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« Tu vois que je te manquerais si j’étais pas là… » rigolai-je quand après ma menace de partir, elle tenta de me faire rester. En toute honnêteté, je n’envisageais pas vraiment de quitter la salle de pause et de la laisser là, alors même qu’elle venait juste de retrouver un peu le sourire et d’arrêter de pleurer. Un petit jeu serait surement ce qu’il lui fallait. On s’installa par terre. Elle m’avertit qu’elle avait remporté quelques parties contre des soldats, mais les menaces ne m’effrayaient pas : « Là on joue à la bataille petite… C’est juste une question de hasard, ne sois pas si sûre de toi… » A la clé y’avait quand même une semaine de nettoyage d’appartement. Heureusement, la blonde me rassura sur la taille de son logement. « Je suis d’accord, ça coûte une blinde. Si y’avait pas eu le bébé, j’aurais continué de vivre à la DH… » C’était certain. Et puis vivre à la confrérie, ça allait me manquer. Je paraissais indépendant comme ça, mais je détestais la solitude, j’avais besoin d’être avec du monde, de voir mes amis… Les soirées dans mon studio risquaient donc de me paraître bien longues. Andrea m’assura qu’elle était une vraie fée du logis avant de remporter les deux cartes suivantes, elle me taquina en me demandant si j’étais équipé et si j’avais des gants. « J’en aurais pas besoin… Mais par contre, toi, quand tu viendras jouer les fées du logis, j’espère que t’auras le petit costume de soubrette… » la charriai-je à mon tour avant de retourner une nouvelle carte. Les mecs et leurs fantasmes, ha ha... Pour le moment la partie était assez équilibrée, impossible de savoir qui l'emporterait.
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