Invité
est en ligne
Invité
Tous les deux dans la voiture, nous nous en allions en direction de la demeure de Noah. Je n’avais aucune idée d'où il habitait, nous n’en n’avions pas parlé avant mais j’imaginais un appartement de mec. Un canapé avec une table basse où jonchaient des bricoles, des canettes, un cendrier, peut-être même quelques déchets quoi. Ce genre d’habitation où il devait certainement faire la fête avec quelques amis les weekends et jouer à la console. En tout cas c’est ce que je m’étais mis en tête.
Le jeune homme avait mis la musique assez forte pour qu’elle puisse nous stimuler et de sorte à ce qu’on ne s’endorme pas. Sur le chemin, nous rigolions, nous parlions et comme d’habitude, nous étions complices. Il me dit qu’il ne fallait pas que je m’endorme parce qu’il voulait sa collation. Qu’avais-je dis là ? Maintenant je n’avais plus le choix que de lui offrir ! Je ne savais même pas quel genre de collation j’allais lui donner. J’avais de l’imagination, certes, mais là, pour le moment je n’avais pas de réelle idée. Peut-être qu’il allait me mettre sur le chemin de ce qu’il voulait lui. « Tu aimerai quel genre de collation ? » Je le regardai, avec un sourire coquin et continuai : « Non, ne me dis rien, je découvrirai par moi-même. » Je lui fis un sourire et continuai de regarder par la fenêtre.
Je vis le paysage changer. Nous entrions dans une grande rue de Boston, j’imaginais que l’un de ces grands immeubles qui longeaient l’avenue abritait l’appartement de Noah. Je regardais toutes les habitations et remarquai beaucoup de monde sur les trottoirs, certainement des jeunes provenant du festival. Puis Noah me demanda si je n’étais pas déçue d’avoir raté la fin du concert. Au contraire, j’étais bien plus heureuse d’avoir fini dans un phare avec mon amant que d’être restée là-bas. « Alors là, pas du tout ! » Je ris un petit peu et observais ce qu’il se passait dehors, encore.
Je remarquai une grande et vieille bâtisse, blanche avec une devanture rouge et dorée. Sur le coup, je me dis que c’était magnifique et que cela devait certainement être un hôtel de luxe. Nous ralentissions et j’imaginai que l’immeuble où habitait Noah se trouvait à côté. Finalement, nous nous arrêtions devant l’hôtel et Noah me confirma que nous étions bel et bien arrivés… Je regardais une fois l’hôtel, puis une fois Noah, ainsi de suite quelques fois d’affilées. Je ne comprenais pas vraiment, il m’invitait à dormir dans un hôtel en fait ? Nous sortîmes de la voiture et, prenant la veste de Noah entre mes mains, je vis un homme apprêté venir recueillir les clés de Noah. Je compris que c’était un voiturier et qu’il allait garer notre carrosse. Je suivis Noah, il avait l’air habitué. Un peu trop pour que ce ne soit qu’une invitation à un hôtel en fait…
Nous rentrions dans l’hôtel, c’était absolument magnifique. Prestigieux. Je n’étais jamais rentré dans ce genre d’endroit et je me sentais toute petite face à une telle grandeur. J’avais l’impression que le jeune homme était pressé. Il marchait vite et je ne pus presque pas contempler l’environnement nouveau que je découvrais. Nous prenions l’ascenseur et il passa son bras derrière mon cou pour me rapprocher de lui. Il appuya sur un bouton et nous commencions à monter doucement. « Tu habites ici ? » Lui dis-je d’un air étonné. J’étais en train de me faire un tas de scénario en tête. Je m’imaginais dans la peau de Julia Roberts jouant dans Pretty Woman. J'étais exactement dans la même situation.
Nous étions arrivés. Les portes de notre transporteur de fortune s’ouvrirent et Noah, dans un pas hâtif, se dirigea vers la porte la plus éloignée du couloir. Il savait où il allait alors, cela me confirma qu’il habitait effectivement ici. Il ouvrit la porte et me fit entrer.
Noah m’expliqua que ce n’était qu’une chambre jusqu’à ce qu’il puisse emménager à l’Eliot House. Malgré cette explication, j’étais persuadée maintenant que Noah était riche. J’entrai doucement dans la suite qu’il me présentait, regardant tout autour de moi, les yeux éblouit par tant de beauté et de richesse. J’étais surprise, agréablement surprise. Tout autour de moi inspirait le luxe et l’argent. Je ne retrouvais ni les vieilles canettes vides, ni le cendrier.
J’étais absolument époustouflée. C’était un peu comme si j’étais devenue une princesse, seulement pour un soir. Il me prit dans ses bras et m’embrassa. Je ne savais pas quoi dire, après tout, je n’avais pas du tout l’habitude de tout ça.
« Non, ça ira, je te remercie. » Lui répondis-je alors qu’il m’avait demandé si j’avais envie de quelque chose. Lui se dirigeai vers le mini bar pour se servir un verre tandis que moi, je me dirigeai vers le canapé pour m’y mettre assise. « Noah, tu sais quoi, je me sens comme Julia Roberts dans Pretty Woman. » Je lui fis un grand sourire et ris légèrement avant de m’affaler complètement. « Je pourrai emprunter ta douche ? » Il était vrai que je me sentais légèrement poisseuse avec tout ce que nous avions fait auparavant et qu’une douche n’était vraiment pas de refus.
La comparaison était bizarre pensait-il… Effectivement, mais s’il savait réellement ce qui se passait à ce moment-là dans mon esprit, il aurait su à quel point j’étais sérieuse en disant cela. Il me regardait d’une manière très sérieuse et il était tellement séduisant avec ces yeux là. Je lui souris un peu en essayant de rester tout aussi sérieuse que lui pendant que ses lèvres elles-mêmes commençaient à s’étendre légèrement. Il me fit un compliment qui me fit rougir quelque peu, j’avais l’impression de retourner au début de la soirée, lorsque ses propos me faisaient rebondir le cœur et rougir de plaisir. « La comparaison est certes bizarre, mais j’ai vraiment l’impression d’être dans un film… Et merci pour le compliment… » Je baissai un petit peu les yeux et le regardai ensuite avec un léger sourire timide.
Il vint s’asseoir à côté de moi et commença à me donner des explications par rapport à sa situation, et ce qu’il ressentait vis-à-vis de nous... Je l’écoutais attentivement avec une expression très sérieuse. J’aimais le regarder ainsi, simplement et ne penser à rien, juste observer sa beauté et ses prunelles qui me transperçaient à chaque fois. « Tu n’as pas besoin de te justifier, je ne te juge pas Noah… J’ai compris quel genre de personne tu es et tout me plait. » Je lui souris d’une manière plutôt rassurante alors qu’une fois de plus, je baissai les yeux pour regarder le sol quelque peu. Ce que je disais était sincère et j’espérais de tout cœur que le jeune homme le ressente.
Il me dit ensuite qu’il acceptait que je prenne une douche à la seule condition que je l’y invite. Alors je lui souris de toute mes dents et d’un air taquin je lui dis : « Alors puisque j’ai vraiment envie d’en prendre une… Je n’ai d’autre choix que d’accepter… » Mon rire résonna un petit peu et Noah se releva doucement en me prenant la main. Je supposai qu’il allait me montrer où la salle de bain se trouvait. Nous marchions vers une porte un peu plus loin et nous y entrâmes. Je vis une superbe douche en mosaïque de type italienne qui avait l’air très moderne. J’eus tout de suite envie de m’y faufiler pour sentir l’eau chaude couler sur mon corps. J’étais toujours autant émerveillée par l’endroit qui m’entourait. J’avais l’habitude des hôtels avec le Peery, mais c’était bien différent, beaucoup plus luxueux et ça sentait la richesse plus que n’importe où. Je me sentais comme une vraie princesse, non, comme une vraie reine. Après tout, quelle fille ne rêvait pas de se retrouver dans ce type d’endroit avec la personne qu’elle appréciait ? Je ne me rendais pas encore compte de la chance que j’avais de me retrouver là.
Noah m’expliquait comment tout fonctionnait et me dit qu’il avait une course à faire. Pourtant à cette heure-là de la nuit, il y avait peu de chance qu’il trouve un magasin d’ouvert ou peut-être qu’il devait aller chercher quelque chose dans un pakistanais, ça arrivait d’aller acheter une bricole dans les pakistanais le soir… Mais je ne posai pas plus de question, il m’embrassa et partit, me laissant seule dans la salle de bain. J’étais pressée de tester cette douche, cela était une première pour moi.
Je me mis nue et passait mes mains dans mes cheveux pour les démêler un petit peu. Je me regardai dans le miroir qui se trouvait près des vasques, me trouvant plus ou moins trop maigre, trop plate, trop ceci, trop cela… Puis, sortant de mes pensées, je me dirigeai vers la douche puis y entrai. J’actionnai l’eau très chaude et me laissai presque brûler par celle-ci. L’eau dégoulinait le long de mes cheveux, de mon échine, mes fesses, mes jambes… Le long de ma poitrine, partout. Ca faisait un bien fou et dans ce genre de moment, je ne pensais plus à rien, juste à mon bien-être et au bonheur que c’était de prendre une aussi bonne douche que celle-ci. J’avais hâte que Noah me rejoigne. En réalité, je ne pensais qu’à lui et qu’à la soirée que nous avions passée. J’étais persuadée que je pouvais être heureuse avec lui, s’il n’estimait pas que ce ne fût que pour un soir. Quoi qu’il décide, je le suivrais.
Perdue dans mes pensées les plus profondes, je lavais mes longs cheveux blonds, frottant mes paumes contre mon crâne. Mon corps eut droit au même sort et je finis par me rincer sous l’eau, toujours bouillante. Je n’avais pas envie de sortir, c’était tellement bon, surtout à cette heure de la nuit et après tout ce que nous avions fait avec mon amant de ce soir. Je fredonnais quelque peu tout en ayant les yeux fermé et la tête renversée vers l’arrière. Soudain, j’entendis le bruit de la baie vitrée qui donnait accès à cette douche. Je sursautai et tournai légèrement le visage. Je me doutai qu’il s’agissait de Noah, et j’en souris immédiatement. Mon vœux c’était exaucer puisque je n’attendais que lui. Je sentis ses lèvres se poser contre mon cou et ses bras envelopper mon ventre afin qu’il puisse me serrer contre lui. J’étais si bien que je n’aurai jamais voulu que cela s’arrête. Je frissonnai quelque peu à l’idée de le sentir contre moi ainsi et passai mes mains contre ses avant-bras. Il me dit qu’il nous restait encore la fin de la nuit et toute la journée du lendemain. Ce qui n’était pas vrai au final puisque j’avais une obligation durant l’après-midi… « Mhh… Oui, il nous reste encore tout ça… Sauf que je travaille à partir de seize heures demain… » Légèrement désappointée, je me resserrai encore un peu plus contre lui et me retournai pour que nous puissions être face à face. Je me mis sur la pointe des pieds, m’assurant de ne pas glisser, et lui donnai un baiser tendre et amoureux. Je passai mes bras autour de son cou et le regardai un petit peu dans les yeux. « Mais ne t’inquiète pas, je resterai éveillée autant qu’il le faudra… » Je lui souris avant de l’embrasser encore et encore.
J’avais le cœur qui battait toujours aussi fort quand je le regardais et c’était une sensation aussi forte qu’agréable. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais plus rien ressenti de tel et je m’étonnai vraiment de ces sentiments. J’avais quelque chose de précieux entre mes mains, je me jurais alors de ne jamais briser quoi que ce soit qui pourrait me faire perdre ce trésor.
J’approchai mon visage du sien et dans un murmure lui dis : « Tu sais, je t’ai dit que j’avais quelque chose à te dire… Et je crois que c’est le moment. » Je souris timidement, toujours en le fixant et continuai : « Je crois que j’ai le coup de foudre pour toi… » Je regardai légèrement sur le côté avant de replonger mon regard dans le sien, le sourire aux lèvres. «Tu y crois ? »
Il m’embrassait comme il l’avait fait au phare, tendrement et amoureusement, cela me faisait frissonner, comme auparavant. Il me dit que j’avais une belle voix lorsque je chantais mais il n’avait jamais réellement entendu mes vocalises, je chantais comme une vraie casserole, j’avais, d’ailleurs, honte qu’il m’ait entendue. Je ris quelque peu et lui répondit à la suite : « Tu rigoles… Je chante comme une vraie casserole, je te jure… » J’avais toujours cette mine rieuse quand je me retournai pour regarder mon prince de ce soir. Nous avions l’eau qui dégoulinait sur nous, j’avais les cheveux tout plats et tiré en arrière. Je n’avais jamais été plus naturelle qu’à ce moment-là et j’espérais que Noah ne prenne pas peur en me voyant sans maquillage. Je ris intérieurement à ce que je venais de penser alors que le jeune homme me faisait une mine boudeuse après que je l’eus dit que je travaillais à partir de seize heure. Ses mains baladeuses me firent frémir et je me collais toujours un peu plus à lui lorsque ses doigts passaient sur mon échine chatouilleuse. Il me dit qu’il aurait voulu que nous passions la journée et la nuit sous la couette et qu’ainsi il aurait pu me dévorer autant qu’il le voulait. Je trouvais cela plutôt mignon, mais également très évocateur. « Tu es un vrai chaud lapin… » Je ris à nouveau et me laissai embrasser par mon amoureux.
Tout ce que je disais était également très provocateur et je pouvais comprendre qu’il réagisse ainsi. Après tout, j’avais envie de cela et ça me faisait toujours autant frémir. Il me plaqua contre lui, je pouvais sentir toutes ses courbes contre les miennes et cela me faisait énormément effet. Il me dit ensuite qu’il profiterai de chaque secondes à venir à partir de maintenant. C’était adorable et c’était dans ce genre de moment que mon cœur faisait des bons jusqu’à épuisement. Je sentis sa langue venir chatouiller la mienne, augmentant encore un peu plus l’excitation que je commençais à ressentir dans le ventre, de nouveau. L’eau chaude ne faisait qu’augmenter cette douce sensation et je sentais que Noah s’enflammait également. Ses mains vinrent effleurer mes fesses avec douceur, je tremblais de plaisir alors que nous avions stoppé le baiser que je lui avouai mes sentiments.
Il avait l’air surpris, ébahis et même presque, choqué. J’avais l’impression que c’était la première fois qu’il entendait ce genre de chose et je trouvais cela assez mignon. De toute façon, quoi qu’il faisait, il était toujours adorable. Il me répondit par des mots tout aussi délicieux et je ne pouvais me lasser de ce genre d’aveux de sa part. Je l’écoutais attentivement et le regardais à chaque seconde. J’observais chacun de ses gestes et j’étais totalement absorbée par sa prestance, sa beauté, son emprise… J’avais les lèvres légèrement entrouvertes, ce qui permettait de laisser s’échapper le souffle chaud provenant de ma gorge. J’étais abasourdie par ce que j’entendais. Pas négativement, bien au contraire. De toute ma vie, je n'avais entendu de si belles paroles, surtout venant de l’être que j’aimais. Cela enveloppait mon cœur d’une chaleur exquise et emplissait mon ventre de petites fourmis se baladant le long de mes viscères. Je l’observais se savonner, c’était assez séduisant et excitant. L’odeur du gel douche était sucrée et j’avais envie de me coller à lui plus qu’à l’accoutumée. Je l’écoutais, tout en restant muette. Ce n’était pas un silence parce que je ne savais pas quoi dire mais parce que j’avais plus envie de lui démontrer mon amour par des actes que par des mots. Il se colla de nouveau à moi et m’embrassait toujours un peu plus. Je reculais légèrement pour pouvoir le regarder un petit peu, je posai mes mains contre son torse pour pouvoir coller le jeune homme contre l’un des murs nous entourant, je me mis sur la pointe des pieds et recommençai le baiser langoureux que nous avions stoppé quelques minutes auparavant. J’y mis plein de fougue et d’amour, m’appliquant afin qu’il puisse ressentir à travers cet échange tous les sentiments que j’éprouvais envers lui. Mes doigts commençaient à glisser le long de son flanc gauche, se rapprochant dangereusement de son entre jambe. Je lui avais promis une collation, et c’est ce que je m’apprêtais à faire. Espérant qu’il en ai envie autant que moi.
Mon cœur s’emballait de nouveau et mon ventre se serrait toujours un peu plus. J’avais toujours cette peur de mal faire mais en même temps l’envie de lui faire plaisir. C’était assez surprenant comme je pouvais prendre les devants alors que je n’aurai jamais osé quelques mois auparavant.
Ma main se baladait sur son intimité que je sentais beaucoup plus raide maintenant. L’eau chaude qui ruisselait sur nos deux corps m’excitait encore plus et donnait à notre liaison encore plus d’ivresse…
Impossible de me résister… Il me disait cela d’une manière telle que moi non plus, je ne pouvais pas lui résister. Il était tellement adorable que j’avais envie de le croquer complètement. Les mains du jeune homme posées sur mon corps me faisaient littéralement frémir, des milliers de minuscules boules apparaissaient sur ma peau nue tandis que mes doigts glissaient lentement le long de l’objet de mes désirs. J'enchaînai quelques mouvements de vas et viens d’une manière assez ferme et me collai de plus en plus au jeune homme déjà plaqué contre le mur. J’avais le désir de donner envie à Noah, pas cette simple envie qui vous prends de temps à autres mais une envie qui le rendrait complètement fou.
Le baiser perdurait et il devenait de plus en plus excitant. Nos deux langues se mélangeaient complètement. Tantôt la mienne venait caresser la sienne, tantôt la sienne valsait avec la mienne. C’était intense, je sentais la tentation monter en moi comme une vague de chaleur qui envahissait mon corps de bas en haut, petit à petit. Puis soudain, le jeune homme se mêla à ma partie du jeu, il commença par passer ses doigts sur mon ventre et ces derniers finirent leur course effrénée sur mon intimité. J’avais le cœur qui battait extrêmement fort et ma respiration haletait, mais c’était bien différent de la première fois. Effectivement, nous avions arrêté d’être timides, nous étions beaucoup plus francs dans nos gestes et surtout moi. Je n’avais pas du tout peur d’entreprendre quoi que ce soit et je pensais qu’il n’en serait que plus heureux.
Nous avions arrêté de nous embrasser, Noah me regardait dans les yeux et ne me lâchait plus du regard alors que ses doigts finirent par me pénétrer totalement. Je n’arrivais cependant pas à garder mes prunelles dans les siennes, ma tête partait seule vers l’arrière et mes yeux se fermaient partiellement. Ma bouche entrouverte laissait s’échapper un courant d’air chaud et humide. Je gémis une fois, sans vraiment en être conscience car à vrai dire cela me procurait un bien terrible. Mes jambes perdaient presque l’équilibre tant le bien-être était présent et tant cela provoquait en moi d’ensorcelantes sensations.
Je devais être rouge et semblable aux coquelicots, la chaleur et les émotions en étaient pour cause. Il retira ses doigts mais continuait néanmoins ses mouvements excitants. Je retirai moi-même ma main de ses parties intimes et la passai dans mes cheveux détrempés. Je le regardais intensément, et ne baissai plus le regard. Il pouvait lire dans mes yeux que j’adorais ce qu’il faisait et que j’en voulais toujours plus. Soudain, il me dit qu’il avait très envie de moi, ce qui me fit écarquiller les yeux quelques peu. J’avais tellement envie de lui également, et cela se percevait sur tous les plans. Des picotements se faisaient ressentir au niveau de mon bas ventre et je savais que j’étais à nouveau prête pour mener une deuxième danse.
Un baiser vint nous lier encore une fois. Il était délectable et fougueux. C’était le signe que nous devions repasser à l’acte. Alors, je brisai cette alliance qui nous joignait et, le regardant dans les yeux, la lèvre enfermée entre deux dents, je me mis à caresser son torse de mes doigts fragiles. Mes lèvres se posèrent sur sa clavicule droite et commençaient à se frayer un chemin sur le corps du jeune homme. Mes jambes se pliaient doucement afin que je puisse me mettre à genoux devant lui. De ma main droite je pris l’entrejambe du jeune homme afin d’y glisser quelques baisers timides pour commencer. Ma langue s’y additionnait également, faisant quelques rotations aux endroits les plus érogènes. Mon autre main était posée sur sa cuisse que je resserrais parfois. J’étais concentrée et conférait à mon amant la plus délicieuse des fellations.
Après cela, l’excitation était à son comble, chez lui comme chez moi. Les préliminaires étaient parfaits mais je n’en pouvais plus d’attendre. Il fallait absolument que nous passions à l’acte pour que je sois complètement satisfaite. Je me relevai et passai mes mains sur ses épaules délicatement musclées. Je le regardai dans les yeux, et d’une voix basse et suave lui dis : « Tu n’imagines pas à quel point c’est réciproque… »
Je sentais l’excitation de Noah arriver à son paroxysme, c’était l’apothéose. Il me retourna et c’était à mon tour de profiter du mur froid. Mon dos se glaça de manière extrêmement rapide et des frissons me parcoururent le corps entier. Ce choc thermodynamique était encore plus excitant par rapport au fait que ma poitrine se durcit d’un seul coup, pointant vers le corps du jeune homme. Il m’embrassa d’une manière folle, fougueuse et féroce. Il était devenu un vrai animal à ce moment précis et je pensais que j’en étais la cause et de fait, il me prit les cuisses et me souleva pour que nos deux bassins soient collés l’un à l’autre. C’était encore meilleur de sentir son entrejambe collée à moi sans qu’il n’y ai de pénétration pour autant. Je me languis de ce moment qui commençait de plus en plus à tarder et pour le moment, je laissais Noah mener la danse.
Je lui avais donné ce qu’il voulait après-tout. Il avait eu sa collation et je ressentais que cela l’avait complètement changé. Il était devenu dingue, dingue de moi, de mon corps et de tout ce qu’il s’imaginait pouvoir faire avec ce dernier.
Je n’avais plus du tout envie de le quitter et cette nuit, qui commençait à se transformer petit à petit en bon matin, me faisait peur car je savais qu’il allait falloir que je m’en aille et que nous serions séparés pour une période indéterminée. Mais je chassai vite cette idée de mon esprit et continuai notre baiser amoureux avec toujours autant de fougue et de toujours plus de passion.
Soudain, il poussa la porte vitrée de la douche d’un seul grand coup afin qu’elle s’ouvre entièrement. Il me tenait fermement et nous nous dirigeâmes vers un endroit spécifique de la salle de bain : le plan en marbre où était posé les deux vasques qui servaient de lavabo. Le baiser ne s’arrêtait pas, il était de plus en plus intense et je sentais un liquide dégouliner au niveau de mon pelvis, ce qui me fit frissonner d’autant plus. D’un seul coup, Noah débarrassa cette table de tous les objets qui l’encombraient. Un grand vacarme se fit entendre lorsque quelques-uns de ceux-ci tombèrent et s’éclatèrent au sol.
Le jeune homme me déposa sur cette plaque de marbre, elle était gelée et tous mes muscles se contractèrent au contact de cette matière glacée. J’avais la chair de poule et Noah arrêta de m’embrasser à ce moment-là, il me regardait et je le trouvais terriblement sexy ainsi. Il avait les yeux d’un lion féroce qui s’apprêtait à dévorer l’une de ses proies. J’avais la respiration qui s’était accélérée, encore plus qu’auparavant et mon cœur battait toujours aussi vite. C’était une sensation très agréable pourtant et j’en redemandais toujours un peu plus. Il m’écarta les jambes, comme pour me dire que ça y était, et effectivement, en deux mouvements, il se retrouva à l’intérieur de mon intimité, occasionnant un gémissement de ma part. J’en avais même oublié que nous devions nous protéger mais je n’y pensais pas à ce moment-là car l’envie était plus forte que tout et mes sentiments étaient tournés vers le sexe, ma raison avait perdu le dessus.
Le dos contre cette plaque de marbre, mes seins se balançaient de haut en bas lorsque le jeune homme commença ses mouvements. Mes yeux étaient fermés et j’essayais de retenir, quelques fois mes cris afin d’éviter de paraître trop bruyante. Même si je savais que m’entendre hurler faisait plaisir à Noah, je n’aimais pas le fait que l’on puisse m’entendre jouir.
Je pris énormément de plaisir à le sentir en moi, cette fois-ci sans même une fine barrière pour nous éloigner. Nous nous complétions tellement bien sur le moment. J’adorais la sensation que procurait notre union. Les muscles de mon périnée se contractaient à chaque vas et viens de mon amant de ce soir. Plus les mouvements s’intensifiaient et plus j’avais du mal à contrôler mes expressions, mes cris, mes gestes. Il s’y prenait bien et j’étais incapable de m’empêcher de crier son nom parfois…
Mes mains se serraient de plus en plus sur elles-mêmes, je sentais une agréable sensation m’envahir. En réalité, je connaissais l’orgasme, je l’obtenais à chaque fois que j’avais l’occasion de l’approcher et il était en fait très rapide. J’étais fragile à ce niveau et très facile à satisfaire. Je prenais toujours mon pied quand je faisais l’amour et je n’étais jamais la seule ravie.
Plus les coups de bassins du jeune homme s’intensifiaient et plus je gémissais. J’avais une voix aiguë et féminine, peut-être et certainement très excitante pour lui. Je n’en savais rien et je ne contrôlais rien de toute façon. Je sentais le plaisir augmenter de seconde en seconde et plus les contractions étaient rapprochées, plus les fourmis qui parcouraient mon ventre s’intensifiaient.