the night is still young. (babylone)

Ça fait que quelques minutes que tu es officiellement en couple. Ce n'est pas le moment d'entamer une dispute. Tu veux vraiment avoir le ressenti qu'elle puisse avoir. Même si tu connaissais déjà la réponse en réalité. « Dis-moi quand y a un truc qui ne te plait pas. Y a que comme ça que j'avancerais et j'évoluerais. » Ça te permettrait aussi de rectifier le tir quand tu fais une connerie. Comme le fait de se marier sur un coup de tête. Très peu de personnes étaient au courant de ton mariage avec Alaska. Voir pratiquement personne. Tu ne l'avais pas clamer à droite à gauche. Ce n'est pas dans ta façon d'agir dans la vie. Tu t'es rapproché d'elle doucement en passant ton bras derrière sa nuque tout en souriant. « Rien qu'un peu alors. Faut en garder pour le reste de la semaine. » Tu es idiot quand tu t'y mets réellement. On dirait un vrai gamin en train de rigoler à ses propres blagues pourri style carambar. « Ça ne serait pas mieux de me garder comme dessert ? Je dis ça, je ne dis rien. » Que tu réponds avant de prolonger le baiser qu'elle t'avait accordé. Finalement, c'est peut-être une bonne chose d'essayer d'évoluer dans la vie avec Babylone. Peut-être qu'elle est la seule à te faire réagir sur ton comportement de connard de base. Tu verras bien. Après, ça se peut aussi que tu n'arrives pas à changer. L'avenir te le dirai bientôt.

T'avais pas envie de te planter encore une fois mais tu savais que si tu ne prenais pas de risque, tu resterais encore et toujours bloqué dans les même problèmes. Autrement dit, pleurer sur ton sort et continuer à souffrir. Valentin ne reviendrait pas et même s'il le faisait, tu ne voulais pas qu'il revienne dans ta vie. Pas après ce qu'il avait fait. T'avais vingt trois ans, il était temps de laisser le passé derrière et de tenter d'avancer. Tu pouvais pas rester dans cet état indéfiniment, fallait que tu prennes ta vie en main pour une fois. T'évoluerais pour moi ? Ouais, t'avais vraiment l'impression qu'il tentait de faire les choses bien pour toi mais.. Tu ne voulais pas le changer. Parce que tu l'avais toujours apprécié comme il était et prendre quelqu'un, c'était avec ses qualités comme ses défauts. J'crois que j'en aurais assez pour un looong moment. Tu souriais bêtement comme si tu devenais complètement niaise face à lui. Et si on passait au dessert maintenant ? Tu voulais juste profiter de lui, sans t'embarrasser du rester. Profiter de sa présence et de ce nouveau côté de votre relation. Tu jouais avec ses lèvres intensifiant au fur et à mesure l'échange. Ouais, tu pourrais ne jamais te passer de ça.

Tu dois arrêter de jouer les gamins, tu dois t'ouvrir davantage aux autres. Une chose pas idéale ni agréable pour toi. Mais, tu dois faire l'effort. Si tu ne veux pas rester encore célibataire à trente-ans. Tu dois surmonter tes craintes. Tu ne peux pas rester ainsi éternellement. Ce n'est pas possible, véritablement. Tu n'as plus le choix que de prendre ta vie en main à partir de maintenant. Il n'est plus question de faire un retour en arrière. Impossible. « Je veux du moins essayer. » Tu ne peux pas promettre ! Tu n'as pas envie de lui faire un faux espoir. Tu veux simplement essayer pour elle. Tu veux te surpasser pour essayer d'être l'homme que tu aimerais être un jour. « Vu la bête, t'en as pour une année complète. » Que tu peux être niais franchement. Tu continues de sourire bêtement à elle. « Tes désirs sont des ordres, ma beauté. » Ça te fait bizarre de l'appeler ainsi. D'un autre côté, c'est tout aussi plaisant. Bref, tu l'embrasses encore et encore. C'est vraiment un délice de goûter à ses lèvres à chaque fois. Tu finis par porter Babylone dans tes bras malgré ta faiblesse en cause de ta maladie. Tu essayes de rejoindre la chambre, tu ouvres la porte et bim. Tu prends tes pieds dans le tapis. Tu as eu le temps de jeter Babylone sur le lit alors, que toi tu finis par atterrir les fesses par terre. Situation cocasse, bonsoir.

Ouais, tu pourrais continuer comme ça sans jamais éprouver le moindre lassement. Parce que mine de rien, t'étais bien là. Ses baisers faisaient taire tes peurs et tes démons. Bien sûr que t'en redemandais encore et encore, t'en avais besoin. J'te demande pas de changer. Tu voulais qu'il le sache. Qu'il sache que t'essayais pas de la façonner d'une certaine façon. Qu'il n'avait pas besoin de devenir quelqu'un d'autre pour te plaire. Bien au contraire. T'aimais les entités, les personnalités et t'avais pris Samaël avec son caractère de merde et ses problèmes de sentiment. Un point c'est tout. Ça va les chevilles ? T'aurais voulu ajouter autre choses mais vos bouches menaient une danse effrénées et tu préférais largement te concentrer sur cette partie là. Encore plus quand il te soulevait du canapé visiblement pour t'emmener dans un lieu plus intime. Gosh, coucher avec lui serait probablement la chose la plus étrange au monde. Puis tout s'accélérait, t'atterrissais avec force sur le lit alors que lui était.. Le cul par terre. Ok, là t'éclatais franchement de rire pour la peine. Tu venais le rejoindre tendant ta main pour qu'il se lève. J'crois que t'es trop jeune pour ce genre de chose en fait, le destin à certainement voulu te mettre en garde que tu disais avant de rire à nouveau.

Sans que tu t'en rendes vraiment compte. Tu te sens merveilleusement bien là. Son sourire, sa voix, ses baisers. Tout te calme, tait tes angoisses. C'est comme-ci tu en avais irrévocablement besoin. « Je voudrais essayer pour toi. Est-ce un crime ? » Au moins changer ta façon de voir la vie de couple. De réussir à t'épanouir et à te dire les choses comme tu le penses. De ne plus faire ton rabat-joie. De dire quand ça ne va pas mais, aussi te dire quand tu te sens bien. Ce n'est pas une mince affaire. Pourtant, tu veux bien relever le défi. Puisque oui, c'est un défi pour toi. Un style de cap ou pas cap. « J'ai le droit de me complimenter, vu que personne ne le fait. » Toi aussi tu es quelqu'un qui manque de confiance en soi. Tu l'as toujours été d'ailleurs. Tu as besoin qu'on te remotive à chaque fois. Sinon, tu baisses vite les bras. Tu abandonnes pratiquement tout ce que tu entreprends. L'idée de coucher pour la première fois avec ton amie. Cela te perturbait énormément. Encore plus quand tu prends l'initiative de la porter jusqu'à ta chambre. Or, une fois dans ta chambre tu te retrouves les fesses par terre alors que tu avais réussi à déposer Babylone sur le lit. Tu viens à éclater de rire en repensant à la scène qui venait de se produire. « En fait, j'ai perdu des forces en cause de ma pneumonie. Faut que je reprenne le chemin de la salle de sport à l'université. » C'est vrai en même temps. Une semaine à te goinfrer comme un dindon, ce n'est pas la meilleure des solutions. « Finalement, si je commandais chinois pour le repas de ce soir ? » Puisque vraisemblablement la partie de jambe en l'air était complètement terminé pour ce soir.