∟PLUS ON S'AIME, PLUS ON SE DETESTE✗ Déjà quelques jours que j’avais repris le travail, déjà quelques jours que je m’étais disputé avec Blake pour mieux nous réconscilié, encore plus proche que la fois précédente. Nous avions passé la nuit tous les deux, je m’étais blotti dans ces bras et malgré quelques cauchemars j’avais pu me reposer. Le landemain, il avait reprit la route pour le Summer Camp. Seulement, j’étais malheureuse si je ne le voyais pas pendant quelques jours, ce type était ma drogue et je ne pouvais pas m’en passer. J’avais donc décidé de retourné la-bas pendant mon jour de repos, juste pour le voir. J’avais roulé toute la nuit pour pouvoir être là avec les croissant au petit déjeuner. Une fois sortie de la voiture, j’arrivais au chalet, j’espérais qu’ils avaient laissé ouvert, enfaite il était peut être seul. Je me faisais discrète et je priais pour que la première porte donne sur sa chambre, bingo. Je souris en le voyant endormi, il était si adorable, je posais les croissant sur la table de nuit, m’installant au bord du lit, je caressais ses cheveux. Mon ange, réveille toi.. Murmurais je doucement, caressant sa peau pour pas le brusquer, je me glissais contre lui en m’allangeant.
Son sourire, ses lèvres, son regard me transperçant, je te voyais dans mes rêves, tu hantais mes pensées jour et nuit, pourquoi ? Pourquoi je ne pouvais pas me passer de toi ? Tout ça était trop dur, mon cœur qui se serrait lorsqu'un autre homme t'abordait et mon impuissance face à la situation qui m'énervait plus que tout. Oui, Elysia, je m'étais promis de ne plus jamais aimer après Aurane mais t'étais celle qui m'avais fait rompre ma promesse. « Mon ange, réveille toi.. » entendis-je dire une voix lointaine. Prenant mon rêves pour une réalité, je saisis la main de le femme que je pensais être Elysia et murmurais, encore à moitié endormi : « Elysia.. » Un pressentiment me gagna, je n'aurai pas dû dire ça, le visage d'Arwën apparaissant devant mes yeux lorsque je les entrouvris. Sursautant, je me relevais, demandant : « Qu'est ce que tu fais là ? Désolé je pensais que c'était Elysia ». Mon regard se posa sur les croissants alors posé à côté, le parfait changement de sujet pour éviter encore une dispute. En effet Arwën ne supportait pas lorsque je fréquentais d'autres femmes qu'elle. « T'a apporté le p'tit déj ?! Merci c'est adorable ! Mais t'a du te lever super tôt non ? »
∟PLUS ON S'AIME, PLUS ON SE DETESTE✗ J’avais été de bonne humeur toute la nuit malgré la fatigue de devoir prendre la route, seulement l’idée de le retrouver au petit matin avait suffit à me faire sourire. Malgré la fatigue qui s’emparait de moi, j’allais enfin pouvoir passer un moment agréable avec lui sans dispute, quoi que. « Elysia.. » Non, perdu c’est l’idiote d’Arwën. Le jeune homme encore endormi me prenait pour une autre, puis c’était qui celle là d’abord ? Je sentais déjà le changement d’humeur m’envahir. Il ouvre les yeux, me regardant, je pense qu’il réalise la boulette qu’il vient de faire. « Qu'est ce que tu fais là ? Désolé je pensais que c'était Elysia ». Ahhhhh ! Arrête de prononcer son prénom, je vais faire un masacre là, mais pourquoi j’étais venue ici bon sang. Je ne disais rien, je le regardais pour tenter de ne rien dire qui pourrait lancer les hostilités, je suis son regard sur les croissants. « T'a apporté le p'tit déj ?! Merci c'est adorable ! Mais t'a du te lever super tôt non ? » J’ai juste roulé toutes la nuit pour te voir, pour te faire une surprise et toi tu me parles d’une autre fille, quel connerie ! Toutefois je hoche la tête, silencieuse, il faut bien que je me décide à lui parler, bien que j’ai envie de faire marche arrière. J’ai roulé toute la nuit, je voulais te faire une surprise.
Elle ne faisait que confirmer ce que j'avais déjà deviné, elle avait roulé toute la nuit, s'était fatiguée et tout ça pour m'amener des croissants et être là à mon réveil tandis que moi je la confondais avec Elysia, la grosse boulette. « Arwën.. » murmurais-je, ne sachant pas vraiment quoi dire excepté désolé mais même cela me semblait trop classique, trop peu compte tenu de son geste à mon égard. M'approchant d'elle - tout en gardant la couverture sur moi étant donné que je dormais tout nu à cause de la chaleur – je pris sa main dans la mienne et en caressait le dos avec mon pouce comme pour la réconforter. « Je suis désolé.. Je ne m'attendais juste pas à ce que tu vienne ici, la seule femme autre que toi pouvant venir me réveiller étant.. » je m'étais stoppé pour ne pas prononcer son nom et aggraver les choses. Arwën n'était peut être pas énervé mais elle semblait triste, si ça se trouvait je me faisais des idées mais la culpabilité était bel et bien là et elle ne partirait pas tant que le problème ne serait pas réglé. T'es tout pour moi Arwën mais il y a d'autres femmes qui hantent mon cœur
∟PLUS ON S'AIME, PLUS ON SE DETESTE✗. « Arwën.. » Au moins, il savait qui j’étais bonne nouvelle, y avait du progrès, j’en revenais pas d’avoir fait tout ce chemin pour devoir écouter le prénom d’une autre entre ces lèvres. Il se saisissait déjà de ma main comme pour se faire pardonner, je gardais ma réaction pour moi ainsi que la tristesse qui m’envahissait. Je le laissais faire et je gardais le silence. « Je suis désolé.. Je ne m'attendais juste pas à ce que tu vienne ici, la seule femme autre que toi pouvant venir me réveiller étant.. ». Elysia. Pensais je en baissant la tête, je sais pas ce à quoi à je m’attendais, le coeur à ces envies parfois, seulement lui comme moi ne savions pas voir ce que nous étions l’un pour l’autre. Je voyais les jours avancés et je savais qu’ils nous éloignaient un peu plus l’un de l’autre, cette douleur que j’avais dans la poitrine en cet instant, me laissa sans voix. Pourquoi c’était toujours avec la personne que l’on aimait le plus au monde qu’on ne savait pas parlé. Je comprends, t’inquiète pas. Dis je en retirant ma main de la sienne, je me levais et marchais dans sa chambre, rengeant un peu, ce que je faisais quand j’étais pas apte à m’exprimer. Si tu savais comme c’est dure de faire semblant..
« Je comprends, t’inquiète pas. » et elle se leva pour faire un peu de ménage me brisant un peu plus le cœur. La connaissant par cœur, je savais que lorsqu'elle s'occupait ainsi c'était pour ne pas s'exprimer, parce qu'elle n'arrivait pas à dire ce qu'elle avait sur le cœur. Soupirant, je tendis ma main vers elle et lui dit : « Arwën, reviens ou je me lève et autant que tu le saches, je suis tout nu en dessous ». J'espérais que ceci allait la convaincre de venir se rasseoir, je me permettais de lui avouer ma nudité car entre nous ce n'était rien de ce genre, je ne me voyais pas coucher avec elle, profiter d'elle comme je le faisais avec les autres femmes. Non, aucune ambiguïté de ce côté là. « Il faut qu'on parle » lui avouais-je. Il était temps qu'on mette les choses au clair, qu'elle sache que mon cœur était pris par une autre femme prénommée Elysia – même si je pariais qu'elle l'avait déjà deviné, ou qu'elle était sur le point de le faire. Mon air était sérieux et mon ton dur, il n'appelait pas à la confrontation ni à la discussion. Elle devait venir, je devais tout lui dire, voilà comment ça allait se passer. Fini de tout nier, de tout cacher, les mensonges nous pourrissaient la vie, espérons que la vérité n'aggrave pas les choses.
∟PLUS ON S'AIME, PLUS ON SE DETESTE✗ Je rangeais pour ne plus réfléchir, pour ne plus penser à tout ça, à lui, à elle et à moi au milieu. Je ne savais ps comment affronter cet épreuve, comment on surmonte une douleur comme celle qui creusait un peu plus le trou laissé dans mon coeur. Je ne le regardais pas j’en étais incapable, j’étais envahis pas un flot d’émotions, je voulais me noyé dedans et ne plus avoir à être confronté à cette scène. « Arwën, reviens ou je me lève et autant que tu le saches, je suis tout nu en dessous ». Ces mots ne me firent même pas rire, parce que j’étais au plus mal, j’avais touché le fond, ça devait être lui et moi, même si jamais on avait eu la force de prononcer ces trois mots, on savait non ? Je me retourne et je reste appuyé contre le mur gardant mes distances, le regard vague. Je peux pas.. Murmurais je en levant les yeux vers lui, j’avais pas la force d’être proche de lui, j’allais craqué et je refusais de m’infliger une telle détresse du coeur. « Il faut qu'on parle » Je déglutis, comme ci on avait besoin de mots, j’étais loin d’être idiote, je savais ce qu’il avait à me dire, la douleur était immense, je pouvais que le regarder droit dans les yeux, alors que je savais que je venais de le perdre. Je l’aimais, j’allais le perdre à cause d’elle. Tu l’aimes ? Dis je simplement comme pour conclure ce moment horrible.
« Tu l’aimes ? » me demanda-t-elle, me mettant ainsi mal à l'aise. Parler de mes sentiments n'était pas la chose la plus aisée à faire pour moi, c'était même une épreuve que de me livrer ainsi à une personne. Mais ce n'était pas n'importe qui que j'avais en face de moi, c'était Arwën, j'avais l'habitude de tout partager avec elle, sauf ça. Sauf cette nouvelle personne dans ma vie que je lui avais délibérément caché pour éviter de lui faire du mal, pour ne pas avoir à faire à ce moment où elle me demanderait des explications. Serrant les poings sur la couverture, je tentais de me convaincre que dire la vérité était la bonne chose à faire, mais je n'en eus pas le courage : « Qu'est ce que ça change ? On est pas ensemble elle et moi. » Le cœur qui se serre, la respiration qui s'accélère à la simple prononciation de ces mots. Pas ensemble. Ne m'en fais pas dire plus Arwën, ne nous fais pas du mal comme ça, on avait déjà assez souffert toi et moi, pourquoi vouloir encore aggraver les choses ? On était bien comme ça, à se voiler la face, on avait mal mais pas plus que si la vérité éclatait au grand jour. Je pensais que tout te dire arrangerait la situation mais c'était trop dur. Avouer autant de choses relevait du miracle pour moi.
∟PLUS ON S'AIME, PLUS ON SE DETESTE✗ « Qu'est ce que ça change ? On est pas ensemble elle et moi. » Il ne m’en fallait pas plus pour comprendre que cette réponse voulait tout dire, en même tant si il tenait pas à elle, il aurait pas prit la peine de m’en parlé ni même de prendre ce ton si sérieux. Je lui en voulais d’abandonner la partie, je lui en voulais sans doute de choisir la facilité, plutôt qu’une handicapé sentimentale qui ne savait pas exprimer ce qu’elle ressentait. Je m’en voulais d’être venue, de vouloir savoir, de vouloir avoir mal pour ressentir cette douleur familère, cette seule chose que je pouvais être sure de ressentir. Finalement, je décidais de lui rendre l’appareil, de cacher, de mentir comme on l’avait toujours fait ce qu’on ressentait. Je posais mon regard sur lui, un plus dure et me lançais : J’ai couché avec un garçon, ici, tu sais il est cool. Dis je en faisant de mon mieux pour ne pas m’effondrer. Tu ne savais pas à quel point, t’aimer vallait autant te détester à cet instant, te détester de m’avoir fait t’aimer, te détester de m’infliger cette douleur silencieuse. Je voulais simplement remettre les compteurs à zéro, qu’il comprenne ce que je ressentais.
« J’ai couché avec un garçon, ici, tu sais il est cool. » balança-t-elle sans le moindre remord dans la voix. Relevant la tête tout à coup pour la regarder, effaré, je me demandais si ce qu'elle disait était vrai ou si ça avait été dit simplement pour m'énerver. Imaginer Arwën dans les bras d'un autre me rendait dingue, comme si mon cerveau avait grillé, comme si mon cœur s'était arrêté de battre, comme si tout ce qui voulait sortir de ma bouche était un hurlement, un appel à l'aide. « Si c'est une blague elle est de mauvais goût » lui déclarais-je durement, mon regard lui lançant des éclairs. Ne me dis pas que c'est vrai, Arwën, s'il te plait, cache moi la vérité. Il ne fallait pas que je sache sinon je serais à nouveau capable de dire des choses regrettables, des insultes que je ne pense pas. On s'aime et on se déchire, quelle ironie n'est-ce pas ? Les personnes les plus proches de nous étaient celles qui nous causaient le plus de mal on supposait qu'elles étaient la raison de notre bonheur. « Pourquoi tu me dis ça Arwën ? Pour te venger ? » lui demandais-je alors clairement, ne voulant pas qu'elle se cache derrière une excuse comme l'honnêteté ou une autre belle valeur qui n'avait pas de sens là tout de suite.