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J’étais en train d’arriver au terme de mon plaisir, je sentais des tas de picotements traverser l’intégralité de mes membres et je resserrai les draps à l’aide de mes mains. J’étais incapable d’articuler le moindre de mes bras, mes jambes. J’étais presque inerte lorsque Noah se retourna complètement et je me retrouvai maintenant en-dessous de lui, mes lèvres collées aux siennes et nos langues se mêlant dans une danse virevoltante. Il reprit des mouvements dans un premier temps, doux et langoureux puis augmentait le rythme au fur et à mesure que les secondes passaient. Je sentis sa main agripper ma cuisse qu’il remontait vers sa hanche. J’étais bien calée contre lui alors que les mouvements se faisaient de plus en plus violents et profonds. Mes gémissements devinrent des hurlements et je n’en pouvais clairement plus. C’était un plaisir énorme que je ressentais et je prenais complètement mon pied avec le jeune homme. Nous avions brisé le baiser et nous nous regardions maintenant dans les yeux. J’avais le cœur qui battait d’une vitesse surprenante, pas seulement parce que l’effort était intense mais également parce qu’il battait pour Noah d’une manière puissante. Nous étions tous les deux essoufflés au plus haut point et l’observation que nous faisions de l’un sur l’autre était très forte, dénuée de tout non-sens et elle me transperçait plus que n’importe quel sentiment.
Je me sentais complètement partir, les soupirs de Noah contre la peau de mon visage et mes mains se crispant démontraient que nous parvenions tous les deux au paroxysme du plaisir que nous procurait cette union. Il m’embrassait de nouveau et mes doigts se décollèrent des draps pour rejoindre les épaules du jeune homme que je serrai d’une manière forte. Des millions de frissons se logèrent au creux de chaque recoin de mon corps, devenu si faible à présent. Mes yeux se refermèrent et mes lèvres s’approchaient délicieusement du cou du jeune homme que j’embrassais avec tendresse, plusieurs fois jusqu’à arriver sur ses lèvres brulantes. Mon crâne se reposa ensuite sur l’oreiller et je regardai une fois de plus mon amant pour lui offrir un petit sourire.
« Tu m’as épuisée… » Dis-je d’une voix basse et en ajoutant un petit rire étouffé. Mes lèvres s’étirèrent quelque peu de plus et j’entrepris de forcer Noah à se mettre sur le dos, rompant notre dernière union. Mon buste était collé contre lui tandis que mes jambes étaient restées à côté de lui. Mes doigts passèrent sur son cou que je caressai de manière furtive, passant sur ses lèvres chaudes et, rejoints par ma main, terminèrent sur sa joue. Je l’embrassais une énième fois, tendrement, passionnément, amoureusement. J’étais totalement ébahie par tant de tendresse et tant d’attention envers ma personne. C’était la première fois que je ressentais autant de chose en si peu de temps.
J’étais nue, lui aussi, et nos corps transpirants collaient ensemble. Je reprenais doucement mon souffle tandis que je regardais encore une fois Noah, le trouvant de plus en plus beau, de plus en plus à mon goût, regrettant d’avoir pensé le contraire quelques heures plus tôt.
Mes muscles étaient complètement à plats et j’avais l’impression que je ne pouvais plus rien faire. C’était une sensation de bien-être exceptionnelle et c’était un genre de moment qui n’arrivait pas souvent, alors, il fallait en profiter pleinement.
Le temps que nous faisions l’amour, le soleil s’était levé, il devait être cinq ou six heures, peu importait à vrai dire mais je distinguais tous les traits de Noah, pouvant les détailler un à un. Je commençais à l’embrasser doucement au niveau de la joue, du cou et des épaules. Recommençant l’opération plusieurs fois, je finis par le regarder et lui dire : « Trois fois quand même… » Je ris de nouveau, presque timidement, comme si cela ne m’était jamais arrivé, et continuai : « Tu es quand même très fort… Je crois que tu peux te venter mais n’en abuse pas trop quand même. » Je pris la main de Noah, la serrant puis entrelaçant mes doigts avec les siens pour l’embrasser par la suite. « Le jour s’est levé pendant qu’on faisait l’amour… Et j’ai toujours aucune envie de dormir… » Je lui souris toujours autant. J’avais juste envie de lui parler, d’apprendre à le connaître encore plus même si j’avais l’impression de connaître son histoire par cœur. « Au pire… On pourra le faire une quatrième fois… » Dis-je d’un air amusé et taquin.
J’adorais le sentir contre moi, sentir sa peau chaude contre la mienne et pouvoir la caresser comme je l’entendais. Je savais que je pouvais faire tout ce dont j’avais envie avec lui et que dans tous les cas, il ne broncherait pas. Je jouais toujours un peu avec sa main, tandis que je le regardais toujours, le cœur battant à chaque fois que notre regard se croisait.
Comme si c’était moi qui l’avais épuisé par mes petits gestes lents et tendres… J’en ris un petit peu avant de venir lui mordiller quelque peu sa lèvre inférieure qui était directement à ma disposition. Ses mains passaient toujours sur mon corps dénudé, cela était presque comme juste avant que nous recommencions à faire l’amour pour la troisième fois. Malheureusement, une quatrième fois aurait peut-être été de trop dans ce contexte, et puis, nous avions tout de même bien profité de cette soirée qui s’était très rapidement transformée en nuit. D’un coup d’œil, je regardai quelque peu et encore une fois, tous les tatouages du jeune homme. Je trouvais cela impressionnant et trouvais, en fin de compte, quelque chose de très sexy en tous ces dessins corporels. Je dessinais de temps à autres, à l’aide de mon doigt, les contours de ces images. Il y avait des roses, des étoiles, plein de choses différentes très créatives au final. Ça lui allait bien, c’était dans son style et j’apprenais à l’aimer de plus en plus.
Il me dit que trois fois n’étaient pas suffisantes pour lui, j’étais un peu étonnée par cette révélation, je n’étais pas habituée à ce que l’on me dise ça et puis, le chiffre trois me paraissait juste énorme… Je ris un petit peu, sans trop le prendre au sérieux et lui répondis : « C’est parce que tu es un chaud lapin… C’est tout ! » Je ris encore quelque peu avant de venir lui caresser le ventre de mes doigts souples et frivoles. Il m’avoua par la suite que je n’étais pas mal non plus et qu’il fallait éviter de le crier sur tous les toits. J’émis un petit rire étouffé avant de me coller un peu plus à lui. « J’aime bien surprendre… Parce qu’en fait, quand on me regarde on pourrait croire que je suis sage, une vraie sainte nitouche mais voilà… Tout ça, ce n’est qu’une façade et j’adore créer l’exclusivité avec toi. » Je voulais dire par là que j’adorais donner tout à la même personne. Que j’adorais créer la surprise et que cela soit uniquement pour la personne avec qui j’étais sûre de rester. Dans ce cas-ci, au début de la soirée, rien n’aurait pu m’indiquer que nous en serions arrivés là, mais maintenant j’en étais sûre, nous n’allions pas nous lâcher ainsi.
Lorsqu’une quatrième fois fut évoquée, le garçon se tourna vers moi et nos corps se faisaient face désormais. Il dit que je le tentais et que cela était à mes risques et périls. C’était vrai, après tout, je ne faisais que de le tenter depuis tout à l’heure, mais ça ne me dérangeais finalement pas puisque j’adorais faire l’amour avec lui. Une quatrième fois n’était pas de refus mais il fallait attendre quelque peu avant de recommencer. Le corps ne suivait pas toujours l’envie, malheureusement.
Je regardai Noah sans cesse dans les yeux, ce n’était plus intimidant pour moi mais réconfortant désormais. J'aimais vraiment beaucoup cet homme et cela se remarquait à la manière dont je l'observais. A mon simple avis. Il se redressa, un coude posé sur le matelas et la tête dans la main. Ses yeux étaient sans cesse sur moi et il me confia qu’il avait l’impression que nous nous connaissions depuis toujours. J’acquiesçai d’un oui de la tête en répondant : « Je peux t’assurer que c’est le cas pour moi aussi. C’est une très bonne sensation d’ailleurs… Je pense que ça nous a permis de nous lâcher… » La discussion devint bien plus sérieuse maintenant et mes lèvres n’arboraient plus aucun sourire. Il me dit par la suite qu’il rougissait lorsque je le regardais ainsi et qu’il avait l’impression de perdre toute virilité. Mes lèvres s’étirèrent un petit peu à la suite de ces mots et je dis : « Tu es adorable Noah, mais ce n’est pas ta virilité que tu perds, c’est juste que je dois surement t’attendrir… » Je ris quelque peu, d’un petit rire étouffé. Je le regardais et d’un coup, il se leva pour fermer les stores qui laissaient passer bien trop de lumière. Je me mis à observer son corps, ce corps que j’avais dévoré, que j’avais tant apprécié et qui m’avait donné tant de bien. « Tu as de jolies fesses. » Je ricanai quelque peu dans mon coin, attendant patiemment que mon amoureux revienne près de moi. Ce qu’il fit presque immédiatement pour m’embrasser, me mordiller et m’inviter sous les draps. Ce que nous fîmes directement. Il prit le téléphone pour appeler la réception et commander un petit déjeuner. Il me parla et me dit que je n’avais pas besoin de retourner chez moi. Je lui souris et lui dit : « Ne t’inquiète pas, je resterai avec toi jusqu’à ce que je doive m’en aller. Je t’autorise même à m’emmener si tu veux. "
Je l’écoutai, il était adorable, il me parlait de film et de petit déjeuner copieux. Tout ce que j’aimais en somme. Puis il me supplia encore une fois de rester, plaisanta sur son professeur de relations internationales : J’étais apparemment beaucoup plus sexy que lui ou elle. Alors je ris un petit peu et lui dis : « Mais oui, je vais rester, ne t’inquiète pas comme ça Noah, je ne suis pas le genre de fille qui s’en va après une nuit passée avec un mec rencontré en soirée. » Je ris légèrement tout en passant ma main dans ses cheveux puis la descendit jusqu’à sa joue pour venir la lui caresser quelque peu. Mes lèvres se posaient délicatement sur les siennes tandis que je me collai complètement à lui.
« Sache que j’ai passé la meilleure soirée, enfin, nuit de toute ma vie et que même si c’était très sexuel… Je sais que tu ne me gardes pas que pour ça, et je te remercie d’avance. Tu es adorable et j’ai vraiment aucun mot pour exprimer mes sentiments envers toi… » Je posai ma tête sur son torse tandis que mon bras l’entourait complètement.
Alors oui, il était vrai que mon air crédule et ingénu provoquait en les gens une sorte de sentiment que je ne pouvais pas définir. Parfois les personnes qui ne me connaissaient pas pouvaient croire que j’étais un peu idiote ou quelque chose comme ça, le blond de mes cheveux ne faisant que renforcer cette idée totalement débile. Il m’arrivait de juger rapidement les individus que je croisais mais eux le faisaient également et les apparences étaient, et resteront toujours trompeuses. Je ris à sa phrase qui disait que je lui avais grimpé dessus la fois dernière et il était vrai que j’étais une tout autre personne dans l’intimité. C’était assez paradoxal au final mais si cela pouvait plaire à Noah, ça m’allait parfaitement. J’avais envie plus que de raison de le choyer, de lui donner envie, de l’aimer, de lui partager absolument toutes ces choses qui, une fois associées donnaient un excellent mélange émotionnel. Je trouvais notre relation naissante tellement dingue et digne d’un conte de fée que j’espérais, au plus profond de mon cœur, et de toute mes forces que tout irait pour le mieux et que tout ce que je vivais à l’instant n’était en aucun cas prêt de s’arrêter.
Il m’embrassait et ses lèvres étaient devenues en si peu de temps la gourmandise dont je raffolais le plus. J’avais envie d’y goûter à chaque seconde et cette expérience sensorielle, moelleuse et délicieuse, me rappelait toujours à quel point tout ce que nous vivions était une explosion sentimentale et je m’y donnais toujours à cœur joie. Si j’avais la possibilité de greffer mon corps, mes lèvres, mes doigts, chaque centimètre de ma peau à lui, je l’aurais fait sans plus tarder et même sans son accord. Je voulais absolument que nous puissions partager absolument tout de nous et j’avais l’intime conviction que nous parviendrons, ensemble, à créer l’amour dont nous devions certainement rêver tous les deux. En tout cas, moi j’en rêvais depuis ma plus tendre enfance et j’avais l’impression que cette liaison que nous avions créée en si peu de temps était le commencement d’une belle et grande histoire d’amour.
Je m’avançais peut-être un peu rapidement mais c’était tout ce dont j’espérais et comme ma devise était « L’espoir fait vivre », cela me permettait de garder mon souffle actif et peut-être même de pouvoir m’évader de temps à autres.
« J’espère que tu continueras à créer l’exclusivité avec moi, ces légers aperçus m’ont donné envie d’en voir bien plus » Je souris à ses dires, et continuai de le regarder dans les yeux, avec le maximum de tendresse dont je pouvais faire preuve. « Ça veut dire que tu veux qu’on se revoie bientôt ? Et j’ai vraiment envie de t’offrir cette exclusivité Noah… » Tout ce que je disais était pensé, réfléchis et bien déterminé. Cela pouvait montrer au jeune homme à quel point j’étais demandeuse et motivée à construire quelque chose avec lui. Ce n’était pas là, ma demande de sortir avec lui, mais presque. Ce n’était pas dénué de sens et j’espérais du plus profond de mon âme qu’il le comprenne.
Le garçon m’expliqua que tout changeait en lui, j’étais restée attentive lors de son discours et je trouvais cela formidable qu’il commence déjà à se confier à moi de la sorte. J’étais heureuse de pouvoir le faire changer, de pouvoir voir qu’avec moi il était différent, parce que cela signifiait, entre autre, que j’étais unique et cette simple idée me ravissait. « Ça veut dire, un petit peu, que je suis unique ça, non ? » Je lui souris de plus belle, l’embrassait à quelques reprises sur les lèvres et la joue.
J’avais observé ses fesses et je les trouvais absolument mignonnes. Enfin, sexy. Il était difficile de trouver la partie glutéale d’une personne mignonne après tout. Mais j’aimais cela et je m’en donnais toujours un plaisir fou. Il m’affirma qu’il m’accompagnerait au travail, c’était absolument adorable et on aurait dit que nous étions déjà un petit couple avec une routine bien définie que nous étions encore en train d’élaborer.
Après mes mots, mes confidences, Noah restait un petit peu muet. Il ne disait plus rien, semblait en pleine réflexion et devait donner à son cerveau plus de carburant qu’autre chose. Je le regardais, sans rien dire non plus pendant de longues secondes.
Finalement nous entendîmes une petite cloche sonner, Noah se releva directement en disant que cela devait être le petit déjeuner. Il se rhabilla quelque peu et alla ouvrir. Effectivement je vis une sorte de majordome ou quelque chose s’y rapprochant avec un grand plateau sur roulettes. Dessus était disposé un tas de mets que je ne pus encore apercevoir puisqu’il était encore loin de moi. Le jeune homme remercia l’employé et revint vers moi. Je me mis directement assise, tirant le drap devant moi pour cacher un minimum ma poitrine. Noah débita un tas de chose dont j’avais le droit et je le trouvais simplement adorable. La simple vue que j’avais sur lui me faisait battre le cœur et il était absolument à croquer. J’observai quelque peu le plateau et me léchai d’avance les babines. J’adorais le petit-déjeuner, c’était le repas de la journée que j’appréciais le plus et qui me donnait le plus envie. « Le « frokost » chez moi c’est souvent du sucré et du salé… Mais depuis que je suis ici je mange toujours des muffins, des croissants, des donuts… Tout ce qu’il faut pas… » Je ris un petit peu en rabattant mes jambes vers mon buste. « Je vais prendre des œufs brouillés avec des tartines, du jus d’orange et un café. S’il vous plait monsieur le serveur… » Je ris un petit peu, regardant Noah dans les yeux avant de lui faire un petit clin d’œil taquin. « J’ai une faim de loup, tous ces efforts m’ont ouverts l’appétit ! » Je ris une fois de plus, frottant légèrement mes yeux à l’aide de ma main gauche. J’avais les yeux qui piquaient et qui me faisaient un petit peu mal. Cela était certainement dû au fait que nous n’avions pas du tout dormi de la nuit mais peu m’importait au final. Je me fichais complètement de mon sommeil et j’avais pris plus de plaisir à être avec le jeune homme qu’à me reposer et dormir. « Je sens que ça va être dur d’aller travailler tout à l’heure… Mais bon, si j’ai de la chance je pourrais partir plus tôt… » J’attrapai en me basculant quelque peu sur le côté, mon soutien-gorge et ma culotte que je vins remettre pour que je puisse lâcher le drap qui me cachait puis, cette lumière me rendait quelque peu pudique… Même si maintenant, je n’avais plus de gêne avec le garçon…
Plus le temps avançait et plus Noah était en train de devenir froid. J’avais l’impression qu’il était de plus en plus pensif et qu’il se renfermait encore plus chaque seconde qui s’écoulait. Le Noah que j’avais rencontré au tout début de la soirée refaisait son apparition et ça me pinçait quelque peu le cœur de voir que cela se passait ainsi. Il me servit le petit déjeuner d’une manière très élégante et serviable tandis qu’il me dit que je devais le rejoindre si j’avais finis plus tôt. Je compris qu’il y avait pas mal de sous-entendus dans ces mots mais je ne relevai presque pas. « Ça marche, je te rejoindrai. » Dis-je tout simplement, n’ajoutant rien d’autre, ni ne le regardant.
Finalement il fit le constat que je commençai à me rhabiller, il me fit un regard taquin tandis que je lui souris un petit peu, comme d’habitude. Il était adorable certes, mais j’avais l’impression que la tension retombait. Ce n’était pas désagréable, au contraire, j’avais l’impression de redevenir moi-même. Redevenir la douce et gentille Amanda, plus du tout sauvage, plus du tout branchée sexe. Tout ça s’était envolé en même temps que la nuit qui nous avait laissé. C’était un peu frustrant mais il fallait tout de même que cela se termine. Les bonnes choses ont toujours une fin après tout. « Malgré les apparences, je suis assez pudique en fait … » Je lui fis un sourire un peu angélique avant qu’il ne continue en me disant que d’ici une vingtaine de minutes, mes habits seraient déjà enlevé. Je ris un petit peu machinalement à ses dires et le regardai : « Cette fois-ci c’était la dernière. » Je lui souris de plus belle en ajoutant : « Amanda numéro deux s’est éclipsée, j’ai fait place à Amanda numéro une. » Je ris encore un peu plus avant de regarde Noah dans les yeux et de retrouver une mine bien plus sérieuse : « Merci pour tout ça Noah, la soirée, la nuit … » Je fis une petite pause avant de regarder mon petit-déjeuner qu’il venait de me servir. « J’ai jamais été aussi gâtée je crois. Je veux dire, sentimentalement, ça fait très longtemps que j’avais pas ressenti autant de choses… »
J’attrapai une de mes tartines que j’enfournai directement dans ma bouche. Je me penchai un peu en arrière en regardant Noah tout en mâchant le bout de pain que j’engloutis presque immédiatement. « Mhhhh, ça fait trop de bien ! » Je souris à mon compagnon avant de continuer ma tartine.
Nous mangions tous les deux, d’abord silencieusement. J’étais concentrée sur mon petit-déjeuner et je pensais à des tas de choses. Je songeais surtout à l’avenir et ce qu’il adviendrait de nous deux. Etait-il vrai que nous allions nous revoir ? N’était-il pas un de ces gars faisant juste des promesses dans le vent ? Je ne m’attendais de toute façon à rien et c’était tant mieux si nous nous revoyions.
J’avais des tas de doute qui se dissipaient à chaque fois que je regardai Noah, et à chaque fois que je fixais sa bouche que je m’empêchais d’embrasser systématiquement. Je m’essuyai la bouche avec la serviette que j’avais et regardai Noah dans les yeux. Je réfléchis un instant, souris quelque peu, mes yeux roulaient vers le bas et se redressaient vers le jeune homme. « Tu n’es pas comme les autres, pas vrai ? » Je ne savais pas vraiment pourquoi je lui disais ça, mais après tout, je le pensais. Il y avait quelque chose en lui qui faisait qu’il ne se conformait pas aux normes concernant les garçons de notre époque. Il ne ressemblait en rien à tous les garçons que je pus rencontrer jusqu’à ce-jour. Néanmoins, je sentais qu’il ne me montrait qu’une seule facette de sa personnalité et j’avais dans l’espoir de découvrir tout de lui afin de pouvoir le connaître et l’appréhender au mieux. Je n’avais pas envie de gâcher tout encore une fois, encore une fois car j’avais bien trop l’habitude de faire espérer les garçons pour rien mais cette fois-ci, c’était sûr, je n’allais rien faire tant que je n’étais pas certaine de mes choix.
Je déposai le plateau repas sur le côté afin de ne rien renverser et me tournai vers Noah pour l’embrasser sur la joue. Je me relevai et me mise debout, je portai bien évidemment l’ensemble qu’il m’avait offert. Je marchai légèrement autour du lit pour pouvoir attraper ensuite le peignoir en satin et l'enfiler puis me tournai sur moi-même avant de le regarder une nouvelle fois. « Au fait, tu ne m’as pas dit si ça te plaisait… » Je lui fis mon plus beau sourire avant de lever les bras afin de rassembler l’ensemble de ma chevelure dorée et de l’attacher à l’aide d’un élastique resté à mon poignet.
Il voulait, disait-il, ne pas me traiter comme toutes les autres filles. Je restai un petit peu béat devant cette révélation. C’était absolument adorable et j’adorais toujours autant entendre ce genre de mots doux sortir de sa bouche. Je le regardai toujours autant, le visage un peu penché et les bras posés l’un sur l’autre. J’étais totalement conquise par ce jeune homme totalement exubérant et excentrique. Totalement différent des garçons dont j’avais l’habitude. Cela ajoutait quelque chose de différent à notre relation, à cette relation qui débutait tout juste mais qui valait déjà énormément pour moi.
Après cela, je me rhabillai et me pavanait quelque peu devant Noah pour qu’il me dise ce qu’il pensait de l’ensemble qu’il m’avait si gentiment offert. Il avait l’air charmé et c’était tout ce dont j’avais envie car j’avais l’impression que toute l’ambiance était retombée d’un seul coup et le retour à la réalité était vraiment dur pour l’un comme pour l’autre. Je sentais que Noah avait changé. Du tout au tout, il n’était plus aussi enjoué et je retrouvais le jeune homme que j’avais rencontré au festival. Quelqu’un de fermé et de froid par moment. Il fallait absolument que je détende l’atmosphère. Alors, j’étais en train de chercher et de réfléchir aux moyens avec lesquels je pourrais parvenir à le débloquer. Il me dit que cela lui plaisait plus que ce que je ne croyais et à cela je ris quelque peu en mettant légèrement ma main devant ma bouche. Lui s’était revêtu d’un pantalon ample, totalement en accord avec ce que l’on porte les dimanches pluvieux.
Le peignoir était court et mes cuisses étaient découvertes dans leur intégralité. Je devais arborer un air très sexy et j’avais décidé de jouer un peu de cela avec lui afin qu’il puisse souffler un bon coup, encore une fois.
J’étais debout à quelques pas de lui tandis que lui était encore assis sur le lit en me regardant. Je savais que quelque chose clochait dans sa tête et qu’il était encore en train de réfléchir bien trop. Sur ce point, nous nous ressemblions énormément et je ne pouvais lui en vouloir pour la simple et bonne raison que moi aussi je doutais sans cesse.
Tout en me rapprochant de lui, je souris un petit peu et attrapai à l’aide de mes dents ma lèvre inférieure que je resserrai. J’avais comme l’envie irréprochable de m’amuser avec lui, pas simplement de l’embrasser ou de faire l’amour avec lui, mais de passer un moment agréable et plein de complicité. Je passai mes deux jambes sur le lit de manière à m’y retrouver accroupie et devant mon compagnon. Je le regardai dans les yeux et lui pris une de ses mains et j’amenai à mes lèvres pour la lui embrasser délicatement et tendrement. J’approchai sa main du tissu noir qui me couvrait et la déposa au commencement de l’ouverture qui dévoilait une partie de ma poitrine. « Ne reste pas si figé Noah… » Dis-je d’une voix un peu plus basse qu’à l’accoutumée, délaissant sa main pour venir la déposer sur sa joue et couvrait la deuxième de mon autre main par la suite. J’approchai mon visage du sien et déposa sur ses lèvres un baiser chaud et humide. Je me retirai quelque peu et dit toujours sous le même ton: « Tu sens comme il bat ? » Je parlais bien évidemment de mon cœur qui s’accélérait à chaque fois que je sentais le garçon proche de moi.
Une de mes mains se mit à caresser la peau froide et blême du jeune homme tandis que mes yeux restaient encrés dans son regard. J’essayai de le rassurer, de lui procurer le plus grand bien-être, de l’envelopper de tout l’amour qu’il m’était possible de donner sur le moment même, rien qu’en le regardant. D’un seul coup, je me mis à l’embrasser une nouvelle fois, plus fougueusement, plus passionnément et le fis basculer en arrière pour me retrouver pour la énième fois à califourchon sur lui. Le baiser se stoppa en même temps. « Tu as du goût en ce qui concerne les sous-vêtements féminins. Et au fait, comment as-tu pu deviner ma taille ? Tu t’es dit que la plus petite suffirait ? » Je ris à la suite de mes mots, bien évidemment, c’était une plaisanterie, je voulais simplement apaiser cette atmosphère qui était devenue si lourde, quelques minutes auparavant.
Mes yeux posés sur Noah, mes mains sur son torse, et mes jambes de part et d’autre de lui, j’étais totalement attendrie par ce garçon et par tout ce qu’il dégageait. Passer ce moment avec lui était une chance inestimable pour moi, et j’étais heureuse que nous puissions passer encore quelques heures ensemble même si l’idée d’aller travailler me faisait froid dans le dos…