fall in love and get lost - ALESKA

Je sortais du lit et j'enfilais mes vêtements de la veille, j'aimais pas ça, mais tant pis, c'était pas comme si j'avais le choix. Alors il ne regrettait rien de son été. J'étais pas vraiment étonnée, je voyais pas ce qu'il pourrait regretter de toute façon. Je lui disais alors de s'occuper de sa fille qui était réveillée et en contre partie, j'allais m'occuper de préparer le petit déjeuner. Fallait pas qu'il s'attende à ce que je fasse des merveilles, j'allais juste mettre le petit déjeuner en place en réalité. La première chose fut de préparer le café, élément important pour se réveiller une bonne fois pour toute et j'avais ouvert tous les placards à la recherche de tasse. J'étais tombée nez à nez avec un paquet de céréale et je ne pouvais pas refuser de lui tendre les bras. Alexander et Robyn avaient fait leur entrée dans la cuisine et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en voyant le bouille blonde, elle semblait de meilleure humeur que la veille au soir. Normal. « Y'a quoi de bon au menu ce matin? » Je regardais le jeune homme et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire moi aussi. « Menu gastronomique pour monsieur Strudwick : du café et des céréales ! » m'exclamais-je en riant. Je versais le café dans deux tasses en fronçant les sourcils. « Elle prend quoi Robyn ? Tu lui fais un biberon ou un truc du genre ? » Ouais, bah, j'étais pas maman moi, d'ailleurs, j'étais moi-même toujours une enfant dans l'âme hein. Il allait me falloir un certain temps pour assimiler tout ça, enfin... on était sur la fin, donc j'allais pas avoir à assimiler en fait ! Alexander allait rester pour moi Alexander et non pas, Alexander est papa. Je posais tout ce dont on aurait besoin sur la table, faisant un sourire à la demoiselle qui semblait s'être mise en pause pour me regarder de travers. Je ne trouvais pas mieux que de faire une grimace et de me mettre à loucher pour la faire rire, j'étais assez fière de moi d'avoir réussi ça en vrai ! « Tu sais que j'ai rencontré les jumeaux de Feldt ? » dis-je finalement à Alexander sans trop savoir pourquoi je le lui disais.

Je m'étais pointé dans la chambre de ma fille, m'occupant alors de son réveil, en bonne forme. Ouais, fallait bien ça hein. La pauvre, nos rires de la veille l'avaient réveillés donc je pouvais être à ses petits soins au moins pour aujourd'hui. Une fois qu'elle était dans mes bras et plus ou moins réveillée, je retournais dans la cuisine où je trouvais Alaska en train de préparer le petit déjeuner. Le café se préparait, des céréales étaient présentes et puis plus importants, pas d'engueulade, pas de dispute, on est juste posés. Ma fille avait pris place sur sa chaise haute et moi, à côté d'elle sur une chaise tout en regardant la Mather faire. « C'est parfait! » En même temps, je crois y'a que ça dans les placards, peut-être aussi de la brioche et de la pâte à tartiner. Ouais, sûrement, j'étais un ventre sur pattes, même si ça se voyait pas. « Euh, ouais, j'm'en occupe t'en fais pas » Je me relevais et puis j'attrapais un biberon propre qui trainait au bord de l'évier avant de mettre le lait en poudre dedans. De l'eau et le tout réchauffé au micro-ondes. C'était une science exacte, parce qu'il fallait pas que ça reste une seconde de trop, pour pas lui brûler la langue. Dès que c'était prêt, je vérifiais sur ma main que c'était pas trop chaud et en me retournant, je voyais Alaska s'amuser avec elle, ce qui me fit sourire. Les interrompant, je donnais le petit déjeuner à ma fille, qu'elle avait directement mis en bouche. « Je crois qu'elle avait faim » disais-je en rigolant avant de me réinstaller, l'entendant me parler d'Hermes et Gaia. « Ah oui ? Ils sont parfaits ces gamins, j'adore passer du temps avec eux » Depuis qu'Hendrix n'était plus là, j'étais un peu comme leur parrain. Le tonton Alex qui ramenait Robyn pour qu'ils jouent tous les trois.

J'avais fouillé les placard, assez vide disons le, pour trouver un paquet de céréale. Je lançais le café et j'me rendais compte que j'étais pas vraiment réveillée malgré la partie de jambe en l'air matinale. Alexander et Robyn faisait leur apparition dans la cuisine, demandant que ce qu'il y avait au menu. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire en lui parlant du menu gastronomique de ce matin. « C'est parfait! » Je lui adressais un sourire en déposant tout sur la table, de toute façon, il avait pas vraiment le choix, j'faisais avec ce que j'avais trouvé dans les placard. Je savais pas vraiment comment faire pour Robyn, j'avais pas l'habitude de m'occuper des enfants moi... alors le menu du petit déjeuner pour elle, je laissais le soin à Alexander de s'en occuper. « Euh, ouais, j'm'en occupe t'en fais pas » dit-il en se mettant au boulot. Pour ma part, j'm'asseyais à table, en tête à tête avec le regard interrogateur de Robyn. Je commençais alors à lui faire des grimaces et je fus très contente de l'entendre rire. Quand Alexander revint s'assoir avec nous, elle avait attrapé le biberon pour le mettre aussitôt à sa bouche. « Je crois qu'elle avait faim » Je sourirais en regardant la petite fille. C'était mignon la façon qu'il avait d'être avec elle. Je supposais que c'était la façon normal d'être avec son enfant, mais je ne connaissais pas ça, alors ça me paraissait extraordinaire. J'attrapais le paquet de céréale pour me servir. « Et bien je la comprends, une nuit sans manger c'est trop. » Ouais, surtout quand on fait du sport toute la nuit. Je me confiais ensuite sur Feldt et ses enfants, lui disant que j'avais rencontré mes neveux. « Ah oui ? Ils sont parfaits ces gamins, j'adore passer du temps avec eux » Je fis une grimace en le regardant. « Je suis jalouse... j'aimerais pouvoir en dire autant... » Mais c'était avant tout une question de temps. « Ils se sont montrés très timide... un peu comme Feldt en fait ! » lui dis-je avant de commencer à manger.

En vrai, elle avait pas la tâche la plus facile en fait. Non mais rien qu'à y regarder le chalet, il était quasiment vide. Tout ce qu'on trouvait, c'était les affaires que j'avais pris avec moi pour le voyage et tout ce que Milena avait laissé de la petite pour que je puisse passer le mois sans encombres. Et puis ouais, je lui ramènerai la petite à la rentrée, pour reprendre notre rythme d'alternance et tout irait pour le mieux. C'était pas l'idéal, avoir deux parents séparés mais bon, on faisait du mieux qu'on pouvait. C'est pas comme si Milena et moi étions amoureux ou quoi. Robyn était un accident et, heureusement, le meilleur accident qui me soit arrivé. Je prenais alors plaisir à m'occuper de son biberon tandis qu'Alaska s'amusait avec elle, faisant des grimaces pour la faire rire. Et ça marchait ! Mais je stoppais tout quand je venais sauver son estomac gargouillant avec le biberon. Elle agrippait et avalait le contenu comme si elle mourrait de faim. Ouais non, je la nourrissais et bien quand même, faut pas abuser. M'enfin, je me réinstallais à table, café face à moi et une Alaska tout sourire. « Ne me dis pas que t'es un ventre sur pattes » Non mais parce que je suis comme ça moi aussi alors forcément, les points communs... Mais très vite, elle se mit à parler sur les enfants de ma meilleure amie, et j'étais un peu étonné de sa réponse. « Ils peuvent l'être ouais... Mais t'sais, j'sais pas si elle te l'a dit, mais ils sont prématurés. Et c'est de ma faute » Je sais pas si elle avait envie que je rentre dans les détails ou non, alors je fis une pause, avalant le café qu'elle m'avait préparé.

Je m'amusais à faire des grimaces à la princesse d'Alexander, mais nous fûmes vite interrompu par ce dernier. L'attention qu'elle me portait ne faisait pas le poids face à Alexander -ce qui était des plus normal- et aucun de nous deux faisaient le poids face à de la nourriture apparemment. En même temps, je la comprenais... il y a des femmes qui aiment avec des diamants, pour ma part, vous me mettez un joint sous le nez et je ne réponds plus de rien. Nous rions à l'unissons en voyant Robyn se jeter sur son petit déjeuner comme si ça vie en dépendait, en même temps, j'essayais d'être à peu près décente, parce que j'étais capable moi aussi de faire ma morfale. « Ne me dis pas que t'es un ventre sur pattes » J'haussais mes sourcils en le regardant, euh, il dit ça comment ? Nan parce que ouais, enfin si j'suis un peu un estomac sur pattes dans la vraie vie. « Si j'pouvais manger toutes les trois heures... j'le ferais ! » m'exclamais-je alors en le regardant. Bah ouais, c'était aussi simple que ça... J'adorais les pizzas, les frites, les truc gras, la nourriture chinoise, mais aussi la nourriture italienne. J'adore aussi des fruits, comme ça ou en jus... enfin, j'suis pas du genre difficile, j'aime la nourriture. Aucune idée de comment j'arrive à garder la ligne par contre... Mais ce n'était plus le sujet. Non, j'avais décidé de me confier à propos de Feldt et il semblait vouloir faire de même. « Ils peuvent l'être ouais... Mais t'sais, j'sais pas si elle te l'a dit, mais ils sont prématurés. Et c'est de ma faute » Je le regardais en fronçant les sourcils, mangeant mes céréales. J'attendais tout de même d'avoir la bouche vide pour lui demander la suite. « De ta faute ? » Il avait piqué ma curiosité du coup.

La petite étant en pleine concentration pour boire son biberon, je pouvais discuter tranquillement avec Alaska. A propos de ses neveux par exemple, Hermes et Gaia. Mes loulous que j'adore. Je me souviens encore quand Feldt avait débarqué après la prise d'otage de janvier. A l'hôpital, ils étaient posés sur mon lit, calmes, comme s'ils savaient que j'étais blessé et qu'il ne fallait pas trop m'en demander. Non ouais, c'était des gamins géniaux et je ne manquerai pas de les voir grandir. Quoiqu'il en soit, je comprenais assez vite que la nourriture boostait une partie de la vie d'Hamilton et, du coup, ça nous faisait un nouveau point commun, indéniable pour le coup. « Petite joueuse.. Dans le monde de l'informatique, on bouffe genre tout l'temps. Tu verras jamais un coin geek sans bouffe. Jamais » Combien de fois en cours j'avais remarqué les bonbons, les gâteaux qui trainaient non loin des ordinateurs. Ouais ouais, véridique tout ça. Sur le sujet des enfants de Feldt, c'était assez compliqué, et j'avais laissé échapper une histoire qui se voulait assez compliquée. « Ouais.. elle était enceinte et j'avais appris un truc qui m'avait pas plu. Alors j'suis allé chez elle, enfin chez son ex de l'époque, le père des enfants et on s'est engueulé assez violemment... puis elle a eu des contractions donc je l'ai emmenée à l'hôpital. Enfin j'ai appelé le 911 quoi et.. ça a été assez vite. » C'était la version courte... parce qu'il manquait des détails comme l'arrêt cardiaque, le fight avec Elios, la rancoeur de Feldt à mon égard. Ouais, tout pleins de trucs quoi.

« Petite joueuse.. Dans le monde de l'informatique, on bouffe genre tout l'temps. Tu verras jamais un coin geek sans bouffe. Jamais » Petite joueuse ? Pas de ma faute si j'avais pas vraiment le temps de manger entre mes cours de littérature et d'histoire de l'art. Ouais, trop de travail. « Ah ouais ? Parce que tes placards sont bien vides quand même... Mais bon, j'te crois. Par contre, tu devrais faire attention... tu sais c'qu'on dit... tu approches de la trentaine, ça va bientôt se voir ! » m'exclamais-je en venant passer ma main sur son ventre. Bien sûr, je faisais cela avec le sourire le plus angélique qui soit. Biatch please, mais qui aime bien, châtie bien. On continuait de discuter en même temps qu'on prenait notre petit déjeuner et c'était super agréable, j'pourrais y prendre goût. Feldt était l'un de nos sujets de conversation, il était facile d'en parler avec lui puisqu'il la connaissait bien. « Ouais.. elle était enceinte et j'avais appris un truc qui m'avait pas plu. Alors j'suis allé chez elle, enfin chez son ex de l'époque, le père des enfants et on s'est engueulé assez violemment... puis elle a eu des contractions donc je l'ai emmenée à l'hôpital. Enfin j'ai appelé le 911 quoi et.. ça a été assez vite. » Je pinçais mes lèvres en le regardant. J'allais pas le juger pour ça et j'avais pas envie d'en savoir plus. « Je suppose que le plus important c'est que tout ce petit monde soit en bonne santé ! » m'exclamais-je alors positivement. Robyn reposa alors son biberon une fois celui-ci terminé. Je la regardais avec un sourire, elle était tellement mignonne en même temps. « Ta fille a une descente que je voudrais pas remonter... » m'exclamais-je alors en riant. Ouais ça va elle boit que du lait. Enfin j'étais certaine qu'Alexander allait être le genre de père à dire à sa fille de ne pas faire de bêtise, pas d'alcool, pas de garçon... « Qu'est ce que vous allez faire aujourd'hui ? » demandais-je ensuite en les regardant tous les deux.

« C'est parce que j'ai tout bouffé, tu crois quoi? » J'avais pas passé l'été à me contenter de céréales et de café, non. J'avais bien fait le plein et j'avais tout mangé, comme un porc, avant de tomber en rupture de stock. J'avais d'ailleurs eu dans l'idée de faire des courses bientôt, fallait juste que je me motive quoi. Mais comment le faire quand on a de la compagnie comme Alaska ? Dur dur la vie d'Alex. « Et ta gu-bouche hé! » Censure parentale oblige. « Ça va rien s'voir du tout » Mon vrai ventre n'avait pas le choix que de rester caché, c'est tout. Enfin sa pique ne me faisait pas grand chose au final, je savais que j'étais bien comme j'étais et que rien n'allait ressortir du tout. Et puis très vite on changeait de sujet, nous déportant sur Feldt et les jumeaux, notamment leur naissance. Ma faute, my bad. « Clairement ouais, j'avoue que je m'en serai voulu si jamais ça n'avait pas été le cas » Après tout, j'aurais eu de quoi. J'avais pas envie que les enfants aient une croissance qui se passe mal par ma faute. Ils n'avaient pas à passer par des épreuves similaires aux miennes. Mais là, ce qui retenait l'attention de la Mather, c'était la rapidité à laquelle Robyn avait fini son biberon. « J'crois qu'elle tient ça de son père » Même si moi c'est pas du lait mais de l'alcool, principalement. J'avais pas tellement envie qu'elle marche sur mes plates bandes, même si j'espère qu'elle ira à Harvard et intégrera la Mather House. Milena restait fixée sur la Lowell mais il en était hors de question. Terminant ma tasse, je regardais ma fille puis Alaska avant de hausser les épaules pour répondre « On pourrait aller tous les trois au lac, passer du bon temps... non ? Enfin sauf si t'as quelque chose de prévu et on ira que tous les deux, c'est pas bien grave » Non ouais, j'aurais bien aimé qu'elle vienne, c'était cool de passer du temps ensemble et puis Robyn l'aimait bien, ça restait important pour moi.

« C'est parce que j'ai tout bouffé, tu crois quoi? » C'est ce qu'on dit. Je ricane alors en l'écoutant se justifier devant moi. Je passe alors ma main sur son ventre en lui disant que la trentaine allait arriver vite et qu'il allait grossir s'il continuait à manger pour dix. « Et ta gu-bouche hé! » Ah ouais carrément. Je me mordillais la lèvre pour m'empêcher de rire. « Ça va rien s'voir du tout » Et il parle presque la même langue que nous en plus. Je me tourne un peu plus vers lui, un sourire aux lèvres. « La gu-bouche ? Robyn et moi on connait pas et on veut en apprendre plus sur le corps humain... » Bah oui, la "gu-bouche", je ne connaissais pas. J'aimais bien le taquiner, il était pas du genre à prendre la mouche, mais plutôt à marcher dans mon sens et s'était cool, on s'amusait bien. On se mit rapidement à discuter de Feldt et de ses enfants que j'avais rencontré quelques jours plus tôt. Alexander se lança dans les confidences à propos de l'accident de ma sœur, m'avouant qu'elle avait accouché prématurément par sa faute. « Clairement ouais, j'avoue que je m'en serai voulu si jamais ça n'avait pas été le cas » Il avait eu de la chance que les jumeaux n'aient rien. Ça aurait pu être bien plus dramatique. Je n'ai aucune envie de m'éterniser sur des sujets "sensible" alors je pose notre attention sur Robyn qui vient de terminer son biberon de lait. « J'crois qu'elle tient ça de son père » Je ne peux pas m'empêcher de rire, mais en même temps, c'est pas vraiment drôle. J'me demandais des fois s'il n'avait pas peur de ce qu'elle pourrait devenir ou bien de l'image qu'il lui renvoyait. J'avais vu ma mère picoler et être violente. C'était dans mes gènes d'aimer un peu trop l'alcool. Mais par chance, j'avais le "j'men foutisme" de mon père ce qui faisait que je pouvais décrocher aussi vite que je le voulais. Sauf peut-être en amour... Je demandais ensuite à Alexander ce qu'il comptait faire de sa journée avec Robyn et j'étais assez surprise de sa réponse. « On pourrait aller tous les trois au lac, passer du bon temps... non ? Enfin sauf si t'as quelque chose de prévu et on ira que tous les deux, c'est pas bien grave » Je le regarde l'air un peu surprise avant de me réveiller soudainement. « Euh ouais pourquoi pas ! Ça pourrait être vraiment cool tous les trois... Elle peut se baigner un peu ? » demandais-je alors. Ouais on pourrait passer un bon moment autour et dans l'eau. « J'vais juste passer à ma tente pour me changer avant par contre... » J'allais pas en avoir pour longtemps. Juste changer de vêtement et enfiler un maillot. Par cette chaleur, si on allait au lac, je voulais me rafraichir. Je terminais alors mon petit déjeuner et je me levais ensuite pour débarrasser la table étant donné que l'on avait tous finis de manger.

Non mais c'est vrai, j'étais un gros bouffeur et c'était pour ça qu'il n'y avait plus grand chose dans les placards. J'étais même certain qu'elle le savait aussi mais elle disait tout ça pour m'embêter. C'était son truc ça, me taquiner, me faire chier, me pousser même un peu. Mais j'aimais bien ça malgré tout. « Oh, tu m'as compris. Ta bouche » Je pouvais pas dire "Ta gueule" devant Robyn, parentalité oblige. Mais quand on sera que nous deux, je lui ferai bien comprendre que c'est moi le patron. Puis le sujet délicat de Feldt, de la naissance des jumeaux étant passé, l'ambiance se relâchait et on parlait de la descente de ma fille après qu'elle ait fini son biberon, le reposant sur la tablette de sa chaise haute. Si je rigolais quand à ma consommation d'alcool, ça me ferait moins rire si la petite blondinette finissait comme moi. Il était hors de question qu'elle se mette à boire comme un trou sous prétexte que papa le fait. Surtout que je reste sobre à chaque fois que je dois m'occuper d'elle. « Ouais, elle a une bouée et des brassards. Et super papa pour la surveiller en tout temps » Il était hors de question que je la laisse ne serait-ce qu'une seconde sans surveillance. Elle s'est déjà faite kidnapper, elle ne le sera pas une nouvelle fois. « Ça m'va, j'vais en profiter pour qu'on se prépare nous. T'as aucune idée de tout ce qu'il faut emmener au bord de l'eau quand tu as un gosse » disais-je en rigolant, tout en me faisant une liste dans ma tête pour pas que j'oublie quoique ce soit.