CODAPPLE • Aah, t'es là toi !

- C’est bon, dis-le si je te dégoûte.
- Tu me dégoutes. Lui dis-je, presque aussi automatiquement. Pas que je n'apprécie pas les mecs qui m'insultent gratuitement sur mon corps, et qu'eux-même ne sont pas de vrais pétard, mais c'est un peu ça. Puis franchement, Cody était l'ancienne propriété de Diamantika, il faudrait que je sois sacrément amoureuse de lui pour faire ça. Et ce n'est pas le cas, donc voilà.

- Ouais, j’pense qu’il est temps que je le retourne celui-là. J'eus une expression de dégoût.
- Putain Cody... dég' ! Eurk ! Nooon ! Mais lave-toi, sale porc !
- Oh je t’en prie, tous les mecs font ça. C’est une technique pour aller deux fois moins souvent à la laverie. J'hochai la tête en gardant les grands yeux.
- Siiii tu l'dis. Ça fais combien de temps que t'es pas sorti d'ton trou pour dire ça ? Les gens ont évolué. Ça doit être ça, ahah.

- De toute façon, je peux pas sortir. J’ai besoin de prendre une douche et je mettrais trop de temps à la prendre et tu vas finir par t’ennuyer et tu partiras avant même que j’ai fini. Non, économise ton temps et trouve quelqu’un d’autres pour sortir. La voilà la solution. Je croisais la bras. Tu vas sortir. Maintenant. Lui dis-je, d'un air autoritaire. Puis de toute manière, tu VEUX sortir. J'travaille dans un bar maintenant et j'comptais te donner de l'alcool gratuite. Et puis je sais être patiente, prend tout ton temps. T'façon j'doute que t'en ai pour bien longtemps, d'eau chaude.

Aaaaah t'es là toi !

feat. Apple Kovalevski & Wonderful Cody Bleeker

Vous croyez vraiment que les gens évoluent beaucoup en quelques semaines ? Cody prenait conscience de son absence de vie sociale ces derniers temps. Peut-être que les hommes ne retournaient plus leurs caleçons, peut-être même qu’ils avaient arrêté de se gratter l’entrejambe en buvant des bières devant un match de foot ! Noooooon, que dalleeeeee, c’est juste qu’Apple était une petite nature qui préférait se voiler la face quant à la vraie hygiène masculine. « Non, ils n’ont pas évolué. C’est juste que tu es une Lady donc en général, les mecs se retiennent de se confier à propos de ça à une Lady. Heureusement que je suis là pour t’ouvrir les yeux. » Et oui, le monde n’est pas fait que de papillons et d’arbrisseaux en fleurs. Et là, elle commença à monter sur ses grands chevaux, l’ordonnant de sortir en sortant les meilleurs arguments qu’il ait été donné à Cody d’entendre dans toute sa longue vie de pochtron. « Alcool gratuit ? OK, tu viens de me dire les deux mots que je préfère. » Genre même quand il faisait des mots fléchés, c’était les premiers mots qu’il cherchait à caser. Oui, môôôsieur Bleeker fait des mots fléchés. Un problème peut-être ? « Je vais prendre une douche. Tu m’attends ici, OK ? Evite de t’asseoir sur le canapé par contre. Je suis presque sûr qu’il est possible de choper une IST rien qu’en posant ses fesses dessus. » Sur ce, il s’enfuit vers sa salle de bain pour une douche muyyy caliente et un décrassage bien mérité.

© charney for ilh

- Non, ils n’ont pas évolué. C’est juste que tu es une Lady donc en général, les mecs se retiennent de se confier à propos de ça à une Lady. Heureusement que je suis là pour t’ouvrir les yeux. Ah, c'est peut-être ça. Mais en même temps, j'imagine très mal Andy faire ça, par exemple... Bon, Andy n'est pas un vrai mec, il a l'argent pour se payer une paire de caleçon propre. Et en fait... c'est le seul homme avec qui j'ai vraiment habité, si on exclus mon père et mon frère dont je suis certaine à 100% ne retournent pas leurs fringues sales non-plus. Juste Cody, l'aveugle sans pizza et sans argent.

- Alcool gratuit ? OK, tu viens de me dire les deux mots que je préfère. La personne qui disait "La meilleure façon d'atteindre le cœur d'un homme, c'est en passant par son foie", avait raison. Comment ça, par son estomac ? Non non, c'est par son foie ! Je vais prendre une douche. Tu m’attends ici, OK ? Évite de t’asseoir sur le canapé par contre. Je suis presque sûr qu’il est possible de choper une IST rien qu’en posant ses fesses dessus. J'hochai la tête en soupirant. Ouais, mais grouille-toi. J'vais fatiguer à rester debout. Je croisais les bras, en attendant qu'il se décrasse dans la salle de bain. J'ai eu l'impression d'attendre des jours et des nuits avant d'entendre l'eau de la douche cesser de couler. Il allait sortir d'une minute à l'autre, et s'il s'est rasé la barbe, ce sera un bonus. Putaiiin c'est long !

Aaaaah t'es là toi !

feat. Apple Kovalevski & Wonderful Cody Bleeker

Pourquoi Apple soupirait sans arrêt dès que Cody daignait ouvrir la bouche ? C’est bon, il lui faisait l’honneuuuur d’illuminer sa soirée de sa présence et elle expirait autant d’air qu’une cocotte-minute sous pression. Ah les femmes, elles ne savent décidément pas ce qu’elles veulent. Après une bonne douche suffisamment longue pour décrasser tous les pores de la peau de Cody Bleeker, ce dernier avait l’impression d’être un serpent qui venait tout juste de muer. Pour tout dire, en admirant son corps d’athlète – athlète à la retraite depuis trente ans et reconverti en critique gastronomique pour McDonald’s, j’entends – il voyait presque sa peau d’une différente couleur, genre ’ahhh finalement je suis blanc comme la neige et pas métis’. Il enfila une serviette autour de la taille avant de quitter la salle d’eau. « Ne regarde pas, ne regarde pas, ne regarde pas. » fit-il en agitant une main devant lui comme pour barrer la vue à l’ex Eliot. Wesh, il était pudique le Bleeker. Il marcha jusqu’à sa chambre à la recherche de vêtements propres – ou en tout cas de vêtements qui sentent à peu près le propre. Finalement, il extirpa une chemise à carreaux, un jean troué et des sous-vêtements pas encore retournés. Tenue paaaaarrrfaite. « Je suis prêêêêêt. Enfin je crois. On dirait bien. T'en pense quoi ? Oh naaaaaannn, j'vais pas te demander de commenter ma tenue, c'est un truc de nanas çaaaaa. Mais sérieux, t'en penses quoi ? » Ben quoi, ça faisait un moment qu’il n’avait pas quitté sa maison. Il ne savait plus ce que c’était que d’être prêt.

© charney for ilh

Oui, je soupirais, et je n'en avais aucun regret ! Cody était épuisant. Il parlait beaucoup, et souvent pour ne rien dire... Ou pour dire des conneries. Mais bizarrement, ça me faisais plaisir de le voir comme ça. C'est son état naturel, et je n'ai pas nécessairement envie d'avoir sa mort sur la conscience, admettons que je n'aurais pas eu l'idée de me mettre à sa recherche. Bah quoi, parfois les problèmes de cœur mène au suicide !

- Ne regarde pas, ne regarde pas, ne regarde pas. Il était enfin sorti, mais sorti en serviette. Je bloquais ma vue en mettant les mains devant les yeux. T'inquiète pas. Je n'avais pas spécialement envie de voir son zizi (oui oui oui oui !) de toute manière. Encore quelques minutes d'attente, et je pourrais ENFIN avoir mon bloody. Je suis prêêêêêt. Enfin je crois. On dirait bien. T'en pense quoi ? Oh naaaaaannn, j'vais pas te demander de commenter ma tenue, c'est un truc de nanas çaaaaa. Mais sérieux, t'en penses quoi ? T'as l'air grosse. lui dis-je, systématiquement, le sourire aux lèvres. Nan ça va, t'es bien. La preuve c'est que t'as même pas de tâche de fromage orange sur les pantalons ! Ça doit faire des siècles qu'ils sont propres, ces vêtements-là. J'peux imaginer qu'il passe son temps en caleçon à faire le gros sur le canapé... M'bon. Là, j'avais réussi à le convaincre de sortir et c'était un bon pied de départ. Aller viens ! Je quittais sa maison avec lui, en direction de ma voiture pour nous rendre au bar auquel je travaillais. Tout petit, chaleureux, bonne ambiance. C'était Zane qui travaillait, mais comme à son habitude, il ne m'adressa pas la parole. Va t'asseoir. J'te sers quoi ?

Aaaaah t'es là toi !

feat. Apple Kovalevski & Wonderful Cody Bleeker

’T’as l’air grosse’ ? Rien que ça ? Systématiquement, Cody posa ses mains sur son bidon à travers sa chemise et tapota le tambour de graisse qui entourait sa chair. Noooon, non, zéro graisse à l’horizon, il avait juste une chair très très très épaisse et ça, c’était héréditaire. Il ne pouvait rien y faire. N’accusez pas les Cheetos d’être responsables de ça, putaaain. « Merci Kova .. » Cheeee … Il faillit le sortir, mais il lui resta sur le bout de la langue. Qu’il ne le veuille ou non, il n’y avait qu’une Kovache dans sa vie et il n’y en aurait qu’une, même si aujourd’hui elle y était sortie. « Critique pas mes tâches, j’suis un Quincy dans l’âme. C’est ce que mes vêtements essayent de me dire. » Réorientation ? Peut-être bieeeennnggg. Non j’déconneeeee, ne t’excite pas Lizie c’est une blagounette. Quelques minutes plus tard, les voilà dans un bar que Cody n’avait sûrement jamais fréquenté. Ou peut-être bien que si. Mais il avait été trop bourré pour s’en rappeler. « Prends-moi une bière … Non un whisky … OK, une bière et un whisky. » Histoire de gagner du temps. Il leva le nez pour checker un peu la décoration du bar. Ça va, c’était sympathique. T’façon, il n’allait pas se la jouer designer IKEA étant donné que ce soir, il se bourrait la gueule à l’œil. Il choisit une table au fond du bar, près d’une fenêtre, et prit place sur la banquette qui suivait le coin du mur. Il trouvait bizarre que pour un bar où Apple travaille, cette dernière ne semblait pas être très amie avec le barman mais soooooit, il s’en fichait tant qu’il avait son verre. Ses verres.

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- Merci Kova .. MON DIEU ! Cody savait dire merci ? QUELQU'UN PRENEZ UN ENREGISTREMENT ! Non sérieusement, je n'aurais pas cru qu'il puisse être moindrement sympa avec moi un jour. M'enfin... Je ne sais pas pourquoi je me suis "attaché" à ce petit bonhomme. C'pas comme si notre première rencontre a été plus qu'awkward, qu'on n'a pas vraiment eu l'occasion encore d'apprendre à se connaître... Mais c'est ça. Critique pas mes tâches, j’suis un Quincy dans l’âme. C’est ce que mes vêtements essayent de me dire. Je lui souriais. Aaah, les Quincy. J'avais hâte que l'année se termine, rien que pour adhérer la maison l'an prochain. Bref, une fois arrivée au bar, je lui demandai ce qu'il voulait boire. Prends-moi une bière… Non un whisky… OK, une bière et un whisky. J'avais dis alcool gratuite, non ? Il était dans un état lamentable, et il avait besoin d'un verre. J't'emmène ça alors. Whisky et bière, puis la même chose pour moi. Je n'allais pas faire ma difficile ! Je retournais auprès de lui, m'asseyant juste en face avec le plateau. On joue à un jeu. Sinon, c'est pas drôle, c'est déprimant. J'te laisse choisir !

Aaaaah t'es là toi !

feat. Apple Kovalevski & Wonderful Cody Bleeker

Ouiii, Cody Bleeker savait dire merci et dès qu’Apple débarqua à sa table avec leurs breuvages, ce mot s’échappa de nouveau de sa bouche avec les yeux emplis d’étoiles ; « Merci. » Et il ne se fit pas prier pour tirer sa pinte et son whisky hors du plateau. Oh, rassurez-vous, ce n’était pas parce qu’il n’était pas sorti depuis quelques semaines qu’il n’avait pas goûté aux joies de l’alcool pendant ce temps. Héhoooo, Cody déprimait mais il n’était pas mort pour autant ! Et là, Apple demanda à ce qu’ils jouent à un jeu. Sitôt dit, Cody se pencha vers la table voisine pour choper un jeu de cartes qui y était posé et mit son verre au centre de leur table, autour duquel il éparpilla les cartes. « On va jouer au cercle de feu. Chacun notre tour, on tire une carte. Si tu tires une carte de 1 – l’As – à 7, le nombre inscrit sur la carte correspond au nombre de gorgées de ton verre que tu dois boire. Si tu tires un 8, tu chantes une chanson. 9 et 10, ce sont les joker, donc si tu les tires, tu ne bois rien. Valet, tu danses sur la table. Reine, tu inventes une nouvelle règle. Roi, tu embrasses une personne dans la salle. Compris ? » Cody adapta les règles du jeu au fait qu’ils ne soient que deux. Mais ça ne changeait rien au fait qu’ils allaient certainement bieeeen s’amuser.

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- Merci. Deux fois ce soir, j'ai vraiment de la chance. Qu'ai-je fais de si bon dans la vie pour recevoir la reconnaissance de Cody Bleeker ? Je me suis assise en face, prenant ma bière en premier et ouvrit le couvert pour commencer à en boire. Il avait le droit de choisir le jeu, et j'étais plutôt étonné qu'il ne se moque pas de moi pour lui avoir infligé de jouer. Je l'écoutai patiemment. On va jouer au cercle de feu. Chacun notre tour, on tire une carte. Si tu tires une carte de 1 – l’As – à 7, le nombre inscrit sur la carte correspond au nombre de gorgées de ton verre que tu dois boire. Si tu tires un 8, tu chantes une chanson. 9 et 10, ce sont les joker, donc si tu les tires, tu ne bois rien. Valet, tu danses sur la table. Reine, tu inventes une nouvelle règle. Roi, tu embrasses une personne dans la salle. Compris ? Ça m'a l'air vraiment pas si mal ! J'hochai la tête pour lui montrer que j'avais compris. Ouais, compris. Je regardais les cartes. À toi l'honneur. En espérant qu'il chope un 7, ahah !

Aaaaah t'es là toi !

feat. Apple Kovalevski & Wonderful Cody Bleeker

Même si Cody passait pour l’ennemi public numéro 1 – quand on est un verre d’alcool – il ne buvait pas pour boire. Enfin si, mais il n’était pas comme un semblant de distraction contre un jeu où l’unique but est de finir totalement ivre caisse à la fin. Il en connaissait plein dans le genre et il opta pour le ’cercle de feu’. Il n’y avait pas de règles prédéfinies, il semblait même que chacun tournait les règles à son avantage durant la partie. Mais Cody les dicta avant de commencer afin qu’Apple ne vienne pas l’engueuler et le traiter de tricheur. Une fois assuré qu’elle eut tout compris, elle l’invita à commencer. Il acquiesça d’un signe de tête et piocha une carte du cercle, face à lui, et la fit glisser le long de la table jusqu’au bord où il la redressa enfin pour lire le chiffre – ou le dessin – dessus. Il garda d’abord la surprise pour lui puis un biiiiigggg sourire s’esquissa sur ses lèvres pulpeuses, avant de lâcher un rire narquois et montrer la carte à Apple. « NEUF ! Ahah, je sens que c’est mon jour de chance. » Ou pas, parce que lui il voulait picoler mais oseeeeeffff, un mec reste un mec et saouler – littéralement – une nana, ça reste assez drôle. Il posa la carte sur le verre au centre et invita d’un signe de la main Apple à jouer.

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