i can feel your heartbeat (andriape)

Ça me soule de me dire qu'i pourrait me briser le coeur en un claquement de doigt. À quel moment mon putain de mur s'est cassé la gueule sérieusement ? Je me déteste. Je m'étais jurée de ne pas tomber amoureuse, de ne pas donner mon coeur de la sorte et pourtant, voilà où j'en étais. " Je pourrais le taper s'il fait ça ? " Le castrer, lui casser les burnes, lui découper et les offrir en offrande à je ne sais quel dieu. Oui, j'ai des réactions plutôt étranges quand je m'y mets mais c'est comme ça. Je peux pas faire autrement, j'ai envie de pleurer et de disparaitre sous le matelas là, tellement je suis mal. " Je me fais du mal mais au moins je pourrais pas être déçue " J'hausse les épaules. Oui, qu'est-ce qu'il pourrait faire de pire que de coucher avec elle ? La mettre enceinte, chopper une MST et me la refiler ? Ça découle de la première hypothèse donc bon... " Avec le meilleur interne en pédia ! " Enchérissais-je avec un large sourire. " Les urgences. Y a des nuits où on a pas assez de nos bras et d'autres où on se fait chier... " Comme dans les services. Y a des nuits de surcharge et d'autres où c'est la dèch totale... Comme ce soir. " Merci Pri.. " Soufflais-je légèrement. Heureusement qu'il m'a trouvé là sinon je serais une minable petite interne entrain de mourir dans ses larmes.

« Va peut être falloir muscler tout ça avant de le taper sinon ça sera pas bien efficace… » commentai-je en tâtant ses petits bras avec un petit sourire mi triste, mi amusé par sa promesse de violence à l’encontre de Maxime. Et je ne pouvais même blâmer son réalisme… Si j’avais fait preuve d’un pessimisme pareil avec Talya et Matthéo, je serais surement tomber de moins haut en mars dernier lors de la découverte de leur aventure. Donc, au final, se faire du mal en imaginant le pire c’était aussi se préparer à être déçu… Elle avait surement raison. J’essayais de lui changer les idées, et elle renchérit en me qualifiant de –meilleur interne en pédia- « Donc on est d’accord que le meilleur c’est moi ? Pas Sienna ? » Ha ha mon ennemie de toujours, fallait qu’en plus on étudie le même domaine c’était fou comme la vie aimait faire se croiser nos chemins. Je savais qu’Andrea aimait beaucoup la blonde donc ça m’amusait de bien souligner ma supériorité sur sa grande copine. Bref la dunster était de garde aux urgences, et apparemment c’était calme. « C’est calme aussi en pédiatrie… Du coup faut qu’on s’occupe. Tu veux faire quoi ? Une bataille ? Un poker ? » proposai-je en me levant et en attrapant un jeux de cartes qui trainait par là. Oui, jouer allait nous divertir c’était tout ce qui nous fallait.

Je souris légèrement en l'entendant dire qu'il fallait que je muscle mes bras. Il a pas tord, j'ai pas trop de force. Enfin, à première vue parce qu'il ne faut pas croire, je suis pas en spaghetti ! " J'ai une arme de choix " Soufflais-je en tapant légèrement sur ma prothèse. J'avais déjà promis à Maxime de lui casser les genoux avec s'il venait à me faire du mal. Je devrais peut être mettre mes menaces à exécution tiens... Non, l'abîmer encore plus ne sert à rien parce qu'au final, je l'aime, il n'y a aucun de soucis à se faire là dessus. Et c'est ça le plus pitoyable quand on y pense.. " Tu es LE meilleur et elle est LA meilleure. Vous en avez pas marre de vous bouffer à longueur de journée vous deux ? " Parce qu'être au milieu des deux là, c'est fatiguant au bout d'un moment quoi ! Et j'avais pris un parti pendant quelques temps, jusqu'à ce que j'accepte - enfin comprenne - pourquoi Priape faisait faire le parcours du combattant à Talya. " Comme tu veux, je sais jouer qu'au Uno alors faudra m'expliquer les règles " Je souris légèrement et m'assis par terre, c'est mieux que sur le lit.

« T’es sérieuse ? Tu t’en sers vraiment pour frapper desfois ? » demandai-je alors qu’elle désignait sa prothèse comme arme. J’allais devoir me méfier d’Andrea en fait, elle pouvait être dangereuse. « T’as pas utilisé ta nouvelle prothèse sur ma stagiaire de l’autre jour hein rassure moi ? » demandai-je en riant en me rappelant comment elle avait allumé la petite jeunette de l’été qui m’avait fait un peu de rentre dedans. Je ne réussis pas à obtenir de sa bouche que j’étais meilleur que Sienna, tant pis. J’avais quand même un petit sourire aux lèvres quand elle me demanda si j’en avais pas marre : « Non jamais… J’aime l’emmerder c’est mon passe temps favori… Et puis elle aime ça aussi, elle s’ennuierait à la dunster ou en pédiatrie sans moi. » Oui oui, je parlais pour elle. Nos chamailleries n’étaient jamais aller plus loin que ça au final. Des mots, des disputes, des piques… Bon, une fois elle m’en avait collé une quand j’avais dépassé les bornes en l’attaquant sur le sujet sensible que représentait Matthew… Mais voilà ça restait globalement bon enfant. Andrea s’installa par terre, je m’assis en tailleur face à elle et mélangeai les cartes. « Si tu connais pas les règles je vais pouvoir tricher ha ha… » Je commençai à distribuer le jeu un tas pour elle, un pour moi, de taille égale. « On va faire un bataille c’est plus simple à expliquer : alors tu retournes ta carte en haut du tas, idem pour moi et on compare. L’as c’est la plus forte, le deux la plus faible. Celui qui a posé la plus haute remporte les deux et les remets en bas de son tas, et on recommence… C’est clair ? »

Je regarde Priape quand il me demande si je suis sérieuse quand je lui dis que je vais me servir de ma prothèse pour frapper Maxime. " Je pourrais l'abîmer, ça vaut cher ces trucs " Je ris légèrement avant de secouer doucement ma tête de droite à gauche. " Non je suis pas sérieuse. Je me vois mal l'enlever et le frapper avec. S'il m'échappe je lui cours comme après ? " Et puis surtout, impossible de rester debout sans ma deuxième jambe, c'est la gamelle assurée alors forcément, ça ne me plait pas trop. Quoi que, je pourrais tomber, me faire mal, il se rendrait compte de ce qu'il fait et hoplà ! Non, c'est complètement con. " Je lui ai pas fais de mal t'inquiète pas " Lançais-je à propos de la jeune femme qu'il m'avait refilé l'autre fois. Je ne lui avais même pas fais peur en lui mentant sur ce qu'elle pouvait voir ici. Enfin, c'est un hôpital donc du sang, des membres et des excuses bidons, elle en aurait, ça c'est sur. " Oui, ça c'est toi qui le dit. Nous ça nous manquerait pas tant que ça " Je souris largement. Premier sourire de la semaine. Je me détends un peu... Ça fait du bien mais je sais pas si ça va être le cas encore longtemps... Un souvenir, une pensée et je suis bien capable de m'effondrer. Je l'écoute m'expliquer les règles de ce jeu totalement aléatoire et fronce les sourcils. " Et celui qui a le plus de cartes gagne ? " Ouai, c'est ça qui m'intéresse moi, je veux gagner. Je m'en fiche pas mal du reste. Je souris et retourne ma carte en même temps que lui. " Donc là j'ai un cinq et toi un sept donc tu gagnes ces deux cartes ? T'as pris le seul jeu de cartes où tu peux pas tricher, c'est cool " Je ris légèrement avant de tourner une carte. " Celui qui perd fait le ménage chez l'autre pendant une semaine ? " Je souris largement. Une semaine, ça va, c'est pas trop compliqué... Mais mon appartement aurait bien besoin d'un coup de serpillère !

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'Réussi/échoué' :

Andrea plaisantait et joua d’ironie sur sa prothèse pour me le prouver… Certaines auraient juste été catastrophées par ce handicap, elle, elle arrivait à en rire. C’était impressionnant. Elle me rassura ensuite sur le sort qu’elle avait réservé à la petite pimpêche de l’autre fois. J’affirmai ensuite que je leur manquerais si j’étais pas là pour faire mon zouave et les taquiner, elle me contredit, forcément. « Hey je peux aussi m’en aller si tu préfères ? » menaçai-je avec un petit ton vexé avant d’attraper les cartes et de m’installer par terre. Non je n’allais pas partir comme ça, je laisserais pas mon amie malheureuse déprimer toute seule ici, même si elle me cherche… Je m’assis donc face à elle, expliquai brièvement les règles. « Oui voilà, le plus gros tas l’emporte. » On fit un premier coup d’essai, que je remportais avec un large sourire. Je m’emparai des deux premières cartes. « Je ne triche pas, je gagne toujours de manière fairplay. » annonçai-je alors avant de rire avec elle. On allait voir si la chance était avec moi tout le long de la partie, parce que dans ce jeu c’était juste une question de hasard. L’idée de cette bataille sembla plaire à la demoiselle, qui proposa de pimenter les choses : le ménage pendant une semaine chez l’autre. « Ok, mais il fait quelle surface ton appart ? Parce que je veux pas me taper de serpiller un duplex de 70mètres carré alors que toi, si tu perds, tu auras juste à nettoyer mon petit 40 mètres carré. » Je marchandais certes, mais je voulais que même dans les gages on soit à égalité. On retourna une nouvelle carte que je gagnais. « Je veux que ça brille chez moi… » ajoutai-je taquin avant de retourner encore une carte.

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'Réussi/échoué' :

Je ne suis pas le genre de personne qui s'apitoie sur son sort, loin de là. J'ai eu du mal à accepter de me faire amputer mais j'ai pas eu le choix. Les tissus étaient morts, les nerfs attaqués et si on ne m'enlevait pas la jambe en dessous du genoux, j'aurais perdu plus et j'aurais fini par mourir d'une infection. Je suis chanceuse dans mon malheur quand on y pense... Alors du coup, je vis avec, je fais avec. " Noooon, reste avec moiii " Lançais-je à Priape en battant des cils après avoir dit que sa petite guéguerre avec Sienna ne me manquerait pas. Je les connaissais comme ça ces deux là, toujours entrain de se bouffer et ce n'était pas folichon. Sienna le détestait parce qu'il était lui et... c'est dommage. Parce que Priape est un amour quand même, quand on y pense. En tout cas, c'est le premier qui essaye vraiment de me faire oublier sans beugler ou vouloir attaquer Maxime. Ça fait du bien. " Je gagnais toujours quand je jouais à ça avec les soldats en Afghanistan, fais gaffe " Enfin, je pense plutôt qu'ils faisaient exprès de me faire gagner parce que j'étais carrément nulle en maths et que si on me disait que 5 était plus élevé que 8, je l'aurais cru. La mise en jeu semble lui plaire et c'est pas plus mal. Je me ferais une joie de faire le cirque dans l'appartement avec l'aide d'Isaac s'il faut. " Je vis pas dans un palace, 45 mètres carré c'est déjà assez cher " Surtout qu'il y a peu, je ne finissais pas mes mois et qu'on était deux à payer le loyer... Ouai, c'est ça d'aider sa mère et d'envoyer de l'argent en Afghanistan pour ceux qui n'ont pas pu partir. Je me mettais entre parenthèse, vivait sur la paille ... " Je suis une vraie fée du logis voyons ! " Ou pas, je déteste ça le ménage. J'attrape nos deux cartes et souris. " Il faut que j'achète des gants ou t'as ce qu'il faut ? " Ce serait dommage d'abîmer ses mains quand il devra tout frotter ! Je ris légèrement. C'est bon enfant tout ça.

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