Alexys - i'm not dead.

Tu n'arrives pas tourner cette putain de page, tu restes toujours coincé au même endroit, au même moment. Tu n'arrives pas à te dire que maintenant elle n'était plus qu'une ex, plus qu'une ancienne amie. Tu la vois toujours traîner en petite culotte dans ton appartement, elle est toujours là pour te rappeler, que tu n'aurais pas dû la jeter et que tu aurais dû la pardonner. Elle reste ta colocataire et elle ne compte pas partir, pourtant tu rêverais de ça. Tu ne fais que de lui envoyer des pics dans la gueule à chaque fois que tu croises son regard. Tu lui en veux, tu la détestes, c'est plus fort que toi. Et tu n'as qu'une envie, c'est de dégager, partir de cet appartement. Tu as les moyens de t'en payer un autre à côté, mais tu n'as pas envie. Tu n'as pas l'envie de refaire des cartons, encore et encore pour répéter à chaque fois le même cinéma. Ce soir tu allais encore rester devant ta télévision en train de fumer tranquillement. Elle sortait et heureusement, tu n'aurais pas pu la supporter plus de dix minutes. Tu descends dehors faire des provisions de bouffe, tu en as besoin, il n'y a plus rien dans les placards et madame à déjà fait le ménage, elle ne peuvent pas faire autre chose. Tu as levé les yeux quand elle t'a demandé de le faire, mais tu es descendu dans rien dire. Un peu d'air, ça ne te ferait pas de mal, tu as donc dévalisé le magasin. Tu en as eu pour plus de cent dollars, mais au moins tu as des courses pour deux semaines voire plus. Une fois de nouveau dans l'appart, tu étais déjà seul, tu n'avais plus qu'à rentrer et te poser dans ton canapé devant un film. Tu fumais tranquillement, et tu mangeais et buvais en même temps. Au final tu as vite stoppé l'alcool et tu as continué sur un joint, tu venais déjà d'en fumer deux dans la journée. Tu allais finir complètement déchiré, mais tu t'en foutais. Ton film se terminait, il était déjà minuit et pourtant tu n'avais pas sommeil. Tu prenais ta veste et tu allais dehors, tu marchais jusqu'à ce fameux bar ou tu retrouvais plusieurs personnes. Tu aurais dû te casser plus vite, tu as fini par embrasser cette fameuse meuf, enfin limite-elle t'agressait sexuellement. Elle avait déjà commencé à te défaire la chemise, mais son mec est arrivé. Il a commencé à te pousser, et étant défoncé et énervé. Le premier coup est parti, tout ça à durée pendant plusieurs minutes. Tu te faisais défoncer la gueule, comme lui après tout. Il était bourré et toi défoncé, il te complétait. Au final, les flics sont venu te chercher avec lui et tu as fini dans ce poste de police. Le visage en sang, totalement mort. Foutu dans une cellule, tu as fini ta soirée dans un mauvais état, et la seule personne à qui tu pensais pour venir te chercher était « Alexys Carpentier, merci. » lançais-tu au gardien. Paye ta soirée, tu as tout gagné et encore, ce n'était que le début des emmerdes.

Tu te retrouvais toujours dans des emmerdes pas possibles tu étais insupportable. Tu aurais pu rester dans ta putain de chambre devant ce film. Tu aurais cassé les couilles à personne et pourtant tu avais levé ton cul pour aller dehors et au final pour te battre à cause d'une pauvre meuf. Une pauvre meuf qui ne faisait pas la différence entre son mec et un autre mec, impossible mais vraie. Cela venait de t'arriver et au lieu de dégager, non tu étais rentré dans le conflit comme un débile. Il te poussait et tu montais rapidement dans les tours. La folie s'était emparée de toi sans aucun problème et au final tu avais lancé le début d'une longue histoire avec ce coup de poing plutôt bien placé. Tu étais sur les nerfs, tu étais fatigué de cette histoire, tu étais mal et pour toi, la seule solution était de te défoncer le crâne. Sauf que cette fois-ci tu te faisais défoncer la gueule et tu en faisais de même. Tu te défoulais sur le mec, sans même prendre le temps de remarquer les dégâts. Ton arcade pissait le sang, comme ta lèvre inférieure. quant à lui il avait certainement le nez cassé, vu comme il saignait et se le tenait. Tu avais mal, tu avais l'impression que tu avais perdu des dents, mais au final cette douleur commençait à s'estomper le temps de ton voyage avec les menottes. En effet, personne n'avait réussi à vous dégager, le flic t'avait mis un coup de matraque dans la jambe et t'avait immobilisé et pareil pour l'autre. Tu n'avais pas honte, tu allais seulement sortir avec un mot de plus dans ton casier judiciaire et une amende. Il t'avait jeté dans une cellule comme une grosse merde et t'avait enlevé les menottes. Au lieu de t’exciter comme l'autre sac, tu avais posé ton cul sur le banc et tu avais fini par t'allonger. Laissant le sang couler encore et encore. Il t'avait balancé un sac de glace avec un chiffon autour pour que tu le déposes sur ton arcade. Il venait d’appeler Alexys et tu craignais le pire. Mais au point où tu en étais, elle pouvait encore t'en retourner une, tu ne sentirais pas plus la douleur. L'autre, ne t'avait pas loupé, ça ne faisait que couler et la douleur te tapait dans la tête. Au final, ta chemise était tachée de sang tout comme ta veste et le reste de tes vêtements. Tu t'étais levé pour sortir de ta cellule, ton œil commençait à rougir à cause de son coup de poing, ta main écorchée à cause de tes coups. Bref, tu ressemblais vraiment à un homme qui s'était battu et surtout qui était totalement défoncé. Tes yeux brillants et rouges, tu marchais le long des cellules, jusqu'à arriver dans le hall. Tu tenais toujours ton sachet sur le front, si tu l'enlevais ton visage allait être de nouveau recouvert d'un liquide rouge. Tu poussais la porte pour te retrouver en face d'Alexys, tu baissais la tête et tu partais rapidement pour signer un papier et surtout pour la fuir.

Tu es mal, tu es encore sous l'emprise de la drogue. Tu as beaucoup trop fumé, tu as légèrement dépassé les bornes. Tu ne te fais pas d'amis en faisant ça, tu ne te fais pas du bien car au final tu finis derrière les barreaux avec la gueule en sang. Tu n'as rien gagné, tu as tout perdu pendant cette soirée. Tu allais encore en prendre pleins la gueule et tu es au courant, tu pensais pendant un instant qu'elle allait te comprendre. Mais, tu avais vite chassé cette idée de la tête, elle allait juste t'enfoncer encore un peu plus. Elle avait totalement changé, elle n'était plus la même et elle devenait de plus en plus responsable contrairement à toi. Elle remonte à la surface et toi tu t'enfonces dans les abysses. Tu n’atteins pas le fond comme tu l'avais fait auparavant, mais tu prends bien le chemin. Tu as beau appuyer sur cette plaie, ton sang continue à couler à flots. Tu savais que tu n'avais pas géré et que tu avais été sacrément con en embrassant cette meuf. Heureusement pour toi que tu n'avais pas de drogue sur toi, tu aurais été encore plus dans la merde. Tu as eu juste à peine le temps de fermer les yeux sur le banc, que tu devais déjà te relever et sortir. Te barrer de la cellule pour rentrer, du moins la jeune femme était venue te chercher, pour te "ramener". Tu ne savais pas ce qu'il t'attendait et tu redoutais le moment ou tu allais te retrouver en face d'elle, cette confrontation. Et dire que ta relation avec elle, était plus que merveilleuse. En une seule soirée, tu allais réussir à la faire descendre considérablement. Une chute libre, qu'est-ce que tu pouvais être con parfois. Il te sort de ta cellule, t'oblige à traverser un long couloir avant d'arriver dans le hall où se trouvait Alexys. Tu l'avais regardé seulement quelques minutes et au final tu avais préféré baisser le regard. Ne voulant pas lui montrer ton visage défoncé, tes yeux défoncés. Mais son regard était surtout intenable et tu n'étais pas en état de la contredire. Tu as signé sagement les papiers, récupéré tes affaires et tu n'avais pas eu le temps de dire quoi que ce soit qu'elle t'avait amené dehors. Ne voulant certainement pas faire une crise au milieu du poste, elle avait préféré te traîner dehors pour régler les problèmes. Tu sens que ton sang se fige dans ton corps, en moins d'une seconde, elle te mitraillait du regard. Tu enlevais alors ton sac de glace et chiffon sur ta plaie pour le foutre à la poubelle. Tu la regardes sans rien ajouter, si elle voulait le faire, tu pouvais. Tu plongeais tes mains dans tes poches, comme si tu en avais rien à foutre. Pour au final soufflait froidement « Si tu veux le faire, fais-le. Ne te gêne pas, ça ne sera qu'une marque de plus sur mon visage. » des paroles cinglantes, tu cherchais réellement la merde. Mais tu savais que si elle levait la main sur toi, peut-être que tu ne recommencerais pas cette connerie de la provoquer jusqu'au bout.

Tu es provocant, tu es vulgaire et tu n'es qu'un con. Nombre de fois que tes amis n'ont fait que de te le répéter, tu les perds petit à petit sans même t'en rendre compte. Ils s'éloignent de toi comme si tu avais la peste, mais au final tu ne fais qu'attirer les emmerdes. Tu fais partie de ces mecs que personne ne peut supporter, un toxico, un alcoolique et maintenant un mec qui se bat pour x raisons. Tu vas finir comme ces vieux taulards, dans une misérable merde et pourtant tu ne réagis pas. Ton continu de t'enfoncer, de faire tout le contraire que tu devrais faire. Tu n'essayes même pas de les écouter et de changer, c'est comme si tu n'entendais rien, comme si tu étais sourd. Tu jouais à l'enfant, mais tu savais que tu allais finir par perdre, que ta partie allait finir par se terminer. Tu te battais jusqu'à ce que tu ne puisses plus te relever, ou tu te bats jusqu'à ce que l'autre soit au sol et ne bouge plus. Tu finiras forcément par tuer une personne, involontairement, mais sous l'emprise de la colère, tu es une autre personne. Un homme qui ne se contrôle plus et qui devient horrible, menaçant et violent. Tu fais peur à voir, tu ne te rend pas compte, mais la roue tourne et tu vas tourner en même temps. Tu te crois plus fort que le reste, tu crois que tu seras toujours supérieur aux autres, mais tu te trompes. Un jour tu perdras ta vie en jouant ainsi avec le feu, tu perdras les dernières choses qui te resteront. Tu soupires en arrivant dehors, tu ne supportes pas quand quelqu'un te dit ce que tu dois faire, surtout quand tu es encore perché à quelques centièmes d'ici. Pourtant, quand c'est Alexys, tu fermes ta gueule et tu l'as regardé. Du moins, tu es ainsi quand tu es clean, quand tu les pas, tu es une autre personne. Tu lui réponds, au risque de te prendre une gifle, au risque de la perdre. Pourtant, elle ne se déstabilise pas, et elle garde pied. Elle reste de l'avant et te donne encore un ordre, tu n'as pas d'autre choix que de t’exécuter. Tu ouvres la voiture pour prendre place du côté passager. Tu t'assois sans dire un mot et tu fixes le devant de la voiture. Tu l'écoutais sagement comme un petit enfant qui viennent de recevoir sa punition. Puisque d'un seul coup, tu tournais ta tête pour la regarder. « J'ai perdu beaucoup aussi. Et je ne pense pas tourner un jour la page. » claire, nette et précise, des paroles qui voulaient tant dire et résumer la situation. Ta mâchoire se serrait un peu plus chaque seconde pour au final tourner du regard. Tu ne t'en rendais pas compte, mais ta colère revenait doucement et tu avais meilleur temps de rentrer à pied. « Je pense que tu n'as rien à me dire à sur ce sujet-là Alexys. » une voix forte et froide et sans te poser de questions, tu ressortais de la voiture. Claquant la porte et partant sur le trottoir en marchant, bougonnant comme d'habitude.

Tu sais que tu as foiré et ce n'est pas nouveau, tu te sens mal en ce moment et tu penses encore à ton foutu passé et à toutes les conneries que tu avais pu faire. Tu te posais sérieusement des questions, peut-être partir d'ici et prendre l'air. Tu ne savais pas ce que tu devais faire, mais ce soir tu avais fini en taule, tu avais fini avec la gueule en sang. Et pourtant tu continuais à pousser ton amie à bout. Elle était la seule personne à te sortir de cette merde, tu avais balancé son nom sans même réfléchir. Toi qui l'avais persuadé de changer et d'arrêter les conneries, et au final tu prenais sa place. Tu fermais doucement les yeux, tu avais décidé de la faire chier, et de te casser. Claquer la porte et marcher sur le trottoir, les mains dans les poches. Tu avais du sang partout sur la gueule et sur tes vêtements, si une personne te croisait comme ça, il pourrait se poser des questions. Mais, tu n'avais pas le temps de t'éloigner, qu'elle se retrouvait vers toi. Tu levais les yeux au ciel, elle n'allait pas te lâcher la grappe. Tu lâchais un soupire s'échapper de ta bouche et tu posais ton regard sur elle. « Alors comme ça pour une fois tu respectes ce genre de chose. Tu signes un papier et tu le respectes. Alors si tu signais un mariage, tu le respecterais jusqu'au bout de ta vie ? » lançais-tu sur un ton méchant et froid. Après tout, elle voulait jouer à ça, elle allait finir par te trouver. « Et si je l'ai remarqué et je suis bien content. » laissais-tu sortir de ta bouche. Tu n'avais rien à ajouter, d’ailleurs tu la bousculais doucement pour continuer à marcher.