KENYA + Indian summer

Il me connaissait assez pour savoir que c'était le genre de chose que je n'aimais pas, je le lui avais déjà dis qui plus est que je n'aimais pas planifié mais là encore, ça devait faire parti d'un "plan" du genre, j'ai proposé, elle a pas voulu, elle pourra pas m'en vouloir, une connerie dans le genre. Alors je partais me coucher après avoir mit les assiettes à l'intérieur. Brossage de dent, puis au lit. Son bonne nuit m'était assez amer. Il ne me prenait même pas dans ses bras comme d'ordinaire, je ne le sentais pas se mettre contre moi, en petite cuillère. Okay, y'avait un soucis. Je commençais sérieusement à en avoir marre, honnêtement. Dans la nuit, je n'avais même pas entendu Alessia, non, je dormais bien et c'est lorsque je me réveillais que je vis la petite entre nous deux. Je fus d'abord surprise de la voir, un peu effrayé, parce que je ne me souvenais pas m'être endormie à ses côtés. Dis donc, c'est que maintenant, elle arrive à escalader un lit en barreau assez haut, mais qui plus est sans rien voir, c'est plus un enfant, c'es un singe. Soit, j'en demandais pas plus, j'étais encore un peu endormie. Je me levais directement pour aller dans la salle de bain prendre ma douche, puis je m'habillais bien rapidement. En l'espace d'une soirée, j'avais l'impression qu'on s'était éloigné, lui et moi. Aujourd'hui c'était la fête des pères, je regardais Kenny, me disant que lui prenait pas la peine de me faire la fête des mères, ne prenait pas la peine d'acheter un cadeau, de faire quelque chose de spécial bien que je sois la mère de sa fille unique, alors merde, pourquoi je devrais le faire moi ? Sauf qu'intelligemment, je me suis dit qu'au contraire, j'allais le faire pour lui montrer que ça fait plaisir et que moi ça faisait deux ans qu'il m'en privait. Alors je lui commandais un petit déjeuner qu'il aimait avec des pancakes, des crêpes, des céréales, mais aussi des choses salée comme en Angleterre. Je sortais de ma valise un paquet cadeau, c'était une montre, une belle montre de collection qu'il avait regardé lorsque nous faisions les magasins un jour puis je la lui posé à côté de son assiette avec une petite carte ayant écrit " Bonne fête papa " dessus, puis je m'installais à la table du petit déjeuner que j'avais dressé sur le balcon encore une fois, baissant un peu les stores blanc pour quel le soleil ne nous agresse pas les yeux.

J'avais passé une nuit un peu difficile entre Alessia qui venait contre moi et ses cauchemars, je peux vous dire que je n'avais pas beaucoup dormis, d'ailleurs je ne comprenais pas pourquoi elle se réveillait autant la nuit, elle me touchait le visage, je lui faisais un câlin pendant quelques minutes puis elle redormait mais pourquoi? En tout cas quand j'ouvrais les yeux, je me sentais bien, j'étais pas trop crevé comparé à hier soir. La petite contre mon cou, je lui caressais le dos en tournant un peu mes yeux vers la place vide de mon épouse, elle était réveillée surement, nous on était souvent dernier. "Bonjour." Dis-je en rejoignant Anya sur le balcon, je tenais notre petite puce qui émergeait contre mon épaule. Les yeux gonflés, le coté moue, Alessia et moi on se ressemblait tellement en cet instant. Je déposais un baiser sur la joue de ma femme, Alessia n'avait pas le courage, elle se redressait pas, elle était juste molle, juste… elle-même, un petit bébé de 16 mois. "Elle est venue cette nuit." Baillais-je en me posant devant la table du petit déjeuner que je découvrais. Il y avait tellement de choix, tellement de chose que je me rendais pas compte que c'était Anya qui avait tout commandé. "Bonne fête papa." Lisais-je à voix basse sur la petite boite puis je découvrais la montre et ma mâchoire tombait au sol, par terre face à cette montre. "Sérieux?" demandais-je sur les fesses. Comment elle avait pu se douter que je la voulais autant?

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Je n'avais plus qu'à attendre, attende qu'ils se réveillent, j'espérais que se soit rapide, parce que certain des plats chauds, n'allaient pas le rester éternellement. D'ailleurs se fut plus rapide que je ne le pensais, je baissais mon journal Russe en entendant Kenny, je souriais en les voyant mais un peu moins lorsque Kenny déposait seulement un baiser sur ma joue et Alessia qui ne me portait plus aucun intérêt depuis quelques temps maintenant, c'est à dire, que plus du tout. Transparente ! Ah oui j'avais deviné Kenny, sauf que j'étais toujours surprise Elle est forte quand même, grimpé ces grands barreaux dans le noir pour passer la porte et nous rejoindre en fait, c'était un matin pourris. Kenny ne disait rien sur le petit déjeuner, c'était la peine que je me démerde à le faire. A organiser ça. Je remontais mon journal en buvant mon café, finalement, reste dans ton coin, comme cette nuit. Oui sérieux, c'est la fête des pères aujourd'hui dis-je en me crispant un peu plus derrière mon journal. Mes ongles tapotaient contre ma cuisse, sans que je ne m'en rende compte, sauf que tout là, commençait à me porter sur les nerfs, je commençais à bouillonner à cause de son attitude .

"Un petit singe." Riais-je en déposant un baiser sur sa tête. "Je lui ai mis la veilleuse hier elle était pas dans le noir total quand même sinon elle aurait fait une crise." Oh oui Alessia avait peur du noir, parfois terrifié sans lumière elle avait piquée une sacrée crise de larme comme Anya en fait, elle pleurait pas mais elle était énervée, je le voyais, c'était chiant, son humeur là dès le matin alors que j'avais rien dis. Seul je découvrais le cadeau avec un sourire immédiat, j'en revenais pas, elle me l'avait acheté. "Merci." Dis-je avec une voix émerveillée alors que je la mettais au poignet. "Merci ma puce." Je me levais, faisant un peu le tour de la table pour embrasser son nez et rapidement ses lèvres, j'en avais envie, j'en revenais pas alors officiellement c'était de la part du bébé singe d'Alessia contre moi mais aux dernières nouvelles, elle ne bossait pas, elle n'avait donc pas d'argent. "En plus y a un super déjeuner." Dis-je en découvrant pour la première fois des plats salés, j'étais tout content, de bonne humeur, Anya avait mit les petits plats dans les grands moi qui pensait qu'elle s'en foutait de ma tête. "Allez Alessia regarde ce que maman a commandé, pleins de trucs bon à manger."

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Depuis hier soir Kenny les accumulait, alors certes, là, il ne semblait pas faire exprès mais j'étais énervé ou du moins agacée. Agacée à cause de notre soirée d'hier soir, il n'avait fait aucun effort, n'avait eu aucun geste pour moi, agacée, par la question qu'il m'avait posé avant de se coucher, puis sa manière de dormir aussi creusant la distance entre nous, me faisant comprendre que non, il n'avait pas envie d'être contre moi, puis lui préparer tout ça m'avait aussi agacée, parce que lui n'avait pas pris la peine de le faire les deux fois où j'y avais eu le droit, comme mon anniversaire cette année. Je sais pas, c'était important pour moi aussi tout ça, sauf que j'avais surement l'image de la femme qui s'en fou, sans coeur, j'en sais rien, mais voilà, j'aurais aimé aussi pouvoir célébrer le fait que je sois une maman. Qui plus est, il était là, limite blasé par les efforts que je faisais. Bref, c'était pas la joie et j'avais juste envie de prendre l'air seule. De m'éloigner. Il venait déposer un baiser sur mon nez puis sur mes lèvres, je ne répondais pas vraiment, me contentant de lui faire juste un petit sourire. Oui, je me suis dit que ça te ferait plaisir de manger du salé , ça fait longtemps enfin ça faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé un petit déjeuner salé avec moi, la dernière fois remontait à Londres. Je levais les yeux pour regarder Alessia, elle me regardait, mais ne me demandait pas comme d'habitude, je le vivais mal. Je vais aller prendre ma douche, y'a le biberon d'Alessia dans le chauffe biberon, des petits pains et du chocolat dis-je en me redressant, je posais mon journal russe sur la table pour aller dans la salle de bain.

"Merci, surtout que je sais que tu n'aimes pas trop." Anya à Londres quand elle avait vu qu'on pouvait manger des haricots elle avait limite eu envie de partir alors bon là bien que je sois surpris, j'étais aussi très heureux. Je servais un petit peu à manger à Alessia, disons que je lui donnais que de la compote plus facile pour elle puis avant son biberon ça ne lui faisait pas de mal quant à Anya elle partait prendre sa douche. "Ah… ok, à tout à l'heure." Je lui adressais un sourire, bon bien je crois qu'en fait elle n'était pas super heureuse mais je m'en rendais pas compte, je faisais rien de spécial en cet instant j'étais égal à moi-même avec notre fille qui étrangement était très collé à moi ces derniers temps, pour une fois, j'avais souffert de la situation depuis sa naissance, là je profitais de notre proximité tous les deux pour faire un lien au moins égal à celui qu'avait mon épouse avec elle. "Doucement, doucement." Riais-je en lui donnant cuillère par cuillère. "voilà mon cœur, c'est meilleure non?" Elle agitait ses petits bras, ouvrant grand sa bouche en attendant la cuillière de nouveau. "Y a plus, fini. Maman a fait un bon biberon par contre, tu le veux?" demandais-je en lui faisant un bisou sur la tête. "Mama !" s'amusa à dire Alessia. "Non maman mon cœur on a déjà dis que c'était maman est elle est partie prendre sa douche quand elle reviendra, elle s'occupera surement de toi et te faire pleins de bisous." Je la chatouillais, Alessia riait en gigotant jusqu'à ce qu'elle se laisse glisser sur ses fesses pour partir de mes genoux. "MAMA !" continua de crier la petite en marchant dans la chambre, je la suivais de près on sait jamais.

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J'haussais une épaule lorsqu'il me disait merci, ce n'est pas parce que je n'aimais pas que je n'allais pas le faire, lui aimait et c'était son jour n'est-ce-pas ? Je partais rapidement prendre ma douche, parce que je n'étais pas si bien que ça. Je ne comprenais pas vraiment Kenny ces derniers temps. Je sais bien que moi aussi je n'étais pas facile à cerner, que j'étais difficile à suivre et à comprendre, mais lui ... lui je l'avais toujours compris sauf ces derniers temps. Kenny n'était plus le même avec moi, lui qui était d'ordinaire collé à moi, ne l'était plus, lui qui ne voyait que par moi .. ne voyait plus que par moi, il apprenait à voir autrement et ça ne me plaisait pas, je me sentais juste ... totalement délaissé. Sous la douche, je laissais aller quelques larmes silencieuses, je n'étais pas heureuse. Je me sentais seule. Je faisais attention à ne pas mouiller mes cheveux et bien rapidement, je sortais en enroulant une serviette autour de mon corps. J'entendais Kenny et Alessia, puis cette dernière m'appelait, tient, elle se souvenait que j'existais ? Je ne répondais pas me contentant d'aller m'asseoir sur le lit, ce qui était bien c'est que je n'avais pas à passer devant les portes fenêtres et ils ne me voyaient pas. Je m'asseyais au bout du lit, croisant les jambes l'une sur l'autre et je baissais le visage pour me laisser de nouveau aller silencieusement, sans faire aucun bruit, je laissais mes larmes rouler sur mes joues. Sauf que je ne m'attendais pas à ce qu'Alessia ne vienne dans la chambre, que Kenny la suive, automatiquement je levais mon visage vers elle, laissant apercevoir mon visage à Kenny, mes yeux rouges, mes larmes, mais rapidement, en quelques secondes je le tournais. Je me levais pour aller dans l'armoire me cacher, faire mine que je regardais des vêtements. Vous avez déjà finis de déjeuner ? demandais-je en avalant ma salive, salive qui me faisait mal au passage, mais j'avais essayé de contrôler ma voix

"Alessia va moins vite." Je la suivais, je pensais qu'on allait dans la salle de bain pour surprendre mama comme elle disait mais la vision qui s'offrait à moi était… différente. Anya était assise sur le lit, le visage un peu rouge, les yeux totalement, je comprenais pas vraiment pourquoi elle pleurait, je pensais qu'hier soir était passé mais faut croire que non. Ça me troublait. Elle avait beau se lever rapidement, il m'en fallait pas plus pour prendre la situation en main. "Chérie viens tu vas aller voir la télévision dans le petit salon avec le biberon." Je la prenais dans mes bras, elle rechignait mais elle se laissait faire quand elle voyait que je lui donnais son biberon que j'avais pris tout à l'heure sur le balcon. Je choisissais une chaine de dessin animé et je revenais dans la chambre en moins de 3 minutes pour aller voir ma femme. "Qu'est-ce qui se passe Anya?" dis-je en arrivant vers elle. "Hey." Je posais mes mains sur ses hanches pour qu'elle cesse de se cacher de mon regard. "Bébé, regarde moi, qu'est-ce qui a? J'ai fais quelque chose de mal?" demandais-je un peu inquiet. Quelque chose de grave je dirais parce qu'il en fallait énormément à mon épouse pour pleurer, d'habitude elle était si forte, limite froide, là je ne comprenais pas, j'étais sous le choc de ce que j'avais pu voir. Merde quoi.

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Je m'étais rapidement ressaisie en voyant qu'ils avaient troublés ma quiétude, je ne voulais pas qu'on me voit comme ça. Alors lorsque mes yeux avaient rencontrés ceux de Kenny j'avais rapidement détourné le regard pour aller devant l'armoire et leur faire la conversation comme ci de rien était. Sauf que Kenny menait Alessia devant la télévisions pour revenir me parler. Merde, fais chier ! Je fronçais les sourcils en l'entendant me parler, qu'est-ce qu'il y a ? Le problème c'est que je le sais pas, le problème c'est que tu changes et je ne sais pas pourquoi. Avant qu'il ne revienne j'avais pris le temps d'enfiler une petite robe rouge fluide avec des fleurs dessus, et lorsqu'il revint vers moi en m'attrapant par les hanches pour que je lui fasse face, je tournais le visage de l'autre côté. Je bougeais même pour me défaire de cette emprise Rien ça va, je me suis juste pris du shampoing dans les cheveux sauf que je me suis pas lavé les cheveux et qu'ils sont encore sec ahah. Tu voulais qu'on parte à 11 heures, faudrait qu'on se dépêche

J'en revenais pas, elle faisait sa petite rebelle, ça manière de se débattre me rappelait l'ancien temps quand j'essayais aussi de lui soutirer des informations ou même un petit bisou innocent comme si nous étions à l'école primaire, des chamailleries sauf qu'ici non. "Du savon oui bien sur." Dis-je en passant mes mains dans ses cheveux blonds secs. "Ils sèchent très rapidement en moins de 10 minutes et sans le séchoir, tu fais fort." Je soupirais, amusé par ce mensonge improbable. "Je m'en fou, il y a d'autres excursions dans la journée, on partira pas tant que tu m'auras pas dis ce qui a." Je comptais pas la laisser partir, elle le savait quand je voulais je pouvais être très tenace, je pouvais rester au lit sans bouger aussi avec elle dans mes bras tenus fermement comme si elle était en prison. "Bébé, si tu me dis pas ce qui a on n'avancera pas alors crache le morceau sinon je vais sévir." Je souriais, ma voix était tendre tout comme mes yeux qui la regardaient comme s'il avait la première merveille du monde, en fait c'était le cas pour moi, j'avais ce que je voulais certes mais c'était d'une beauté à couper le souffle, mieux que mes espérances. "Alors…"

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