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Palmyr ⊹ I'm so drunk, I can't even explain how I feel right now

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Je faisais souvent comme chez moi dès que je me sentais bien dans une maison, ou un appartement anyway. Mes parents m'ont bien éduqués mis à part ce détail, j'en ai toujours fait qu'à ma tête. N'oublions pas que j'étais un beau parleur et que j'avais une tête à claque. La plupart du temps je me croyais tout permis -pour ne pas dire tout le temps- et il fallait souvent me dire mec calme-toi. J'étais pas gêné devant Palmyr car, c'était ma pote non? Ou mon ex flirt interdit, on appelait ça comme on voulait. Cela ne nous a pas empêché d'avoir toujours eu cette complicité qui ressemblait plus à des frères et soeurs, sauf qu'on ne passait pas notre temps à se chamailler, mais à se rechercher. Rien qu'en plantant mon regard dans le sien, c'était un signe de provocation. Physiquement, elle me plaisait, c'était tout à fait mon style et je ne perdais pas mon temps pour la complimenter car j'étais un grand séducteur et j'aime lancer des fleurs aux femmes. Assise sur le comptoir de la cuisine, elle avait une petite bouille toute mignonne avec ses cheveux surélevés qui partaient dans tous les sens. Seulement, elle refusait de me croire. Non, je t'assure, t'es vraiment belle, tu devrais enlever une couche, te balader en sous-vêtements, je suis sure que les voisins apprécieront. je souriais de toutes mes dents puis je venais m'appuyer sur le comptoir à côté d'elle, et je levais les yeux pour la regarder. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui sourire à nouveau. C'est vrai, je suis souvent en serviette devant elle et la dernière fois on avait couché ensemble. Je peux très bien me rhabiller si ça te perturbes. je baissais ensuite le regard. Cela me faisait penser que j'avais pas du tout envie de rentrer à la Winthrop House. J'ai plus d'appartement comme j'ai quitté Leevy et j'ai pas un rond pour m'en acheter un. Je me sentais un peu abandonné sur le coup. Je savais pas trop où aller, j'en avais marre de ma petite chambre à la maison rouge. Je suis bien ici, chez toi. Je pourrai venir souvent? je lui faisais mes yeux de chats potté pour qu'elle ait pitié de moi.
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— with royce magyar.

« Ils apprécient déjà. Ils ont l’embarras du choix, en plus. » Bah oui, après tout, nous étions trois à vivre dans cet appartement. Une blonde, une brune et une semi-brune et blonde. Si les voisins veulent voir une personne se promener en sous-vêtements, ils n’ont qu’à choisir quelle saveur. Haha, je suis stupide de nous comparer à des saveurs de crème glacée. Dans le genre que Sara, c’est celle au chocolat, moi je suis à la vanille et Reese chocolat-vanille. Comme les cornets à la vanille trempés dans le chocolat. Ok, ok, je pousse ma réflexion un peu trop loin. Pour m’éviter de retourner dans mes réflexions, je concentre mon attention sur Royce et j’essaie de faire un truc potable avec mes cheveux. Parce que je les sens s’enfuir dans tous les sens et je suis certaine de ressembler à un lion. Mon rêve s’est réalisé, non pas tellement. « Non, ça va… La dernière fois, j’ai du tout retirer et tu t’es habillé pour rien. » Dans ma tête, je me rejoue ce que je viens de dire et j’ai vachement l’impression d’insinuer que c’est plus facile pour moi de coucher avec lui. Un truc dans ce genre-là. Je ne sais pas trop, j’ai les mots qui s’emmêlent. Enfin, j’espère qu’il ne va pas trop y porter attention parce que je ne sais jamais ce qui peut arriver lorsqu’il est dans les parages. Au fond, je crois qu’il le sait et qu’il joue que je serais toujours un peu faible devant lui. Du coup, le voilà, il me fait les yeux du chat potté et riant, je me cache le visage en lui disant d’arrêter. C’est mal de sa part d’y aller avec les yeux du chat potté. À sa place, j’aurais honte, sérieux. « Et tu vas te présenter comme quoi à mes colocs ? Royce, le mec qui squatte régulièrement le lit de votre Palmier ? » J’ai dis Palmier parce qu’elles ont prises l’habitude de me surnommer ainsi. « Mais t’es la bienvenue quand tu veux… Si tu appelles avant. » Ce ne serait pas drôle qu’il débarque à l’improvise et que je ne sois pas là ou que je sois là, mais pas disponible.

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Je riais de bon coeur à la réflexion de Palmyr, elle était drôle. Je me raclais ensuite la gorge, j'ai une petite douleur, j'étais en train de perdre ma voix. C'est comme la voix du matin dès le réveil qui n'arrive pas à se réveiller et qui reste brisée et enrouée. Je riais tout seul en passant une main sur mon menton lorsqu'elle se rappela la dernière fois qu'elle m'avait vu en serviette. C'est pas faux. dis-je en la fixant histoire de bien la déstabiliser. Je vais rien tenter, pas maintenant, vu qu'elle a pas voulu me rejoindre dans la douche. Je me rendais compte que ça faisait trois jours que j'étais pas rasé et ça commençait à devenir moche. Mes yeux de chat potté semblaient fonctionné haha, ça marche toujours avec moi. Je souriais fièrement et je levais mon bras pour faire mine de taper dans la main de Palmyr. Ouais voilà je suis un peu comme le jardinier! Je m'occupe du Palmier, je l'arrose! omfg qu'est-ce que je venais de lâcher là. Je faisais deux gros yeux et je me suis mis à éclater de rire tellement fort que j'en perdais ma serviette. Non mais, je lâchais des conneries sans faire exprès, c'est ça le pire. Je ramassais vite la serviette pour cacher mon entre-jambe et je reculais de quelques pas. Bon, c'est pas ce que je voulais dire hein, bien que l'idée me plairait, parce que... j'adore arroser le palmier. je pense que cette expression ne lâchera jamais mon esprit. Je fermais ma bouche, car cette situation devenait vraiment trop bizarre et je quittais la cuisine les fesses à l'air pour aller vite m'habiller.
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— with royce magyar.

S'il vient souvent, je vais le faire dormir sur le canapé. En plus, le nouveau est beaucoup plus confortable que l'ancien et il n'est tâché de sauce bolognaise. Oui, oui, ça. Ç'a été toute une surprise quand j'ai retourné le coussin pour et voir une tâche. Je n'ai pas de coupable et aujourd'hui, je m'en foutais, mais putain une tâche ! « Par contre, tu dors sur le canapé. » Parce qu'après réflexion, j'apprécie dormir toute seule dans mon lit. Et j'ai seulement dormi quelques heures avec Royce, mais je dois dire qu'il prend beaucoup trop de place. J'ai l'impression que le ½ du lit lui appartenait. Ce n'est pas agréable. Non, non hors de question que je ne puisse plus faire l'étoile dans mon lit ou encore dormir de travers. Ma spécialité : prendre tout l'espace possible de mon lit double. Enfin, je vais pour lui taper dans la main sauf que je me rétracte aussitôt. « Nooooon, t'as pas osé ! » Même si j'ai l'air surprise au fond ça me fait rire. C'est une connerie perverse et ça me fait rire. Ma surprise augmente quand sa serviette tombe au ciel et que Royce se retrouve à poil. Je suis consciente que je l'ai vu nu deux fois, mais le rouge me monte aux joues. « On t'a déjà dit que t'avais des belles fesses ? » Je me moque même si c'est la vérité. À mon tour, je saute du comptoir et je me dirige vers ma chambre où il est. « Tu veux que je te prête une paire de petite culotte ? » Je suis accoudée sur l'encadrement de la porte, air moqueur au visage. « Je sais que tu en rêves, ne te mens pas. » Bonus : tous mes sous-vêtements proviennent de Victoria's Secret donc forcément c'est canon.

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Je peux dormir sur le canapé mais je peux très bien aussi me réveiller dans son lit. Je vois déjà sa tête au réveil en voyant que je me suis tapé l'incruste. Je suis comme ça, j'ai besoin d'un bon lit douillet et d'un peu de chaleur. Je suis pire qu'un gosse en manque d'affection en fait. J'ai merdé sur une blague quand elle disait qu'on l'appelait le palmier. J'aurais pas du, car du coup, c'est partis en fou rire et j'en ai perdu ma serviette. J'avais froid, j'étais sec, qu'est-ce que j'attendais pour m'habiller? Je me précipitais dans la chambre pour enfiler mon t-shirt qui sentait bon adoucissant et je sursautais en entendant la voix de Palmyr. C'est drôle, elle me suivait partout comme un petit chien. J'aime ça. Je peux avoir un peu d'intimité s'il vous plaaait? je tenais bien la serviette à ma taille pour éviter qu'elle se barre de nouveau et je pivotais pour lui faire face. Euuh, je pense que je vais me débrouiller. Au pire, je peux attendre le temps qu'il faut pour que tu laves mon slip. bonjour le macho, les femmes au linge et les hommes devant le foot. Parce que ouais moi je squatte mais je lave pas mon linge, faut bien que je trouve ma boniche. Mon ex-fiancée lave mes affaires depuis des mois et je ne sais pas comment on fait pour faire une machine. C'est tellement compliqué qu'il n'y a que les femmes qui le font. Je la regardais en me mordant la lèvre, ouais j'avais plein d'idées derrière la tête pour faire passer le temps. Comme ça, on peut regarder la télé, faire des crêpes, faire du vélo ou... jouer au docteur. proposai-je en m'avançant vers elle d'un air innocent. Je l'imitais en me tenant près de l'entrée de la porte de sa chambre et j'échangeais le même regard qu'elle en attendant sa réponse. Je suis Royce Magyar, je suis obligé de séduire, c'est dans ma nature.
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— with royce magyar.

Allez savoir pourquoi, mais je trouve ironique le fait qu'il demande de l'intimité. Ce qui fait que je ne peux pas m'empêcher de rouler des yeux. « Pourquoi ? Tu n'as rien à cacher ! » Oooooh non, je n'ai pas osé. Je suis choquée d'avoir pensé à répliquer quelque chose dans ce genre-là, mais ça vaut pour ce qu'il a dit tout à l'heure sur le fait d'arroser le Palmier. Je sens le fou rire venir cogner à la porte alors je place mes deux sur mon visage. Et voilà, je lève de nouveau les yeux au ciel quand je l'entends me dire carrément que je devrais nettoyer son slip. Ouais, non, y a écrit bonne sur mon front ? Je sais que j'ai nettoyé ces vêtements, mais y a des limites. « Ou je peux t'apprendre à faire ta propre lessive ? Ça sera tellement excitant. Bien plus excitant que de jouer au docteur. » Dis-je en affichant un grand sourire et en sautant pratiquement sur place. D'ailleurs, je trouve déstabilisant la ridicule petite distance qui nous sépare et le fait qu'il affiche la même expression que moi. « Personnellement, je ne suis pas contre que tu fasses des crêpes pendant que je regarde la télévision sur ton futur lit. » Le canapé. Et puis, j'échoue lamentablement en cuisine. La preuve : j'ai laissé noyer des céréales alors qu'elles ont absolument rien demandés. Son air innocent m'agace — « Retire cet air innocent de ce visage, maintenant. » Je dis, sourcils froncés pendant qu'une de mes mains fait des mouvements circulaires devant son visage.

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Je disais que je voulais un peu d'intimité mais à vrai dire je m'en foutais. J'étais chez elle, j'allais pas l'interdire d'aller dans sa chambre. Normalement je dois me faire tout petit, comme si je n'existais pas pour ne pas brusquer sa tranquillité. Je faisais tout le contraire évidemment. La petite pique de Palmyr me vexa, même si je sais qu'elle ne pensait peut être pas ce qu'elle disait. Mais quand ça parlait de mes attributs, forcément j'étais obligé de mal le prendre. C'était la seule chose avec laquelle les filles pouvaient se montrer sévères. C'est pas très gentil ça. dis-je en faisant mine de râler. J'ai peut être commencé à la chercher quand je disais arroser le palmier donc c'est bon, on est quitte là? La quincy ne craquait pas encore à mes petites avances, rien de grave, je m'y attendais. On ne pouvait pas l'avoir si facilement. Tant pis, pas de slip, après tout, personne le saura... à part toi. ben oui je n'allais pas remettre mon truc tout sale donc bon, hop, j'enfilais mon jeans, ni vu ni connu. J'étais bien dedans donc ça me dérangeait pas. Je pensais pas ce que je disais quand je parlais de faire des crêpes, mais Palmyr avait l'air tellement contente à l'idée d'en manger que je ne pouvais pas lui dire non. Elle m'hébergeait, et je devais bien la remercier pour tout ce qu'elle avait fait pour moi, comme me ramener ici complètement mort. De quoi tu parles? quel air innocent? Celui-là, que je faisais encore plus insistant? Je prenais mon t-shirt pour couvrir mon torse et je me frottais les mains. Très bien, si t'as tous les ingrédients, je veux bien faire des crêpes pour toi. Mais tu sais ce qu'on dit, quand un homme cuisine, ça veut dire qu'il attend quelque chose en retour. je faisais mon sourire de beau gosse pour la taquiner. Nan, je lâcherai pas l'affaire je crois.
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Maintenant, Royce et moi sommes quittes. Enfin, jusqu’à la prochaine pique qu’il allait dire parce que c’était son genre et que je n’étais pas du genre à dire des conneries dans ce genre-là. Même que j’étais encore sous le choc d’avoir même pensé à ça. « Et personne ne regarde l’entre-jambe en se demandant si oui ou non cette personne porte une petite culotte ou un slip. » En conclusion : Royce était libre de partir d’ici sans son slip et de se rendre jusqu’à chez lui, l’esprit tranquille. Sauf qu’il ne pouvait pas quitter tout de suite comme je voulais des crêpes même si je savais qu’au début, il plaisantait. Plus maintenant, en tout cas. J’allais l’obliger en à faire s’il le fallait parce que de sa faute, j’avais de nouveau faim. Mais il doit faire la cuisine sans son air innocent qui m’agace. Ce même air qu’il insiste plus et auquel je roule des yeux. « Joue au petit malin. » Murmurais-je en roulant une seconde fois des yeux tout en passant une main dans mes cheveux. Ma chevelure encombrante, celle qui part dans tous les sens. Après, on se demande pourquoi je n’aime pas quand les gens touchent ceux-ci sans ma permission alors que c’est assez simple : ils sont capricieux. « Ok, quoi ? » Demandais-je avant de lever la main dans les airs pour l’empêcher de répondre quoique ce soit : « Non, non attends, je sais… Je te laisserais dormir près de moi. » Une offre en or. Il n’avait pas à dormir sur le canapé, mais dans mon lit confortable et dans une chambre où les bruits n’allaient pas le réveiller. Je lève les pouces dans les airs avec un grand sourire. Puis une question qui sort de nulle part me vient en tête – « Pourquoi t’essaies pratiquement toujours de me hop hopper? » Oui, je viens de faire un verbe avec son hop hop de ce matin. En tout cas, je pose la question en m’approchant un peu plus de lui, diminuant la distance entre nous à seulement quelques mètres. Par la même occasion, je croisais les bras sous ma poitrine, regard relevé considérant la différence de grandeur entre Royce et moi. Là, je me demande pourquoi est-ce que je commence à regretter de m’être rapprochée de lui ? Ah oui, parce que j’étais faible et que j’ignorais comment réagirait, répondrait Royce.

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Ouais, elle a raison concernant le fait que les gens s'en foutaient de savoir si je portais un slip ou pas. Après tout, il n'y avait qu'elle et moi au courant. Sauf si une de ses colos étaient en train de nous écouter en rasant les murs, mais ça m'étonnerait. J'haussais les épaules, ne trouvant aucun argument à la clé pour me défendre. Quand elle me surnomma de petit malin, j'affichais un sourire de tête à claques pendant quelques secondes. J'échappai un petit rire presque muet puis je continuais de la fixer de mon plus beau regard de dragueur. Je l'écoutais attentivement alors qu'elle me proposa une idée. Vraiment? répondis-je tout surpris. Je m'attendais à un truc tout con mais pas à ça. Cela voulait dire qu'au fond, cela ne dérangeait pas Palmyr de partager encore son lit. D'accord, ça marche, je te fais des crêpes et je dors avec toi. bingo! Je gagne toujours, enfin presque toujours. J'aimais bien ce petit marché. Je pense que c'est moi le plus gagnant car de un, je vais manger des trop bonnes crêpes et de deux, Palmyr commence à craquer. Lentement, mais surement. Je me mordis la joue alors qu'elle s'approcha de moi et je faisais de même pour que nous soyons encore plus proches. Va-t-elle reculer? Je ne pense pas. Hop hopper? Pourquoi j'ai du mal à comprendre ce mot? J'ai jamais entendu ça. J'affichais une petite grimace. Qu'est-ce que tu veux dire par là? enfin, j'avais ma petite idée mais je préférais l'entendre sortir de sa bouche. Avec le peu de distance qu'il y avait entre nous, j'avais envie de poser ma main sur sa taille et... l'embrasser, elle était tellement craquante. Je ne sais pas si elle était au courant de l'effet qu'elle me faisait, mais c'était de plus en plus intense. Disons qu'elle ne me laissait pas indifférent cette jolie Palmyr à la belle chevelure et au teint parfait.
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— with royce magyar.

Je sens déjà flancher avec ce regard. J’emmerde Royce et son regard de dragueur. Je l’emmerde d’avoir cette emprise sur moi. J’aimerais retourner en arrière et me secouer pour oublier l’idée de lui demander s’il voulait me prendre ma virginité. Trop tard, maintenant. « Oui, vraiment. À moins que tu préfères me faire des crêpes et obtenir autre chose. » Je dis ça, mais je sais bien qu’il va refuser. Mon offre est trop alléchante. Puis, comment dire non à mon lit confortable, les draps qui sentent le savon et, surtout, ma compagnie ? Même la personne la plus folle au monde ne pourrait pas refuser. « Par contre, c’est à durée limité. C’a été cette nuit, mais qui me dit que tu n’es pas le genre à prendre toute la place ? » Je l’ai dis et je le redis, mais j’adore dormir seule. Avoir tout l’espace que je peux, ça me satisfait pleinement. Pourquoi est-ce qu’il s’avance aussi ? Pourquoi est-ce qu’il ressent le besoin de réduire davantage le peu de distance qu’on a ? C’est là que je me demande où elle est ma petite voix pour me dire que je m’avance sur un terrain glissant ? Pour me dire que forcément je ne vais pas en ressortir gagnante ? Que Royce risque d’obtenir ce qu’il cherche depuis, il me semble, son réveil ? J’ai besoin de cette petite voix qui m’impose des limites que je ne dois pas dépasser sinon je vais flancher. « Quand je t’ai croisé au bar, tu pensais que mon idée était qu’on hop hop… Qu’on aille une activité physique. » À mon avis, il ne s’en rappelle plus vu la quantité d’alcool qu’il avait dans le corps à ce moment-là. Le contraire m’étonnerait, franchement. Regard plongé dans le sien, j’en viens à me mordiller le coin de la lèvre puis je lève une main et je vais caresser sa mâchoire. « Mignon la barbe de quelques jours. Ça te donne un petit quelque chose d’irrésistible. » Dans un sens , en tout cas je trouve ça mignon. En plus, ça me donne envie de l’embrasser et je fonce. J’y vais, je ne recule pas et s’il me repousse, tant pis. Je l’embrasse, je me colle à lui et je me décolle en secouant la tête. « Beaucoup moins irrésistible quand ça te perce la peau. » J’ai un léger rire.

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