oops, i made a mistake | olirren

C’est pas c’que je voulais dire, Cooper. Le pompier, c’est excitant. Mais y’a mieux encore… soit un peu imaginatif. Encore une fois, tu manques t'étouffer avec ton eau, cette fois. Tu pointes du doigt ta femme, avec humour, et révolte : "Ne t'attends pas à ce que je sorte un fouet ou que je joue à Christian Grey. Hors de question que j'te fasse mal.", dis-tu avec précision et clarté. Ah non, jamais, ça! Quand même pas.. Mais comme Christian Grey, tu ne pouvais pas lui résister, chaque fois qu'elle se mordillait la lèvre inférieure de cette manière. C'était une torture, ça aussi. Involontairement tu dis ? Tu sais très bien que j’supporte très peu ça. Mais n’en parlons plus. Et moi? C'est ce que tu as envie de répondre, tout de suite. Tu supportes pas plus de la voir au bras de garçons, même si ça se fait plus rare qu'avant. Mais putain, tu ne frappes pas tous les mecs avec qui elle s'tient, non plus. Mais tu ne réponds rien, gardant le silence alors que tu bois une gorgée de ton verre d'eau. Rafraîchissant. Et puis, d'un coup, vous changez de sujet, mais.. Olive semble se tortiller sur sa chaise, comme mal à l'aise. Tu repasses en tête ce que tu as dit il y a quelques instants, pourtant, tu ne vois rien là-dedans de gênant ou de troublant. Elle rougit. Pourquoi? Ta filière met du temps. J’ai eu les résultats de mes examens dès la rentrée. Haussant les épaules, tu réponds : "En pharmaceutique, ils mettent un peu plus d'temps. C'tait comme ça en Ohio aussi." Pourtant, y'a un détail qui t'intrigue, alors que c'est le silence, d'un coup. Elle a changé de main, pour manger. Elle ne mange pas de cette main, d'habitude. Ouais, tu portes attention aux détails, quand ils deviennent évident.. "Qu'est-ce que tu as, à l'autre main? Tu t'es blessée?", demandes-tu, bien gentiment, curieux et légèrement inquiet. "Fais voir."

Ne t'attends pas à ce que je sorte un fouet ou que je joue à Christian Grey. Hors de question que j'te fasse mal. Oh non, tu ne voulais pas ça. Le BDSM n’est pas vraiment ton truc, hein. Non non, tu ne ne voulais pas qu’il te fasse mal. Pas de fouet, pas de queue de billards. Juste un scénario. Un scénario sexy, un scénario qui t’émoustille. Oh oui. Tu es une jeune délinquante. C’est un beau policier qui vient t’arrêter. Oh làlà, ce ne sont pas les idées qui manquent. Quel dommage. J’suis sûre que tu rêves de me donner la fesser, parfois. Ne me ments pas. sifflotes-tu en croquant dans une nouvelle bouchée de ton tartare végétarien. En pharmaceutique, ils mettent un peu plus d'temps. C'tait comme ça en Ohio aussi. Tu hausses les épaules, toujours aussi gênée. C’est vrai, tu te souviens des rares fois où vous parliez de ses cours à l’époque, sans vous prendre la tête tous les deux. Et le silence s’installe. Tu es male à l’aise, c’est étrange pour toi. D’habitude, toutes les situations te semblent simples. Mais là, tu as l’unique impression que la cage se referme autour de toi. Tu n’es plus le magnifique requin qui règne dans l’océan. Tu es ce petit poisson, pris dans les filets du pêcheur. Qu'est-ce que tu as, à l'autre main? Tu t'es blessée? Fais voir. Blessée ? Non. Tu joues avec la nourriture dans ton assiette, sortant ta main de sous la table pour la poser dessus. De toute façon, ce n’était qu’une question de temps hein.. Ta main était vide de tous bijoux. Rien. Je.. Je me suis juste essuyée les mains. Tu remarques son regard figé sur ton annulaire nu. C’est pas ce que tu crois.. Je.. j’ai du l’enlever quand je suis allée voir Jumper hier. Je ne voulais pas l’abimer.. j’ai simplement oublié de la remettre. dis-tu avec un sourire maigrichons. Pas très convaincant, hein.

Quel dommage. J’suis sûre que tu rêves de me donner la fesser, parfois. Ne me ments pas. Inconsciemment, tu glisses ta main au niveau de ta nuque, bien mal à l'aise. Non pas par le sujet, mais par le fait que tu te remémores soudain cette soirée l'autre jour, cette nuit de folie où, il est vrai, vous ne vous étiez jamais éclaté ainsi à deux. Et te rappeler toutes les courbes de son corps, tous ses soupirs, les fois où elle murmurait ton nom, les fois où elle prenait le-dessus... Non, il ne fallait pas que tu perdes contrôle en plein restaurant, hein. "Je ne me prononcerai pas sur la question...", dis-tu, un tout petit sourire en coin à peine visible. Tout allait bien. Tout aurait bien été, si tu n'avais pas posé cette fichue question par rapport à ce qu'elle avait à la main, croyait idiotement qu'elle s'était blessée, mais... la réalité était bien loin de ce que tu te laissais imaginer. Rien. Je.. Je me suis juste essuyée les mains. Tes yeux se posent sur le doigt qui devrait être décoré de sa bague de mariage. Celle-ci, pourtant, est nue. Bien nue. Il n'y a que sa peau, que tu vois. Tu restes sans voix. Enfin.. sans mots. "Mais... que..?" Tu blêmis. C’est pas ce que tu crois.. Je.. j’ai du l’enlever quand je suis allée voir Jumper hier. Je ne voulais pas l’abimer.. j’ai simplement oublié de la remettre. Déjà, lorsque l'on commence par "C'est pas ce que tu crois", en plus en bégayant, ce n'est pas bon signe. Vraiment pas bon signe, même s'il y a quelques exceptions, parfois.. Au plus profond de toi, tu sais que ça ne fait pas partie des exceptions. Mais à la surface, tu espères tellement, d'un coup. D'un calme froid et étrange, vraiment très étranges, tu poses tes ustensiles sur la table, demandant, en regardant ta femme directement dans les yeux. "Pourquoi ne portes-tu pas ta bague? En as-tu honte..? Olive.." Ta voix s'étrangle. Elle t'avait dit qu'elle avait oublié de la remettre. Pourquoi redemandais-tu encore? "Pourquoi t'as l'air si stressée, si c'est que t'as seulement oubliée de la remettre? Tu veux bien me dire..?"

Je ne me prononcerai pas sur la question... Quel cachotier. Tu étais persuadée qu’au fond, jouer au dominant et à la soumise, ça lui plairait. Sans forcément partir dans des délires de fouets et tout autre accessoire qui infligent de la douleur. Juste de la domination, érotique. T’en frissonnais aussi, rien qu’à l’idée. Depuis les enchères, Warren avait réveillé en toi une sexualité que tu n’avais jamais envisagée. Le scénario. Bref. Tu avais finalement sorti ta main de sous la table. A quoi bon continuer de la cacher.. Son visage blêmi en remarquant l’absence de ta bague et tu inventas bien vite un mensonge que toi-même tu avais du mal à croire. Pourquoi ne portes-tu pas ta bague? En as-tu honte..? Olive.. Tu déglutis en entendant sa voix s’étrangler. Tu ne voulais pas qu’il s’imagine le pire, même si c’est le pire qu’il s’était passé. Honte ? Non ! Je.. Je n’ai jamais été aussi fière d’être ta femme qu’en ce jour Warren ! Je ne te permets pas d’insinuer que j’ai honte de toi, honte de nous ! Et là, t’en serais formelle ! Pourquoi t'as l'air si stressée, si c'est que t'as seulement oubliée de la remettre? Tu veux bien me dire..? T’étais grillée. Tu serres les dents, le regard flou. Tu secoues la tête de droite à gauche, reposant ta fourchette dans ton assiette. Warren.. Je.. J’ai pas été voir Jumper. J’ai déconné, ok ? J’suis sortie un soir. J’ai bu et j’ai enlevé mon alliance pour.. je sais même pas pourquoi. J’ai déconné. La franchise, c’était un truc primordial non ? Tu ne parlerais seulement pas de Hardin. Non. Il ne fallait pas qu’il sache. J’ai regretté à la minute où il est... Tu portes ta main à ta bouche. Merde. Il. Elle est dans mon sac, chez Skyler. Je comptais la remettre en rentrant. Un demi mensonge. Tu te détestais déjà en voyant la mine déconfite de Warren.

En l'espace de deux minutes seulement, tout, absolument tout s'était évaporé, tout était devenu rouge, devant tes yeux. Et dans ta tête, c'était l'obscurité totale. Honte ? Non ! Je.. Je n’ai jamais été aussi fière d’être ta femme qu’en ce jour Warren ! Je ne te permets pas d’insinuer que j’ai honte de toi, honte de nous ! Pendant un moment, tu es rassuré. Rassuré que ce ne soit pas la vérité. Peut-être aurais-tu dû te contenter du mensonge, et ne pas chercher la raison du pourquoi du moment. Mais tu l'avais fait. Et aucun retour en arrière n'était envisageable, maintenant. Aucun retour en arrière n'était possible. Warren.. Je.. J’ai pas été voir Jumper. J’ai déconné, ok ? J’suis sortie un soir. J’ai bu et j’ai enlevé mon alliance pour.. je sais même pas pourquoi. J’ai déconné. Tes poings se serrent comme si ce n'était qu'un réflexe tout à fait normal, sur la table. Tu fermes les yeux, pour assimiler l'information. Tu te pinces en rêve, espérant que ce n'est qu'un cauchemar. "Déconné comment?" Tu reposes tes yeux sur elle, des larmes qui ne sortent pas, mais qui te serrent la gorge. Tu serres les dents, comprenant très bien de quelle façon elle avait déconné. Mais elle te le confirme, dans l'instant suivant, bien que restant vague sur la question.. J’ai regretté à la minute où il est... Et là, en toi, c'est la chaos total. C'est l'horreur, le drame, la fin du monde. La fin d'un beau rêve. Ton nuage, il éclate. Tu tombes. C'est la tempête. Tu vas t'écraser, mais quand? Tu t'lèves d'un bond, te cognant les genoux sur le bord de la table. Les assiettes, les ustensiles et ton verre sautent, l'eau s'éparpille sur la table. "Quand une femme MARIÉE retire son alliance, c'est qu'elle REGRETTE son mariage. C'est qu'elle n'AIME PAS vraiment son époux. C'est que..." Tu sors ton porte-monnaie, l'ouvrant à volée, et lançant tu ne sais combien de billets verts sur la table. Au diable si tu as donné trop d'argent au serveur. Lui, au moins, il aura eu une bonne soirée. "Ouais, c'est ça, ouais! J'arrive pas à croire que t'aies pu faire ça, Olive. Mais... Qu'est-ce que t'as fait!?" Tu ne poses pas la question pour qu'elle te réponde. C'est juste pour te repasser en tête ce qu'elle a fait, justement. De l'imaginer dans les bras d'un autre, avec la bague de mariage serrée dans le fond de son sac à main, bien sagement, comme si elle n'était pas mariée, mais que le p'tit anneau appartenait à quelque d'autre, ça te donnait la nausée. Tu t'pris la tête entre les mains. T'en avais rien à faire si des têtes se tournaient vers toi. Elle est dans mon sac, chez Skyler. Je comptais la remettre en rentrant. Tu écarquilles les yeux, levant ta main pour l'arrêter. "Pas besoin. Fais-en c'que tu veux. Remets la, jette la, j'veux même pas savoir." Tu t'éloignes à grands pas, poussant la porte du restaurant pour prendre l'air, car tu étouffes de l'intérieur, tu paniques, littéralement. Ça n'peut pas être vrai... si? T'as besoin d'une cigarette. Tu n'as pas de cigarette. Si ça continue, avec les images qui se forment dans ta tête, tu vas hyperventiler.. P'tain.. Tu t'adosses au mur, la tête penchée vers le sol, la nausée, pris du mal de coeur, dans les deux sens du terme...

Tout semble s’écrouler autour de toi. Parce que t’es même pas capable de gérer une situation pareille. Y’a quelques mois, t’en serais sortie indemne d’un truc comme ça. Parce que tout était plus simple. Là, tu savais que ça tournerait mal. Et ça commençait. Déconné comment? Tu hausses les épaules, ne sachant pas trop comment répondre à ça. J’ai juste bu des coups. Peut-être trop. Je.. J’savais plus c’que je faisais à la fin Warren. J’étais plus moi. J’étais… l’autre Olive. C’était pas moi. Tu t’en mordrais les doigts de cette phrase. Et de toutes les autres. Warren s’embarque. Il se lève, se cognant au passage dans la table. Pas mal de choses se renversaient.. la carafe, les verres.. Quand une femme MARIÉE retire son alliance, c'est qu'elle REGRETTE son mariage. C'est qu'elle n'AIME PAS vraiment son époux. C'est que... Tu le regardes jeter son argent sur la table. J’étais bourrée Warren ! Je ne regrette rien. Au contraire putain ! Je t’aime. Je n’ai jamais autant aimé quelqu’un que toi. Tu l’sais non ? Non, maintenant il en douté. Tout ça parce que t’avais déconné et couché avec Hardin. Ouais, c'est ça, ouais! J'arrive pas à croire que t'aies pu faire ça, Olive. Mais... Qu'est-ce que t'as fait!? Toujours assise sur ta chaise, tu le regarde, impuissante. Warren j’t’en pris. J’voulais pas c’qu’il s’est passé, ok ? J’ai.. paniqué ! Laisse moi tout t’expliquer.. Mais c’était trop tard. Warren prenait déjà la route de la sortie du restaurant. Pas besoin. Fais-en c'que tu veux. Remets la, jette la, j'veux même pas savoir. Et la porte claqua derrière lui. Tremblante, tu attrapes ta veste et sors du restaurant, évitant les regards insistants des clients. Il est contre le mur. Brisé. Déchiré. Tu te mets face à lui, et te risque à lui prendre les mains. Mon amour… Je te promets que j’voulais pas c’qu’il s’est passé. Ca y’est, tu pleures. Parce que t’as le sentiment que la seule chose de bien qui t’ai arrivé dans la vie te glisse entre les doigts. Après la vente aux enchères.. j’comprenais plus rien. Tout l’monde m’disait que le mariage avait été trop vite. Ca m’a fait chier leur remarque. Alors j’suis sortie. J’ai bu.. et il est entré. Et j’ai plus rien contrôlé. Mais Warren, j’t’en supplie. Pardonne moi.. sanglotes-tu alors que les larmes perlaient sur tes joues. Tu t’en voulais tellement. Mais tellement…

J’ai juste bu des coups. Peut-être trop. Je.. J’savais plus c’que je faisais à la fin Warren. J’étais plus moi. J’étais… l’autre Olive. C’était pas moi. C'est la colère qui prenait le dessus, en toi. La colère, la rage, l'incompréhension. "Moi quand j'bois trop, j'pense pas à coucher avec n'importe qui, mais à dire des conneries à ma...femme, qui me trouverait mignon et s'occuperait de moi jusqu'au lendemain, avec ma gueule de bois..", dis-tu en tentant de garder tout le calme que tu peux, bien que tu n'en possèdes plus trop, dans l'instant. C'était plus fort que toi. Comment avait-elle pu? Seulement même s'être laissée aller...? J’étais bourrée Warren ! Je ne regrette rien. Au contraire putain ! Je t’aime. Je n’ai jamais autant aimé quelqu’un que toi. Tu l’sais non ? Malgré que tu l'aimes comme un fou, et ce depuis tellement longtemps... tu n'as que des répliques sanglantes, qui te viennent en tête. "Et moi, est-ce que j'devrais regretter, maintenant?" Tu étais... détruit. Vraiment. Le mot était pourtant faible pour décrire comme tu te sentais, de l'intérieur. Est-ce ça, une vraie déception amoureuse? Warren j’t’en pris. J’voulais pas c’qu’il s’est passé, ok ? J’ai.. paniqué ! Laisse moi tout t’expliquer.. Tu secoues la tête, déjà prêt à fuir pour retrouver un peu d'air, l'air qui te manque. "Je ne veux RIEN savoir." Et tu fuis. Dehors, tu crèves de chaud. Et pourtant, la température n'est pas si élevée, elle était fraîche, lorsque tu es arrivé. Tu commences à avoir du mal à respirer. Tu suffoques. C'est flou, tout est flou. Tu sens des mains prendre les tiennes. Un ange? Non. C'est Olive. Mon amour… Je te promets que j’voulais pas c’qu’il s’est passé. Comme dégoûté, tu retires tes mains d'entre les siennes un peu sèchement. Et même si ça te brise le coeur d'agir de la sorte, c'est plus fort que toi. Tu es déçu, désarmé, dans un tout autre monde, détruit, tellement triste, tu perds tes repères, d'un seul coup. "Me touche pas.", dis-tu froidement, te reculant, mais percutant le mur. Et elle s'met à pleurer. N'est-ce pas toi qui devrait pleurer? Mais non, tu es un homme. Un homme ça ne pleure pas. Tu voudrais la prendre dans tes bras. Mais tu te rappelles que c'est toi, qui est blessé. Que c'est elle, qui vient tout juste de te faire mal. Ton coeur se serre encore plus. Elle t'explique tout ça, comme si tu avais besoin de ses foutues explications. Tu te sens cruel, mais.. Non. En fait, tu as l'impression de n'être qu'un moins que rien. "Comment veux-tu... que je... te pardonne?" C'est vraiment flou, devant toi. Tu te penches encore vers l'avant, tes deux mains sur tes jambes. Tu vas tomber. T'es littéralement en train de faire une crise de panique. Ça t'arrive rarement. La dernière remonte à la mort de ta soeur. Ça fait tellement longtemps. Des années. Et pourtant, tu persistes : "J'croyais qu'on avait fait l'amour, le soir de la vente aux enchères. Mais non, tu... m'as seulement baisé. T'avais qu'à.. pas écouter les autres.. Depuis quand t'écoutes les autres, Olive Bambi SHARK?" Vraiment, tu t'sens étouffer, t'en peux plus, c'est horrible. Tu voudrais la prendre dans tes bras et faire "Back x10" et ne pas lui poser cette question, par rapport à ce qu'elle avait à la main. Elle aurait pu renfiler sa bague tranquille le lendemain et... tu n'y aurais vu que du feu. Même si t'aurais vécu en cocu pour le reste de tes jours.

Moi quand j'bois trop, j'pense pas à coucher avec n'importe qui, mais à dire des conneries à ma...femme, qui me trouverait mignon et s'occuperait de moi jusqu'au lendemain, avec ma gueule de bois.. Putain. Tu l’a déjà fait en plus. Le soir, sur cette plage, lors du voyage des Winthrop, après les prises d’otages. Warren avait voulu se mettre minable, puis tu l’avais finalement empêché et t’étais occupée de lui. Mais voilà, dans ce bar, tu avais été toute seule. Et t’avais envie de lui crier que c’était lui le fautif, que c’était de sa faute parce qu’il n’était pas là. Mais soyons honnêtes, c’est toi qui n’est pas rentré à la maison ce soir là. Comme pas mal d’autres soir depuis votre retour du Spring Break. Ses phrases te faisaient mal. Et tu ne préférais pas répondre pour ne pas lui faire de mal. Parce que piquante comme tu voulais l’être quand tu t’emportais, tu risquais de le regretter. Encore plus. Mais tu l’avais quand même suivi dehors. Me touche pas. Il enlèves ses mains des tiennes avec un tel.. dégoût ? Putain, non. Comment veux-tu... que je... te pardonne? Tu te pinces les lèvres pour essuyer les larmes qui s’étaient posées sur tes lèvres. Salées. J’t’en pris Warren. Je suis désolée. Je regrette tellement. J’t’en pris, pardonne moi ! Pardonne moi. Pardonne moi… dis-tu dans un presque soupir, le voyant se pencher le long du mur. Tu voulais prendre son visage entre tes mains. Tu t’y risquât mais à peine avais-tu posé les doigts sur ses joues que tu les retiras. Non. « Me touche pas » qu’il avait dit. Le dégoût se lisait sur son visage. J'croyais qu'on avait fait l'amour, le soir de la vente aux enchères. Mais non, tu... m'as seulement baisé. T'avais qu'à.. pas écouter les autres.. Depuis quand t'écoutes les autres, Olive Bambi SHARK? Il venait d’attraper une épée chaude comme la braise et te l’avait plantée en plein cœur. Ca fait mal. Tellement mal. « Tu m’as seulement baisé. » Comment pouvait-il dire une chose pareille ? Cooper.. Shark-Cooper. souffles-tu, déjà épuisée de la douleur que tu ressentait. On a jamais… baisé tous les deux ! J’ai jamais connu rien de mieux que toi. Parce que je t’aime. J’ai jamais écouté les autres. C’est pour ça que j’suis partie dans c’bar. J’en avais marre d’entendre que mon mariage était bidon. Qu’il me ressemblait pas. Warren. Pars pas. Reste avec moi. S’il te plait. dis-tu en t’approchant tout doucement d’un pas vers lui. Tu voulais le sentir contre toi. Tu voulais sentir ses mains sur ton vissage, ses bras qui t’enlacent, ses lèvres sur les tiennes. Et tu te colles contre lui. Même si ça ne dure que quelques secondes avant qu’il ne te repousse, tu profites de cette sensation. Je t’aime Warren !

J’t’en pris Warren. Je suis désolée. Je regrette tellement. J’t’en pris, pardonne moi ! Pardonne moi. Pardonne moi… Des excuses, des excuses... C'était trop tard, pour les excuses dans ce genre. Si elle ne l'avait pas fait dans les bras d'un autre que toi, il n'y aurait pas eu besoin d'excuses dans cette conversation. Elle te touche encore, tu frissonnes, simulant un coup de tête sur le côté opposé à sa main. Un frisson te parcourt. Un frisson de dégoût, mélangé à la déception. Cooper.. Shark-Cooper. Tu la sens souffrir, toi aussi. Il n'y a qu'à porter attention au ton de sa voix ; faible, souffrant. Mais aussi hypocrite que tu peux l'être dans l'instant, tu tentes de te convaincre qu'il n'y a que toi qui peut et devrait souffrir de la situation. Méritait-elle votre nom? Ton nom? Tu bouilles de l'intérieur. C'est le feu, l'incendie, que personne n'est capable d'éteindre. Il te brûle, ça te consume, ça te tue.. On a jamais… baisé tous les deux ! J’ai jamais connu rien de mieux que toi. Parce que je t’aime. J’ai jamais écouté les autres. C’est pour ça que j’suis partie dans c’bar. J’en avais marre d’entendre que mon mariage était bidon. Qu’il me ressemblait pas. Warren. Pars pas. Reste avec moi. S’il te plait. Rester avec elle? C'est tout ce que tu avais souhaité depuis que tu l'as suivie à Cambridge. Depuis que tu as ressenti cette drôle de sensation, mélangeant attirance, excitation et passion étrangère, à la pool party. Depuis que tu l'avais demandé en mariage, sur un coup de tête, et pourtant.. au moment de vous passer la bague au doigt, qu'aurais-tu pu espérer de mieux? Que ta soeur soit là. Y'avait que ça que tu voyais de mieux.. Et là, pouf. Tout partait en l'air. Comme ça. Juste comme ça.. Les yeux fermés, tu tentes de respirer, de retrouver ton souffle, ce souffle qui te perd, alors que tu suffoques, que tu es crispé de partout. Tu perds la notion du temps, c'en est douloureux. Sauf que, malgré ta mise en garde, malgré ton dégoût, malgré ton impulsivité qui peut te coûter cher, parfois, Olive se blottit contre toi. Je t’aime Warren ! Elle n'a pas l'droit, pas le droit de faire ça. Tu n'te contrôles plus. Tu te laisses aller. Ta tête, tu la laisses durement tomber sur son épaule, bien que plus basse que toi. Puis, tu te laisses aller à tes sanglots. Tu pleures. Les larmes que tu retiens parce que tu es un homme, et qu'on t'as toujours appris à te contenir, eh bien tu les laisses sortir. "Si tu m'aimais... tu n'aurais pas fait ça..", tentes-tu de dire, encore une fois, malgré le peu de force que tu as. Tu sanglotes, tu trembles, c'est la panique en toi. Tu essaies en vain de chasser ces images du corps d'Olive, nu, enfourchée par un autre homme que toi, qui se plaît tant à lui donner du plaisir.. "T'avais pas l'droit.." Mais malgré tout, tu l'aimes, et ton amour va toujours lui être destiné, même si elle t'arrache le coeur, même si elle te plante une épée dans l'corps. Sauf que tu ne peux pas toujours tout supporter. Alors, tu pleures contre elle.

Par les étoiles, Warren ne t’avais pas repoussé. Non, il avait même posé sa tête sur ton épaule. Alors, tout n’était pas fichu en l’air non ? Il restait un peu d’espoir ? Mais le sens sent sursauter, tout contre toi. Il pleure. Lui aussi. Vous pleurez tous les deux. Ah bah dit, vous êtes bien mignons comme ça. Si tu m'aimais... tu n'aurais pas fait ça.. Tu glisses doucement tes bras derrière sa nuque, entremêlant tes doigts dans ses cheveux. Merde, c’que tu peux aimer le toucher, ton homme. Je t’aime ! Je t’ai toujours aimé, et je t’aimerais toute ma vie ! Tu m’as volé mon cœur Warren. J’t’appartiens, toute entière. Je.. j’me suis détestée d’avoir fait ça, ok ? J’m’en suis voulu. J’ai pas dormi de la nuit, rongée par ce que j’avais fait. S’il te plait.. dis quelque chose ! Il ne parlait plus. Il pleurait, en silence, contre toi. Ton cœur se serre et tes larmes ne peuvent que couler de plus belle. T'avais pas l'droit.. Non t’avais pas le droit. Tu étais sa femme, tu n’avais plus le droit d’aller dans le lit des autres. Tu n’en avais même pas l’envie. Warren te satisfaisait pleinement, il te comblait. L’alcool t’avais fait déconné. Uniquement l’alcool. T’avais tout réalisé après avoir dessoulé, après avoir.. baisé avec ce type. Chut, s’il te plait. Embrasse moi. J’t’en pris. dis-tu en posant tes deux mains sur ses joues, lui relevant un peu la tête. Ses yeux étaient rouges, trempés. Bon sang, il n’avait pas mérité ça.