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No One Cares

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« No One Cares »

Matthiew n'était vraiment intéressé à manger ce qu'il avait commandé. Jouant plutôt avec sa nourriture que la manger. Il regardait la jeune demoiselle devant lui, sans trop la fixer pour ne pas la gêné.

« -Alice arrête s'il te plaît, tu n'es pas non plus la mocheté du campus. Tu es jolie.» Avait-il dit sur son habituelle ton sérieux.

Lorsqu'il avait parlé de femme battue. Matthiew avait vu le visage d'Alice changer du tout au tout. Il se sentait mal d'avoir abordé le sujet, peut-être avait-il quelqu'un qu'elle connaissait qui avait été victime ou pire ... Elle. Il espérait que se sois faux. Pas sur le campus, pas une étudiante victime. Il surpta Alice, si elle n'avait pas de marque. Avec ce que Mia lui avait montré la semaine suivant le bal. Matthiew était plus touché par le sujet qu'il ne l'avait été auparavant.

« -Ça va Alice . » Avait-il demandé inquiet de la voir comme ça. Aussi vulnérable devant lui. Il aurait bien voulu lui montrer de l'affection mais leurs relations n'en étaient peut-être pas là.

« -Est-ce que tu ... » Il n'avait pas été capable de finir sa phrase, et si elle répondait oui. C'était évident le pourquoi elle ne voulait pas rentrer chez elle.
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    Je ne pus m’empêcher de rougir et baisser mon regard sur mon assiette alors qu’il dit que j’étais jolie. J’avais de la difficulté à prendre les compliments, ou n’importe quel commentaire sur moi en fait. J’étais assez bonne pour me juger. Je passais assez de temps à penser à tout cela. Je murmurai un léger «merci» en me concentrant à mon tour sur mon plat. Même si ce n’était pas le restaurant le plus classe en ville, je trouvais ça merveilleusement bon, peut-être parce que j’étais affamée. Il me sortit de ma bulle en parlant du journal. Pourquoi? Était-ce le hasard? Ou quelque chose qui me poussait à en parler. J’avais récemment confié mes problèmes en quelqu’un, mais je n’avais pas plus envie de changer quoi que ce soit. Je ne sais pas quelle tête j’avais suite à cela, mais Matthiew intervint. Je relevai la tête et me rendit compte que mes joues étaient à présent envahie de larmes. Merde. Il allait me prendre pour une folle trop émotive. Mais pourtant, j’étais totalement normale. « Oui oui ça va. » Je passai rapidement mes mains sur mes joues pour les sécher, essayant de me reprendre. Je devais penser à autre chose, mais mon ami commença une question, et ça m’intrigua à mon tour. Je pris une grande respiration et recommençai à manger, comme si de rien n’était. « Est-ce que je… quoi? »
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« No One Cares »

Matthiew avait du mal avec la réaction d'Alice. Un moment elle était en larmes et l'autre elle fessait comme si de rien était. Le jeune homme était un peu sceptique. Cachette-t-elle ses sentiments parce qu'elle ne connaissait pas la personne devant elle. C'était peut-être ça. Matthiew était du genre à se cacher derrière une façade devant des gens qu'il ne connaissait pas. Il avait l'air d'un mec qu'on approche même pas avec une perche, tellement il était sérieux et sans émotion. Cette façade était complètement détruite lorsqu'on apprenait à mieux le connaitre, il était quelqu'un d'aimable et généreux.

« -Est-ce que tu es une victime ou tu connais quelqu'un ? » Demanda-t-il par curiosité. Il se sentait mal pour Alice qui était à première vue touchée par le sujet. De près ou de loin Matthiew voulait être à l'écoute, il n'était pas du genre à juger les autres. En réalité il détestait faire aux gens ce qu'il détestait recevoir des gens. Il n'était pas bon avec les paroles mais savait écouter avec le plus grand des respects.

« -Tu sais Alice, je t'apprécie. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Je ne suis pas quelqu'un qui juge tu peux avoir confiance en moi. Si tu ne veux pas parler ça me va aussi. » Avait-il dit le plus calmement possible. Il ne voulait pas la brusquer ou quoique se sois. Il voulait qu'elle se sente en confiance avec lui. Que tout ce qu'il dirait resterait entre les deux.
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    Est-ce que je pouvais encore lui mentir? On m’avait déjà dis que j’étais nulle pour mentir, mais pourtant, personne n’avait découvert mon secret. Sois les gens ne comprennent pas, sois ils préfèrent ignorer. C’est vrai que c’est tout de même lourd comme sujet. Ce n’est habituellement pas le sujet premier lorsqu’on rencontrait premier, mais comme s’il se doutait de quoi que ce soit, Matthiew l’avait amené. J’aimerais revenir une minute en arrière et simplement approuver ces paroles, cela aurait été bien plus simple. Toutefois, avec ma réaction, je ne pouvais nier que cela me touchait grandement. Je ne savais quoi lui répondre. Je devrais peut-être inventer l’histoire d’une amie. De cette manière, ce ne serait pas moi, et il ne tenterait pas de me sauver. Je secoue négativement de la tête à sa question. Je n’avais pas envie de répondre. Surtout, je savais que ma voix allait me trahir, ou je dirais n’importe quoi. Je pris une longue gorgée de mon eau, essayant de trouver un nouveau sujet pour faire dévier la conversation. Malheureusement pour moi, Matthiew renchérit là-dessus. Il ne voulait pas qu’il m’arrive quelque chose, si seulement il savait. « C’est trop tard… ne t’inquiètes pas. » En effet, il était trop tard pour croire que je vivais paisiblement, sans trouble. Toutefois, avec les années, j’avais appris à supporter, et même à éviter.
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« No One Cares »

Matthiew avait arqué un sourcil, perplexe par ce qu'Alice venait de lui dire « C’est trop tard… ne t’inquiètes pas. » Ces mots tournaient et retournaient dans sa tête. Était-il possible ? Celle avec qui il correspondait depuis des semaines était une victime ? Est-ce qu'il assumait ce qu'elle venait de dire. Allait-il laisser tomber l'affaire... Il voyait bien qu'elle ne semblait pas prête à aller sur ce terrain glissant. Elle avait été si émotive avec les quelques paroles que Matt avait fait allusion. Il ne pouvait pas en rester là.

« -Alice, sois honnête, pour qu'elle raison tu ne peux pas retourner chez toi ? » Avait-il dit en chuchotant comme si des oreilles indiscrètes auraient pu les écouter. Matt se pensait peut-être dans un film. Un très mauvais film ou à faible budget. Ou peut-être même les deux.

L'appétit n'y était vraiment plus avec ce qu'Alice sous-entendait. Matthiew avait même une envie de vomir. Ses yeux avaient dirigé vers l'heure sur l'horloge derrière le bar ou étaient la caisse. Il était presque trois heures du matin. Le café de Matt était froid à présent. Il fit un signe à la serveuse pour qu'elle vienne y mettre un réchaud et de l'eau dans le verre d'Alice. Elle fit un signe à son tour. Un peu plus et elle leur demandait de se servir eut même.

« -Son pourboire ne sera pas énorme en tout cas. » Avait murmuré Matthiew disant à voix haute ses pensées.
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    J’aimerais à présent disparaitre. Ou peut-être me lever et courir, mais ça serait une mauvaise idée. De toute façon, où est-ce que j’irais. Je ne connaissais pas les environs, et je n’étais pas proche de chez moi. De plus, il était trop tôt pour rentrer. Il était à peine 3 heures. J’avais pensé rentrer lorsque mon mari commençait, vers 7 heures environ. Je pourrais par la suite dormir tout l’avant-midi et aller à mon cours plus tard. Je devais donc attendre, je m’étais mis dans le pétrin à réagir comme ça. J’aimerais être capable de rester indifférente, mais cela m’est impossible. Déjà que j’ai de la misère à vivre cela quotidiennement, cela me fait encore plus rager de voir que je ne suis pas la seule. J’aimerais pouvoir garder tout le mal du monde pour moi et supporter, afin que les autres aient bien. Malheureusement pour moi, il renchérit à nouveau, me posant une question. Je pouvais toujours répondre sans parler de ça directement. « Il n’accepterait pas que je rentre dans cet état. » Cela n’était que la réalité, aucun mensonge et j’en étais bien heureuse. Peut-être laisserait-il tomber le sujet, voyant que je gardais mes réponses vagues. J’avais peur qu’il me juge à présent, qu’il n’ait plus envie de me parler. Finalement, il détourna son attention sur une autre chose : la nourriture. Pour ma part, j’avais fini mon assiette et attendait que la serveuse revienne. Il décida de l’appeler, mais celle-ci n’avait pas l’intention de nous servir. Je ris nerveusement à son commentaire. « Ça doit être chiant travailler la nuit avec des gens qui ont bu aussi… » Heureusement pour elle, on ne devait pas être les pires clients qu’elle ait eu.
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« No One Cares »

La fatigue commençait à se faire sentir pour le jeune homme. Il était réveillé depuis un moment, il avait continué à faire le ménage dans sa chambre de la résidence pour son déménagement. En plus qu'il avait répété avec les gars de son groupe. Il ne dormait pas énormément depuis quelque temps. La fin de l'année se faisait sentir pour le jeune homme. Il se sentait très impatient. Surtout avec les réponses brèves d'Alice. Elle cachait quelque chose, il le savait, il le sentait. Elle ne voulait pas tout lui dire. C'était normal il se connaissait mais en même temps il se connaissait si peu.

« -Qu'est que tu veux dire qu'il n'accepte pas que tu rentres dans cet état.» Avait-il demandé à Alice.

Il ne savait pas trop s'il pouvait pousser sur les questions ignorant ce qu'elle avait dit à propos de la serveuse. Il ne pouvait pas croire qu'elle se souciait de la serveuse alors qu'elle avait peur de rentrer chez elle après une soirée entre copains. Il ne la comprenait pas.

Matthiew fit un signe à la serveuse qu'il voulait la facture. Il voulait sortir prendre l'air. Peut-être que son cerveau pourrait se réveiller un peu avec l'air frais.


« -Je reviens. » Il ne prit même pas la peine qu'Alice réplique et alla payer l'addition au comptoir. C'était tellement si peu ce que Matt pouvait lui offrir. Il était revenu à la table après la transaction.

« -On va se promener dehors.» Avait-il lancé en faisant signe à Alice qu'elle pouvait se lever et marcher devant lui. Il ne voulait pas qu'elle se sente prisonnière avec lui. Il avait seulement envie de savoir ce que cachait Alice. Enfin si elle voulait bien lui dire.
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    Qu’est-ce que je veux dire par là? Rien. Absolument rien. J’aimerais qu’il oublie ce sujet et qu’on parle de n’importe quoi, comme lorsqu’on s’écrivait auparavant. J’adore cette simplicité, pas de tracas comme présentement. Je n’ai pas spécialement envie de tout lui expliquer, cela le troublerait, alors que c’est la première fois qu’on se voit. Je décidai donc de répondre tout aussi vaguement. « Il n’aimerait pas, donc j’en aurais les conséquences. » SVP, qu’il arrête de me demander plus. Il ne veut pas savoir, il ne veut pas tout savoir. Personne ne veut. Ils préfèrent vivre dans leur monde tout rose sans problème. C’est mieux pour leur moral. Finalement, il me dit qu’il revenait, et se leva. Je croyais qu’il allait à la salle de bain, mais non, il alla payer et je soupirai un peu. On n’était pas à un rendez-vous, je pouvais très bien payer. Je grommelai un «merci» lorsqu’il revint, et m’invita à aller se promener dehors. C’est vrai que ce n’était pas génial ici, en plus il y avait la serveuse qui allait sûrement nous embêter puisque nous avions terminé. Je me levai donc et sortis à l’extérieur, alors que Matthiew me suivait. Je m’arrêtai après quelques pas et levai la tête vers le ciel, souriant en voyant les étoiles, mais j’eus la tête qui tournait un peu, en voyant ce grand espace. Je m’accrochai au bras de mon ami qui était maintenant à côté de moi, et recommençai à marcher en silence.
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Ils marchaient dehors. L'air frais avait fait un bien fou à Matthiew. Comme s'il avait reçu une baffe sur le visage. Il repassait la phrase d'Alice encore une fois plusieurs fois. « Il n’aimerait pas, donc j’en aurais les conséquences. » Il ne savait pas s'il avait le droit d'avancée sur ce terrain qui semblait assez sinueux. Il avait soupiré légèrement. Il n'y avait pas beaucoup d'action près du restaurant comme s'il avait été mis à l'écart du reste de la ville. C'était très apaisant. Les étoiles étaient à la vue comme une énorme toile magnifique. Les nuages cachaient si peu les étoiles laissant celle-ci raconter leur histoire. Matt levait la tête pour les observer. Puis baisait la tête pour voir si Alice était toujours près de lui. Le silence planait toujours.

« -Lorsque j'étais jeune, j'ai subi d'intimidation et de moquerie. Mes parents ont dû changer mon nom. Avant on m'appelait Jan*, mais tout le monde s'amusait à m'appeler Jean. On se moquait de moi. J'en arrivais de l'école complètement démoli. Comment les jeunes peuvent être cruelles. » Il avait brisé le silence avec un aveu qu'il ne disait pas à grand monde. Ce n'était pas un secret très douloureux, mais c'était le genre de chose qu'il n'aimait pas particulièrement abordé.

« -Mon frère en a subi encore plus que moi, il se faisait battre à l'école. Disons que quand on est nouveau sur le sol américain ce n'est pas super évident. » Avait-il continué un peu perdu dans ses pensés. « -J'ai tout fait pour protéger ma soeur, je n'avais pas envie qu'elle subisse ce qu'on avait subis. Je crois que c'est pour ça que notre relation est si forte. »

Le prénom.:
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    Je marchais tranquillement, puisque l’alcool était toujours un peu présent dans mon corps. Il faisait un peu froid, mais je n’avais rien à me mettre, alors je ne me plains pas. Je n’avais pas l’habitude de sortir si tard, sauf pour observer les étoiles. Toutefois, ce n’était jamais ne pleine ville et j’apportais toujours des couvertures. Cette fois-ci, je n’avais bien sûr pas prévu cela. J’étais bien trop concentrée à poser un pied devant l’autre, ne trouvant pas le silence lourd. Matthiew pris la parole après un moment, et se confia étonnement. Je ne sais pas s’il faisait ça pour que je me confie à mon tour après, ou simplement parce qu’il en avait besoin. Je l’écoutai attentivement, ne disant pas un mot. On avait tous nos problèmes, personne n’était parfait apparemment. « Oh je suis désolée, les jeunes ne font tellement pas attention… » C’est vrai que quand on est enfant, on ne fait pas attention à ce qu’on dit, et si cela peut blesser l’autre. Je souris un peu lorsqu’il me parla de sa sœur. Il semblait effectivement assez proche d’elle. J’aimerais tellement avoir un frère qui s’occupe de moi de cette manière. « C’est génial pour elle, tu as l’air d’être un bon frère. » J’étais quelque peu jalouse. Je n’avais jamais aimé être enfant unique, mais c’est le genre de chose qu’on ne choisit pas. En fait, on ne choisit pas tant de chose dans la vie. On ne choisit pas notre famille, ni nos amours je crois. Ils nous viennent tout simplement, comme s’ils étaient fais pour nous. Et ils restent, même malgré les problèmes. Je pris une grande respiration avant de me confier à mon tour. « Ça l’a commencé il y a trois ans. » C’était peut-être simple et vague, mais c’était un début.
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