Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(FF) Je ne peux plus de cette situation ♣ Joam
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(FF) Je ne peux plus de cette situation ♣ Joam

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On était de retour à Harvard, et étant donné que je quittais les Quincy, fallait que j'emménage chez les Dunster, ou avec Cora, faut que je réfléchisse encore. Mais j'ai encore le temps, vu que les cours n'ont pas encore repris. Donc ce soir, j'étais allé dormir chez les Cabots, dans la chambre de Joey, avec Joey. Depuis l'annonce de sa rechute, c'est froid entre nous, et quand ce n'était pas elle qui fillait en douce la nuit, c'était moi. Et vu que je ne dormais pas vraiment, je l'entendais partir et revenir quelques heures plus tard. A nouveau cette nuit là, je ne dors pas vraiment, et lorsqu'enfin j'arrive à m'endormir, je viens à me réveiller, en entendant un drôle de bruit dans la pièce. Je me tourne, pour ouvrir légèrement les yeux, et voir que Joey est debout, habillé, prête à partir. " Tu vas où ? " Demandais-je en la regardant. J'en ai marre qu'elle parte, et qu'elle s'eclipse de cette manière.
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Retour à Cambridge je dois faire honneur à mes engagements et me diriger vers l'hôpital au plus vite. J'ai passé une nouvelle nuit dans les bras de Priam, là sans être là. Je suis là parce que je l'aime parce que ses bras me rassurent, mais depuis qu'il a appris pour la rechute, il n'est plus le même, inquiet, renfermé... On ne parle pas ou très peu tous les deux, nous ne sommes pas vraiment sur la même longueur d'onde, il m'en veut de ne pas m'être fait soignée de suite je crois. Bref, c'est compliqué entre nous et je crois qu'on a chacun trouvé du réconfort ailleurs, pas du réconfort dans les plaisirs charnels mais dans autre chose, pour moi la folie de Martin pour lui je ne sais quoi de je ne sais qui. Ce matin, je me lève donc dans ma chambre à la cabot, je fais doucement, je me prépare et je file vers la porte mais mon pied se prend dans le petit meuble où mes parfums sont déposés deux parfums tombent en s'entrechoquant faisant assez de bruit pour réveiller Priam qui me demande où je vais. Question qu'il n'a jamais posé ces dernières semaines, comme je ne l'ai pas fait. « J'ai une course à faire, je reviens ou on se voit dans la journée. » Je tente de fuir mais je ne sais pas pourquoi je sens que ça ne va pas fonctionner, que s'il a pris le soin de m'interpeler ce matin ce n'est pas pour rien.
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Malheureusement pour Joey, elle a fait du bruit aujourd'hui en voulant partir, et j'en ai marre de ne pas savoir où elle va, alors je décide de le lui demander. Ca dure depuis plusieurs jours maintenant. On ne se parle quasiment plus. Elle part la nuit faire je ne sais quoi, mais je fais pareil. La première fois que je l'ai fais, je suis tombé sur Taylor, et ça m'a fait un bien fou, mais j'en avais pas parlé à Joey. Elle a des secrets aussi, alors j'ai les miens aussi malheureusement. " Si tôt le matin ? " Demandais-je en la regardant. Oui il est encore tôt pour aller faire une course. " Ca change de tes sorties la nuit. " Oui elle va pouvoir me le reprocher, mais je l'ai certainement fais moins souvent que elle. Ou généralement je me levais pour aller dans le salon afin de regarder la télévision. " J'en ai marre de tout ça, on se parle plus... "
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« Mes sorties la nuit ? Et les tiennes alors ? » Est ce qu'il voulait vraiment qu'on se prenne la tête de grand matin ? Est ce qu'il était directement en train de m'attaquer sur des choses que je pouvais lui reprocher aussi ? Sérieusement je n'étais pas sûre que cette conversation à peine sortie du lit soi judicieuse mais si c'était le moment voulu pour lui... Et bien soit. « Si tu veux qu'on parle de mes sorties : la plupart du temps, j'allais sur la terrasse de la caravane. Mais tu l'aurais su si tu t'étais levé plutôt que continuer à faire semblant de dormir. » Je n'étais pas méchante, je répondais juste comme si tout cela ne me faisait rien alors que ce n'était pas du tout le cas. La situation avec Priam me bouffait mais avait il réussi à prendre sur lui pour me soutenir plutôt qu'être aussi effrayé que moi ? « On ne se parle plus parce que les seules choses que tu sais me dire c'est que j'aurais dû me faire soigner tout de suite plutôt que de vouloir profiter de deux mois intenses de ma vie... Je t'ai répété plusieurs fois que si je ne t'avais pas dit que j'étais malade c'était pour éviter ça et qu'on en profite, tu n'as pas voulu l'entendre... J'ai fuis les discussions... »
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Je savais qu'elle retournerait cette situation contre moi. Je me levais aussi de temps en temps pour aller dans le petit salon ou même sur la terasse de notre caravane. " Moi aussi Joey j'allais sur la terasse de la caravane. " Oui c'était plus facile pour se vider la tête, et quand j'en avais vraiment besoin, j'essayais d'aller voir quelques amis, pour me changer les idées. Après tout avec Joey ce n'était pas possible, on ne se parle quasiment plus et ça me ronge. J'en peux plus de cette situation, ça me rend dingue. " On est tous les deux fautifs dans cette histoire Joey... Tu m'as cachés ta rechute, alors que t'en a parlé à Jasper... Oui je n'aurais pas du réagir comme ça, mais j'aurais préféré que tu te soignes direct pour qu'on puisse en profiter après. " Peut être que son hospitalisation aurait duré plus de deux mois, je ne sais pas trop, mais j'aurais préféré. Mais maintenant c'est trop tard.
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« Jasper ? Jasper ! Et encore Jasper ! T'en as pas mare sérieusement ? J'ai caché ma maladie à qui à la base ? J'ai quitté qui en apprenant ma maladie il y a des années ? Là c'est le moment de le caser ton Jasper. » Et je ne suis incapable d'expliquer pourquoi c'est vers lui que j'ai tant de facilité à me tourner maintenant que je sais que je suis en rechute. Ca ne s'explique pas ce genre de chose non ? Peut être que j'ai voulu me faire pardonner de ne pas lui avoir dit il y a quelques années, mais peut être que je savais aussi qu'il aurait les épaules plus solides pour m'aider, m'accompagner sans tenter de me faire changer d'avis. « Si je te l'avais dit le premier jour, on aurait passé le Summer Camp comme on l'a terminé, c'est ça que tu voulais ? » Il maintenait encore et toujours qu'il aurait voulu que je me soigne directement... Est ce qu'on allait encore tourner en rond ? Il me semblait bien que oui. « Je t'aime et je vois vraiment notre vie à deux, une vie à deux dans laquelle tu décides autant que moi, mais je ne décide pas de ta vie et tu ne décides pas de la mienne. Si tu n'arrives encore pas à accepter mon choix de ne commencer le traitement que maintenant je ne peux rien y faire, je ne m'excuserais pas et je ne te dirais pas que je regrette parce que ce n'est pas le cas. » Et même si je prends le risque d'en mourir, je ne regretterais pas, c'est comme ça, il ne peut pas m'en vouloir.
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" C'est bon j'en ai marre d'en entendre parler. " Après tout c'est comme si moi, je lui parlais sans cesse de Chrissy, que j'allais la voir pour lui parler de ce qui m'arrive. Mais non moi je ne peux pas le faire, parce que Chrissy n'est plus à Harvard, parce qu'elle est je ne sais où, et puis de toute façon, ça n'aurait servis à rien, vu qu'elle a perdu la mémoire. On se prend la tête dès le matin, et c'est juste horrible. Je me lève du lit, pour pouvoir enfiler un jean et un tee shirt. Si elle doit aller quelque part et bien je viens avec elle. " T'allais à l'hôpital ? " Demandais-je finalement en la regardant. Certainement parce qu'après tout, elle m'avait promis qu'elle irait dès qu'on rentrerais. " Je sais que je devrais être optimiste, mais si c'est trop tard, si le traitement ne marche pas, et qu'il n'y a aucun autre, et que tu serais donc destiné à mourir... Est ce que tu le regretterais ? " Moi je regretterais de ne pas avoir assez insisté.
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Priam s'habille et commence à me suivre, il balaie Jasper d'un revers de la main et il me demande si je me dirigeais vers l'hôpital. Je ne lui réponds pas et je me plante juste en face de lui, mes yeux bien dans les siens, je ne flanche pas, je n'ai pas envie de flancher. Je vais répondre à sa question le plus sincèrement du monde.  « Si je devais mourir, le seul truc que je regretterais c'est de m'être cassée la gueule en vélo et que t'aies appris la rechute à ce moment là ce qui a gâché toute la fin de nos vacances, voilà la seule chose que je regretterais. » Je me mords la lèvre inférieure, je suis assez sèche dans mon ton mais je ne peux pas être plus honnête avec lui.  « Je peux aller à l'hôpital maintenant ? Parce que ça serait dommage de me faire perdre de précieuses minutes à première vue ! » Chaque seconde compte selon lui alors vraiment qu'il me laisse passer, avec lui ou sans lui, j'irais à l'hôpital parce que c'est ce que j'avais prévu de faire depuis le début et que ce n'est pas parce que mes plans ont été changés que je ne vais pas le faire.
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Oui je chasse rapidement Jasper de la conversation, parce que je n'ai pas envie de m'engueuler sur son sujet une nouvelle fois avec elle. Déjà qu'on se prend la tête à cause de son ignorance de traitement. Ca me rend malade. Si c'est trop tard et qu'elle vient à mourir, la seule chose qu'elle regretterais c'est que je l'ai appris et que j'ai gâché le reste de notre Summer Camp. " Et bien désolé d'avoir gâché la fin de notre Summer Camp alors. " Je réponds tout aussi séchement pour le coup. On traverse une grande crise pour le coup. Mais si ça se trouve quand elle ira à l'hôpital, le traitement marchera et elle sera sauvé. " Je viens avec toi dans ce cas. " Même si on s'engueule, je l'aime et je lui ai promis que je serais là à ses côtés à n'importe quel moment de sa maladie.
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Son ton est sec et sarcastique, je déteste ce qu'il est en train de faire, ça m'énerve mais je baisse les yeux et je me dirige vers la porte que j'ouvre : « Après toi alors ! » Comment est ce que je dois gérer la situation ? Comment est ce que je dois réagir ? Je n'en sais rien. Il veut juste être là pour moi mais ce n'est pas la manière dont j'aimerais qu'il le soit...
« J'espère que t'as avalé le fait que je sois malade parce que je ne suis pas sûre que ça soit plus simple pour toi de me voir en train de recevoir le traitement. » La chimio, les antibiotiques, tout ça... Est ce qu'il était prêt pour ça ? Je n'en étais pas sûre, les épaules de Priam sont frêles et pas très stables il me semble, ça me fait peur mais puisqu'il veut être là je ne l'en empêche pas et on se dirige vers l'hôpital dans lequel je rejoins vite le service dans lequel je viens consulter tous les mois. Ce matin, je vais surtout avoir le droit à des examens pour déterminer où en est la maladie.

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