Underwater (Brynn)

Un rire s’échappa de mes lèvres alors que Brynn approuvait le fait que certains de mes confrères n’étaient apparemment pas très sains d’esprit. J’étais capable d’autodérision. Et puis même les intellos avaient droit à leurs moments de folie non ? Ce fut ensuite au tour de la demoiselle de rire, après mes confessions sur le sort funeste de ma potion. « Ou peut être qu’au contraire je suis tellement doué que j’ai justement fait exprès de la faire disparaître… Histoire de ne pas devoir me racheter un téléphone… » rétorquai-je alors en prenant un air calculateur et sûr de moi. Oui, bon, en vérité, je savais vraiment pas ce que je faisais le jour du cours de potion, mais passons… Fallait réussir à mettre à l’eau la petite blondinette, et elle sembla éviter mes flatteries, je fis référence à son show à la Rocky Balboa version sexy et je récoltais aussitôt un regard suspicieux… « Bah besoin de prendre des photos, tout est là dedans… » fis-je en tapotant mon crâne avant de me mettre à rire et d’ajouter : « Je te promets, j’ai rien d’un pervers, j’ai juste apprécié le spectacle à sa juste valeur. » Je pris soin de prendre un air tout à fait innocent et surtout de ne pas laisser mon regard dévier ailleurs que sur son joli petit minois. Parce que mes paroles assurant que je n’étais pas un obsédé de première seraient surement moins crédibles si j’avais les yeux rivés sur la lingerie de la demoiselle et ce qu’on devinait de son corps. D’ailleurs, pour le côté couillu des Cabots, j’avais protesté. «Effectivement c'est entre autre à cause de ça… » répondis-je ensuite avec un petit sourire amusé avant de plonger tête la première sous l’eau. Bon, on ne voyait pas grand chose là dessous, je fis quelques brasses en apnée en direction de la jeune femme et je ressortis de l’eau derrière elle. Elle me tournait le dos, j’en profitais pour déposer une sorte d’algue sur son épaule en criant : « Attention Brynn, t’as une bête sur toi ! »

Tu appréciais de plus en plus ce voyage en Ecosse, goûtant les efforts laborieux des dunsters pour faire de cet endroit quelque chose de magique. Les cours de potions en faisaient parti, ainsi que les matchs de Quidditch, le tout étant extrêmement bien pensé. Même si tu avais une très haute estime de l'intelligence des Dunsters, tu doutais tout de même des propos du jeune homme te laissant assez perplexe. "Ouai ouai c'est ça j'te crois, et moi j'suis la reine d'Angleterre." ironisas-tu en roulant les yeux vers le ciel. Bah voyons hein.  Ce mec était vraiment incroyable, pas dans le sens super beau, super intelligent à faire baver les filles, non non. Plus dans le sens exaspérant, genre il avait une photo de toi presque à poil dans sa tête? Normal la vie. Tu ne savais toujours pas si tu devais te sentir flatté par cet aveu ou au contraire dégoûté. "Tant qu'elle reste que dans ta tête, moi ça me va." répondis-tu avec un grand sourire avant d'ajouter. "Puis de toute façon un jour tu m'oublieras genre quand tu aurais Alzheimer et que tu aurais quatre vingt balais et plus de dents." Puis lorsqu'il disait qu'il n'était pas un pervers, et même si tu étais loin d'être convaincu par ses propos tu laissas coulé. "Ouai bah généralement un meurtrier dit toujours que c'est pas lui donc booon."  Bref tu verrais bien avec le temps, de toute façon si ça se trouvait vous allait plus jamais vous revoir de votre vie. Mieux valait l'ignorer hein parce que maintenant que tu étais dans l'eau, par sa faute, tu te dis que c'était un mauvais plan. Uno tu ne savais toujours pas ce qu'il y avait au fond de ce lac, et tu n'avais pas vraiment envie de le savoir. Tu commençais à faire de petits mouvements avec tes bras, alors que le reste de ton corps restait stoique. Le temps que ton corps s'habitue à la température de l'eau. Alors que tu t'apprêtais à te lancer, en mode wasabi de la vie le corps en entier, quelque chose arriva sur ton épaule. Il ne t'en fallu pas plus pour crier tel un goret sur le point de se faire egorger. "Purée mais t'es vraiment con toi c'est pas possible." t'époumonas-tu toujours aussi surprise d'avoir presque été tué par une algue. Tu lançais un énorme jet d'eau sur Priape tentant de le rendre aveugle. Genre la peur de ta vie.

Je fis mine de ne pas saisir l’ironie en lui répondant. « Tu fais plus jeune que ton âge dis donc, tu dois avoir un bon chirurgien esthétique. » Je rajouterais bien qu’Elisabeth II était franchement canon en fait, mais je me retins de ce genre de commentaire, histoire qu’elle n’aille pas s’imaginer que je faisais une fixette sur elle. Déjà que mes petites références à son show de la vente aux enchères, ça l’avait fait flipper. D’ailleurs, je la rassurais : pas de photos, tout dans la tête, et tant que ça restait comme cela, ça lui allait. « Je peux essayer de reproduire le souvenir que j’ai de ton super défilé en version dessin mais j’suis pas sûr que ça soit flatteur pour toi… » Si j’avais été doué là dedans je serais surement Lowell et pas dunster. « Enfin, j’suis pas mauvais en croquis d’anat’ mais alors si je propose de schématiser ton anatomie, là tu vas m’en coller une j’imagine. » En grande boxeuse qu’elle était. Puis de toute façon, la blondinette me prédisait déjà une future amnésie, Alzheimer et une perte de mes dents. Un rire s’échappa de mes lèvres. « Un avenir radieux que vous me prédisez là madame Irma. » me moquai-je, même si dans un sens vivre jusqu’à quatre vingt ans, même si c’était sans dent et sans mémoire, c’était plutôt beau déjà. Dans tous les cas, j’avais gagné : la VP Cabot se baignait dans cette eau marron peu ragoûtante et ça je n’étais pas prêt de l’oublier. Je tâchais de rendre ce moment encore plus inoubliable en lui faisant peur à coup d’algue. Ca ne manqua pas. Voilà que la demoiselle se mit à crier, me qualifia de –con-, bref une réaction qui me fit carrément exploser de rire, loin de me vexer de l’insulte. J’avais surement l’air d’un vrai gosse alors c’était mérité. Mais j’aurais probablement du m’abstenir de ricaner ainsi, parce qu’entre deux éclats de rire, je vis arriver de gros jets d’eau vaseuse, droit sur moi. Et là j’en pris plein la vue : le liquide boueux en pleine face, dans ma bouche, mes yeux… Shampoing, douche et cocktail offert en prime. Merci Brynn. Je sentis que le liquide boueux s’écoulait dans ma gorge et je me mis alors à tousser, avalant de travers, avec un air dégoûté. Quand je retrouvais mon sérieux et mon souffle, ce fut pour me jeter sur elle, bien décidé à lui faire boire la tasse à son tour, en criant : « Attention, y’a une grosse bestiole qui t’attaque !!! Un dunster à poil, une espèce rare et très dangereuse! »

Et ouai tu avais fait de la chirurgie esthétique, tu avais le même médecin que Kim Kardashian et ses grosses fesses, et toi ton rêve dans la vie c'était d'avoir les obus de Pamela Anderson comme poitrine, histoire de devenir encore plus seksy de la vie vous voyez?  Tu lui lançais un petit regard entendu, ponctuant le tout d'un magnifique mouvement de cheveux à la l'oréal. Ouai même des hauts de tes faux quatre vingt dix huit ans tu étais et serait très belle, du moins tu croisais les doigts. "Tout est cent pour cent naturelle chez moi, je me mets juste de la crème antiride tous les soirs avant de me coucher mais j'vais tenter d'la bave de mouton à ce qu'il parait ça fait des miiiracles." ajoutas-tu en exagérant légèrement toutes les syllabes prenant le tout à la rigolade. Mieux valait en rire que s'offusquer. Sinon le peu de soleil d'écosse devait vraiment lui taper un peu trop sur le cerveau, puisque le jaune couleur petit poussin commença à raconter qu'il pouvait te dessiner. Mais oui bien sur genre tu avais que ça à faire de poser pour lui dans ta vie. Genre hého tu ne voulais pas ressembler à Mona Lisa en mode trop moche wesh. Tu roulais les yeux au ciel avant de dire avec un petit ricanement mesquin. "Et ouai je risque de t'en coller une, enfin tout dépend ce que tu m'ajoutes ou m'enlève quoi." *regard pervers* Et si c'est pour faire un rond et quatre batons c'est bon j'vais m'en passer, si j'veux des dessins comme ça j'ai qu'à aller faire un tour vers la crèche." Tu lui offrais ton plus beau sourire avant de lui tirer la langue, mais ça c'était avant, avant que monsieur te lance une algue sur ton épaule dans le but ultime de se foutre de ta figure. Méchant. Tu lui lançais un regard de killeur de zombie avant de mettre ta vengeance à exécution, ça allait faire mal. Tu tapotais dans l'eau encore et encore jusqu'à ce que tu trouves qu'il avait mangé suffisamment de boue, et au lieu d'admettre ça défaite Priape se lança sur toi en mode à poil. Genre un mec tout nu t'attaquait quoi, à l'aaaiide. Ce mec avait de la ciboule dans le cerveau ce n'était pas possible. Tu eus à peine le temps de prendre ta respiration que tu te trouvais sous l'eau en mode princesse des mers alors que deux mains fermes te tenaient le corps. Tu allais être trop beeerk de la vie là. Alors du coup juste pour le faire chier tu décidas de ne plus bouger et de faire la morte. Prends ça dans la tronche Zacharias.

Je ne pus retenir un éclat de rire devant son petit numéro : « Toi, tu devrais faire de la pub pour des cosmétiques… » Bon peut être pas avec la suite, la partie concernant la bave de mouton me fit légèrement grimacer quand même. « Déjà t’essaies la boue là c’est bien… » Et c’était déjà bien dégoûtant surtout alors y rajouter de la salive de quoi que ce soit comme animal, non merci. Même si Brynn faisait une Elisabeth II très charmante, il ne fallait pas déconner. L’idée de jouer les modèles pour moi ne la réjouissait pas du tout. Elle approuva : elle risquait de m’en coller une. « Remets tes gants de boxeuse pour le faire alors. » rétorquai-je avec un sourire amusé. Nouvelle petite référence à son show, je ne pouvais pas m’empêcher. « Je te dessinerais telle que tu es très chère… Pas de tricherie. » assurai-je en formant un petit rectangle avec le pouce et l’index de chacune de mes mains comme pour visualiser ma future œuvre. « Sauf si vraiment tu as certain complexe que tu veux que je règle ? » Mais alors là, je ne voyais pas en quoi elle pouvait se sentir gênée. Elle avait un corps de rêve, elle le savait probablement. D’ailleurs, elle n’avait eu aucun mal à se dessaper devant moi pour me rejoindre dans l’eau en petite tenue. C’était pas le genre de chose que ferait une nana complexée ça. « Tu doutes de mes talents en potion, maintenant de mes talents de dessinateur… Je vois que j’ai encore toutes mes preuves à faire pour t’impressionner. » rigolai-je après qu’elle m’ait tiré la langue. Mais ce fut ensuite un florilège d’enfantillages : après le coup de l’algue, j’eus le droit à un cocktail de boue qui me poussa à la vengeance. Me jetant sur la blondinette, je l’entrainais sous l’eau pour la couler. Puis, remontant à la surface un peu plus loin, je me retournais, cherchant la demoiselle des yeux. Brynn ne bougeait simplement plus, flottant inerte à la surface. Un mouvement de panique s’empara de moi. Je fondis à nouveau sur elle, mais cette fois dans l’idée de lui venir en aide. En quelques brasses, j’étais à côté de la blonde. Ma main glissa sous son bras pour la soutenir, mon autre main releva délicatement son visage : « Brynn tu m’entends ? Brynn ?!? » Elle réagissait pas… Que s’était-il passé ? Elle ne pouvait pas s’être noyée en deux secondes comme ça. Elle avait du faire un malaise. Mes doigts glissèrent instinctivement le long de son bras, jusqu’à son poignet au creux duquel je sentis distinctement les pulsations de son pouls. Déjà elle était pas morte. C’était peut être un choc du à la baignade, enfin bon avec la température ambiante, on ne pouvait pas parler d’l'hydrocution, surtout que l’eau n’était pas si froide que cela. Je culpabilisais quand même et je tâchais de l’entrainer vers le bord. Je sentis son souffle dans la manoeuvre, et l’idée qu’elle feinte me vint enfin à l’esprit. « Je te préviens que je vais être obligé d’en venir au bouche à bouche… C’est pas de la bave de mouton que tu vas avoir, mais de la bave de dunster… » menaçai-je alors.

Depuiiiis le temps que tu dis à tout le monde que tu aimerais remplacer Eva Longoria dans la pub de l'Oréal enfin quelqu'un qui se trouvait sur la même longueur d'onde que toi. Ou au pire la pub de Shakira version yahourt ou dentifrice toi tu prenais tout. Même si le jeune homme ne semblait pas convaincu par tes propos tu n'en démordais pas moins. "Mais la boue c'est trop vu tu vois?" grimaçais-tu à ton tour bien décidé de ne pas faire comme tout le monde. Après tout en tant que princesse d'un pays nordique pommé dans le lointain c'était ton devoir de lancer de nouvelles modes dont celle de la bave de mouton. Bref le jeune homme continuait à prendre un mâlin plaisir à te taquiner, trouvant la ligne entre moquerie et sérénade bien flou. Oui oui tu avais presque l'impression qu'il te draguait, les blondes ça devaient être ton truc. "Nop j'voudrais pas que ça m'enlève les paillettes, si j'te frappe ça sera un coup de boule." Clair, net et précis. Même que ça ne serait pas la première fois que tu passes ainsi à l'action, puisque Charlie avait eu l'honneur  d'être une de tes victimes lors du summer camp passé, et oui tu pouvais être violente comme fille du genre qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. "Ce n'est pas de ma faute ma môman m'a toujours appris de ne pas faire confiance aux inconnus alors ouai je te crois pas vraiment." rétorquas-tu alors qu'une petit sourire malicieux pointait le bout de son nez près de tes commissures. Et c'est à ce moment là que tout commença à partir en cacahuète, deux adultes retournant en enfance. Il faut dire qu'il n'y en avait pas un pour se montrer plus mature que l'autre, et après ça osait se prétendre dunster hein. Alors que monsieur bien décidé de prendre sa revanche sur ta propre vengeance te coulait, tu décidais à ton tour de lui jouer un petit tour.Très simple d'ailleurs, tu te contentais simplement de ne plus bouger, laissant un corps inerte à la place du tien. Le tout c'était de conserver son calmer, rester sérieuse et ne pas rigoler, surtouuut ne pas rigoler. Bien que tu sentais la panique envahir le corps de Priape tu décidais de rester fidèle à ton plan, ça lui apprendrait à couler une princesse dans de la vase ragoûtante. Alors que le jeune homme te serrait dans ses bras, ne trouvant pas le contact désagréable, prêt à te sortir de l'eau tu te demandais ce que tu étais censé faire. Surtout lorsqu'il  évoqua la possible hypothèse que tu faisais semblant, ce qui était vraiment le cas par ailleurs. Il n'avait pas l'air si bête que ça au final le petit. Mais tu ne fis rien oui oui. Pas que tu rêvais spécialement de l'embrasser, quoi que après tu pourrais vraiment mourir en paix, mais parce qu'un autre dessin se dessinait alors dans ta tête. Bien plus puérile.

Brynn restait sur son idée très baveuse, me faisant à nouveau rire. A croire qu’il n’y avait pas que les dunsters qui étaient tarées. Certaines cabots avaient un petit grain de folie aussi et la blondinette en faisait partie. Mais elle avait également un sacré tempérament, je ne pus que le constater lorsqu’elle me promit un coup de boule qui me fit à nouveau rigoler. « T’es bien violente jeune fille… Fais attention à qui tu t’attaques quand même. » la taquinai-je. Oui parce que sa carrure de crevette versus la mienne, y’avait pas photo, au pire son coup de boule allait me chatouiller un peu quoi. En tout cas, bien qu’elle ait cédé et qu’elle m’ait rejoint dans l’eau, la demoiselle restait sur ses gardes à mon égard. Quand je soulignais sa méfiance, elle brandit son éducation en guise d’explication. « Ta maman aurait peut être du te dire de jamais accepter une baignade avec un inconnu… » l’avertis-je. Elle allait surement le regretter. Genre comme là, quand je me jetai finalement sur elle pour la couler.  Ou bien c’était moi qui allais le regretter, parce que la jeune femme était désormais inerte, ne réagissant pas à ma voix. Son pouls battant et son souffle me rassurèrent, peut être qu’elle était juste en train de me faire marcher. Mes mains la soutenant, je nageais jusqu’aux berges de l’étang en lui promettant de la bave de dunster dans un bouche à bouche torride si elle ne revenait pas rapidement à elle. Je me crispais en voyant que même ça, ça ne la faisait pas réagir. J’accélérais mes mouvements pour atteindre plus rapidement le bord. Je l’étendis alors sur l’herbe. « Brynn !?! Brynn !?! » fis-je en tapotant sa joue pour tenter une nouvelle fois de la faire réagir. C’était moi où elle était pâle ? Bon, je n’avais plus vraiment d’autre choix que de me mettre mes promesses à exécution. Essayant de ne pas céder à la panique, je me penchais sur elle, approchant mon visage du sien pour tenter de lui insuffler un peu d’oxygène et la faire revenir à elle.

Vous étiez de vrais gamins, enfin surtout toi. Disons que ça t'amusait plus qu'autre chose de voir jusqu'où le dunster pouvait aller. Après tout, et même s'il disait le contraire c'était lui qui n'arrêtait pas de douter de tes capacités. Comme quoi tu ne serais pas assez courageuse par exemple. Alors forcément tu profitais de cette occasion pour te venger, enfin si tu pouvais appeler ça une vengeance. Tu tentais de respirer le moins possible, vidant l'air de tes poumons. Faire la morte c'était un peu ton dada durant ton temps libre un peu comme les opossums devant un danger vous voyez? Néanmoins, lorsque tu sentis le souffle sacadé de Priape se rapprocher un peu plus de ton visage tu ouvris les yeux en grand. Nan mais il allait sérieusement te faire du bouche à bouche? Partager sa bave avec la tienne? Nan mais allo tu ne voulais pas avoir de l'herpès à la langue hein. Puis comme tu lui avais dit précédemment, tu ne le pensais pas assez couillu pour faire certaine chose dont ça, pensant simplement qu'il rigolait. Alors tu fis ce que tu devais à faire, ce que touuutes filles devraient faire dans ce genre de situation. Mettre tes menaces à éxécution. C'est donc dans un magnifique mouvement que ta tête se projeta contre la sienne lui offrant un joli coup de boule. Ouai ouai pas touche à la princesse hein. "PERVERS. Nan mais tu es grave j't'ai dit que j'allais t'en foutre une si tu tentais quoi que ce soit." dis-tu avec tes petits yeux de merlan frit légèrement sonné par ton attaque. Bah ouai sur une fille inconsciente en plus, c'est limite du viol de bouche là. Tu commençais à gesticuler dans tous les sens tentant de te détacher de son emprise. S'il avait besoin de compagnie qu'il le dise toute de suite hein, même à poudlard il doit y avoir des filles de joie genre vers Pré au Lard. Tu l'observais donc droit dans les yeux, ne baissant pas le regard attendant tout simplement sa réaction.

J’avais pressenti qu’elle feintait, mais il fallait que j’agisse, que je la fasse revenir à elle, alors doucement, je me penchais sur son visage, approchant ma bouche de la sienne, jusqu’à ce que… « Aïe !!! Mais t’es complètement maso ! » m’écriai-je en me redressant brusquement après que sa tête ait percuté la mienne sans ménagement. Je ne l’avais pas vu venir, ce qui rendait l’attaque encore plus sonnante. J’avais sous estimé sa force, avec de l’énergie et une bonne motivation, la blondinette était tout à fait capable de me faire mal finalement. Elle me traita de pervers, interprétant ma tentative de bouche à bouche comme tout autre chose, me rappelant qu’elle m’avait promis un coup de boule dans le cas d’un tel rapprochement. « Je tentais rien, à part de te sauver ! Et c’est comme ça que tu me remercies ? » fis-je en me retenant de rire. Parce que passé le choc du coup de boule, j’étais quand même bien soulagé de la voir en pleine forme. Elle gesticulait même sous mes mains pour essayer de s’échapper, mais vexé par son attaque, et peut être un peu frustré de ne pas avoir eu l’honneur de poser mes lèvres sur les siennes, je ne fis que resserrer un peu plus mon emprise sur elle. Mes doigts se resserrèrent avec une certaine fermeté sur sa taille, mon regard planté dans le sien, je fis sur un ton menaçant : « Brynn Glücksbourg, vous allez manger de la boue mademoiselle. » Et ne lui laissant pas l’occasion de s’échapper, je la soulevai avec facilité, vu son poids plume, et la chargeai sur mon épaule comme un vulgaire sac de pommes de terre. J’avançais alors jusqu’à l’eau, l’entrainant avec moi pour un nouveau bain de boue.  

Pourquoi il fallait toujours que les hommes sous estiment les femmes? Pourquoi dans toutes les histoires elles devaient être décrites comme faible et sans défense ayant toujours besoin d'un héros pour venir sauver leurs fesses? Un peu de dignité mesdames. Ton acte était totalement justifié, tu voulais lui prouver que tu étais capable de te débrouiller toute seule comme une grande, et qui plus est que tu n'étais pas une fille facile. Et oui tu n'étais pas le genre de blondasse désespérée qui ressent le besoin de coucher avec tout le monde pour se sentir exister. Toi tu étais d'abord un esprit avant d'être un corps. C'est beau ce que tu dis. "J'suis pas maso, j't'ai dit que j'allais t'en foutre une si tu tentais un truc et quand j'dis un truc j'le fais voilà c'est tout." répétais-tu une nouvelle fois,  tu y étais allé surement un peu trop fort parce que monsieur ne semblait pas assimiler tes paroles. À croire qu'un petit merci allait t'écorcher les lèvres, mais bon en soit il ne t'avait pas vraiment sauver la vie donc voilà. "Oui j'te remercie comme ça , cela te pause un problème?" dis-tu avec un grand sourire qui en disait long. Nan mais allo il voulait quoi une déclaration d'amour? Une fille complètement amourachée devant son corps de dieu? On est pas dans un film marvel là. Et concernant ses abdos tu ne mates pas duuu touut c'est juste que dans cette position ils sont à la hauteur de tes yeux donc ça ne compte pas. Malheureusement pour toi, le dunster ne semblait pas avoir dit son dernier mot puisqu'il resserra encore plus son emprise autour de toi. Bien que pas désagréable, tu restais perplexe sur ce nouvel élan d'amuuur, comprenant qu'il y avait anguille sous roche. En moins de deux tu te retrouvais sur ses épaules pas très rassuré par ce qui allait suivre. Bizarrement tu avais l'impression d'être Peach qui se faisait enlever, attendant que l'autre moustachu se ramène pour te sauver. Voilà toujours pareil la fille en difficulté, bouuuh. C'était ta minute féministe. Bref, tu donnais des petits coups de jambes dans l'air, mais rien ne fit tu te retrouvais contre ta volonté dans les profondeurs du lac.Tu t'accrochais à lui comme une bouée de sauvetage, parce que quitte à couler autant couler à deux. Tes bras s'enroulaient autour de son torse, collant le reste de ton corps contre son ventre, attendant que monsieur veuille bien vous remonter. Oui oui trop de flemme en toi pour le faire toute seule.