KENYA ▬ This summer is gonna hurt like a motherf*cker

"Je n'en doute pas." Oui j'avais vu ses yeux se fermer, sa manière de mordre sa lèvre, Anya n'avait pas eu l'air de simuler je crois pas surtout que son corps avait faillit basculer heureusement que je la maintenais fermement. On s'embrassait une dernière fois tous les deux, les yeux clos, je respirais à fond alors que mes mains grattaient de haut en bas son dos nu. "Bien on reste là mon cœur, on a le temps." Je la serrais fortement contre moi, mon nez dans son cou, je fermais les yeux en prenant une petite pause bien mérité, je sais pas exactement combien de temps nous sommes rester tous les deux à se faire un câlin mais il est vrai que c'était agréable surtout ce moment après l'amour ou on je la câlinais, je l'embrassais à plusieurs reprises c'était d'une tendresse folle seulement la réalité revenait bien vite quand je voyais ma montre. "Bébé, faut qu'on s'habille." Dis-je à son oreille, je la défaisais un peu de moi, l'embrassant tendrement jusqu'à la laisser totalement pour qu'on puisse s'habiller. Personnellement, j'allais rapidement, je fermais le pot de mes petits combattants et me lavait les mains, j'avais chaud, les joues rouges mais l'allure de ma femme était encore pire que la mienne, complètement débraillé.
L'infirmière prenait notre petit récipient, l'examen devait prendre 3h mais il nous faisait passer en priorité alors on attendait 10 minutes dans une salle d'attente ou je répondais à un questionnaire de A à Z sur la maladie, le traitement que j'avais eu, les effets indésirables jusqu'à ce que le médecin arrive. On allait dans la salle, je me posais, l'homme en blouse blanche n'y allait pas par 4 chemins après ce que je lui avais dis, je voulais de l'honnête et j'étais servi. Les bébés? Non je n'étais pas assez fort, j'avais une chance sur 3000 c'était énorme pour ne pas dire infaisable, ma mine se refermait de plus en plus sans compter que les antécédents de ma femme y passait, sa grossesse nerveuse prouvait que son utérus était un peu hostile à la grossesse potentielle ce qui alourdissait nos chances de conception alors quand on ressortait de la salle, j'avais juste envie de me défouler, de frapper dans un truc, j'étais en colère contre moi, contre la maladie, en colère car jamais je ne serais normal.

Nous étions enfin sorti de la petite salle, complice et amoureux. Dans la salle d'attente, j'aidais Kenny à remplir les formulaires, lui indiquant quelques petites choses qu'il avait oublié avant que nous nous retrouvions dans le bureau du médecin, qui avait un air grave sur le visage. Il nous disait que faire un enfant serait difficile. Je n'avais pas peur, parce que lorsque j'étais tombé enceinte d'Alessia, à ce moment aussi c'était difficile pour nous. Une fois sortie du bureau, Kenny avait l'air énervé, il ne me parlait pas, s'en voulait. Je le prenais dans mes bras en caressant son dos et en déposant un baiser sur son épaule dénudé 1 chance sur 3000, il te reste plus qu'à me faire 3000 fois l'amour ... my body is ready dis-je en me collant contre lui , amusé. Allez t'inquiète pas Kenny, la première fois aussi c'était compliqué et t'étais en plein traitement, laisse le temps à ton corps puis on s'était laissé du temps, on veut pas que je tombe enceinte demain je caressais son visage pour le regarder, avec un petit sourire, repoussant ses petits cheveux qui tombaient sur son visage. Mon nez se frottait au sien, alors que je l'embrassais une infirmière venait nous voir Excusez moi, monsieur et madame Kovalevski-Kataïeva, votre dossier a été mélangé à un autre patient, le médecin vous attend de nouveau nous retournions dans le bureau, le médecin se confondait en excuse et revint sur ses paroles pour nous annoncer que même si le chemin serait peut être long, c'était beaucoup moins important que ce qu'il nous avait annoncé. De nouveau nous sortions, je souriais en regardant Kenny Tu vois, moi j'ai confiance en tes petits Kenny et lorsque nous entrions dans l'ascenseur, je l'avais poussais dedans en mettant la main au paquet. Alors c'est quand qu'on commence à en mettre un en route

J'étais énervé contre moi, contre ce que la vie avait pu me faire, je voulais des enfants, je voulais avoir des petites têtes blondes qui venaient m'énervé pendant que j'étais au boulot, qui m'appellerait pour me demander de l'aide avec leurs devoirs ou encore les voir se battre devant nos yeux de parent avec Anya sans qu'on dise rien parce que nous même on saturait mais je crois que tout ceci n'était pas pour nous. J'avais envie de craquer, de casser cette vitre devant mes yeux même quand Anya me parlait je me calmais pas, j'étais à la fois anéanti et en colère. "Je…" Je savais pas quoi dire, Anya m'embrassait doucement alors qu'une infirmière venait nous interrompre pour nous dire qu'il y avait un souci avec mon dossier. J'en revenais pas, quand on était dans la salle, ce qui se passait semblait si irréel. Il y a quelques secondes j'étais presque un homme stérile, là je devenais un homme qui pouvait faire des enfants mais qui aurait des difficultés. Dans l'ascenseur après l'entrevu, je laissais Anya parler, j'avais rien dit depuis tout à l'heure, me fallait du temps pour encaisser. "J'en reviens pas." Elle me poussait, me mettant la main en bas, mon sourire se dessinait puis mon rire face à sa phrase. "Ne fais pas ça pour moi." Oui j'avais l'impression que c'était ça, tout à l'heure, elle me disait qu'on avait dit qu'elle ne serait pas enceinte tout de suite puis là limite elle était prête à avoir un bébé, c'était donc pour moi? Je voulais que ça vienne d'une envie, qu'elle se sente prête à avoir cette grossesse, qu'elle se sente à l'aise. "Puis je pars à New York en septembre, tu vas m'en vouloir si tu es seule et je crois que j'ai compris la leçon de la première fois."

Je souriais, taquine tout en le poussant dans l'ascenseur, une main stratégiquement bien placé et enfin, il riait. Tandis que mes lèvres allaient se poser sur les siennes, ce qu'il me dit me fit reculer la tête. Que je ne fasse pas ça pour lui ? Il savait ce que je pensais de tout ça, il savait que ce n'était pas mon désir d'avoir une grande famille contrairement à lui. Il savait qu'Alessia, c'était plus pour lui qu'une envie soudaine de maternité. Alors oui, j'étais heureuse avec ma fille aujourd'hui et je suis certaine que je le serais demain avec un deuxième enfant de lui, mais certes, pour l'instant, ce n'était pas mon envie première. Je regrettais par moment notre vie à deux, notre insouciance du départ, insouciance que nous ne pouvions plus avoir, alors avec un deuxième enfant, nous en aurions encore moins. Pour le coup, je me reculais un peu, cessant toutes mes bêtises. T'as raison, j'ai pas envie de passer ma grossesse seule encore une fois avais-je envie de rajouter mais je ne le fis pas. Pour le coup, je restais sage, croisant les bras contre ma poitrine en attendant que les portes ne s'ouvrent. Bon j'ai faim moi , on s'arrête quelque part ?

Douche froide. Anya se reculait, c'est à peine si elle me regardait, elle me touchait même pas. Génial, elle pouvait au moins faire semblant non? Je sais pas on sortait d'un rendez-vous médical qui m'avait annoncé une mauvaise nouvelle et elle, bien elle ne se tracassait même pas à prendre des pincettes ou non, elle était naturelle, montrant quand elle n'était pas contente ou qu'il y avait un souci. Parfois j'avais envie qu'elle fasse l'hypocrite, qu'elle me sourit même si elle ne le pensait pas. "Ouais ou tu veux." Je la suivais jusqu'à la voiture, cette fois je prenais la place du conducteur parce que j'avais une bonne raison comme ça pour ne pas parler, pour rester bien silencieux. A l'intérieur, je lançais de la musique comme bien souvent alors qu'on se mettait en route pour aller déjeuner sur la grande avenue.

Je n'étais pas ce genre de femme à faire semblant. Lorsque nous pensions que Kenny était quasiment stérile, j'avais tenté de le rassurer, de l'adoucir, puis lorsque le médecin nous avait informé de la petite erreur, j'avais été joueuse pour le faire sourire, pour qu'il se déride, mais il m'avait mit un stop en me disant ça. Je devais faire quoi ? Lui sourire ? Faire l'hypocrite ? Constamment, je faisais des efforts, j'allais vers lui, j'étais douce, ce n'était pas dans ma nature et il le savait très bien. Alors pourquoi me repousser ? Pour le coup, j'étais resté tranquille, au fur et à mesure que notre relation avancé, j'avais l'impression de faire des efforts seule mais cette fois ci, je restais dans mon coin, je n'avais pas à m'excuser d'être moi. Montant dans la voiture, je ne disais rien moi aussi, je regardais juste les paysages arides de l'Arizona défiler devant nous jusqu'à ce que nous nous arrêtions dans une petite brasserie de la ville. Il faisait terriblement chaud, alors je redressais mon haut, sur mon ventre, tout en commandant quelques chose de frais, une salade d'avocat et un grand verre d'eau de source fraîche. Je regardais les alentours, posant quelques fois mon regard sur Kenny tout en me faisant un peu d'air

Si elle ne parlait pas, moi non plus même dans la brasserie je regardais la carte choisissant une bonne salade avec des tomates et de la mozzarella, je prenais aussi un petit steak avec et une bière. J'avais pas vraiment faim, je voulais juste prendre des forces vu qu'apparemment je ne serais jamais cet homme fort que j'aurais du être, je serais vulnérable et fragile jusqu'au bout. New York nous hantait tous les deux, même en vacance, même pendant qu'on était cesser être bien ensemble, penser à autre chose, penser à nous, ma décision ainsi que la sienne revenait en pleine tête. Je prenais une aspiration face à mon plat que j'attaquais, personne décrochait un mot, je n'attendais rien d'Anya après plus de deux ans je savais comment elle était, qu'elle n'avait pas envie de dire ou faire des choses qu'elle ne voulait pas et quelque part j'admirais ça mais parfois je me disais aussi qu'il était bon de mentir, bon de faire semblant par amour au moins, j'avais vu ses yeux aussi quand j'avais dis que je voulais pas qu'elle soit seule pour sa grossesse c'est limite si elle ne se disait pas encore. Encore une grossesse seule, déjà que je lui en avais imposé une première. "C'est bon ici, ça s'appelle comment?" Je penchais ma tête pour essayer de voir l'enseigne mais en vain.