CODY Δ TU T'SOUVIENS MAINTENANT ?

Tu t'souviens maintenant ?

J'ai mal au main à force d'avoir tiré sur la corde, je frotte mes mains les unes contre les autres. Heureusement que je ne me suis pas brûlé on aurait pu croire que j'avais foutu mes mains sur une plaque chaude ou je ne sais pas quoi encore, en mode grosse pas douée, il faut se le dire. Je masse mes mains endoloris pendant que je regarde l'autre équipe qui exprime leur joie en souriant toutefois, je ne veux pas passer pour une mauvaise perdante, bon j'ai un peu les boules d'avoir perdu, mais ce n'est pas de la faute de Sienna, j'aurais très bien pu faire la même chose. Je suis tellement douée de mes pieds et de mes mains que bon. J'ai mal aux fesses aussi d'être tombé comme une grosse débile, bon ça devait être assez rigolo à voir, c'était un peu comme la théorie des dominos. Un qui tombe, tous parterre. D'ailleurs j'me demande si les dominos ont mal quand ils tombent... Well, on va se calmer imaginer des dominos c'est quand même assez weird. Je regarde à droite à gauche et j'aperçois Cody mon ami de bar, je souris alors et je me retourne vers mon équipe « Bon, on fera mieux la prochaine fois ! C'était cool quand même » avant de me diriger vers mon adversaire d'un pas guilleret. Une fois devant lui, je lui tape amicalement dans l'épaule avant de rétorquer : « Alors monsieur Alan anas, fier de toi ? » Je fais mine de faire la tête avant de rajouter « Bon, si on tombe contre vous à la prochaine épreuve, on va vous rétamer mais tu m'en voudras pas hein ? » J'espère bien tomber contre lui lors d'une prochaine épreuve, ça pourrait être rigolo. Mais je pense que ce ne sera pas au prochain tour, déjà que nous nous sommes copieusement viander au tir à la corde. Mais je l'aurais un jour ce Cody. Je l'aurais.

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Bip, bip, biiiiipppppp … Mains de Cody, heure du décès, 16h10. Prêtes pour les derniers sacrements. Cody ignorait encore ce qu’il graverait sur la tombe de ses mains, et il y pensait sérieusement alors qu’il passait douloureusement ses doigts sur les paumes de ses mains, brûlantes et rongées par la corde. Il était temps pour lui d’investir dans de la crème Nivea pour avoir des mains douces comme une peau de bébé. Une chance quand même qu’il n’avait pas de petite amie et qu’il se faisait jeter de partout, au moins il n’avait pas de compte à rendre d’un point de vue douceur de l’épiderme. Brefffff, après avoir célébré la victoire juste à la fin du premier round du tir à la corde, Cody salua ses coéquipiers et les remercia pour tout l’effort qu’ils avaient fourni. Même si l’enjeu n’était pas énorme, il était bien content d’avoir gagné. Puis, une tape sur son épaule le fit sursauter, et quand il se retourna, il eut la surprise et la joie de tomber sur Solveig. « Plutôt oui ! » répondit-il fièrement avant d’ajouter ; « Je me disais que j’avais vu un truc orange flotter dans l’équipe adverse. Mais au début j’ai cru que c’était votre drapeau. En fait non, c’était juste tes cheveux. » Il est fatigué, donc niveau vannes il fallait plus espérer du Cyril Hanouna que du Gad Elmaleh. Solveig lui annoncé déjà la couleur, à savoir qu’au prochain tour, son équipe allait exploser les Alan Anas. Mmmf, c’est ce qu’on va voir. « Faudra que tu me passes sur le corps avant ça. » répondit-il du tac-au-tac, faisant une accolade à un membre de son équipe qui lui disait au revoir avant de retourner au camp.

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Cupidon se fout de notre gueule

J'avais les mains tellement en sang que j'avais envie de les mettre sous le pommeau de la douche. Genre de l'eau froide, très froide. Des glaçons même. Je me vois bien arriver au comptoir du bar et demander un seau de glaçons et foutre ma main dedans. J'imagine la tête du barman en mode : maisquestcequecestquecettefolle ? Je me contente alors de les frotter les unes contre les autres avant de rejoindre Cody qui semble en meilleure forme que le jour ou je l'ai rencontré. C'est à dire sobre et qui tient sur ses jambes. En même temps pour le tir à la corde mieux vaut être sobre et marcher droit parce que je n'ai jamais essayé de faire ce jeu en ayant tellement d'alcool dans le sang que je pourrais désinfecter quelqu'un, mais je ne préfère pas essayer. Il a l'air content de me voir et ça me fait plaisir. Peut-être qu'il me remet enfin. Qui sait. « Félicitation quand même Monsieur Bleeker ! » Je le laisse me répondre avant de faire semblant de bouder. « Eh oh, laisse mes cheveux tranquilles, ils sont beaux mes cheveux, ils sont doux. Et d'abord les pommes c'est vert pas orange espèce d'ananas ! » Mais je me met finalement à rire pour qu'il voit que je ne suis pas sérieuse, je n'ai pas envie qu'il se vexe. Je le prend alors dans mes bras avant de sourire à sa réponse. « T'as qu'à me passer sur le corps toi ! Pour que je ne puisse plus concourir, mais j'ai de la ressource alors t'inquiète pas pour ça ! » Je me rend compte que ma phrase à un double sens terrible et je le connais, je sais qu'il va prendre le sens que je ne veux pas, mais tant pis, ça pourrait être rigolo de voir sa réaction.

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Il ne fallait pas que Solveig boude. Ils étaient vachement handicapés dans son équipe avec Sienna. En plus, l’avoir comme capitaine n’était pas la meilleure des solutions. Cody connaissait bien Sienna Rose, et c’était vraiment un boulet ambulant. Alors ce n’était pas étonnant qu’ils aient perdu à cause d’elle. Il espérait qu’elle se ferait lapider pour sa faute, ce serait cool, Bleeker aurait un problème en moins dans sa vie. En tout cas, il était bien content que Solveig ne fasse pas la gueule dix mille ans pour avoir perdu à un bête tir à la corde. « Merci. Tu peux aussi te mettre à genoux, là, et me baiser les pieds. En toute modestie. » Et il pointa du doigt ses pieds et ses chaussures pleines de boue qui auraient en effet besoin d’un décrassage, donc le baisage de pieds tomberait plutôt bien. « Y a des pommes oranges. » affirma-t-il, mais sans conviction. Il se disait que t’façon Solveig ne poserait pas de questions, parce qu’elle devait s’y connaître autant en agriculture de pommes que Cody s’y connaissait en Dove ultra doux pour cheveux roux. Puis là, la rousse l’invita explicitement à lui passer sur le corps, le tout en le serrant dans ses bras. La mâchoire de Bleeker se décrocha, un peu surpris par cette proposition. Oh, quelle indécence, quelle outrecuidance, quelle concupiscence, quel… Bon j’ai pas trop de rimes en –cence mais j’y travaille, promis. « Quand ? » demanda-t-il bêtement du tac-au-tac. Avant de comprendre qu’elle parlait au sens figuré. Alors, il se rattrapa ; « Quand est-ce que les pommes fleurissent ? Ahhhh, ça c’est une question que tout le monde se pose mais personne n’a la réponse. Alors, je me demande ; quand ? » Rattrapage de merde bonjour.

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Cupidon se fout de notre gueule

Un jour je réfléchirais à mes paroles avant qu'elles ne sortent de ma bouche, mais à mon avis c'est pas demain la veille que cela arrivera. Bon il est vrai que j'avais un peu les boules d'avoir perdu, mais tant pis. C'est la vie. Je n'en voulais pas à Sienna, ça peut arriver à tout le monde de chuter, pour une fois que ce n'est pas à moi que ça arrive. J'ai tellement des pieds qui me trollent que je me tord parfois la cheville en étant debout. Vous voyez la fille douée ? Je suis déjà plus douée en cuisine c'est mieux. « T'as cru que j'allais te baiser les pieds ? Tu rêves monsieur ! » Je lui tire alors la langue, regardant ses chaussures pleines de boues. J'ai pas envie d'attraper le chikungunya en lui embrassant les chaussures, je suis pas folle. Il a pas la lumière à tout les étages je sais pas. « Des pommes oranges ? Au pays des papouses peut-être chaton ? » Chaton, le retour des surnoms pourris by Solveig Blackbird. Elle savait que les pommes oranges n'existaient pas. J'aime bien être dans ses bras, c'est cool, je me sens en sécurité, enfin je sais que personne ne peut me faire de mal. « Quand tu veux ? » Je ris en me reculant et je lui tire la langue. J'aime bien aguicher les gens, j'aime bien chercher les gens. Enfin surtout les gens que j'apprécie, je ne vais pas m'amuser à taquiner Livia, je risquerais de me prendre un aller-retour Paris-Shangaï de sa main. « Les pommes tombent des arbres, mais je sais pas, quand tu veux qu'elle tombe, elles tomberont. » Je sais qu'il parle d'autre chose et c'est pour cela que je continue à le taquiner. « J'aurais bien aimé être dans ton équipe, ça aurait été rigolo. J'aurais pas arrêter de te taquiner. »

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C’est qu’elle se foutait de sa gueule la Solveig. Non seulement elle refusait de lui baiser les pieds – pour qui se prenait-elle là, à ne pas exaucer les volontés du grand manitou qui a gagné la partie ? – mais en pluuuus, elle persistait en disant que les pommes oranges n’existaient pas. Trop c’est trop, Cody dégaina l’argument choc. Il ne voulait pas aller aussi loin, mais la rousse ne lui donnait pas trop le choix ; « Si la compote de pomme a une teinte un peu orangée, c’est qu’il existe en effet des pommes oranges. » Et baaaaaaammmm, prends-toi ça dans la figure Solveig. Et biiiiimmmmm, prends-toi les sous-entendus à deux balles que tu ne sais pas interpréter Codyyyy. « Euh … » Il fronça les sourcils, tentant de déceler une faille dans le sourire de l’Américaine, genre si elle était sérieuse ou pas. Non parce que Bleeker était comme un opérateur internet, il était Free et ouvert à toute proposition. Mais il ignorait qu’il avait déjà fait étalage de sa vie sexuelle l’autre soir, quand elle l’a ramené dans un sale état jusqu’à sa caravane. Faut dire que plusieurs passages de cette nuit-là étaient complètement flous, et il n’avait pas osé demander à la rousse de lui mettre les idées dans l’ordre. « D’accord, c’est cool la vie de pommes. » en hochant la tête de haut en bas. Traduisez ; je m’en bats les castagnettes et je parle pas de l’instrument de musique. « Oh non, avoir une rousse dans son équipe, c’est comme croiser un chat noir, passer sous une échelle et casser un miroir en même temps. Tu porterais la poisse. » Il roula des yeux, avant d’ajouter ; « T’as prévu quelque chose tout de suite ? Je sais pas, avec ton équipe, genre sacrifier des chatons devant des poupées vaudou à mon effigie pour vous donner de la chance pour la prochaine fois ? » Il voulait surtout passer un peu de temps avec elle. Elle l’intriguait terriblement depuis l’autre soir. Ou l’autre matin, au réveil.

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Cupidon se fout de notre gueule

Les pommes oranges qui existent sur quelle planète ? La planète des singes ? Non mais franchement. Cody avec sa compote semblait s'y connaître et être un grand chef pâtissier, sauf qu'il ne savait certainement pas que Solveig passait sa vie à faire de la pâtisserie quand elle était triste, et il faut dire qu'en ce moment la pâtisserie était devenue sa meilleure amie. Elle avait tellement de tristesse à évacuer qu'elle inventait pleins de recettes à tester comme une pauvre desperate housewives. Il semblait gêné quand elle lui proposait une espèce de date, tellement pas sérieux, mais elle gardait son sérieux avec son sourire en coin, ce sourire qui veut dire tellement de choses quand les personnes connaissent la jeune Rousse. En même temps, elle ne savait pas ce dont il se souvenait de leur fameuse soirée qui s'était soldée par une nuit totalement platonique ou elle a fini dans le canapé qu'elle déteste tellement il est dur. Elle aimerait lui dire que rien ne s'était passé mais elle aime aussi entretenir le mystère. Bon, visiblement, il faut qu'ils arrêtent de parler de la vie des pommes. Il semble ennuyé. « Laisse les roux tranquilles sale ananas ! » Je fronce les sourcils avant de lui tirer la langue et de lui tourner le dos comme une enfant. Il voulait semble t-il passer du temps avec elle. Elle grimaçait avant de tourner uniquement la tête pour le regarder. « Je dois te piquer une mèche de cheveux avant de sacrifier des chatons, on a aussi besoin d'enfants. Mais ça va être un peu compliqué ici... » Elle grimaçait avant de se retourner vers lui. « Non, plus sérieusement on a rien de prévu jusqu'à la prochaine épreuve si tu n'as pas peur de passer un peu de temps avec moi. Et non, je n'oserais pas te sacrifier, je ne suis pas folle. » Je lui souris tendrement, sentant le rouge me montait aux joues, non je ne sacrifiais pas mes amis, et il faut dire que lui, me changer bien les idées.

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Quand elle lui sortit qu’elle devait lui piquer une mèche de cheveux, Cody ne réfléchit pas et recula immédiatement, croisant les bras pour se protéger de toute attaque qu’ennemie. Il n’était pas comme ces mecs qui avaient un budget GEL mensuel très conséquent, et qui se tartinait la perruque comme Cody le fait avec son Nutella le matin, mais ça n’empêchait pas qu’on ne touchait pas ses cheveux. « Oh merde. J’ai prévu que ma fille passe quelques jours ici … Tu ne m’approcheras pas pendant trois jours.. » AH NON. Il la voyait venir là, avec ses petits sourires en coin et son potager de carottes sur les cheveux. Mais elle ne toucherait pas à la petite Jess, HORS DE QUESTION. En plus, Jess avait horreur des carottes, elle préférait les brocolis. Et jusqu’à preuve du contraire, les brocolis sont verts et ne sont pas autant sujets à débat que les pommes oranges. « Peur ? De toi ? Laisse-moi rire. » Et là, du coup, il se mit à rire, avant de s’arrêter aussi soudainement que son éclat explosa. « C’est bon, j’ai ri. On y va ? » fit-il en pointant du doigt la sortie de l’arène, histoire qu’ils s’éloignent un peu de la foule tous les deux. Finalement, ça faisait du bien de parler un peu avec Solveig. Il l’aimait bien cette fille, elle avait du peps et était pleine de vie. Il n’était pas étonné que son jumeau maléfique – à savoir son lui-bourré – ait jeté son dévolu sur elle. Même s’il sentait qu’il plutôt été un boulet à sa cheville qu’autre chose.

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Tu t'souviens maintenant ?

Cody avait clairement l'air de tout prendre sérieusement, sans une once de rigolade et pourtant, elle ne semblait pas sérieuse. En même temps, qui engagerait une conversation sérieuse après un tir à la corde ? Pas moi en tout cas. J'avais eu ma période "j'veux un gosse" ça m'est passé et je ne ferais jamais de mal à une mouche, surtout pas à un enfant. Je les aime beaucoup trop pour cela. J'aimerais bien rencontrer sa fille, mais je n'ose pas lui demander. Un jour peut-être ! « Non mais je ne toucherais pas aux enfants, t'es malade un peu toi ? » Bon, l'agresser comme ça n'était peut-être pas une bonne idée, mais tant pis, elle voulait qu'il sache qu'elle n'allait pas bouffer sa fille, elle n'était pas cannibale. Lorsqu'il explosa de rire, je me sentais vexée mais cela passa bien vite évidemment. Je sais bien qu'il rigole, c'est Cody Bleeker, le gars qui fait la danse des robots en boîte. Je le regardais et hochait positivement la tête avant de se diriger vers la sortie de l'arène. Bon, il fallait qu'elle comble le vide, le silence mais j'aimais faire semblant de bouder. Cependant, je ne continuais pas longtemps. Je saisissais son bras et avancer vers l'aire de jeux pour enfant, son bras toujours crocheter au mien. Je m'asseyais alors sur la balançoire. « Alors, que veux-tu savoir ? Combien j'ai déjà tué de chats pour ton sacrifice ? » Je riais en me balançant « Plus sérieusement, j'aime beaucoup discuter avec toi. Et pour me passer sur le corps, c'était une petite blague hein. »

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Le vent – ou plutôt Solveig – amena les deux ennemis à se poser sur une balançoire à l’aire de jeux pour gosse. C’est dingue, mais malgré sa dizaine d’années d’âge mental, c’est la première fois en un mois que le brunet posait ses fesses par ici. Il devrait venir plus souvent, il se sentirait un peu chez lui kouuua. Et là, tout de suite, Solveig lui demanda ce qu’il voulait savoir sur elle. Mmmh. Difficile à dire. C’était un peu intimidant de se dire qu’elle en savait plus sur lui qu’il n’en savait sur elle, puis il allait sûrement répéter les questions débiles qu’il lui avait posé lors de leur murge together. « Je pense que tu en as tué beaucoup. Si un jour on cherche la responsable du génocide des chats sur Terre, sache que je te dénoncerais. » lâcha-t-il super sérieusement quoi, le mec qui ferait tout pour être vu en héros. Puis, il se balança à son tour légèrement, avant d’enchaîner ; « J’aimerais bien dire la même chose, que j’aime bien discuter avec toi et tout, mais la vérité c’est que c’est le trou noir. » Et il pouffa de rire quand elle rappela que l’histoire de passer sur son corps n’était qu’une blague. Dommage. Si une fille comme Solveig l’invitait à passer dessus, j’vous jure que Cody n’hésiterait pas. Enfin siiii mais c’était une façon de parler parce que Cody Bleeker était un méga gentleman quand on y pense, pas du genre à sauter sur le premier cul qui gigote sous ses yeux.

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