange à la main, mes yeux étaient perdus dans le vide. Repassant en boucle les images de la soirée que nous avions passée ensemble. Je me posais beaucoup de question, je me demandais comment était-il possible de s’accrocher si vite à quelqu’un et surtout, que je cède si rapidement à mes pulsions et mes désirs les plus lointains. Ce n’était pas rare pour moi de me retrouver avec des garçons durant ce genre de soirée, mais cela n’allait pas plus loin que le simple flirt, il n’y avait aucun baiser, aucune étreinte, juste des petits mots échangés pleins de sous-entendus. J’étais en train de me demander si mon avidité concernant les sentiments ne s’était pas remise en route et qu’il y avait une possibilité pour moi d’aimer à nouveau.
Je ne pouvais pas dire que j’étais amoureuse du garçon, pas encore du moins mais je sentais que les rouages de notre relation s’étaient mis en route dans ce sens. Il était certain que nous nous reverrions et c’était tout à mon avantage, peut-être même au sien également. Tout en moi était totalement chamboulé, je réfléchissais à ce que nous avions fait cette nuit-là et me disais qu’une partie de moi s’était totalement évanouie pour quelques heures. Cette Amanda timide, réservée, très retenue qui ne s’offre pas si facilement. Tout ce que dégageait le jeune homme faisait que j’étais différente, au moins avec lui. C’en était presque effrayant mais je me disais que je ne regrettais rien et que malgré mes doutes et mes suppositions, j’avais passé une excellente soirée, même si je m’étais trouvée un peu trop aguicheuse…
Soudain, je sentis le dossier bouger quelque peu. Je tournai la tête immédiatement vers l’arrière et vis Noah. Il m’avait sortie de mes pensées un centième de seconde et cela m’avait fait un bien fou tant les doutes m’avais envahie. Il vint poser ses lèvres contre mon crâne et je souris immédiatement. J’étais heureuse qu’il vienne me retrouver, je m’étais sentie déjà très seule et je n’aimais pas avoir tout ce vide autour de moi. Je sentis ses lèvres se poser sur mon cou et il souffla qu’il avait été très content d’avoir passé tout ce temps avec moi. S’il savait à quel point c’était réciproque, comme ces quelques heures, qui ne représentaient presque rien dans nos vies, m’avaient fait du bien… Puis il me laissa pour aller au mini bar, certainement pour se servir un verre. Suite à cela, il me demanda dans combien de temps nous devions partir pour que je sois à l’heure. Machinalement, je pris mon téléphone que j’avais emporté avec moi et regardai l’heure qu’il était. Nous avions le temps mais il fallait que je me prépare et j’avais besoin d’au minimum une bonne heure pour pouvoir accomplir tout ce que j’avais à faire. « Eh bien… D’ici deux heures je pense. J’ai besoin d’une heure pour me préparer et puis nous aurons une heure pour nous dire adieu… » Je lui souris de toute mes dents et le regardai tout le temps qu’il se servait un verre. Un verre de scotch, il avait l’air habitué à cela, même très tôt, je veux dire, ce n’était même pas l’heure de l’apéro quoi… Il dégluti son verre en un quart de seconde et je le trouvais tout de même très fort car cet alcool avait un degré assez élevé.
Soudain, une personne toqua à la porte et Noah la fit entrer immédiatement. Je vis une sorte de majordome entrer avec un pendoir où étaient accroché les vêtements que j’avais demandés ainsi que quelques autres que le jeune homme avait surement commandé également. J’étais légèrement surprise parce que je n’avais pas été mise au courant que la commande avait été passée et je n’en avais même pas discuté avec mon compagnon. Noah commenta en disant qu’il devait y avoir ma taille dans le tas. Effectivement, j’avais l’impression qu’il avait pris trois tailles différentes pour être sûr de ne pas louper la mienne…
Il revint vers moi et posa ses affaires sur le canapé. Ce qu’il me dit par la suite me fit sourire, je le trouvais totalement attendrissant et j’avais l’impression qu’il se voyait déjà avec moi plus tard… C’était absolument adorable et le jeune homme me faisait littéralement fondre.
« Et moi j’ai toujours rêvé de quelqu’un qui porte des costumes tous les jours… » Je ris légèrement tout en offrant à Noah un baiser aussi léger que mon rire. « Je trouve ça tellement séduisant… » Complétai-je sur un ton un peu plus sérieux.
Finalement, je me levai et récupérai les affaires dont j’avais besoin, je pris une taille trente-six, cela devait certainement m’aller puisque c’était ce que je choisissais habituellement. Je me dirigeai par la suite vers là où j’avais déposé mes affaires la veille et pris mon sac qui contenait quelques pinceaux à maquillage. « Je t’abandonne un peu, je vais me préparer à mon tour. » Dis-je en regardant le jeune homme tout en lui offrant un sourire adorable. Je me dirigeai vers la salle de bain où je ne m’enfermai pas complètement, laissant au jeune homme la possibilité de revenir dans cette pièce s’il le souhaitait. Je pris une rapide douche pour éliminer les dernières traces de sueurs provoquées par les ébats charnels que j’avais eu avec le jeune homme et ainsi, me rafraîchir les idées également.
Lorsque j’eus finis, je pris deux serviettes une que je passai autour de ma poitrine et une qui me servit à entourer mes cheveux afin qu’il puisse s’essorer plus facilement. Je pris mes affaires et commençai à me maquiller légèrement mais subtilement, cachant quelque peu les cernes que j’avais. Je n’avais pas dormi de la nuit et je devais avoir l’air d’une morte-vivante. J’espérai que ces quelques heures de dur labeur passeraient vite afin que je puisse aller me reposer avant une nouvelle semaine de cours…
Lorsque j’eus fini de totalement m’habiller et de me préparer, je rejoins Noah, perchée sur mes hauts talons. « Voilà, je suis prête, j’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre… » Je ris légèrement tout en m’approchant de lui pour l’embrasser délicatement…