No One Cares

« No One Cares »

L’ambiance n’était tellement plus là même depuis le début de leur rencontre. Ça avait d’abord été rempli de mal à l’aise, ensuite encore plus de mal à l’aise mais maintenant c’était beaucoup plus calme. C’était toujours comme ça avec Matthiew, il se donnait comme excuse qu’il n’était pas bon avec les mots. « C’est vraiment génial que tu écrives, et si c’est toujours comme ça, je m’abonne à tes shows! » Il s’était mis à rire. La si douce Alice n’aimerait peut-être pas leur show.
 
« -Non pas vraiment, il y a des balades mais ce n’est vraiment pas ton genre... » Avait-il dit toujours en rigolant. S’imaginant Alice dans le terreplein à les écouter. Pas très crédible. « -Enfin je crois… » Avait-il continuer pour ne pas la vexer.

« Je sais, mais je n’ai pas de moyen de me sortir de ça. » L’ambiance avait légèrement changé. « Et ne dis pas ça, on ne sait jamais… » avait continuer Alice avant qu’il ne puisse dire un mot.

« -Alice, il y a surement un moyen de t’en sortir, mais tu ne le vois pas. » Avait-il dit calmement. « -Tu n’es pas la seule dans cette situation, et d’autre gens ont fini par s’en sortir. » Matthiew essayait de peser ses mots pour ne pas lui faire peur, ou lui donner l’impression de reproche. Il ne la jugeait pas il ne voulait tout simplement pas qu’elle soit plus blesser qu’elle ne l’était présentement. Que ce soit physiquement ou mentalement.

« -Je ne lèverai jamais la main sur quelqu’un je te le promets. » Avait-il dit sérieusement en regardant droit dans les yeux Alice.

On parlait un peu de sa chanson, sa musique, son groupe, et ça me faisait du bien. Quand je parlais de mes problèmes, j’en oubliais qu’il était possible d’avoir de conversation simple, sans tracas. J’avais adoré la chanson qu’il m’avait joué et je me demandais d’ailleurs à quoi servait les autres membres de son groupe. J’aurais aimé l’entendre encore et encore. Lui, sa guitare et sa voix, rien de plus. Il rit lorsque je lui dis que j’aimerais aller à leur spectacle, comme si ce n’était absolument pas possible. Il dit que ce n’était pas mon genre et je croisai immédiatement les bras sur ma poitrine et fronçai les sourcils. « Et d’où tu connais mon genre de toute façon? Je suis peut-être une grande rockeuse et tu ne le sais pas! » Bon ce n’était pas du tout crédible, mais c’était pour le principe. Je préférais carrément ce qui était plutôt calme. Malheureusement pour moi, ce sujet ne continua pas jusqu’à l’infini, effaçant ainsi ce sujet si sérieux et déprimant de plus tôt. « Je ne les vois pas?? » Je ris nerveusement, bordel il ne comprenait pas. « Tu crois que je fais quoi depuis 3 ans? Je ne fais que penser à ça Matt, je cherche des solutions, mais il n’y en a aucune sans conséquence. » Je les avais tous évalué et aucune n’était possible pour moi. Je savais que je n’étais pas la première, et je me demandais d’ailleurs comment elles avaient fais pour s’en sortir. « Je sais… comme la plupart des gens oui… » J’avais confiance en lui bien sûr. Et je savais que ce n’était pas tous les hommes qui étaient comme mon mari. J’avais simplement mal tombé, ou j’avais engendré ça peut-être.

« No One Cares »

Le jeune homme avait baissé les yeux vers sa guitare qu’il tenait toujours sur lui. Il avait par contre arrêter de gratter les cordes trouvant que ça n’avait plus sa place. Matthiew se sentait mal pour Alice, il voudrait tellement pouvoir l’aider. Du moins la soulager de ce fardeau qu’elle avait sur les épaules. Il savait bien qu’elle en avait probablement marre de ce que son mari lui faisait. « Tu crois que je fais quoi depuis 3 ans? Je ne fais que penser à ça Matt, je cherche des solutions, mais il n’y en a aucune sans conséquence. » Des conséquences ? Pour elle il n’y en aurait pas.

« -Alice, tu as peur de quelque chose qui n’arrivera pas. Il n’y aura aucune conséquence quitte à te protégé s’il s’approche trop de toi. » Avait-il dit en jetant un coup d’œil sur elle. Il commençait vraiment à être fatiguer. Son lit l’appelait de façon assez convaincante.

« -Tu sera toujours la bienvenue chez moi, j’adore te parler. Maintenant qu’on s’est vu on va pouvoir aller voir les étoiles ensemble… Mais pas se soir. » Dit-il en baillant.

Il alla porter sa guitare sur son trépied avant de revenir sur son lit. Entre temps il reçut un message de sa sœur Heidi qui lui disait qu’elle n’allait pas rentrer. Elle était avec une amie. Il l’aurait bien appeler mais il trouvait que se serai impoli devant Alice.

« -Tu sais, tu peux dormir ici pour cette nuit et rentré plus tard. Même si… » Il regarda l’heure. Il était presque cinq heure. « -Le jour va se lever bientôt. C’est pour toi, mais moi je meurs de fatigue, ma sœur n’a pas l’intention de rentré ce soir… Donc le lit est libre pour toi. » Il bailla de nouveau et se frotta les yeux, il ne voyait plus très clair.

« Mais il y en a plein! Si je le laisse, je perds mon seul et premier amour… je tiens à lui! Et si… s’il se fait arrêter et sort après, je ne sais pas comment je pourrais me protéger… il n’y a aucune issue Matt. » Je soupirai ensuite, comprenant que peu importe ce que je disais, il ne pouvait pas comprendre, ni se mettre à ma place. On ne voyait pas les choses de la même manière et c’était normal, puisqu’on n’avait pas les mêmes expériences. J’étais touchée qu’il me dise que j’étais à présent la bienvenue chez lui. Toutefois, j’étais certaine qu’il préférait la simplicité de nos conversations auparavant. Ce n’était pas le meilleur genre de soirée pour une première rencontre. Je souris alors lorsqu’il parla des étoiles. « Merci beaucoup, ça me touche! Et ça sera avec plaisir pour les étoiles, j’ai hâte! » Il n’y avait pas beaucoup de personnes qui acceptaient de passer une soirée, voir une nuit, étendus sur le sol à simplement regarder les étoiles, pourtant, cela m’apportait tant. Je remarquai ensuite qu’il semblait très endormi. C’est vrai qu’il devait être plutôt tard, et je devais d’ailleurs l’embêter. « Oh oui bien sûr, je suis désolée de t’avoir appelé comme ça, il est tard et je te dérange. Je te laisse dormir et je crois que je vais accepter ton invitation, je rentrerai chez moi plus tard… merci encore. » Il était encore trop tôt pour rentrer chez moi, et je ne savais pas réellement quand les effets de l’alcool étaient totalement dissipés.

« No One Cares »

Matthiew avait pincé des lèvres lorsque Alice lui avait dit « Mais il y en a plein! Si je le laisse, je perds mon seul et premier amour… je tiens à lui! Et si… s’il se fait arrêter et sort après, je ne sais pas comment je pourrais me protéger… il n’y a aucune issue Matt. » Il ne voulait pas lui répondre. Il savait qu’avec l’heure avancé dans la nuit il allait surement manquer énormément de tact et pourrait blesser Alice. Il n’était pas d’accord avec elle mais préférait se taire. De toute façon il n’avait pas l’intention de ne plus la voir. Il était attaché à elle. Il voulait la protégé.

« Merci beaucoup, ça me touche! Et ça sera avec plaisir pour les étoiles, j’ai hâte! » Il lui avait sourit. « -Moi aussi j’ai hâte » Il n’avait plus la force d’avoir de très longue discussions.

Il s’était couché sur son lit, regardant le plafond pour essayer de rester réveiller. Ce n’était pas la meilleur des idées, il tourna la tête néanmoins lorsque Alice avait parlé. « Oh oui bien sûr, je suis désolée de t’avoir appelé comme ça, il est tard et je te dérange. Je te laisse dormir et je crois que je vais accepter ton invitation, je rentrerai chez moi plus tard… merci encore. »

« -Tu ne me dérangera jamais Alice, mon portable est ouvert vingt-quatre heure sur vingt-quatre, hésite pas à m’appeler si tu as un problème, je serai toujours là pour prendre l’appel. Prend tout ton temps pour rentrer chez toi, tu me donneras aussi des nouvelles dès que tu es chez toi d’accord ? » Le jeune homme sentait ses paupières lourdes prêtes à se fermé dans les minutes suivantes.

Mon ami n’avait pas continué sur le sujet des conséquences. Soit il voyait enfin que j’avais raison, soit il n’était pas du tout d’accord, mais voyait bien que ça ne donnait rien de continuer là-dessus, on avait chacun nos opinions. De plus, il se faisait tard et il ne devait pas être en état d’argumenter beaucoup. Je l’empêchais de dormir et je m’en rendais compte, oubliant qu’on était la nuit. Personnellement, je n’étais aucunement fatiguée, mais je devais attendre plus tard. Je sortirais mon portable une fois qu’il serait endormi ou je ne sais quoi, mais je ne pouvais partir tout de suite. Je lui souris simplement alors qu’il me dit qu’il avait hâte aussi. Matthiew était vraiment adorable et j’étais touchée qu’il soit venu me chercher ce soir. On ne se connaissait pas tant après tout, mais je me sentais proche de lui. J’hochai ensuite de la tête, lui promettant ainsi de lui envoyer un message lorsque je rentrerais chez moi. Puisqu’il était tard, je supposais qu’il allait beaucoup dormir, donc je partirais probablement avant son réveil. « Merci pour tout… Bonne nuit Matthiew. » Je m’étendis ensuite, fixant le plafond. Je savais que mon ami allait s’endormir rapidement, ça se voyait. Pour ma part, le silence me calme et je commençai moi aussi à m’endormir lentement.