fall in love and get lost - ALESKA

« Genre t'vas me dire que tu t'souviens pas de ma langue sur ta peau à lécher.. attends, j'léchais quoi ? Ah bah oui, de la bière, tu viens juste de le dire » Rien que de l'entendre, ça me rendait toute chose. Comment je pourrais oublier ce moment ? Je souriais alors, ouais je souvenais de sa langue qui remontait le long de ma colonne vertébral et j'en avais des frissons rien que d'y penser. Mais je revins à la réalité avec l'aide de Robyn, cette dernière se réveilla et se mit à pleurer. J'étais assez gênée pour du coup, gênée d'être là alors qu'il y a sa fille, surtout que ça avait l'air d'être tout pour lui et au final je l'en entendais pas beaucoup parler. Et puis... j'étais certaine que c'était moi qui l'avais réveillé avec mes rires. Après me l'avoir proposé, je le suivais timidement, préférant rester à l'encadrement de la porte. La pauvre, elle venait de se réveiller et elle n'avait certainement pas envie de voir une inconnue dans sa chambre. Je tentais une approche, mais la demoiselle avait l'air timide, je comprenais, je l'étais aussi. « Peut-être que demain elle sera plus sociable » Je ne peux pas m'empêcher de sourire en écoutant ses propos. Je serais donc encore là demain ? En attendant, j'avais l'impression de les gêner dans leur moment de tendresse alors je l'informais que je pouvais aussi très bien partir. Sa fille était plus importante et nous pouvions remettre notre moment à plus tard. « Non reste... elle commence déjà à se rendormir, elle avait juste besoin de sentir que papa était là » Je savais pas ou me mettre, ni quoi faire. Je les regardais simplement et ils étaient mignons tous les deux. « Tu restes hein..? » Je reporte mon attention sur lui et je secoue vivement la tête de haut en bas, un sourire aux lèvres. « Oui... mais, prends ton temps ! Je vais retourner sur le canapé ! » J'étais pas du genre à me montrer impatiente pour ce genre de truc. Lui et moi, on avait toute la nuit devant nous et le lendemain apparemment. Alors il pouvait prendre tout son temps pour endormir sa fille. Je lui adressais un dernière sourire avant de retourner calmement en direction du salon. Mon regard était attiré par un post-it sur la table basse et je l'attrapais avant de me laisser tomber sur le canapé, m'allongeant confortablement. Ce post-it, je le connaissais puisque c'était moi qui avais écrit ce qu'il y avait dessus : « Notre monde aurait pu être cool ! ». J'avais écris ça avant de me sauver. J'avais clairement peur de ce qui était en train de me tomber dessus à ce moment là. J'avais toujours peur aujourd'hui, surtout que maintenant, de ce côté là, j'étais foutue.

Bien sûr que je jouais sur ses souvenirs. Elle avait kiffé ça, bien plus que moi d'ailleurs et je le savais, même si j'avais plus vraiment tous les souvenirs intacts de cette soirée. Mais malheureusement, on pouvait pas refaire ces souvenirs puisqu'on était interrompu par ma fille qui pleurait dans sa chambre. Une fois en sa compagnie, je tentais de la calmer comme je pouvais, puisqu'elle est dans mes bras, à la bercer. J'avais envie qu'Alaska reste en ma compagnie mais elle se sentait de trop, ça se sentait, ça se voyait. Si bien que j'étais pas surpris de l'entendre dire qu'elle voulait m'attendre sur le canapé. Je hochais la tête en la regardant s'éloigner puis je me concentrais sur ma fille qui était encore éveillée mais plus pour très longtemps. Enfin, j'remarquais que sa main avait agrippé mon t-shirt, ce qui me faisait sourire. Après une dizaine de minutes, elle s'était enfin endormie et je l'avais remise dans son lit afin de retourner voir Alaska. Elle était installée sur le canapé avec un papier dans les mains, totalement concentrée. C'était en m'approchant que je reconnaissais ce bout de papier. « Tu songes me le laisser encore demain au réveil ? » disais-je en m'installant à ses côtés, sourire discret sur les lèvres.

J'avais laissé Alexander en compagnie de sa fille, préférant les laisser seuls dans ce moment de tendresse. Je retournais alors dans le salon, attrapant un post-it sur la table basse avant de me laisser tomber sur le canapé. J'étais allongée confortablement et je regardais le petit bout de papier que j'avais laissé là l'une des dernières fois où j'étais venue ici. C'était après qu'il se soit fait casser la gueule par Hardin, j'avais clairement paniqué ce jour là et j'avais profité qu'il prenne une douche pour me sauver comme une voleuse. C'était pas beau, mais j'avais pris le soin de laisser un mot et j'étais certaine qu'il avait fait son effet. « Tu songes me le laisser encore demain au réveil ? » Je repose le papier sur la table et je reporte mon attention sur le mather qui s'installait. Je m'étais redressée pour lui laisser de la place pour finalement m'installer à califourchon sur lui, passant mes bras sur ses épaules, entourant son cou. « Ça dépendra de toi... si tu es gentil, demain matin tu auras la chance de remarquer que j'aurais pris toute la place dans ton lit au réveil ! Si tu veux juste qu'on baise, j'te laisserais un mot au petit matin et j'essaierais de faire preuve d'imagination. Par contre, si tu es méchant... on peut se programmer une dispute par sms ! » m'exclamais-je avec sérieux avant de finalement sourire. Un programme de folie, je devais l'avouer. Mais bon, j'disais ça pour rire finalement, parce qu'Alexander était pas le genre de mec avec qui on pouvait programmer quelque chose. Avec lui, tout pouvait changer d'une minute à l'autre. Je vins frotter le bout de mon nez contre le sien avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Ça faisait depuis que j'étais arrivée qu'elles m'appelaient et ce petit baiser qu'il m'avait donné ne m'avait pas suffit. Ma langue retrouva rapidement la sienne et je l'embrassais comme si ça allait être notre dernier baiser. Et d'un coup, j'm'arrêtais et j'le regardais en fronçant les sourcils. « J'ai mis une robe et tu m'as rien dit ! » Ouais parce que bon, Alaska en robe c'est pas non plus un truc habituel !

Peu de personnes avaient pu voir le père aimant que je pouvais être. Il y avait ma famille, mes amis très proches, mais tous ceux de la Mather avaient bien du mal à le voir puisque j'étais pas trop dans ce genre de mood quand je suis avec eux. Non, je préférais montrer le mec sûr de lui qui aimait faire la fête plutôt que le papa tout attendri devant sa fille, même si je n'en avais pas honte. J'avais pas tellement envie qu'elle soit proche des drogués que je pouvais fréquenter, même si c'était hypocrite de ma part puisque j'en étais clairement un et que j'ai perdu sa garde pendant un moment à cause de ça. Quoiqu'il en soit, elle était enfin endormie et du coup, je pouvais rejoindre la Mather qui se trouvait dans mon canapé de chalet. Ouais, elle m'attendait patiemment alors que je m'occupais de ma fille, c'était cool non ? Très rapidement, elle se trouvait à califourchon sur moi et j'en profitais pour me caler bien contre le dossier, mes mains posées de part et d'autre de son corps, sur ses hanches. Me mordant légèrement la lèvre inférieure, je l'écoutais me lister les options qui se proposaient à moi. « On va tenter d'être gentil alors, même si j'ai bien envie de te baiser... mh, ouais clairement » Je remontais doucement mes mains dans son dos, ne trouvant pas le t-shirt pour glisser mes mains en dessous, afin d'être en contact direct avec sa peau. Ah bah, elle n'a pas de t-shirt, c'est une robe. Nul, clairement. Mais j'éclipsais bien rapidement toutes mes pensées vestimentaires quand ses lèvres venaient toucher les miennes, quand sa langue venait chercher la mienne. Ouais bon, je préférais me concentrer sur le baiser qu'on échangeait plutôt que la façon dont mes mains allaient atteindre sa peau, très clairement. Profiter du moment présent, ne pas se prendre la tête. Ouais, je peux faire ça. Easy. Sauf qu'elle le stoppait rapidement pour me faire une remarque assez... inutile en soi. « Beh, j'allais te l'dire, mais tu m'as embrassé. Et je préfère avoir tes lèvres sur les miennes, homme faible que je suis. D'ailleurs, on peut recommencer, j'crois j'ai pas capté toute la subtilité de ta langue jouant avec la mienne »

« On va tenter d'être gentil alors, même si j'ai bien envie de te baiser... mh, ouais clairement » Je souriais de plus belle en le regardant alors que j'étais à califourchon sur lui. Ses lèvres m’appelaient depuis que j'étais arrivée dans son chalet et je ne pouvais pas résister plus longtemps à cet appel. Mes lèvres vinrent se poser sur les siennes pour échanger un nouveau baiser fougueux. Ma langue jouait à caresser la sienne. Je pourrais faire cela pendant tellement longtemps, je crois que je n'arriverais pas à m'en lasser. Et je ne devais pas être la seule à penser cela. Mais je préférais ne pas y penser, je ne voulais pas ternir cette sensation parfaite. Ses mains parcouraient mes côtes, mais en semblaient être plus perdu que d'habitude. Oui, ça c'était parce que je portais une robe et qu'il devait pas avoir l'habitude. D'ailleurs, je m'arrêtais pour lui faire une remarque. Je voyais bien dans son regard qu'il m'en voulait d'avoir arrêté ce baiser et ça me faisait sourire. « Beh, j'allais te l'dire, mais tu m'as embrassé. Et je préfère avoir tes lèvres sur les miennes, homme faible que je suis. D'ailleurs, on peut recommencer, j'crois j'ai pas capté toute la subtilité de ta langue jouant avec la mienne » Je glousse doucement en le regardant. Dis comme ça, il avait tout l'air d'un mec accro. J'attrapais alors ses mains avec les miennes et je les glissais le long de mes cuisses afin qu'elles remontent sous ma robe. Je n'avais pas quitté son regard une seule seconde. « Je vais t'embrasser... seulement, je voudrais que tu m'emmènes dans ton lit et que tu me baises comme si ta vie en dépendait avant... » Le canapé aurait pu être parfait pour ça, mais bon... il y avait sa fille dans la pièce voisine.

Ma fille dormait à poings fermés et maintenant, je pouvais de nouveau me concentrer sur la jeune femme avec moi. Alaska était une femme sexy et désirable et putain, j'me sentais quand même chanceux de l'avoir avec moi ce soir. Elle avait vu ma fille et n'était pas partie pour autant, alors ouais c'était cool. En plus, comme je l'avais remarqué et qu'elle me l'avait fait remarquer, elle était en robe et c'était quand même plutôt hot comme tenue. Et voilà que je l'invitais à m'embrasser de nouveau, parce que j'étais du genre accro à ses lèvres là. En plus, je le disais avec un peu de poésie quand même, avec de la subtilité et des langues. Ouais, en gros c'est 'embrasse moi femme, tout de suite'. Et voilà que mes mains retrouvaient ses cuisses, au niveau du bas de sa robe, et je les remontais sous le vêtement avec énormément de facilité. Putain ça devenait chaud ici, très chaud. « Vos désirs sont des ordres » Je m'étais alors mis à l'embrasser et puis je me redressais, la gardant contre moi, la portant même à bout de bras pour l'emmener dans ma chambre où nous faisions des choses pas très catholique durant toute la nuit. Une fois.. deux fois. Et une troisième au réveil. Ouais bah disons que j'ai une certaine attirance pour elle et que j'avais bien du mal à réprimer tout ça. Je suis faible, bien trop faible.

« Vos désirs sont des ordres » Mon dieu, ce que j'aime quand il me dit cela. Sentir ses mains sur ma peau, c'était déjà quelque chose. Alors imaginez un peu la suite... Je me laissais porter, emmener dans sa chambre et je me laissais faire, passant une nuit de folie avec Alexander. Puis, cette fois ci, nous avions été sobre et ça donnait une autre dimension. C'était cool. Je dormais paisiblement jusqu'à ce que je sois réveillée par Alexander. Ouais, j'étais certaine qu'il y était pour quelque chose parce que c'était limite s'il m'avait prise dès le réveil. Bon, je m'étais réveillée assez rapidement, en même temps, rien que de savoir que j'étais dans son lit et qu'il était en mode "chaud lapin", ça suffisait.
J'étais allongée en mode étoile au milieu du lit, ou comment dire "je prends toute la place". Je reprenais mes esprits et mon souffle, me disant en même temps que j'avais vraiment de la chance de connaitre aussi bien Alexander. Je faisais partie des chanceuses. Malheureusement, il y en avait d'autre. Mais ne pensons pas aux choses qui fâchent. « J'ai rêvé que tu me faisais l'amour au réveil ! » Ouais, parce que j'avais toujours l'impression d'être un peu endormie ou sonnée... enfin je réalisais pas vraiment ce qui venait de m'arriver. Je me tournais pour finalement venir me nicher dans ses bras, posant ma tête sur son torse. Je profitais de ce moment de tendresse au calme. « Il y a deux mois, mon été commençait dans cette chambre ! » dis-je doucement en dessinant des cercles imaginaires sur son torse. Ouais, il y a deux mois, j'avais mis un bordel monstre dans cette chambre et j'l'avais attendu avec un pistolet à eau. « C'était un super été ! » dis-je ensuite en le serrant un peu plus contre moi.

Voilà comment passer une bonne, que dis-je, très bonne soirée. Une femme à califourchon sur soi qui commence à être suggestive dans ses gestes. Mes mains se retrouvant sur ses cuisses, elle me disait clairement ce qu'elle voulait et je le lui offrais sans aucune résistance. Si bien qu'à plusieurs reprises, on couchait ensemble dans ma chambre.
Le réveil, et bien il était à la même échelle que le reste de la nuit. Rien ne pouvait nous empêcher de laisser nos corps parler pour nous donc on était épuisé avant même de pouvoir se lever. La voilà qui se cale contre moi, à caresser mon torse dénudé alors que je regardais le plafond. « Comme quoi, c'était pas forcément un rêve maintenant... mais bien la réalité » Non mais ouais, c'était ce que je préférais je crois. Coucher avant de m'endormir et coucher en me réveillant. C'était stimulant et fatiguant à la fois, vraiment intéressant comme système. « C'est vrai.. tu regrettes rien alors? » Coucher avec moi, s'engueuler avec moi... se chamailler aussi. Et puis y'a eu les bonnes rigolades avec Wade et Emma, y'avait les Olympiades où on était dans la même équipe. Ouais, c'était un super été quand on y repense.

« Comme quoi, c'était pas forcément un rêve maintenant... mais bien la réalité » Et quelle réalité ! Je dois avouer que c'était pas la première fois que je me réveillais dans ses bras et franchement, c'était plutôt cool. J'pourrais y prendre goût... me réveiller dans les bras de l'homme dont je suis amoureuse. Il est toujours permis de rêver hein. Quelque chose me disait qu'on allait se voir bien moins souvent à partir de la rentrée. Il allait être occupé, moi aussi et c'est de cette manière que nous allons nous perdre de vue ou plutôt, redevenir les amis que nous étions, mais avec le manque en plus -pour ma part. J'étais contre lui et je caressais doucement son torse profitant au maximum de ce moment de tendresse. J'aurais aimé lui demander combien de temps allait durer cette réalité, mais j'avais trop peur de briser notre moment. Je préférais plutôt lui parler de l'été que je venais de passer en sa compagnie. « C'est vrai.. tu regrettes rien alors? » Je relevais la tête pour le regarder dans les yeux, pas la peine de réfléchir à la question... « Non... et toi ? » lui demandais-je en retour. Comment je pourrais regretter ? Peut-être que mon seul regret était que je sois tombée amoureuse de lui et que j'allais devoir l'oublier. Je vins l'embrasser tendrement, faisant glisser ma main sur sa joue, puis dans ses cheveux. À l'autre bout du chalet, l'agacement d'une petite fille se fit entendre. Robyn ne pleurait pas, mais elle semblait en avoir marre d'être dans son lit. Je mettais alors fin à notre baiser « Occupe toi de ta fille, je vais préparer le petit déj ! » m'exclamais-je en lui volant un baiser avant de sortir du lit.

On était bien là et j'avais pas envie de me lever pour un sou. En fait, j'avais pas envie de bouger aujourd'hui. Là, on était bien et puis ça devrait rester comme ça. Aucune prise de tête, on profite du moment et puis basta. Sauf que je savais que ce n'était que du court terme tout ça, parce qu'elle veut plus, parce que je veux pas donner plus et qu'elle va préférer voir ailleurs. C'était souvent comme ça ce genre de situation... Ouais, fallait que j'arrête de penser à tout ça, prendre ce que j'avais et vivre l'instant présent. Blottie contre moi, on reprenait doucement nos esprits, sourire plaqué sur les lèvres. « Rien du tout » Sauf peut-être mes agissements un peu trop durs envers elle quelques fois, mais sans eux on serait pas là aujourd'hui donc ouais, on va dire que je regrette rien du tout. Me laissant faire sous ses lèvres, on fut très vite interrompu par le petit monstre dans la chambre d'à côté. Et merde. Je soupirais en hochant la tête, la voyant alors sortir du lit. J'attrapais mon boxer au pied du lit et je l'enfilais, ainsi qu'un t-shirt pour aller rejoindre ma progéniture dans sa chambre, la prenant directement dans mes bras. « Coucou toi, t'as fait un bon dodo? » Elle gazouillait tout en restant calme contre moi, sa tête collée à mon torse. « Viens, on va aller prendre le petit déjeuner. Tu veux marcher jusqu'à la table? » Son non de la tête voulait tout dire, elle appréciait bien trop les bras de papa. « C'est parti mauvaise troupe! » ; « Toupe! » qu'elle disait avec entrain. Je riais et puis j'allais rejoindre Alaska dans la cuisine, posant alors Robyn dans sa chaise haute. « Y'a quoi de bon au menu ce matin? » demandais-je en regardant la jeune femme, sourire sur les lèvres.