Alexys - i'm not dead.

Tu essaies de prendre sur toi, tu remémorant chaque bon souvenir que tu avais en compagnie de cette jeune femme. Tu ne pouvais pas tout gâcher en un claquement de doigt. Elle était certainement plus importante que quiconque, même plus importante que ta propre famille. Elle t'a sauvé la vie, et tu ne pourrais jamais l'oublier. Ce moment où tu avais été renversé par cette voiture, ou tu avais fini dans le coma et que tu avais cru que tu allais y rester. Et au final cette soirée, la douche et au final tu avais fini par t'endormir avec elle dans tes bras. C'était certainement la meilleure soirée, mais beaucoup d’événements se sont enchaîné et tu avais totalement perdu pied. Comme ce soir, tu avais totalement déconné depuis le début. Tu n'aurais pas du sortir, ni boire et fumer, tu aurais dû aller dans ton lit et dormir. Tu l'obliges alors à rester sur son lit, tu prends au final une couverture et un oreiller et tu te poses sur le sol. Tu as déjà dormi plus d'une dizaine de fois sur le sol, ça ne te fait plus rien. Tu es bien ici, tu fixes sans rien dire le plafond. À croire qu'il y a quelque chose d’intéressant à regarder. Puis, tu sentais une présence près de toi, elle était là à tes côtés. Elle faisait la même chose que toi, tu ouvrais grand les yeux. « tu te fous de ma gueule ? » soufflais-tu en rigolant légèrement. « Si tu veux dormir près de moi, je préfère dormir dans un lit. » lançais-tu d'un seul coup.

La vie est si compliquée, parfois tu te demandes pourquoi elle s'acharne sur toi. Et quand tu vois le malheur des autres, tu te décides enfin à ouvrir les yeux et voir que ta vie n'est pas si n'a chié que ça. Tu dors souvent sur le sol, et tu ne sens même plus la dureté du sol. Ça ne te fait plus rien, tu n'es pas le mec super chiant à vouloir un lit haut de gamme. Le sol te suffit, comme de l'herbe ou même un buisson. Tu es bien là, tu regardes le plafond sans même savoir pourquoi. Tu vois les jeux de lumière se promener dans la sombre pièce. Tu peux savoir qu'il y en a qui rentrent à la maison pour décuiter et dormir, et tu vois des voitures repartir. Passionnant tout ça non ? Tu pourrais faire un très bon détective et ce n'est pas vraiment nouveau. Tu fermes un instant les yeux et tu sens que la demoiselle s'est mise à tes côtés. Tu rigoles en lui balançant quelques mots. Ton regard se pose sur elle, et quand tu proposes l'idée du lit, elle saute limite de joie. Une vraie gosse, ça te touche et te décrocher un léger sourire. Tu te relèves pour poser ton cul sur le lit, contre le mur et attendre que la demoiselle vienne se poser. « Tu n'aurais pas pu le dire directement ? » lançais-tu d'une voix rauque.

Tu sais que s'il elle te l'avait demandé quelques auparavant, tu ne lui aurais pas répondu et tu serais resté sur le sol. Mais, tu devais mettre de l'eau dans ton vin, la vie n'était pas toute rose, malheureusement. Il y avait des hauts et des bas et avec Alexys c'était assez fréquent. Pire qu'un couple, beaucoup de personnes avaient l'impression de vous voir en couple et pourtant ce n'était pas le cas et ça ne le sera certainement jamais. Tu te lèves sans trop de mal pour te poser tranquillement sur le lit. Tu avais bien sûr enlevé tes chaussures avant de t'allonger dans le lit. Il est un peu petit, en même temps c'est un lit une place, mais tu as l'habitude de dormir serré contre elle. Ce n'est pas une nouveauté et ça ne te dérange pas, tu as tellement l'habitude que tu t'endors dans n'importe quelle situation. Tu souris quand elle te répond, elle n'avait pas tort d'un côté. Tu poses ta tête dans ton oreiller et tu poses ton regard sur la jeune femme. « Aller, viens par là. » tu lui laissais suffisamment de place pour qu'elle s'endorme sans être obligatoirement contre toi.

Tu avais besoin de te reposer et de réfléchir, à tellement de choses que tu allais vite t'y perdre. Mais, là, tu devais faire un effort pour oublier cette douleur et la prendre vers toi. L'accepter, et surtout accepter son choix, rien n'était évident autant pour toi que pour elle. Tu t'allonges sur le dos, contre le mur, lui laissant considérablement de place. Tu ne veux pas l'obliger à te coller, elle ferait comme bon lui semble. Après tout tu n'avais rien à dire, tu n'étais même plus en état de dire quelque chose. Pour le moment tu étais bien et tu ne voulais pas gâcher ce moment si rare. Tu lui disais de te rejoindre, et c'est celle qu'elle faisait rapidement. Posant sa tête dans l’oreiller, gardant des distances. Tu la regardais et au final, en seulement quelques secondes, elle squatta ton torse, comme à chaque fois. Un léger sourire, tu déposais ta main dans son dos et tu rigolais légèrement « J'en étais sûr, tu ne pourras jamais résister. » laissais-tu sortir de ta bouche. Tu fermais doucement les yeux, et tu soufflais de nouveau « Bonne nuit. », cette fois-ci sans un petit surnom. Tu commençais déjà à mettre des distances ? Bonne question.